Etude comparative de l'incipit et de l'excipit de l'Etranger. Une oeuvre intégrale au bac de français
Etude comparative du début et de la fin de l'étranger
- Au début : C'est un télégramme reçu de l'asile qui conduit Meursault à penser à sa mère
- A la fin : Meursault annonce:" Pour la première fois , depuis bien longtemps , j'ai pensé à maman".Il pense donc à sa mère ici non sous l'effet d'un événement exterieur , mais de lui -même.
- Au début : il pense à sa mère dans la perspective des obsèques:il demande un congé à son patron , il va se procurer un brassard noir et une cravate.
- A la fin :Meursault semble réaliser que sa mère , proche de la mort, a vécu des moments importants :"maman était prête à tout revivre /elle a joué à recommencer"
- Au début : Meursault n'exprime aucun sentiments face au décès de sa mère.L'enchainement est immédiat entre la nouvelle de sa mort et les modifications d'emploi du temps qu'elle entraine : "je prendrai l'autobuz","j'ai demandé deux jours de congé".Le décès de sa mère ne bouleverse pas les habitudes de Meursault : "j'ai mangé chez céleste, comme d'habitude". Aucun modalisateur ne marque la tristesse du personnage. Les éléments négatifs sont contextuels et matériels, ils ne sont pas liés au deuil :"odeur d'essence" / "j'ai attendu un peu"/ m'a tenu la main si longtemps que je ne savais pas trop comment la retirer". Les sentiments sont uniquement perceptibles chez les autres personnages : "ils avaient tous beaucoup de peine pour moi" / " On a qu'une mère", Le constat que Meursault fait de la peine de ses ami est succinct, la poignée de main l'embarrasse. Tout contact est considéré comme gênant, voire impudique. Le seul sentiment qui apparait : la culpabilité. "ce n'est pas de ma faute" / "je n'aurais pas dû dire cela"/"je n'avais pas à m'excuser".
- Au début : La logique de la narration déconcerte tout autant : Présence d'asyndètes (figure de style qui consiste en la suppression de mots de liaison dans une phraseà qui morcèlent le récit en actions sans rapport les unes avec les autres.
- Ay début : Meursault est confronté à son patron, à Céleste, aux habitués deu restaurant, au militaire... Ces rapports révèlent son sentiment de culpabilité (devant son patronà et un refus de communiquer (avec le militaire).
- A la fin : Meursault est seul et il souhaite être accueilli avec "des cris de haine".
- Au début : Le jour est mentionné ;
- A la fin : c'est la nuit
- Au début : il évoque une forte chaleur "très chaud" /"réverbération" qui entraine des troubles : "étourdi"/la somnolence : "je me suis assoupi".
- A la fin : c'est la fraicheur qui est évoquée : "rafraichissante". Elle crée un bien-etre "(la merveilleuse paix entrait en moi comme une marée").
- Au début : le monde cité est artificiel : "odeur d'essence" / "cahots" de la route...à. C'est un monde où Meursault s'agite m: "j'ai couru" / "hâte"/course".
- A la fin l: le monde est naturel : "bruits de campagne"/"odeurs de nuit, de terre de sel".
- A la fin : sorte de sensualité apparait chez le personnage et s'exprime. Il évoque les bruits, les odeurs, "les étoiles" sur son visage : Meursault se découvre comme partie intégrante du monde. Tous les sens sont présents pour exprimer cette sorte de "fraternité" avec la nature. Proche de la mort, Meursault "nait" au monde. Le moment de l'exdécution se pense alors, paradoxalement, comme une nouvelle affirmation de soi. Meursault se retrouve lié charnellement au monde. L'instant présent est valorisé : "j'ai senti que jf'avais été heureux, et que je l'étais encore". Victoire des sens ici.
Date de dernière mise à jour : 05/03/2021