Terre des hommes, St Exupéry : fiche de lecture
Terre des hommes
1. La biographie d'Antoine Marie Jean-Baptiste DE SAINT-EXUPÉRY (1900 - 1944)
Antoine de Saint-Exupéry est né le 29 juin 1900 à Lyon. Ses parents, le comte Jean-Marie de Saint-Exupéry et Marie Boyer de Fonscolombe, ont eu cinq enfants et il est le troisième. En 1905, son père décéda, ce qui le rapprocha beaucoup de sa mère, avec laquelle il entretint une correspondance durant toute sa vie.
En 1909, sa famille s’installa au Mans et il commença ses études dans le Collège Notre Dame de Sainte-Croix. Il était rêveur et dissipé, souvent puni pour son désordre, la discipline étant très stricte dans son collège.
Il passait ses grandes vacances à Saint-Maurice de Remens, près d’un aérodrome où il allait souvent pour interroger les mécaniciens sur le fonctionnement des avions. Il y passa son baptême de l’air et forgea sa passion pour les avions, qui ne le quitta plus.
A la Première Guerre mondiale, sa mère fut nommée infirmière-chef et Antoine de Saint-Exupéry du changer de Collège. Il obtint son baccalauréat en 1917 mais son frère François décéda à la suite de rhumatisme et de problèmes cardiaques. Il entra au Lycée Saint-Louis pour préparer son concours afin d’entrer dans l’École Navale. En 1919, il fut réfuté en raison de résultats insuffisants dans les matières littéraires et il commença à suivre l’école des Beaux-Arts en section architecture.
Rêvant toujours de devenir pilote, il fit son service militaire en 1921 dans l’armée de l’air où il fut d’abord affecté à l’atelier de réparation. Avec ses économies, il se paya des cours de vol. Après vingt heures d’entraînement, il put monter seul dans un avion. Lors de l’un de ses vols solitaires, il réussît à poser de justesse un avion en flamme, ce qui lui permit de rejoindre le trente-septième Régiment d’Aviation de Chasse à Casablanca. En 1923, il se fiança à Louise de Vilmorin et eut son premier accident d’avion : une fracture au crâne. Il fut arrêté à cause de celle-ci. Il s’obstinait pourtant toujours à vouloir rentrer dans l’armée de l’air, ce à quoi s’opposait sa fiancée.
Il fut contrôleur de fabrication dans un bureau, où il s’ennuya beaucoup et, en septembre, rupture des fiançailles avec Louise de Vilmorin. En avril 1926, il publia une de ses nouvelles dans la revue Le navire d’argent. Il fut engagé dans la Compagnie d’Aviation Latécoère qui assurait la liaison de courrier entre Toulouse et Dakar. En 1931, il épouse Consuleo Suncin.
Le 31 juillet 1944, il s’envole pour une mission de reconnaissance sur Grenoble et Annecy : il n’en est jamais revenu. Il est mort à l’âge de quarante-quatre ans (supposé).
2. La bibliographie :
1929, Courrier Sud, roman autobiographique, 1931, Vol de nuit, roman psychologique, 1939, Terre des hommes, roman autobiographique, 1942, Pilote de guerre, roman autobiographique, 1943, Le Petit Prince, roman poétique et philosophique, 1948, Citadelle, essai philosophique, œuvre posthume. 1943, Lettre à un otage, essai, 1923-1931, Lettres de jeunesse, correspondance, 1953, Carnets, récit autobiographique, posthume, 1910-1936, Lettres à sa mère, correspondance, 1956, Un sens à la vie, essai, posthume, 1956, Pages choisies, essais et roman, posthume, 1982, Écrits de guerre 1939-1944, essais et écrits divers, posthume,
Le livre
1. Synopsis
Le roman se déroule de 1921 à 1941, partout dans le monde. Il y dans ce livre huit chapitres. Entre le début et la fin, il s’est écoulé environ vingt ans.
Au cours du livre, l’auteur médite sur plusieurs anecdotes qu’il nous décrit chronologiquement, puis se concentre particulièrement sur son accident puis sa survie dans le désert de Libye. Après quelque quatre heures de vol en avion sans connaissance de la vitesse du vent et donc de leur position exacte, Antoine de Saint-Exupéry et son mécanicien Prévot descendirent peu à peu mais trop vite pour tenter d’apercevoir le sol et savoir où ils se trouvaient. Ils s’écrasèrent dans le désert de Libye sans aucunes informations sur l’emplacement où ils se trouvaient, mais vivants.
Ils retrouvèrent un peu de raisin, une orange, et une petite réserve de vin et de café, qu’ils filtrèrent pour obtenir de l’eau, mais en faible quantité. Ils s’endormirent et attendirent le lendemain.
Ils partirent vers l’ouest en laissant une trace continue derrière eux pour retrouver l’avion. Le lendemain ils revinrent à l’avion et partirent vers l’ouest, et commencèrent à voir des mirages. Ils revendrent finalement en hésitant vers leur avion. Et firent ensuite chaque jour un bûcher pour permettre aux éventuels sauveurs de les repérer. Le lendemain, pour avoir un peu à boire, ils burent la rosée essuyée avec un chiffon sur les ailes de l’avion, écœurante. Finalement, ils abandonnèrent l’avion pour partir au nord-est, sachant pertinemment que les secours les cherchaient dans un autre endroit. Rendus un peu étourdis par la soif, ils commencèrent à inventer des mirages qui n’existaient pas. Un soir, ils décidèrent d’installer des bâches pour recueillir plus de rosée le lendemain. Elle s’avéra imbuvable à cause des dépôts tétrachlorure de carbone qui étaient sur les bâches. Ils commencèrent à avoir les langues extrêmement sèches et à voir des lueurs de tous les côtés. Ils marchèrent ainsi plus de cent kilomètres, de mirage en mirage, tous plus farfelus et décevants les uns que les autres.
A un point d’extrême fatigue, ils distinguèrent tous deux des traces de chameaux et d’hommes sur le sable, et, se convaincant que ce n’était ni un mirage ni une hallucination, aperçurent des bédouins, à quatre-vingt kilomètres. Il franchirent cette distance ultime et rejoignirent les nomades, qui étaient bien réels, et se firent finalement sauver et purent boire à leur soif.
L’auteur dit que si il à réussi à marcher, c’était parce qu’il voulait épargner du chagrin à ceux qui le connaissaient.
2. Les personnages
Antoine de Saint-Exupéry :
C’est l’auteur et le narrateur du livre, ainsi que le personnage principal. Le roman se déroule sur toute sa vie excepté son enfance, son âge varie donc d’environ vingt ans jusqu’à quarante ans. Il est d’abord sans métier mais fait ensuite son service militaire et est engagé comme aviateur dans l’Aéropostale.
Et doit assurer le transport du courrier : il prend cette mission comme une grande responsabilité, un devoir à l’égard de ceux qui attendent le courrier, mais il prend aussi très à cœur ce métier, qui le fait rêver et méditer sur la Terre et l’homme, quand il voit tantôt des zones surpeuplées, tantôt des endroits déserts. Quand il s’écrase dans un emplacement inhabité, ce qui arrive souvent, il ne se désespère pas du tout et attend tout en réfléchissant et en admirant le lieu où il se trouve.
Il consacre tout son temps à son métier et ne fait rien d’autre. Mais il a largement le temps de méditer lors de ses interminables attente des secours. Aucun personnage n’est en désaccord avec lui, il a beaucoup d’amis dont Mermoz, Guillaumet, qui lui a appris en grande partie à apprécier le paysage qu’il voyait. Prévot et Neri partagèrent avec lui beaucoup d’aventures, spécialement Prévot, avec qui il réussît à survivre dans le désert de Libye. Un des souvenirs qu’il décrit porte sur la bonne gardant la maison, qu’il aimait beaucoup quand il était jeune.
Il a un caractère calme, réfléchi mais aussi assez téméraire lors de ses aventures en plein ciel. Les autres passent toujours avant lui. Il réfléchi toujours quand il s’agit d’une prise de décision et à un esprit d’analyse très développé et il trouve un côté philosophique à la plupart des choses qu’il voit. Il parle le niveau de langage qui s’impose avec les différents personnages (par exemple un niveau de langue courant et même familier avec son mécanicien).
Au cours du roman, il grandit et acquiert de la sagesse avec l’expérience et se responsabilise de plus en plus. Il apprend à analyser et apprécier ce qu’il voit. Il considère ses problèmes et les obstacles sur sa trajectoire de vol comme des êtres à part entière. Il acquiert aussi et surtout de l’âge et il a beaucoup d’accident qui lui font toujours plus réfléchir.
Le prévot :
Au moment où on le rencontre, Prévot n’a pas un âge déterminé précisément mais le lecteur devine qu’il environne les trente où quarante ans. Il est mécanicien dans l’Aéropostale sûrement auprès de plusieurs personnes mais nous ne le voyons qu’avec Antoine de Saint-Exupéry. L’auteur ne décrit pas ses occupations et nous ne connaissons de ses relations que celle avec son équipier : Saint-Exupéry. Il apprécie ce dernier et le considère comme un compagnon d’arme, un collègue, mais qu’il aime bien et soutient au cours de leur marche commune dans le désert de Libye.
Il possède un caractère assez impulsif. C’est un caractère classique humain et l’auteur nous le montre sous la pression et l’angoisse de la mort dans l’anecdote de Libye. Il ne parle dans le roman qu’un caractère courant et familier à Antoine de Saint-Exupéry.
Il a de plus en plus soif au cours du récit et se résigne peu à peu à une mort certaine.
Guillaumet
Il a le même âge que Saint-Exupéry et le même métier. Il y attache également énormément d’importance et ne vit que pour l’aviation. Il passe ses journées où sur des cartes, où sur son avion, pour transporter le courrier. Il a appris les grandes bases du vol à Antoine de Saint-Exupéry et c’est son grand ami. Il a également comme amis Mermoz qu’il admire, tout comme Saint-Exupéry.
Il est (tout comme Saint-Exupéry) calme, philosophique. Il possède un grand sens de l’honneur et il se responsabilise auprès des clients, mais aussi auprès de ceux qui attendent à chaque voyage son retour, dans l’angoisse. C’Est-ce qui lui a permis, dit-il, d’avancer lors de son grand accident dans les Andes. Il parle normalement le français.
Il n’évolue qu’au cours de son accident où il se vieillit et s’abîme, ce qui ne lui permettra plus de monter dans un avion et le désolera.
Mermoz :
Du même âge et du même métier que ses deux plus grands amis, Mermoz est le fondateur de la ligne Caablanca-Dakar l’Aéropostale. Il a un caractère joyeux et bavard, tout en restant sérieux et ne parle presque uniquement en un niveau de langage courant.
Le lecteur ne connaît pas son évolution au cours du roman.
Néri :
Il est assez jeune et sert de mécanicien à Antoine de Saint-Exupéry. Il est également son ami. Il est très calme et timide. Il ne parle pas une seule fois au cours du roman.
Il n’évolue pas durant le roman mais apprend juste un peu plus le métier d’aviateur.
3. Aspects littéraires
a) Le genre :
Il est possible de qualifier ce roman d’une aventure mais aussi d’une autobiographie : l’auteur décrit plusieurs anecdotes (aventures d’aviation) tirées de sa propre carrière d’aviateur. Le personnage principal est l’auteur lui-même et les autres personnages ont réellement existés. Toutes les aventures de Saint-Exupéry sont des faits réels. Ce livre est en quelque sorte un résumé d’un « journal de bord » agrémenté de commentaires très réfléchis.
b) Le point de vue du narrateur :
Il est ici très facile de dire que le point de vue du narrateur est interne car le personnage principal est le narrateur (et l’auteur) lui-même. Il décrit ses propres émotions et nous décrit l’ensemble de son entourage avec son unique point de vue et non celui des autres. Le narrateur donne donc son avis sur tout et exprime toutes ses pensées pour faire voir le monde aux lecteurs comme le narrateur le voit.
c) La justification du titre :
1. Grammaticale : Le titre « Terre des hommes » est composé d’un groupe nominal qui se décompose en un nom commun suivit d’un complément du nom avec une préposition. Il n’y a pas d’article à « Terre » pour deux raisons possibles : ou l’auteur à voulu parler de la Terre, la planète, qui est unique et donc dans ce cas-là « Terre » est un nom propre ; ou l’auteur a voulu exprimer que les hommes vivent sur une terre (nom commun) unique et que cette terre est donc un exemplaire particulier parmi d’autres semblables.
2. Sémantique : L’auteur, Antoine de Saint-Exupéry, a nommé son livre « Terre des hommes » pour exprimer que nous vivons sur une Terre (ou terre) dont nous nous occupons et donc que son avenir dépend de nous. Mais aussi parce qu’il existe des terres lointaines et inaccessibles que les hommes ont pourtant réussi à apprivoiser malgré les difficultés. Cela symbolise également le progrès et l’avancement dans tous les domaines, technologiques ou politiques.
4. L’intérêt des idées, l’intérêt documentaire
La morale humaniste :
Tout revient toujours, dans l’ensemble du roman, à une réflexion sur l’Homme : qu’il s’agisse de l’avion ou du désert, de la solidarité entre camarades. On sent que chaque nouvelle anecdote illustre une morale humaine. Pour Saint-Exupéry, l’Homme est avant tout un être responsable. La responsabilité, c’est d’abord la compassion pour le faible, la honte devant la misère humaine. La morale du héros de Saint-Exupéry s’oppose ici à celle qui méprise celui qui n’a pas la force de s’élever dans la société.
C’est ensuite l’esprit d’équipe, la camaraderie, la conscience de la solidarité entre les Hommes, la conscience d’appartenir à une grande communauté, à une seule et même famille : « (...) il n’est qu’un luxe véritable, et c’est celui des relations humaines. » C’est enfin le respect pour l’individu qu‘il expose. Cette responsabilité, qui fait la grandeur de l’Homme, peut s’exprimer de plusieurs manières : dans la lutte de Guillaumet pour survivre en plein hiver dans les Andes, dans l’inquiétude du jardinier mourant pour les arbres qu’il ne pourra plus tailler, dans le mépris du suicidé.
L’Homme peut ou non exprimer sa grandeur : cela ne dépend pas seulement de lui mais aussi du milieu dans lequel il grandit, de son métier. Lorsque l’Homme n’arrive pas à s’élever, cela devient une catastrophe mondiale : « C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné. »
La responsabilité :
Durant tout le roman, Saint-Exupéry décrit comment lui et son ami Guillaumet voient la responsabilité qu’ils portent en transportant le courrier, mais aussi en marchant devant soi, épuisé, dans les Andes où le dessert de Libye. Ils considèrent qu’ils seraient responsables de ce qu’un non-retour représenterait pour leur proches : chagrin, angoisses… et ils se doivent d’avancer le plus possible sans s’arrêter pour aller rassurer ceux qui les attendent.
Dans les pires état, ils se considèrent comme des sauveurs à l’égard des autres : « Chaque fois que je revois ceux qui attendent, je ressens une brûlure. L’envie soudaine me prend de me lever et de courir droit devant moi. Là-bas on crie au secours, on fait naufrage ! ».
L’avion :
« L’avion n’est pas un but : c’est un outil. Un outil comme la charrue. » À travers l’ensemble du roman, l’avion apparaît comme un formidable outil, qui a permis à l’Homme de faire de remarquables découvertes, d’en apprendre beaucoup sur lui-même et le monde : « […] un autre miracle de l’avion est qu’il vous plonge directement au cœur du mystère. » L’avion met en contact l’Homme (ici le pilote) avec « tous les vieux problèmes » : il lui permet de se découvrir dans une bataille pour la survie qu’était parfois l’aviation des premiers temps.
L’Homme s’exprime dans les risques que comporte l’aviation et desquels il triomphe. Aussi, l’avion est un outil de civilisation : en prenant de la hauteur, les Maures insoumis ont tendance à relativiser leur puissance et leur foi inébranlable.
Le désert :
Le désert : endroit magique, silencieux, fait d'étendues lisses et vides qui enseignent la solitude ; endroit, riche uniquement de ce que les Hommes y amènent (leurs passions, leurs folies,...) ; endroit où l'on part à la découverte de soi-même et de la vérité : « Le désert pour nous ? C'était ce qui naissait en nous. Ce que nous apprenions sur nous-mêmes. » Saint-Exupéry décrit aussi les luttes entre la France coloniale et les tribus maures encore insoumises : « Et je ne sais plus ce que de tels départs contiennent de haine ou d'amour. »
Le vocabulaire :
Rezzou :
- « Le rezzou aussi transfigure les sables. » p.77 - date d’entrée : 1897, - de l’arabe maghrébin gezu (sens inconnu), - nom masculin, - Groupe armé opérant une razzia - Attaque surprise, - Niveau de langue courant, - Sens dans le texte : attaque surprise, - Synonyme possible : raid. - « Le raid aussi transfigure les sables. »
Manomètre :
- « Je jetais un coup d’œil à mes manomètres » p.119 - date d’entrée : 1705, - du grec manos : clairsemé, peu dense et -mètre, - nom masculin, - Appareil servant à mesurer la pression d’un fluide contenu dans un espace fermé, - Niveau de langue soutenu et courant, - Dans le texte : même sens que dans le dictionnaire, - Synonyme possible : baroscope, - « Je jetais un coup d’œil à mes baroscopes »
Vivier :
- « Quand je me réveillai, je ne vis rien que le bassin du ciel nocturne, car j’étais allongé sur une crête, les bras en croix et face à ce vivier d’étoiles. » - date d’entrée : XIIème siècle, - du latin vivus : vivant, - nom masculin,
- 1. Étang, bassin d’eau constamment renouvelé, aménagé pour la conservation, l’engraissement et l’élevage du poisson, des crustacés.
2. Sur un bateau de pêche, réservoir permettant de conserver le poisson vivant.
3. Milieu, cadre favorable au développement d’idées, de personnalités. - Tous les niveaux de langue sauf le grossier. - Dans le texte : sens numéro un en remplaçant poisson par étoile, - Synonyme possible : boutique (troisième degré), - Substitution : « Quand je me réveillai, je ne vis rien que le bassin du ciel nocturne, car j’étais allongé sur une crête, les bras en croix et face à cette boutique d’étoiles. »
Radium :
- « Il n’était point de la même qualité que la pâle et lointaine lumière du radium. » p.117
- date d’entrée : 1898, - de radio(actif) et -ium : néologisme - nom masculin, - Élément radioactif, de la famille de l’uranium, métal blanc brillant alcalinoterreux, découvert d’abord dans la pechblende. - Aucun niveau de langue - Dans le texte : seul sens possible, - Aucuns synonymes possibles : aucune substitution.
Gangue :
- « Il semble que le travail des ingénieurs, des dessinateurs, des calculateurs du bureau d’études ne soit ainsi en apparence, que de polir et d’effacer, d’alléger ce raccord, d’équilibrer cette aile, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une aile accrochée à fuselage, mais une forme parfaitement épanouie, enfin dégagée de sa gangue, une sorte d’ensemble spontané, mystérieusement lié, et de la même qualité que celle du poème. » p.51 - date d’entrée : 1552, - de l’allemand Gang : vocabulaire de la mine « chemin » et « filon » dans les mots composés, - nom féminin,
- 1. Substance qui entoure un minerai, une pierre précieuse à l’état naturel.
2. Figuré : « Briser sa gangue, sortir de soi », « Dégager des idées de leur gangue ». - Niveau de langue soutenu, - Dans le texte : sens numéro deux, - Synonyme possible : enveloppe, - Substitution : « Il semble que le travail des ingénieurs, des dessinateurs, des calculateurs du bureau d’études ne soit ainsi en apparence, que de polir et d’effacer, d’alléger ce raccord, d’équilibrer cette aile, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une aile accrochée à fuselage, mais une forme parfaitement épanouie, enfin dégagée de son enveloppe, une sorte d’ensemble spontané, mystérieusement lié, et de la même qualité que celle du poème. »
licence Creative Commons Attribution Paternité - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé (CC BY-SA 3.0), dont le texte est accessible à l’adresse suivante : http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr
Pour aller plus loin : consultez les documents du site
Date de dernière mise à jour : 27/02/2021