Zola
*** Commentaire
Emile Zola – L’Argent, portrait de Saccard, chapitre 8
Descriptif du commentaire
Le commentaire comprend des notes introductives sur le roman, définition du roman et un lexique de définitions sur les notions de "héros", l'analyse fait deux pages avec une annonce du plan, une problématique d'étude proposée, un développement en trois parties avec chacune plusieurs arguments, des transitions, une conclusion et une ouverture.
Extrait de l'étude :
Zola allie Histoire et histoire d’où « C’était la déclaration de guerre » >> anticipation entre la France et la Prusse qui mettra fin au 2nd Empire. Saccard est donc un financier à la gloire illusoire car Napoléon III est un empereur au règne fantoche. Cette description est naturaliste car Zola utilise un moyen pédagogique >> personnage romanesque pour expliquer la société de son temps, il fait de la littérature une science humaine....
Lecture du texte :
Alors, il sembla, au milieu de cette gloire, que l'astre de Saccard, lui aussi, montât encore à son éclat le plus grand. Enfin, comme il s'y efforçait depuis tant d'années, il la possédait donc, la fortune, en esclave, ainsi qu'une chose à soi, dont on dispose, qu'on tient sous clef, vivante, matérielle ! Tant de fois le mensonge avait habité ses caisses, tant de millions y avaient coulé, fuyant par toutes sortes de trous inconnus ! Non, ce n'était plus la richesse menteuse de façade, c'était la vraie royauté de l'or, solide, trônant sur des sacs pleins ; et, cette royauté, il ne l'exerçait pas comme un Gundermann, après l'épargne d'une lignée de banquiers, il se flattait orgueilleusement de l'avoir conquise par lui-même, en capitaine d'aventure qui emporte un royaume d'un coup de main. Souvent, à l'époque de ses trafics sur les terrains du quartier de l'Europe, il était monté très haut ; mais jamais il n'avait senti Paris vaincu si humble à ses pieds. Et il se rappelait le jour où, déjeunant chez Champeaux, doutant de son étoile, ruiné une fois de plus, il jetait sur la Bourse des regards affamés, pris de la fièvre de tout recommencer pour tout reconquérir, dans une rage de revanche. Aussi, cette heure qu'il redevenait le maître, quelle fringale de jouissances ! D'abord, dès qu'il se crut tout-puissant, il congédia Huret, il chargea Jantrou de lancer contre Rougon un article où le ministre, au nom des catholiques, se trouvait nettement accusé de jouer double jeu dans la question romaine. C'était la déclaration de guerre définitive entre les deux frères.
Problématique :
Comment Zola dresse-t-il le portrait de Saccard, triomphant toute en dénonçant sa cupidité ?
Perspective d'étude :
Les caractéristiques du personnage de roman
Textes complémentaires :
Question d'ensemble : le but d'une dernière page de roman est il uniquement de donner un dénouement à l'histoire?
Ouvrages de référence pour vous entrainer à cette réflexion
Madame de la Fayette, la Princesse de Clèves, quatrième partie Emile Zola, Germinal, septième partie, chapitre VI Jean Giono, regain, deuxième parite André Malraux, la condition humaine, septième partie Albert Camus, la peste, cinquième partie, chapitre 5
Plan :
Pour aller plus loin