Sommes-nous condamnés à subir le temps? L’homme est-il totalement impuissant devant un temps qui le conduit inexorablement à sa disparition ?
- Le 29/05/2018
- Dans Dissertations philosophiques
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Le sujet présuppose une souffrance émanant de la conscience que l’homme a du temps qui passe
Les sujets tombés au baccalauréat de philosophie : Washington, bac 2018
Sujets de la série L
Terminale L : Coefficient 7
Commentaire - Merleau-Ponty, Causeries (1948)
Dissertation 1 - Sommes-nous condamnés à subir le temps ?
Dissertation 2 - L'homme politique doit-il être efficace à tout prix ?
Corrigé de la dissertation n°1
Sommes-nous condamnés à subir le temps ?
Concepts :
Existence et temps
Conscience
Le sujet présuppose une souffrance émanant de la conscience que l’homme a du temps qui passe. Le temps en tant qu’unité de mesure constitue pour l’individu une sorte de décompte jusqu’à sa mort. La malédiction pesant sur l’homme, ce à quoi il est condamné par essence serait de vivre dans l’attente de la mort, dans l’appréhension vis-à-vis de celle-ci
Problématique : L’homme est-il totalement impuissant devant un temps qui le conduit inexorablement à sa disparition ?
Oui, l’homme est impuissant face au temps, il le subit
Héraclite : le temps est irréversible et inarrêtable . Quoique je fasse, le temps vers ma mort continue à s’écouler. « Tout change, rien ne reste ».
Le temps est quelque chose qui est extérieur à nous, ce qui fait que j’y suis soumis, je n’ai aucun contrôle sur lui. Le mythe de l’éternel retour (Nietzsche) nous montre que le temps se répète et que l’individu n’a pas de choix par rapport à cette répétition.
Nous sommes condamnés à subir le temps ou autrement dit nous sommes condamnés à mourir. Cela est le destin de toutes choses mais seul l’homme a conscience du temps. Parce qu’il est doué de réflexion, de conscience, l’homme sait qu’il mourra (Bergson)
Cette condamnation à subir le temps est une condamnation à avoir peur de la mort
Du fait de sa conscience, l’homme sait qu’il est mortel. Or, selon Heidegger, la conscience est intentionnelle, elle se projette. Ainsi, il arrive un moment où je ne peux que me projeter vers ma propre disparation. L’intentionnalité de la conscience est source d’angoisse.
Pour tenter d’échapper à cette angoisse, l’homme cherche des divertissements (Pascal). Le divertissement est une façon de détourner son regard de la condamnation à mourir
On peut s’émanciper de la peur du temps, ce qui fait que l’on n’en souffrira plus
Pour Epicure, il ne faut pas craindre la mort, qui n’est rien. Le bonheur épicurien se situe dans l’acceptation des évènements extérieurs. Lorsque l’on souffre, il faut se souvenir des moments heureux. Le souvenir permet d’échapper à la condamnation à la peur
L’idée de la mort représente une invitation à l’action (Kierkegaard) : ayant connaissance de ma nature d’être mortel, je suis invité à ne pas subir le temps, à me l’approprier en agissant.
Pour Sartre, la liberté ne se conçoit pas en dehors de la mort, c’est-à-dire pas en dehors de la condamnation du temps. Je m’approprie donc ma mort et ainsi le temps
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