Séquence roman, Maupassant
Copies d'élèves (2007/2008) - Parcours 2nde 2
Dans le cadre de la séquencen°1 consacrée au genre narratif, l'étude d' Une Vie de Maupassant était proposée à la classe, en oeuvre intégrale.
Parcours de Clarisse L. : La société vue d'un point de vue réaliste. (Parcours n°1)
La société vue d'un oeil réaliste :
I) Le clergé
II) La noblesse
III) Le tiers-état
Maupassant fait partie du mouvement réaliste qui consiste à montrer la société telle qu'elle est, sans idéalisation. Dans l'oeuvre intégrale Une Vie nous pouvons distinguer trois classes sociales.
I) Le clergé. Il est divisé en deux parties .
a) L'abbé Picot. L'abbé Picot est l'homme d'Eglise qui suit Jeanne tout au long de son enfance et des grands moments de sa vie: "Il l'avait mariée, il avait baptisé Paul et enterré la baronne"(chap X). Il est "sympathique" et décrit de telle sorte qu'on ne peut que l'apprécier : "Il était gai, vrai prête campagnard, tolérant, bavard et brave homme" (chap II). Il propose au Baron l'idée de l'arrangement de Rosalie et Julien et ne cherche que du bien à cette famille et à tous les habitants du comté.
b) L'abbé Tolbiac. L'abbé Tolbiac vient bouleverser cette idée douce et bienveillante du clergé. En effet, celui-ci est entièrement le contraire de son prédécesseur. Il est décrit comme "maigre, fort, petit à la parole emphatique dont les yeux indiquaient une âme violente"(chap X). A son portrait physique désagréable s'ajoute un portrait psychologique terrifiant et cruel. Il tue une chienne mettant bat ainsi que Julien et sa maîtresse. De plus, il refuse de considérer le Baron , Jeanne et Tante Lison comme chrétiens. Ce personnage effrayant permet de donner une toute autre vision du clergé, un clergé qui ne possède aucune limite et qui pousse la religion tellement loin qu'il en oublie les valeurs fondamentales de la vie. Nous pouvons donc distinguer deux sortes de clergé que Maupassant tente de décrire de façon très réaliste.
II) La noblesse. Dans le roman la noblesse est symbolisée par les Perthuis des Vauds et par la famille de Fourville.
a) La famille le Perthuis des Vauds. La famille de Jeanne vit dans un milieu social très marqué. En effet, ils habitent dans une grande demeure familiale, "les Peuples", et n'ont aucun problème financier. Mais on sent de leur part une imcapacité à s'intégrer dans le monde. La société ayant évolué, ils vivent dans le passé comme l'ancienne aristocratie. Ils ont, de plus, un rapport pacifié du monde comme si leur titre de noblesse les éloignait de tout problème extérieur. Le réalisme frappant de Maupassant intervient en ce qui concerne la fidelité. Nous apprenons au fil du texte l'infidélité du baron envers sa femme et réciproquement : "j'ai passé une nuit de délire à te désirer vainement". Jeanne découvre l'infidelité de sa petite mère en fouillant dans ses précieuses lettres Le réalité sociale est presque ridicule. Les mariages forcés, et tout autres arrangements sans amours conduisaient à des couples instables comme nous pouvons le constater.
b)M. et Mme de Fourville. Monsieur et Madame de Fourville deviennent des amis très proches de Jeanne et son mari. Cependant, Gilberte, la "meilleure amie" de Jeanne, trompe son mari dont elle était, soit disant, follement amoureuse. Nous remarquons , une nouvelle fois, la réalité dure de l'amour et ses inconvenients. Maupassant donne une vision très péjorative de la noblesse de l'époque. Les couples sont infidèles et les familles vivent dans le passé, après le déclin de la noblesse au XIXème siècle et la prise du pouvoir économique par les bourgeois.
III) Le tiers-état. Le tiers état est représenté par Rosalie, son fils et tous les paysans du comté.
a) Rosalie. Rosalie est la bonne de Jeanne. Au début du roman, elle ne possède quasiment aucun bien matériel mais en acquiert au fur et à mesure que le temps passe.Tout l'a prédisposée à une vie triste, cependant, elle est la plus heureuse des personnages. Rosalie aide Jeanne à se sortir de ses malheurs, prend les choses en mains et est la seule personne qui se dévoue entièrement à Jeanne : "Rosalie en huit jours eut pris le gouvernement absolu des choses et des gens du château" (chap XII). Maupassant décrit donc Rosalie, la bonne, de manière positive mais décrit sa manière de parler telle qu'elle est: "Maintenant que vous v'là couchées, Madame, nous allons causer." Il n'idéalise pas non plus le langage des paysans.
b) Les paysans. Les paysans du comté sont très peu présents dans ce roman. Ils intervienent pendant la mort de Julien et Gilberte, trouvent des défauts à Jeanne et critiquent beaucoup les nobles. Maupassant ne les décrit pas comme ils étaient montrés durant le romantisme. Maupassant ne fait pas allusion à l'argent pour le bonheur . Clarisse L., 2nde section internationale, lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis, novembre 2007.
Parcours n°2 : Les personnages.
Axe de lecture n°1 : Leur histoire :
Pour aller plus loin
Date de dernière mise à jour : 06/07/2021