La petite fille de Monsieur Lynh, Philippe Claudel, contrôle de lecture
La Petite Fille de Monsieur Linh est un court roman de l'écrivain français
Philippe Claudel, publié en 2005.
Philippe Claudel est un écrivain et
réalisateur français, né le 2 février 1962 à Dombasle-sur-Meurthe, en
Meurthe-et-Moselle.
Philippe Claudel est agrégé de lettres modernes et a
consacré une thèse à André Hardellet sous le titre « Géographies d'André
Hardellet ». Très attaché à la Lorraine où il est né et réside toujours, il est
maître de conférences à l'Université de Nancy au sein de laquelle il enseigne à
l'Institut Européen du Cinéma et de l'Audiovisuel, en particulier l'écriture
scénaristique. Philippe Claudel a également été professeur en prison et auprès
d'adolescents handicapés physiques.
Ses principaux romans sont traduits
dans le monde entier; son film, Il y a longtemps que je t'aime, avec Kristin
Scott Thomas et Elsa Zylberstein, a obtenu un grand succès en France et dans le
monde1.
Son second film Tous les soleils avec Stefano Accorsi, Neri
Marcorè, Clotilde Courau, Lisa Cipriani, et Anouk Aimée est sorti en France le
30 mars 2011.
Il intègre l'Académie Goncourt le 11 janvier 2012 au
couvert de Jorge Semprún
Résumé
Parti de son pays natal
ravagé par la guerre (probablement le Vietnam), M. Linh refait sa vie dans un
nouveau pays où il rencontre M. Bark, un gentil vétéran de guerre, qui a servi
dans son pays natal. M. Linh a quitté son pays avec sa petite fille qui était
nommée Sang Diû, ce qui dans la langue du pays natal veut dire « Matin doux »,
et qu'il éduque comme telle.
Chapitre 1 : M. Linh quitte son pays natal
en bateau. Il emporte avec lui une valise contenant une photographie et un peu
de terre de son village et un bébé : Sang diû (« matin doux »), sa petite fille,
la fille de son fils. Ses parents sont morts dans une rizière pendant la guerre.
M. Linh l'a recueillie et a décidé de fuir son pays. Arrivé sur le quai, une
dame l'emmène dans un « restaurant » et ensuite dans un dortoir où il rencontre
deux familles qui l'appellent Oncle. M. Linh ne sent plus les odeurs de son
pays.
Chapitre 2 : M. Linh reste des jours et des jours dans le dortoir
sans bouger. Les familles se moquent de lui, mais il s'en moque. La femme du
quai, accompagnée de la femme interprète, lui conseille de sortir et lui amène
tous les matins des provisions. Le lendemain il sort, il est terrorisé à l'idée
de se perdre ou de se faire voler l'enfant, il marche dans le froid en la
serrant contre lui. Il s'assoit sur un banc, il repense à son village, avec la
rue en terre et les 12 familles.
Chapitre 3 : Un homme vient s'asseoir
sur le banc. Il commence à parler mais M. Linh ne le comprend pas. Il se
présente : Bark, mais Bark comprend que la petite s'appelle Sans Dieu et lui
Tao-laï, ce qui veut dire bonjour. Sa femme est morte il y a 2 mois, elle tenait
un manège dans le parc en face d'où ils sont assis. Il pose sa main sur l'épaule
de M. Linh ; celui-ci pense que c'est un voleur d'enfant mais lui pardonne.
Chapitre 4 : Les hommes du dortoir jouent toujours aux cartes. M. Linh
ressort à la même heure. Les femmes préparent le repas de M. Linh comme le veut
la tradition. M. Linh n'a pas l'habitude de voir autant de monde ; dans son
village, il y avait le marché où il connaissait tout le monde. Il chante à la
petite une vieille chanson qui se transmet de génération en génération.
Chapitre 5 : Il repense à sa tante, une vieille folle qu'il avait dû
aller chercher à deux jours de marche. M. Linh s'assoit sur le même banc, il
parle à l'enfant et pense à sa femme, morte d'une fièvre : elle était belle avec
de grands yeux bruns.
Chapitre 6 : Bark revient, il fume toujours
autant, l'odeur de sa cigarette rappelle à M. Linh une première odeur, celle des
pipes des hommes de son village, le soir. On apprend que Bark n'a jamais eu
d'enfant et qu'il voulait vivre dans un petit village. M. Linh pose sa main sur
son épaule et sourit. M. Linh doit partir nourrir la petite ; elle ne pleure
jamais. Il salue et il part.
Chapitre 7 : Les deux femmes sont dans le
dortoir, M. Linh aura maintenant des cigarettes. Il raconte sa promenade et les
deux femmes lui disent qu'il va bientôt avoir un logement pour lui. Il apprend à
dire bonjour et il apprend le nom de la femme interprète : Sara. M. Linh donne à
manger à Sang diû, en mastiquant d'abord la nourriture puis il la lui donne.
Chapitre 8 : Le lendemain, il fait clair ; M. Linh a son paquet de
cigarette et va s'asseoir directement sur le banc. Les enfants le regardent. Il
repense à sa belle rivière dans son village et la légende des 7 enfants qui s'y
sont baignés. Bark n'est pas venu.
Chapitre 9 : Quand il se réveille,
Sang Diû a disparu. Heureusement ce ne sont que les enfants du dortoir qu'il
l'on pris. Puis il se sauve car une bagarre pour tricherie éclate entre deux
hommes. Il pleut, M. Linh marche quand une voix l'appelle : c'est Bark. Ils se
rendent dans un café, Bark commande une boisson à l'alcool et au citron et M.
Linh lui offre ses deux paquets de cigarettes, Bark est très content ; cela fait
longtemps qu'il n'avait pas eu de cadeaux. Il en fume une et il l'aime. Bark
pense à sa femme, il devient triste mais M. Linh lui chante sa chanson, Bark
retrouve le sourire et il part. Il rentre au dortoir et s'endort.
Chapitre 10 : Les deux amis se rencontrent tout les jours, au café ou
sur le banc. M. Linh commence à s'habituer à ce nouveau pays, à l'odeur de la
cigarette. Bark lui fait visiter la ville, ils s'échangent des photos : M. Linh
et sa femme et la femme de Bark. M. Linh découvre un point commun : leurs femmes
respectives sont mortes.
Chapitre 11 : Bark emmène M. Linh au bord de la
mer, dans un port tranquille. Ils s'assoient sur un banc. M. Linh ressent pleins
d'odeurs : le sel, les algues, le poisson … Il regarde le large et il dit le nom
de son pays. Bark connaît ce pays, il y avait été envoyé pour faire la guerre,
quand il avait 20 ans, une guerre horrible et il se met à pleurer en pensant
qu'il a tué des gens innocents.
Chapitre 12 : M. Bark l'emmène cette
fois dans un magnifique restaurant. M. Linh n'a jamais aussi bien mangé. En fin
de repas, Bark lui offre un cadeau. M. Linh l'ouvre : c'est une très belle robe
pour sa petite fille Sang Diû. Pour le remercier il chante sa chanson et ils
partent et comme d'habitude ils se disent bonjour pour dire au revoir, car ils
ne se comprennent toujours pas.
Chapitre 13 : La femme du quai et la
femme interprète viennent le chercher au dortoir pour aller chez le médecin
comme elles l'avaient promis. M. Linh monte pour la première fois dans une
voiture. Il est inquiet mais tout se passe bien. Le médecin lui pose des
questions que la femme interprète lui traduit, mais M. Linh ne peut y répondre
car il n'a vue qu'un seul médecin dans sa vie. Le médecin l'examine ensuite
ainsi que la petite Sang Diû. Ils sont tous les deux en bonne santé. Demain, il
déménagera, heureusement pas trop loin du dortoir pour continuer à voir M. Bark.
Chapitre 14 : M. Linh dort mal se souvenant du moment où il quitté son
village à tout jamais. Au matin, il a préparé sa valise et vers 10h, les deux
femmes arrivent. Ils partent en voiture et arrivent devant un château dans un
grand parc. Ils entrent, une dame vêtue de blanc les accueille et montre à M.
Linh sa nouvelle chambre. Il y a des vieux partout, cet endroit est probablement
une maison de retraite. M. Linh n'a plus le droit d'avoir des cigarettes. Il est
un peu triste, il n'a pas vu son ami depuis deux jours.
Chapitre 15 : Le
soir, la femme en blanc lui amène un pyjama ainsi qu'une longue robe de chambre
bleue. Elle lui demande de la suivre et l’emmène dans une grande salle avec les
autres vieux pour manger. Personne ne parle. Il repense au dortoir, il est
triste et repart se coucher.
Chapitre 16 : Les jours passent, personne
ne parle à personne. Une fois M. Linh s'est fait poursuivre par une vieille
folle qui voulait prendre l'enfant. Il n'a pas revu Bark ; un jour, il décide
d'aller à sa rencontre, il mange copieusement et se dirige vers le portail mais
il n'a pas le temps de sortir, le gardien l'arrête et trois personnes en blanc
arrivent pour le ramener. Mais M. Linh se débat ; une femme prend une seringue
et lui injecte un produit. M. Linh tombe à terre.
Chapitre 17 : M. Linh
rêve : il sort d'une grotte et il aperçoit son ami Bark, ils se comprennent et
partent en direction du village en traversant la jungle, la plaine, les
rizières, ils rencontrent des paysans. Dans le village, M. Linh présente toutes
les maisons. Il y a aussi des animaux. Enfin, ils rentrent dans sa maison, il
l'a construite lui-même. Un bon repas préparé par la belle-fille de M. Linh les
attend. Ils se régalent. Bark allume une cigarette et Linh lui raconte
l'histoire de chaque montagne. La fraîcheur revenue, ils repartent dans le
village, M. Linh lui montre une source miraculeuse, elle ferait oublier les
mauvais souvenirs au moment de la mort. Puis Bark part cette fois dans la
grotte.
Chapitre 18 : M. Linh se réveille. Il reprend sa vie
normalement. Il se plie à la discipline du manoir. Mais il veut sortir, revoir
son ami et voir Sang Diû grandir, devenir une belle jeune fille.
Chapitre 19 : Ce troisième jour de printemps, M. Linh est décidé à
partir. Après le petit déjeuner, il se dirige vers le bosquet, à cet endroit, le
mur est moins haut, il l'avait vu depuis la fenêtre de sa chambre. Il prend un
tronc, monte dessus et saute par-dessus, il est maintenant libre. Il traverse la
ville en pyjama, il perd une pantoufle dans un trou … Il tourne en rond,
fatigue. Il se repose contre un lampadaire mais une femme sort et lui dit de
partir. M. Linh est trop fatigué, il erre dans les rues de la ville.
Chapitre 20 : M. Linh n'en peut plus, il s'assoie par terre, un homme
lui donne trois pièces pensant qu'il avait à faire à un mendiant. M. Linh est
triste, et il repart marcher, à la recherche de son banc dans l'immense ville.
Mais soudain, il aperçoit le parc avec les cages. Le banc n'est donc pas loin …
Chapitre 21 : Bark est sur le banc, il est triste de ne plus avoir de
nouvelles de son ami. Il s'est renseigné à l'immeuble sur lui mais personne ne
s'appelle M. Tao-laï. Mais soudain, il entend la voix de M. Linh. Celui-ci
traverse la route pour rejoindre son ami Bark, mais en traversant, une voiture
le percute de plein fouet. Il tombe par terre, protége Sang Diû, sa tête
s'écrase au sol et c'est le noir !
Chapitre 22 : Bark se précipite vers
lui. Du sang coule de la tête de M. Linh. Il aperçoit Sang Diû, elle n'a rien.
Et M. Linh rouvre les yeux, il n'est pas mort ! Les secours arrivent et emmènent
M. Linh à l'hôpital.
Chute
La fin du récit surprend le
lecteur, la narration ayant privilégié le point de vue de M. Linh, personnage
principal et aussi car on apprend que la petite fille de M. Linh n'est autre
qu'une poupée.
Personnages
Le roman (même si l'histoire est peu fournie en éléments et que les
personnages sont peu nombreux et rapidement détaillés), met en scène trois
personnages :
Monsieur Linh, petit vieillard, immigrant venu d'Asie, et
sa petite fille, prénommée Sang Diû. Elle ne pleure jamais et reste toujours
calme. Monsieur Linh fait une rencontre amicale : Monsieur Bark, homme presque
banal, ayant perdu sa femme. C'est la seule vraie personne avec laquelle
Monsieur Linh entretiendra une relation, au-delà des mots bien sûr, car les deux
hommes ne se comprennent pas, ils ne parlent pas la même langue, une relation de
gestes, de tons, une relation dans la tristesse, dans le bonheur et dans
l'espoir.
Problématique
La petite fille de Monsieur Linh est un roman sur l'exil. Monsieur Linh
a dû fuir son pays, chassé par la guerre, son fils et sa belle-fille sont morts
là-bas. C'est alors l'arrivée dans un pays nouveau, mais seul, perdu. Avec pour
lui la mémoire, et un certain devoir aussi, pour ne pas oublier ; avec sa
souffrance, ses morts... Tout cela nous est raconté avec une grande pudeur (on
ne nous force pas dans nos sentiments) ; la narration est simultanée (au
présent), ce qui nous rend proche du personnage : on vit avec lui, on avance
avec lui, et comme lui, on ne sait pas où on va (puisque le récit n'est pas
rétrospectif). Mais le narrateur est externe au récit, et alors nous ne sommes
plus que lecteur, impuissant, incapable d'agir pour aider ce petit homme.
Au milieu de cela, de cette ambiance tout de même violente, on peut
toutefois se raccrocher à quelque chose. Et c'est d'ailleurs le sujet même de ce
roman, c'est le besoin que l'Homme a de se tenir à quelque chose, à un repère.
Le besoin d'amour aussi, car les repères ne suffisent pas, et c'est en quelque
sorte l'amour de Monsieur Linh pour Bark qui le sauve, qui lui permet de
revivre.
C'est donc un livre engagé, et qui laisse réfléchir quant à
l'accueil des immigrés : que leur offrons-nous ? Qu'est-il vital de leur offrir?
Certains personnages comme, Sara, qui est l'interprète de Monsieur
Linh.
Critique littéraire
Ces extraits
figurent sur le quatrième de couverture de l'édition Le Livre de poche de La
Petite Fille de Monsieur Linh :
« L'abandon, la mémoire, le
regard sur l'autre habitent [...] ce troublant roman. Des thèmes que Philippe
Claudel explore ici avec une intensité poignante. »
— Delphine Peras,
Lire
« Un récit aussi bref que brûlant dont les braises ne
s'éteignent pas le livre refermé. »
— Philippe Jean Catinchi, Le Monde
des livres
Les thèmes majeurs du roman
. L’amitié
le thème
fondamental du roman est l’amitié entre deux hommes qui ne se comprennent pas.
Monsieur Linh et Monsieur Bark sont deux personnages tout à fait différents ils
sont très proches.
Un jour, ils se rencontrent sur un banc, malgré leur
langue différente, leur solitude respective les rapproche. Ils deviennent amis.
Au fur et à mesure que les deux hommes passent les journées sur le banc, ils
deviennent amis, dans le vrai sens du mot. En utilisant les gestes, en écoutant
le ton de la voix, en regardant dans les yeux ou dans le visage, ils comprennent
tous les sentiments de l’autre partenaire : « Il se dit dans sa tête ’son ami’,
car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le gros homme est devenu son ami, même s’il
ne parle pas sa langue, même si le seul mot dont il se sert est ’Bonjour’. »
Leur communication est non verbale
Quand M. Linh doit déménager dans « le
mouroir », il sent une solitude profonde. Bien qu’il ait auprès de lui Sang diû,
il ressent dans son coeur un trou énorme et insupportable dont il doit se
débarrasser
Sans l’amitié, M. Linh n’aurait aucune motivation pour surmonter
des obstacles.
L’auteur apprécie dans ce roman la valeur de l’amitié
L’exil
Le thème de
l’exil est un thème important. Monsieur Linh quitte son pays, il ressent donc
son déracinement de manière profonde.
Sa terre natale lui manque, c’est un
vieil homme qui pourtant avait déjà fait sa vie au sein de son village.
Sa
vie devient une vie d’errance, tout est étranger et nouveau. Plus rien de
familier. Il souffre de solitude et reste étranger à cette nouvelle terre : Il
ne reconnait aucune odeur comme si tout était nouveau et étranger pour lui.
Il lutte contre l’isolement et la solitude en entretenant la mémoire de ses
proches. Il garde précieusement ses souvenirs, sa famille et ceux qu’il aime
dans son cœur et dans un coin de sa mémoire.
La guerre
Le thème de la guerre passe
par tout le livre dans les petits passages surtout dans les souvenirs de M.
Linh.
nous soupçonnons qu’il s’agit de la guerre du Vietnam.
Les raisons
pour lesquelles il doit quitter son pays sont claires dès le premier chapitre :
« Ils sont morts dans la guerre qui fait rage au pays depuis des années déjà.
Ils sont partis un matin travailler dans les rizières, avec l’enfant, et le soir
ils ne sont pas revenus. » L’auteur explique ce qui s’est passé aux membres de
la famille de M. Linh. Puis, nous apprenons la manière comment ils sont décédés
: « Ce n’était plus qu’un trou immense et clapotant, avec sur un côté du cratère
un cadavre de buffle éventré, son joug brisé en deux comme un brin de paille. Il
y avait aussi le corps de son fils, celui de sa femme, et plus loin la petite,
les yeux grands ouverts, emmaillotée, indemne, et à côté de la petite une
poupée, sa poupée, aussi grosse qu’elle, à laquelle un éclat de la bombe avait
arraché la tête. [...] Monsieur Linh a pris l’enfant. Il est parti. Il a décidé
de partir à jamais. Pour l’enfant. » Il a fallu quitter son village détruit pour
sauver sa fillette Sang diû.
L’enfant
Ce qui est vraiment intéressant dans ce roman, c’est le
personnage de la petite fille. Le livre porte le titre « La petite fille... »
mais, en fait, l’histoire ne raconte pas les aventures d’un enfant.
nous
connaissons parfaitement son nom et sa signification dans la langue d’origine.
En outre, nous pouvons constater que Sang diû est la fille du fils de M. Linh,
elle est toujours sage et tranquille, elle dort presque tout le temps. « Il a
peur que sa petite fille ne s’en effraie alors il cache ses oreilles avec ses
mains. Mais l’enfant, fidèle à son caractère docile, ne dit rien. Ses yeux
s’ouvrent et se ferment. Elle est tranquille. Rien ne l’émeut. »
Questionnaire de lecture sur la petite fille de Monsieur Linh
Ph. CLAUDEL : La Petite
Fille de Monsieur Linh
1.Pourquoi M. Linh a-t-il adopté ce
bébé au début du livre ?
M. Linh a adopté ce bébé parce que ses parents sont
morts à la guerre.
2. Pourquoi M. Bark se sent-il coupable à l’égard de M.
Linh ?
M. Bark se sent coupable Parce qu’il est allé faire la guerre dans le
pays de M. Linh (p. 9
3. Les deux
hommes s’offrent mutuellement un cadeau à quelques pages d’intervalle. Quels
sont ces deux cadeaux ?
Il s’agit de deux paquets de cigarettes et d’une
robe pour Sang Dieu.
4. Comment les femmes du centre d’hébergement
appellent-elles M. Linh ?
Elles l’appellent « oncle ».
5. Où M. Linh
est-il envoyé après le centre d’hébergement ?
M. Linh est envoyé dans un
château converti en hospice (p. 121)
6. Qui est le bébé par rapport au
personnage principal ?
Le bébé est sa petite fille.
7. Qu’arrive-t-il à
M. Linh à la fin du livre, au moment où il retrouve M. Bark ?
Une voiture le
renverse au moment où il retrouve M. Bark. (p. 178)
8. Que contient le petit
sac de toile que M. Linh a emporté de son pays ?
Le petit sac contient de la
terre de son pays et une photo (p. 180)
9. Pourquoi M. Linh prend-il le
bateau ;, au début du livre ?
Il prend le bateau pour quitter son pays.
10 Quel est le nom de l’enfant que M. Linh ne quitte pas tout au long du
livre ?
Elle s’appelle « Sang Dieu ».
Fiche de lecture
Auteur Philippe Claudel
Titre
La petite fille de Monsieur Linh
Editeur Stock, édition le livre de poche
Date de la première édition 2005
Nombre de pages 184
Personnage principal (fiche d’identité) :
Monsieur Linh,
vieil homme, a perdu toute sa famille et tous ses biens suite à la guerre,
asiatique, en exil dans un pays froid. Petit et emmitouflé dans des couches de
vêtements. Généreux (cadeau des cigarettes à Bark). Obstiné et rusé (fugue de la
maison de retraite)
Personnages secondaires de premier plan (fiche
d’identité)
La petite fille de Monsieur Linh, un bébé, enfant du fils de
Monsieur Linh, tué par une bombe. Elle s’appelle Sang diû ce qui signifie «
matin doux », elle est toujours très sage. Elle a les cheveux noirs, le teint
rose et les yeux noirs comme ceux de son père. En réalité c’est une poupée, on
le découvre à la dernière page.
Bark : grand, gros et fort, retraité et
veuf. Natif du pays d’accueil. Il a de grosses mains calleuses (certainement un
ancien travailleur manuel, un docker ?), gros fumeur, mélancolique. Ancien
combattant d’Indochine ou du Vietnam.
Lieu Pas de précision
géographique, lieux non nommés, identification à partir d’indices. 2 lieux : -
Le pays d’accueil, occidental. Pays froid et humide en hiver, bord de mer, ville
portuaire, France ? Coutume française : le grog au café pour se réchauffer,
repas gastronomique avec du vin. - Le pays natal de Monsieur Linh : Asie (nom à
consonance asiatique, rizière), nourriture (riz) et odeurs. Souvenirs du village
pauvre où tout le monde se connaît. Vietnam ?
Date ou époque de l’action
Pas de précision temporelle, fin du XXème siècle. Le récit évoque la guerre
d’Indochine à laquelle Bark a participé lorsqu’il était jeune (1946-1954),
l’épisode des « boat people » se situe en 1975 lorsque les Vietnamiens ont fui
leur pays pour échapper aux communistes et à la misère. Des bombardements massif
du Nord Vietnam par les USA ont lieu en 1973, année de la fin de la guerre.
Pas d’exactitude mais un arrière-plan historique : guerres du XXème siècle,
guerre de décolonisation. Pas de réalisme historique.
Tout a commencé
après la chute de Saigon (maintenant Ho Chi Minh ville) le 30 avril 1975,
lorsque le Viêt-Nâm obtînt la paix après 40 ans de guerre, de lutte, de
souffrance. Ceux qui en avaient les moyens ont été sauvés et évacués avant
l'arrivée des communistes par la voie des airs. D'autres sont partis après par
la voie des mers, en espérant être aperçu par un navire voulant bien les
accueillir. Ce sont les Boat- People. Les Boat-People devaient attendre qu'une
organisation leur obtienne un visa pour un pays qui leur accorderait l'asile
définitif sur son territoire. Le Canada, les Etats-Unis, l'Australie, la France
étaient les principaux pays qui accueillaient les Boat-People.
Durée de
l’histoire quelques mois (de l’hiver au printemps)
Résumé Monsieur Linh
est un vieil homme asiatique en exil, fuyant la guerre dans son pays. Il est
accompagné de sa petite fille, un bébé dont il s’occupe avec soin. Il est logé
dans un camp de réfugiés avec d’autres migrants de son pays mais il rencontre un
homme en faisant une promenade. Cet homme est malheureux car sa femme vient de
mourir et une amitié se noue entre les deux personnages qui sont perdus dans
leur souffrance et leurs souvenirs. Monsieur Linh est ensuite placé dans une
maison de retraite dont il s’enfuit pour retrouver son ami. Après avoir erré
sans retrouver sa trace, il aperçoit Bark sur son banc et se précipite vers lui
à travers la circulation. Une voiture le renverse …
Thèmes principaux la
guerre, l’exil, la mort, la mémoire, l’amitié, l’amour, la solitude, la violence
du monde moderne, le courage, la générosité Vision du monde de l’auteur à
travers les personnages : regard tendre sur la détresse, importance des valeurs
humaines pour rendre le monde heureux malgré les drames.
1 citation
(choisie parce qu’elle reflète l’ambiance du roman, maximum 20 mots) « Toujours
revient la lumière Toujours il y a un lendemain » La chanson destinée à la
petite fille qui annonce l’avenir : l’espoir dans la vie malgré le malheur.
Explication du titre : la petite fille de Monsieur Linh est la seule
survivante du bombardement qui a tué ses père et mère. Monsieur Linh l’élève et
elle l’aide à survivre malgré la douleur et l’exil car il doit la protéger. En
réalité le vieil homme est devenu fou de douleur et il a conservé la poupée
restée intacte de sa petite fille est morte. Pendant tout le roman, le lecteur
croit à l’existence réelle de cette petite fille.
Points forts l’amitié
entre les deux hommes qui n’ont pas la même langue mais partagent des émotions,
l’attention pour les autres. La tragédie de l’exil et de la mort allégée par le
comique des situations : incompréhension linguistique, Monsieur Linh emmitouflé
comme « un gros épouvantail boursouflé » p 20 ou soûl après un grog … La
surprise de la fin : la belle petite poupée, le lecteur a été pris par la
vraisemblance du récit. Un roman qui finit bien malgré la tension de l’accident.
Récit simple et bref avec une forte intensité dramatique, beaucoup d’émotions et
de tendresse envers les personnages.
Points faibles le manque de repères
spatiaux-temporels, mais qui est aussi un point fort. Portée universelle de la
réflexion (la douleur de la mort, à cause de la guerre, ou d’autres causes : on
se sait pas pourquoi les épouses sont mortes, maladie ?)
www.ac-aix-marseille.fr/
Pour aller plus loin
Date de dernière mise à jour : 01/03/2021
Commentaires
-
- 1. Miss Malbar ♥ Le 21/11/2016
Nous savons bien pourquoi la femme de Mr Linh est morte, elle a été emportée par la fièvre.
Voilà sinon vraiment très détaillé bravo. -
- 2. chouchou Le 13/01/2016
très beau livre. ilest magnifique il y a beaucoup d'indices pour trouvé que la petite fille n'est en outre qu'une poupée la poupée de la petite fille de monsieur qui elle est morte à la guerre -
- 3. Andy Murray Le 16/12/2015
Its amazing!!!!!!;) -
- 4. Vincent Le 07/12/2015
Pour les pays, origine et arrivé il y à d'autres indices:
pays d'origine:il dit "Tao Laï" pour dire bonjour et c'est un mot vietnamien .
pays d'arrivé : Lorsque M. Linh veut apprendre à dire bonjour dans la langue du pays on lui dit de dire le mot "Bonjour" donc c'est en France.
ps: je sait que les pays trouvés sont les mêmes c'est juste pour donner d'autre indice pour être sûr. -
- 5. Isabelle Le 25/11/2015
Lis l'étude et tu trouveras ta réponse -
- 6. siicaa96 Le 25/11/2015
Bonjour à tous es ce que vous pourriez m aider, enfaite je dois expliquer le titre " La petite fille de monsieur linh "
Exemple : Georges Simon : Un crime en Hollande : parce que "crime" a eu lieu a Delzijl en Hollande
Exemple 2 : Henri Troyat : la neige en deuil : parce que "la neige" est en deuil à cause de nombreux morts ( les passager d'un avion )
Mercii de répondre je dois le faire pour l'ecole -
- 7. cacapoopoo Le 25/10/2015
amazing -
- 8. rebecca Le 25/10/2015
k -
- 9. lussiné stopass Le 07/09/2015