Contrôle sur la poésie, vocabulaire, règle de la versification et fonctions de la poésie
Contrôle sur la poésie
Pour vous corriger
1 - Les règles de la versification :
2 - Les poèmes à forme fixe
Le vocabulaire de la poésie - Poème : ouvrage de poésie généralement en vers (mais il existe des poèmes en prose)./ ouvrage littéraire présentant les caractéristiques propres à la poésie - Poète : écrivain qui s'adonne à la poésie, auteur de poèmes en vers par oppsoition au prosateur. Mais le terme peut désigner un créateur par excellence, ainsi qu'un écrivain ou un romancier dont l'œuvre témoigne d'une rare activité créatrice. Ainsi put-on dire que Balzac fut un incroyable poète (alors qu'il était romancier). Enfin le poète peut désigner une personne qui se laisse emporter par son imagination ou son idéalisme. - Poétique : du grec « poiein » qui signifie « faire ». dans son acception moderne, le terme désigne ce que l'on pourrait appeler la théorie des genres littéraires (étude des formes littéraires en vue d'établir une classification et de décrire les fonctionnements des différents genres). Le terme désigne également l'ensemble des caractéristiques de la création littéraire d'une époque ou d'un auteur précis (la poétique du romantisme/ la poétique de Rousseau). Le terme désigne aussi art de composer des vers ou ce qui relève de la poésie. Attention à la différence entre LA poétique/ LE poétique. - Vers vient du latin « versus » qui signifie « action de retourner » par opposition à la prose qui est censée aller tout droit. Le vers est un segment d'énoncé constituant une unité d'ordre rythmique et phonique (règles de quantité - syllabes - et d'accentuation). Il s'écrit sur une ligne, commence généralement par une majuscule et voit sa fin marquée par un blanc typographique. - Vers blanc : vers qui n'est relié à aucun autre par une rime (soit isolé dans un texte en vers, soit inséré dans un texte en prose). - Vers libre : il est apparu au XIX° (Laforgue, Khan et surtout Rimbaud) : vers de rythme et de longueur variable qui ne sont pas obligatoirement reliés par la rime (mais souvent assonances et allitérations). - Poème en prose : il fut surtout mis à l'honneur au XIX°, d'abord par Aloysus Bertrand dans Gaspard de la nuit, 1842. Baudelaire, Rimbaud et Mallarmé contribuèrent à sa diffusion. Les strophes disparaissent au profit du paragraphe, la longueur est variable/ C'est une structure qui forme un tout, fondée non sur des phénomènes prosodiques et métriques mais sur des recherches de rythme, de sonorités, d'images propres à la prose dont l'utilisation cependant n'est plus comparable à celle que peut en faire la prose (importance de l'harmonie visuelle et rythmique). - Prose poétique : on distingue généralement prose et poésie. La prose remplit les lignes en continu. Mais de nombreux « prosateurs » s'inspirent de la langue poétique (lexique, syntaxe, réseaux d'images et de sonorités) pour enrichir leur prose et viser une meilleure expression de leur sensibilité (ex : Rousseau, Chateaubriand, Gracq). La prose poétique relève souvent du lyrisme, présente un rythme musical, joue des métaphores... Proposez après lecture du document sur le vocabulaire en poésie, une définition sur :
Quelles sont les différentes fonctions de la poésie?
S'interroger sur les fonctions du poète revient également à s'interroger sur celles de la poésie. Le rôle du poète a pu varier selon les époques (varie en fonction de l'évolution historique et sociale, contexte politique problématique ou non par ex), selon son statut (poète de cour au service d'un prince par ex), mais il demeure toujours celui qui use du langage comme d'un outil, d'une arme ou d'un laboratoire (poésie comme champ d'exploration du langage) et qui accorde la priorité à la force des mots. I - Les grandes voies de la poésie : La poésie, généralement associée à la lyre, accorde une place prépondérante à la dimension esthétique du langage et à sa musicalité. Souvent conçue comme l'art de faire des vers, elle a vu ses formes varier jusqu'au poème en prose ou encore le calligramme. v Poésie lyrique : vise à l'expression des sentiments (souvent sentiments personnels du poète qui peuvent cependant prétendre à une universalité). Le poète est alors concentré sur son ressenti (voir Du Bellay, et Musset ; cette poésie correspond parfois à l'image du poète « exilé », reclus dans sa tour d'ivoire). Les grands thèmes : la mort, l'amour, le temps, le voyage v Poésie engagée : associe travail sur le langage, la musicalité et l'harmonie à une dénonciation, une accusation. Le poète, au cœur de son temps, peut ainsi user d'une parole médiatrice pour dénoncer des travers et chercher à faire évoluer l'humain, à transformer le monde. (voir Eluard, Prévert, Paz, Celaya mais aussi Hugo ou Godel). v Poésie centrée sur elle-même et sur le Beau. Perspective de « L'art pour l'art » rencontrée chez les Parnassiens (Gautier, Banville). La poésie se voit alors coupée de toute idée d'utilité. v Poésie didactique : la poésie peut se mettre au service de la pensée et chercher à véhiculer les acquis de savoir (on rencontre cette poésie au XVIII° notamment). v Poésie ludique : se concentre sur la fonction poétique du langage, cherche à explorer les jeux de langage. Cette poésie est souvent laboratoire du langage avec lequel elle s'amuse. (voir notamment certains poèmes de Prévert mais aussi de Michaux). Il reste évident qu'un même texte peut conjuguer plusieurs visées. II - Les fonctions du poète : De Platon aux sociétés africaines, les poètes ont souvent mauvaise réputation et suscitent la méfiance. Platon voulait d'ailleurs les bannir de sa société idéale. On disqualifie souvent l'activité poétique et le poète se voit écarté de la sphère sociale. On a longtemps pensé que le propre et la grandeur du poète était de se détourner de l'utilité immédiate et de refuser l'engagement social. C'est ainsi que les Parnassiens, théoriciens de l'art pour l'art, ont affirmé que l'œuvre d'art doit se suffire à elle-même. Le poète, technicien de la beauté vise la perfection d'une forme difficile, vaincue par son travail d'artisan des mots et du langage (on peut parler de religion de l'art). Mais c'est sans doute oublier que l'art est aussi un phénomène social ! v Poète messager divin : selon la tradition, le poète est l'héritier d'Orphée (médiateur du sacré et voyant privilégie). Prêtre d'Apollon, inspiré par les Muses, au chant de sa lyre il sait ravir les esprits, les apaiser. Grâce à son pouvoir de divination il peut déchiffrer l'invisible et accéder à l'univers des idées. On retrouve des traces de cette conception chez les Poètes de La Pléiade et chez les Romantiques, à ceci près que ces derniers font de ce poète mage un guide pour les peuples. On la retrouve également chez Baudelaire et chez Rimbaud, mais ce dernier associe également le poète à Prométhée, celui est puni pour avoir tenté de rivaliser avec les dieux et de leur « voler le feu ». Ce statut particulier et privilégié a parfois conduit le poète à se sentir en marge, exclu de la société, incompris, maudit (c'est à Verlaine qu'on doit l'expression poète maudit). Chez des poètes comme Rimbaud, Verlaine, Laforgue ou Mallarmé, l'écriture poétique témoigne en outre de leurs refus, déceptions et révoltes personnelles. v Le poète engagé : l'engagement est ce qui différencie la position d'Hugo de celle de La Pléiade. Le mage, pour lui, doit être un guide (mais Ronsard a su faire preuve d'engagement dans ses poèmes consacrés aux guerres de religion). La poésie se fait alors arme et accuse. Elle peut se présenter aussi comme une satire ou une parodie. v Le poète interprète de la vie et des sentiments humains : lorsque le poète lyrique exprime ses propres sentiments, il évoque des émotions susceptibles d'être vécues par tous. Il traduit ce que chacun a pu, peut ou pourra vivre et ressentir.
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Date de dernière mise à jour : 06/07/2021