Les sujets tombés au baccalauréat de philosophie : série ES, bac 2015
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*** Les dissertations au bac de philosophie
Bac 2015 Série ES
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BACCALAURÉAT GÉNÉRAL
SESSION 2015
PHILOSOPHIE
Série ES
Durée de l’épreuve : 4 heures
Les dissertations du bac ES :
Les sujets de la série ES
Sujet 1
La conscience de l'individu n'est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ?
Sujet 2
L'artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ?
Correction du sujet n° 1
La conscience de l'individu n'est elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ?
I - Descartes : le solipsisme = la conscience de l'individu n'est pas le reflet de la société à laquelle il appartient. Notre perception du monde n'est que le reflet de notre subjectivité
Le raisonnement cartésien nous fait aboutir à la découverte du cogito ergo sum = je pense donc je suis
L'homme se découvre comme double conscience, une conscience existante et une conscience pensante.
Il n'a aucune ouverture sur le monde, la conscience n'est pas encore conscience de quelque chose comme le dira Husserl. Avec Descartes l'individu est enfermé dans un solipsisme, la conscience n'est pas le reflet de la société à laquelle il appartient. Il n'a aucune ouverture sur le monde.
Le sujet pensant est seul fermé sur lui-même. La conscience est isolée. Mais qu'en est-il de notre perception du monde?
Nous avons par la conscience une perception du monde extérieur par rapport à notre manière d'être au monde. Ainsi la conscience se rapporte aussi à la vision que chacun à du monde, elle relative à l'individu sans rapport avec l'influence sociale, cette perception est donc subjective = Merleau Ponty. = La conscience n'est donc pas le reflet de la société à laquelle l'individu appartient. La conscience repose sur la subjectivité du sujet.
II - La conscience de l'individu est le reflet de la société à laquelle il appartient
Un individu se détermine quant à ses choix par rapport à des représentations de la société. En effet difficile d'échapper à son époque, à sa culture et à son éducation. Un déterminisme culturel, religieux, social se met en place et fait qu'un individu agit de manière conditionnée sans pour autant avoir conscience des motifs qui le déterminent à agir de telle façon plutôt que de telle autre. Il se croit libre alors qu'il est le fruit d'un héritage de déterminismes. En tant que sujet il est le reflet sans en avoir la pleine lucidité de la société à laquelle il appartien. En tant qu'objet, c'est à-dire, représentation pour autrui, l'homme se perçoit dans un rapport de réciprocité à l'autre. Ce rapport est incontournable pour accéder à une vision objective de soi. Je suis ou je deviens l'image que je renvoie aux autres, l'autre me fait exister et j'ai besoin de l'autre pour exister. Notre conscience devient le reflet du regard des autres dans une société dans laquelle on se retrouve.
L'homme dès qu'il vit en société existe aussi du fait et de part son appartenance sociale. Le travail en est l'exigence, il traduit le besoin de reconnaissance sociale : être reconnu dans son domaine comme compétent et valable aux yeux de tous. Notre société fait notre conscience et non l'inverse. C'est notre vie sociale, économique... qui fait notre conscience = Marx. Hegel.
L'homme est le miroir de son histoire culturelle, linguistique, morale, religieuse et même politique. Il devient un être libre de penser dans la mesure où se réfère aux normes et valeurs de la société à laquelle il appartient. Il n'existe pas en dehors des normes éducatives, morales, politiques si bien que la conscience d'un seul homme est en fait l'expression d'une conscience collective.
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