Dossier sur le thème de la religion et la croyance, révisions bac philo 2014, séquence la culture, la religion

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LA RELIGION

L’idée de Dieu

 

Introduction

Nous allons étudier le thème de la religion, ou lidée de Dieu. Nous savons que le terme « « Dieu » recouvre les croyances les plus diverses comme le théisme, Dieu est créateur de lunivers, il est transcendant au monde créé, le panthéisme, doctrine selon laquelle Dieu est partout, il ne faut pas le distinguer du monde car il se confond avec lui. Lunivers serait en Dieu et non hors de lui, Dieu serait immanent au monde. Nous avons également lathéisme qui est la négation complète de Dieu, et lagnosticisme qui estime que lon ne peut se faire aucune idée de Dieu et que lunivers reste un mystère. Dans le cadre de notre étude, nous verrons dans un premier temps la critique du christianisme avec Nietzsche et Feuerbach, nous étudierons en second lieu, Dieu au sens de la cause du monde avec largument téléologique, par la finalité et lobjection à cet argument. Enfin, en dernier lieu, nous analyserons largument ontologique de la preuve de lexistence de Dieu selon Descartes.

Le concept de religion

                                                    quelques notions

Ce concept de religion vient du latin, religio; la religion nous renvoie à la piété qui relie les hommes à la divinité et pratique rituelle institutionnalisée. Cest en fait un ensemble de croyances et de rites comprenant un aspect subjectif, la foi par exemple et un aspect objectif, les cérémonies, les institutions. Il faut souligner les caractéristiques de la religion qui sont la diversité et luniversalité. En effet, la religion est inhérente à toutes les sociétés. Dans un premier temps, le terme sapplique à la religion chrétienne, ensuite, le terme sest élargi à toute manifestation de la vie où lon remarque une certaine ritualité et croyance. La religion est généralement associée au sacré et soppose au profane. Cette dualité se retrouve chez Durkheim qui lappelle, « la forme élémentaire de la vie religieuse ». Nous pouvons nous demander en quoi consiste lexpérience du sacré. Le sacré nous conduit à une transcendance, ainsi nous pouvons dire que la religiosité est lexpression du sentiment de lhomme face à sa finitude et de sa dépendance face à une puissance qui le dépasse, cette attitude sappelle la foi. Le fidèle sen remet à Dieu car il connaît sa finitude et se sent impuissant face à la toute puissance divine, la nature naturante comme le dirait Spinoza. Lacte de foi se rapporte donc à des vérités relatives à lau-delà, et plus particulièrement au-delà de ce que la raison peut comprendre, peut-être la religion commence telle là où la raison finit. Nous pouvons faire référence à lordre du cœur pascalien; en effet il pose un nouvel ordre de connaissance, à la raison sajoute le cœur, la religion relève de ce dernier ordre de connaissance. Les vérités qui se situent au-delà de la raison sont celles de la révélation. Il semblerait donc que la religion se fonde sur la faiblesse de la raison. La religion dépasse lentendement. Nous ne pouvons pas de ce fait rationaliser les vérités révélées, cela serait un acte non religieux. La foi doit rester une conviction profonde qui engage lindividu et demande son adhésion totale au mystère indéchiffrable. Nous pouvons ainsi parler dune véritable expérience religieuse.

Critique du christianisme

                                    Nietzsche et Feuerbach

Selon Nietzsche, les esclaves, les vaincus ont inventé lau-delà pour compenser leur misère. Ils ont imaginé de fausses valeurs pour se consoler. Dieu est perçu comme une consolation, une compensation. Les hommes ont forgé le mythe du salut de lâme et la fiction du péché. Cest une religion superstitieuse, cest larme des faibles.

Selon Feuerbach, lhomme projette dans le ciel, le rêve de justice quil ne peut réaliser sur la terre. Justice, amour, sagesse sont les attributs de la conscience humaine représentant lidéal humain. Dieu est un substitut des valeurs humaines déçues ainsi que le suggère la citation, « lhomme pauvre possède un Dieu riche ». Dieu est perçu dès lors comme une projection imaginaire. Nier Dieu pour Feuerbach comme pour Nietzsche, cest reprendre possession de sa vie. Il en est de même pour Karl Marx pour qui « la religion est lopium du peuple ».

Dieu cause du monde

                                        Nécessité dune cause première

Il est nécessaire de poser une cause première sinon il y aurait une régression à linfini. Dieu est la cause ultime des phénomènes. Il est le premier moteur de lunivers; lunivers est contingent, il na pas en lui-même sa raison dêtre donc Dieu est lêtre nécessaire. Cest largument de la preuve de lexistence de Dieu par la causalité ou encore largument téléologique, ou par la finalité.

Objection à cet argument

Le monde est organisé selon un plan; cet ordre est juste et bon. Le problème est celui de la justification du mal car il y a désordre, injustices et souffrances. Le problème du mal est posé comme un dilemme. Dieu est tout puissant donc il aurait pu éliminer le mal. Il ne la pas fait, il nest pas de toute bonté.

La solution est la suivante : le mal est la faute de lhomme. Pascal affirme quil y a justification du mal dans le péché originel. La souffrance est la réédition de ce péché. Daprès la bible, le péché dAdam a troublé lharmonie du monde celle de la  primitive création; nous fils dAdam, nous supportons le poids de cette faute. Donc, les hommes sont les héritiers de cette faute primitive. Nous naissons coupables; cEst-ce qui explique que même linnocent soit frappé. le problème du mal ne se pose pas de ce point de vue pour les athées, Stendhal disait, « la seule excuse de Dieu est quil nexiste pas ».

 

Argument ontologique de la preuve de lexistence de Die

                                             Descartes

 

Dans la cinquième méditation, Descartes va déduire Dieu à partir de lidée de Dieu. Jai lidée dun être parfait or lhomme est incapable de perfection; douter cest reconnaître ses limites donc un homme ne peut être parfait. La perfection appartient à Dieu. Donc, si la perfection existe, Dieu existe; lidée de lêtre parfait implique lidée de lexistence de lêtre parfait.

 

La foi, la croyance :

I. Introduction : Pour qu’il y ait religion, il doit y avoir une croyance en un ou plusieurs Dieux ainsi que des pratiques et des dogmes avec une communauté de croyants, on peut remonter à l’origine latine de « religion » qui est « relegere » signifiant recueillir, on associe également la religion au verbe « religare » qui signifie réunir des individus au sein d’une communauté autour de mêmes repères et valeurs. On sait que la religion peut engendrer fanatisme, on retrouve la critique des philosophes des lumières contre la religion ( ex : Candide. Voltaire). L’obscurantisme : est une attitude de rejet de la connaissance afin de maintenir le peuple dans l’ignorance. Les philosophes des lumières ont sévèrement critiqué la religion mais il s’agit surtout d’une critique du clergé (la plupart comme Voltaire était déiste) Déiste : le fait de ne croire en aucune religion révélée : croire en dieu mais pas en ses intermédiaires. Voltaire disait : « Cet univers m’embarrasse et je ne puis concevoir que cette horloge n’ait pas d’horloger » : Voltaire critique l’inquisition et l’arbitraire des hommes d’église. Il est amené à s’interroger sur l’existence de Dieu après le tremblement de terre de Lisbonne. Si Dieu se définit par sa bonté, comment peut-il permettre de tels massacres ? 

 II. L’idée de Dieu : Le terme de Dieu recouvre les croyances les plus diverses. 

1. Le Théisme : Le théisme se rapporte à la religion juive, chrétienne et musulmane. Il renvoie à l’idée que Dieu est le créateur de l’univers. Nous avons un Dieu qui est transcendant au monde crée. C’est une conception issue de la bible. Il est la source de tout ce qui existe, l’être parfait, tout puissant et infini.

2. Le panthéisme : PAN : tout THEOS : DIEU Il ne faut pas distinguer Dieu du monde. Dieu n’est pas le créateur du monde cela signifie qu’il n’est pas transcendant au monde bien au contraire, il se confond avec lui. La conséquence est la suivante = Dieu ne serait pas la Totalité, l’infini, ce qui est impossible. L’univers est en Dieu et non hors de lui. Dieu est immanent à l’univers. Pour reprendre les mots de Spinoza, Dieu est nature naturante tandis que l’homme est nature naturée: mode fini de la substance infinie. 

3. L’athéisme : L’athéisme se définit par la négation complète de Dieu. On suppose que Dieu n’a pas crée le monde, Dieu n’est pas transcendant par opposition au théisme, Dieu n’est pas non plus immanent par opposition au panthéisme. Aucune cause créatrice ne peut rendre compte de la matière. Il nous faut donc poser une matière éternelle qui n’a ni commencement, ni fin. La matière en mouvement permet à elle seule de rendre compte des phénomènes. Ex : Le Marxisme.

4. L’agnosticisme : Les agnostiques considèrent qu’on ne peut se faire aucune idée de Dieu. On ne peut pas savoir s’il existe ou pas par conséquent, l’univers reste mystérieux et incompréhensible.

5. La critique du christianisme : Pour Nietzche, les hommes compensent leur misère en créant de fausses valeurs pour se consoler et font de Dieu une simple consolation c’est pourquoi ils ont inventé le mythe du salut de l’âme. On retrouve cette critique chez Feuerbach pour qui l’homme projette dans le ciel les idéaux qu’il ne peut réaliser sur terre. Dieu devient dès lors un substitut des valeurs humaines déçues, une projection imaginaire. Il en est de même pour Karl Marx pour qui « la religion est l’opium du peuple ». 

6. Argument téléologique de la preuve de Dieu : Si l’on ne veut pas sombrer dans la régression à l’infini, il faut poser une cause première. Dieu devient la cause ultime des phénomènes. L’univers n’a pas sa raison d’être, il est contingent ce qui rend Dieu nécessaire. C’est l’argument de la preuve de Dieu par la causalité ou l’argument téléologique. On peut objecter à cet argument l’existence du mal sur terre, Dieu est tout puissant et pourtant le mal existe. La solution au problème du mal est la suivante : le Mal est la faute de l’homme. Le mal trouve sa justification dans le péché originel et la souffrance n’est que la réédition de ce péché. Les hommes supportent le poids de cette faute et sont coupable. Par conséquent même l’innocent est frappé par le malheur.

7. Argument ontologique de la preuve de Dieu : Descartes Descartes déduit Dieu à partir de l’existence de Dieu . J’ai l’idée d’un être parfait, or l’homme est incapable de perfection (douter, c’est reconnaître ses limites donc un homme ne peut être parfait). Si la perfection existe, Dieu existe. Par conséquent chez Descartes, l’idée de l’être parfait implique l’idée de l’existence de l’être parfait.

 

 

 
   

 

 

BAC

Date de dernière mise à jour : 28/07/2021

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