Pourquoi travaillons-nous? Révisions bac philo, séquence culture, le travail
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Pourquoi travaillons-nous?
Le travail : une nécessité naturelle Le travail permet à l'homme de se libérer en maîtrisant et en transformant la nature Travail et nature sont liés : le travail consiste toujours en une transformation de la nature. Dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité, Rousseau nous expliquent que les hommes durent travailler, faute d'être comblé par une nature très généreuse, l'homme s'est donc vu obligé de produire des biens pour sa survie. Accès à la liberté. Animalité=humanité. Travail révélateur des capacités de l'homme dans le but de maîtriser, de transformer, d'agir et de créer. Hegel = travailler ce n'est pas seulement être aliéné aux ordres d'un autre, c'est aller dans le sens de la transformation de la nature = le début d'un espace de liberté. Sartre: «L'élément libérateur de l'opprimé c'est le travail». Dialectique du maître et de l'esclave. Karl Marx note qu'à la différence des autres animaux, l'Homme produit les conditions de son existence. Celui-ci modifie son environnement naturel en en changeant les formes et en exploitant les matières premières. L'Homme, auparavant asservi dans les temps primitifs par la nature, en devient propriétaire par le travail et la technique. Le travail comme contrainte
Le travail est synonyme d'aliénation et d'esclavage. Travail = fatigue = contraintes. Dans l'antiquité, les citoyens libres ne travaillaient pas mais faisaient travailler leurs esclaves. Karl Marx: « Le domaine de la liberté commence là où cesse le travail « Le travail n'est donc pas libérateur. Travail = asservissement/Machines+Lois de la productivité = Entrave à la liberté intellectuelle. La valeur morale et anthropologique du travail Le travail du point de vue de la morale La morale étudie la relation du travail avec l’homme qui travaille Nous savons que l’économie politique concerne l’étude des besoins. Elle prend pour objet de réflexion l’être au travail et non pas le travail considéré objectivement avec ses moyens et ses produits. Le travail est évalué dans son acte et non dans ses produits. Il peut être considéré de trois manières : expression du besoin de gagner sa vie : l’impératif gagne ton pain à la sueur de ton front laisse chacun seul aux prises avec le travail à faire. Le sentiment d’affrontement se comprend au sens de l’effort. expression d’une coopération : tout travail est une participation à la collectivité. La division du travail est l’expression de cette coopération. réalisation de quelque chose : soit directement, soit par la participation à l’effort collectif, le travailleur est celui qui peut montrer les résultats de son travail. La valeur est l’évaluation de l’effort. Les trois aspects de l’être au travail expriment des valeurs morales l’autonomie et le courage : le travail est synonyme de liberté la justice : il suffit que nous vivions pour que nous utilisions les produits du travail des autres par le jeu même de la vie en société et de la division du travail. Notre travail sera la contre partie de cette mise à contibution d’autrui, le paiement de notre dette envers la société, la collectivité. Le travail est donc le prix dont nous payons le service social que nous recevons des autres; l’oisif est un parasite. Le sentiment aigu de l’injustice de l’oisivité a poussé les auteurs comme Rousseau à contester la légitimité de out refus de travailler et à dénoncer comme immorale l’idée même de loisir. la réalisation d’une œuvre : la valeur du travail, celle par laquelle il devient une fonction de l’existence morale est sont caractère de création et donc de responsabilité. Un travail qui tend à la répétition machinale d’un geste réduit le travailleur à la condition d’automate. C’est un travail qui a perdu sa valeur morale et son sens. Il y a déshumanisation par le machinisme. Nous sommes dans un monde où la valeur n’est plus l’homme mais le rendement.
Marx souligne qu'en révélant à l'homme ses propres capacités, tant mentales que physiques, et en développant des facultés qui étaient encore en sommeil, le travail est un moyen privilégié de manifestation de soi. Il a ainsi non seulement une valeur morale mais aussi une valeur anthropologique. Par rapport à lui-même: l'ouvrier n'est plus seulement un producteur de marchandises, mais aussi une marchandise qu'on achète (par le salaire). Par rapport à la marchandise: le produit du travail de l'ouvrier ne lui appartient pas (contrairement, par exemple, à l'artisan). Par rapport au capitaliste: le salariat est considéré comme une forme substitutive de l'esclavage.
Ce n'est plus l'outil qui est approprié par l'homme mais l'homme aliéné qui est approprié aux machines du système productif: « Dans la manufacture et le métier, l'ouvrier se sert de son outil; dans la fabrique, il sert la machine. » Un instrument de libération L'homme est libre lorsqu'il a fini sa semaine de travail. L'homme ne réalise pleinement sa liberté que dans les loisirs. Travail = fatiguant = esclavage+exploitation. L'homme doit se libérer de l'esclavage du travail. On pense au week-end ou aux vacances qui nous aide à supporter la semaine de travail. L'intérêt du travail = gain = salaire pour profiter de notre temps libre. On travaillerait donc pour profiter du temps où on ne travaille pas. La finalité du travail = se libérer du travail = paradoxe du chômeur qui ne se réalise pas et n'a aucune reconnaissance sociale; Le « droit au travail = un droit au loisir et à la liberté.
Aliénation: Marx: processus par lequel les hommes asservis à un travail qui leur est imposé se voit privé de leur liberté et d'eux-mêmes.
Dialectique du maître et de l'esclave Hegel: Relation d'opposition entre dominants et dominés. Moteur de l'Histoire. En travaillant les esclaves se libèrent de leurs maîtres oisifs et prennent à leur tour le pouvoir.
Complément
Jules Vuillemin : « Si l’histoire a un sens c’est à la condition d’emprunter son principe même, l’activité par laquelle l’homme crée le destin collectif de son espèce. Je travaille donc je suis ».
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Date de dernière mise à jour : 28/07/2021