La conscience, notions essentielles, les révisions du bac de philo, séquence Sujet, la conscience

 

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LA CONSCIENCE

 

Introduction

Nous allons étudier le concept de conscience en philosophie générale. Nous verrons en quoi le terme de conscience est associé à celui de réflexion Quel sens peut avoir la conscience dans lantiquité et dans la philosophie classique? Comment la comprendre au niveau phénoménologique? Quelles sont ses origines? Nous nous demanderons en quoi lêtre humain est conscience et tenterons de définir ce quest un être conscient. De la conscience au sens de science avec soi même, nous verrons comment et en quoi, lexpérience de soi peut glisser dans une expérience morale. Nous analyserons également des différents niveaux de conscience depuis la conscience spontanée jusquà la  conscience réflexive. Nous tenterons de répondre à une série de questions comme quest-ce que le soi? Est-ce toute conscience? Un sujet particulier? Une introspection? Une ouverture sur le monde et si oui en quoi?

                                     Quelques notions sur la conscience

                                Les diverses orientations philosophiques

La conscience signifie cum-scientia au sens littéral. Le terme conscience est associé à celui de la réflexion. Sartre a démontré lexistence dune  conscience irréfléchie, qui nest pas conscience de soi. Dans lantiquité, la conscience nétait pas la base de la métaphysique, comme connaissance de soi. Selon Descartes, on peut tout reconstruire à partir de la conscience, la conscience comme fond métaphysique est le « je », le « moi ». Elle est donc associée à la connaissance, au savoir. Pour Saint Augustin comme pour Descartes, la conscience est la base de la méthode et des réflexions métaphysiques, « je me trompe donc je suis », Descartes en a fait la base de tout son système. Montaigne estime que la science sans conscience nest que ruine de lâme. La connaissance est assimilée à la sagesse, la conscience nest pas la base de la métaphysique, il faut y joindre une réflexion morale. Dans la philosophie classique, la conscience est le sujet pur isolé du monde par opposition aux modernes pour qui, elle est un mouvement vers le monde, un intentionnalisme. Dans la philosophie antique, la connaissance de soi est perçue comme première vérité métaphysique. Dans la phénoménologie, toute conscience est une connaissance, toute connaissance est un acte de conscience; La conscience nexiste que dans son acte. Husserl affirme que « toute conscience est conscience de quelque chose », cest la recherche dune conscience pure. Mais il y a une unité derrière la pluralité des visées que la conscience soit rêveuse, oublieuse, connaissante. Il sagit des visées intentionnelles dHusserl. La conscience est transcendantale, non au sens théologique, mais au sens daller vers, les visées intentionnelles nous tournent vers lego transcendantal. De ce fait, la conscience nous révèle  notre relation au monde. Lunité pure transcendantale conditionne toute expérience a priori. Cette conception soppose à la conception classique. Lunité pure transcendantale nexiste que chez le philosophe Husserl.

                              Lattitude philosophique de la conscience

                                             Langage et vérité

Nous allons tenter délucider le concept de conscience du point de vue de la philosophie, de lattitude philosophique de la conscience et non du point de vue moral ou psychologique. En quoi lêtre humain est il conscience? Quest-ce que lêtre qui est conscient? La sensibilité de la philosophie chrétienne et moderne limite la conscience. Nous avons la conscience sensible qui la réduit à lanimalité; Le christianisme sensibilise lhomme, cest un sentiment de soi, une conscience de soi. Dans la philosophie antique, la conscience signifie raison tandis que dans la philosophie moderne, la conscience est raison avec quelque chose qui nest pas de lordre de la raison, est-ce une matière? Un corps? De lanimalité? La question reste ouverte. Nous savons que pour Descartes, le sujet est le héros philosophique en matière de philosophie de la conscience. Le « je » est le « je » théorique qui fonde  le savoir vrai, cest le « je » épistémologique, celui de la connaissance.

                                  Terminologie grecque de la conscience

                            Problème de vocabulaire inhérent au concept

La conscience signifie « science avec ». « Avec », renvoie au savoir du savoir, cest-à-dire, savoir quon sait. La conscience fait référence au sujet, « avec » un sujet, moi-même. La traduction de cum-scientia veut dire, complicité avec moi-même. La conscience se découvre dans son dédoublement, le « j e » se découvre avec lui-même. La conscience veut donc dire, science avec soi-même. La conscience de moi-même nous dirige vers une forme de culpabilité, la conscience de ma faute autrement appelée le surmoi dans le langage de la psychologie. Cest lexpérience de soi dans une expérience dordre moral.

                                 La conscience et lêtre au monde

Connaître suppose un « je » qui connait la chose connue. Lêtre conscient du monde sous toutes ses formes et lêtre au monde sont identiques en quelque sorte. Le monde et lêtre au monde signifie être conscient du monde du fait dêtre au monde. Mais quel est le statut de la conscience? La naïveté de la vie dans le sentiment dêtre au monde peut nous ramener à un inconscient de la conscience, seul un être conscient peut être inconscient. En outre la conscience morale soppose à la conscience psychologique, non morale. Cette dernière ne se rapporte quà la conscience des faits, de lexpérience du monde, cest la conscience empirique, l’’expérience de la présence du monde, des sentiments de la volonté. Tandis que le sentiment dêtre au monde nous pose comme un état de la perception, un être dans la présence, cest être présent dans un monde qui mest présent. Le monde est vécu, est perçu comme un état de lexpérience mais pas encore comme une expérience.

                                    Conscience et phénoménologie

             « Avoir conscience cest avoir conscience de quelque chose »

Pour Husserl, « toute conscience est conscience de quelque chose », « toute conscience est conscience dobjets, cest-à-dire, dautre chose que la conscience. Nous sommes en face de la conscience; Nous naissons au monde dans le percevoir, nous sommes projetés. Lintentionnalité définit la conscience comme le fait davoir une conscience spontanée par le seul fait de naître au monde dans le percevoir. Lintentionnalité est une direction, une intention. Cest la conscience de quelque chose qui se porte vers. Nous avons ici la manifestation de lêtre ou des êtres dans leur totalité. Cest la traduction grecque de « phénomène » : apparaître. La conscience est par conséquent une apparition du monde, le monde est-ce qui paraît et paraître, cest être au monde. Il y a donc réciprocité. Nous avons une scission entre le sujet qui a conscience et ce dont il a conscience, le sujet et lobjet de sa conscience. Lapparition du monde prend le sens suivant, cest un état de ce dont lhomme a conscience et non pas le fait quil soit conscient dêtre au monde. Il y a une antériorité au sein de laquelle jémerge, « il y a un monde ». Ainsi la conscience spontanée est une ouverture sur le monde, cest un aller et retour vers lorigine. Mais lêtre conscient peut il se tourner vers son acte de perception? Lobjet qui se réfléchit na pas conscience de lui-même. Or, la conscience est celle qui peut réfléchir et se découvrir comme conscience réfléchie.

 
   

 

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Date de dernière mise à jour : 28/07/2021

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