L'homme peut-il éviter de faire la guerre?
LA VIOLENCE DANS LA LITTERATURE
L’homme peut-il éviter de faire la guerre?
- Dissertation -
Introduction
Nous allons nous interroger sur une problématique littéraire, la violence dans la littérature, nous nous demanderons si l’homme peut éviter de faire la guerre? Nous verrons les rapports entre les états comment ils devraient être réglés et comment se règlent les rapports entre les individus. Dans un second temps, nous nous pencherons sur la question de savoir si l’homme est naturellement belliqueux, conditionné par son instinct de mort ainsi que le suggère Machiavel par opposition au philosophe Rousseau qui estime au contraire, que l’homme est bon naturellement, seule la société peut le corrompre. Nous rejoindrons ainsi Freud qui défend la thèse d’après laquelle les pulsions agressives sont inhérentes à la nature humaine, nous serions selon le psychanalyste des êtres très complexes enclins à l’agressivité.
Développement
Thèse :
Oui, les rapports entre les états devraient être réglés comme se règlent les rapports entre les individus, comment défendre ce point de vue dans un plan dialectique basé sur une thèse et une antithèse?
Argument 1
La guerre n’est pas une fatalité. Au moyen du droit, de l’état, des lois, de la diplomatie, les hommes cherchent en fait à éviter de faire la guerre, il y aurait par conséquent des moyens préventifs pour ne pas entrer en conflit.
Argument 2
La guerre n’est pas une fin en soi. Elle n’a aucun fondement moral. Elle est le substitut condamnable d’une autre façon de faire de la politique. Elle serait donc un moyen dérivé, une manière d’arriver à ses fins et de servir ses causes. Elle n’est absolument pas une finalité en soi.
Argument 3
Les guerres pourraient être évitables; Les progrès de la raison devraient aboutir à rendre la guerre évitable. Il en va de même de l’armement, paradoxalement en effet, plus l’homme est performant au niveau de l’armement, moins il peut se permettre de faire la guerre, l’armement devient une simple dissuasion.
Au-delà d’une éventuelle législation et réglementation des rapports entre les états, l’homme peut-il vraiment éviter de faire la guerre ou sa nature est-elle par définition belliqueuse?
Antithèse :
Non, l’homme est naturellement belliqueux, il est comme conditionné par son instinct de mort.
Argument 1
Le réalisme politique, la raison d’état, le désir de conquête,la compétition, l’instinct de mort qui animent, font de la guerre une nécessité. Nous retrouvons la réflexion freudienne sur l’origine des sociétés dans son étude, Malaise dans la civilisation. En effet, il considère que pour échapper à son état naturellement belliqueux, l’homme doit sortir de l’état de nature, il serait ainsi animé par éros et thanatos, les pulsions de vie et les pulsions de mort.
Argument 2
Il y a en l’homme un véritable instinct belliqueux. L’homme tue parfois pour d’autres raisons que sa survie par opposition aux animaux. La guerre n’exprime rien d’autre que le rapport de force entre les hommes. C’est une menace perpétuelle imputable à l’inconstance et à la fragilité de la nature humaine. Il y a un état de guerre dont l’homme est responsable ainsi que le suggère Freud par son instinct de mort.
Argument 3
La compétition pousse à la guerre, il y a les poursuites des richesses, l’honneur, le pouvoir incite également à la rivalité donc à la guerre. Nous ne trouverons jamais si l’on s’en réfère à Machiavel un état de paix, la loi du plus fort est toujours la meilleure.
Conclusion
Si nous faisons une synthèse de notre analyse sur le thème de la violence dans la littérature, nous dirons que l’homme ne pouvant échapper à sa nature belliqueuse ne pourra jamais trouver la paix en collectivité. Les pulsions sont inhérentes à sa nature. C’est une question qui dépasse la littérature puisqu’elle a fait l’objet de nombreuses études en psychologie, en psychanalyse, par Freud lui-même et en philosophie, en particulier en philosophie morale et politique avec des penseurs comme Machiavel, Rousseau, Locke, Hobbes.
Date de dernière mise à jour : 16/05/2019