Maupassant, Bel ami, la scène du dédoublement à l'oral du bac
Entretien de 20 questions avec réponses en commentaire sur Bel ami de Maupassant
Première partie de l'entretien : Maupassant, Bel ami
Bel-ami de Maupassant
Questions sur Maupassant :
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De quel siècle Maupassant est-il?
- Guy de Maupassant, né Henry-René-Albert-Guy de Maupassant le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1893 à Paris, est un écrivain français.
- Citez trois de ses oeuvres
- Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888
- Citez deux de ses contemporains
- José Maria de Heredia et Flaubert
- A quel mouvement littéraire appartient-il?
- Au mouvement réaliste
- A t'-il marqué la littérature français?
- Oui, il a marqué la littérature, ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste.
- A quel âge Maupassant est-il décédé?
- Il meurt à 43 ans. Il sombre peu à peu dans la folie;
Le dédoublement
G. Duroy devient narcissique, se parle à lui-même, se séduit.
En se voyant dans le miroir, il prend conscience de sa beauté, posture et de ce fait passe de l’état d’ anxieux à confiant. Il sent qu’il est plaisant et avec confiance il sonne à la porte.
Problématique :
Comment cet extrait met-il en place la renaissance de G. Duroy ?
I) La mise en scène d’un dédoublement
a) De la réalité…
Champs- lexical de la perception: évolution des verbes: « aperçu, contempler, reconnaissait, étudia… ».
George se plait, s’aime de plus en plus, il devient narcissique et gagne en confiance. Il porte un nouveau regard sur lui-même.
b) au reflet
G. Duroy au 1er regard « c’était pris pour un autre », « alors il s’étudia…les acteurs… » afin d’avoir une image positive, et de refléter une bonne image de lui.
L’image est un déguisement pour être bien perçu auprès des autres et donc un rôle à jouer.
II) La naissance d’un autre
a) la mise en scène d’un autre lui- même
Il prend conscience de l’importance de l’image que l’on renvoie: il aura l’air d’appartenir à la Haute société, il jouera le séducteur « galant »
b) Ambition
Suite à tout cela, son reflet est le changement de l’image de G. Duroy par G. Duroy.
Il se rend compte qu’il a du charme et du potentiel et peut donc espérer une vie meilleure.
¨Plus il monte les étages, plus il a de l’ambition et se sent en confiance; « il montait lentement les marches » au début car il est anxieux puis « il marchait bien se trouvant élégant et une confiance immodéré emplit son âme ».
Puis suite à cette montée de confiance « il avait envie de courir… dernier étage »
« Certes… esprit » avec une accumulation qui montre ses facteurs de réussite.
Conclusion:
G. Duroy subit une transformation avant de voir son reflet dans le miroir il est anxieux , une mauvaise image de lui, puis lorsqu’il se voit dans le miroir: outil perturbateur de sa vie, il change de vision, il se voit comme quelqu’un d’ élégant avec du potentiel, devient confiant, ambitieux et croît en lui et son avenir: c’est un nouvel homme.
Il suffit d’un peu de travail sur lui-même pour accomplir une réussite sociale.
Texte:
Il montait lentement les marches, le cœur battant, l’esprit anxieux, harcelé surtout par la crainte d’être ridicule ; et, soudain, il aperçut en face de lui un monsieur en grande toilette qui le regardait. Ils se trouvaient si près l’un de l’autre que Duroy fit un mouvement en arrière, puis il demeura stupéfait : c’était lui-même, reflété par une haute glace en pied qui formait sur le palier du premier une longue perspective de galerie. Un élan de joie le fit tressaillir, tant il se jugea mieux qu’il n’aurait cru.
N’ayant chez lui que son petit miroir à barbe, il n’avait pu se contempler entièrement, et comme il n’y voyait que fort mal les diverses parties de sa toilette improvisée, il s’exagérait les imperfections, s’affolait à l’idée d’être grotesque.
Mais voilà qu’en s’apercevant brusquement dans la glace, il ne s’était pas même reconnu ; il s’était pris pour un autre, pour un homme du monde, qu’il avait trouvé fort bien, fort chic, au premier coup d’œil.
Et maintenant, en se regardant avec soin, il reconnaissait que, vraiment, l’ensemble était satisfaisant.
Alors il s’étudia comme font les acteurs pour apprendre leurs rôles. Il se sourit, se tendit la main, fit des gestes, exprima des sentiments : l’étonnement, le plaisir, l’approbation ; et il chercha les degrés du sourire et les intentions de l’œil pour se montrer galant auprès des dames, leur faire comprendre qu’on les admire et qu’on les désire.
Une porte s’ouvrit dans l’escalier. Il eut peur d’être surpris et il se mit à monter fort vite et avec la crainte d’avoir été vu, minaudant ainsi, par quelque invité de son ami.
En arrivant au second étage, il aperçut une autre glace et il ralentit sa marche pour se regarder passer. Sa tournure lui parut vraiment élégante. Il marchait bien. Et une confiance immodérée en lui-même emplit son âme. Certes, il réussirait avec cette figure-là et son désir d’arriver, et la résolution qu’il se connaissait et l’indépendance de son esprit. Il avait envie de courir, de sauter en gravissant le dernier étage. Il s’arrêta devant la troisième glace, frisa sa moustache d’un mouvement qui lui était familier, ôta son chapeau pour rajuster sa chevelure, et murmura à mi-voix, comme il faisait souvent : « Voilà une excellente invention. » Puis, tendant la main vers le timbre, il sonna.
Deuxième partie de l'entretien sur Bel-ami : Entretien de 20 questions avec réponses en commentaire
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Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde, série de questions
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1. Donner une définition du roman.
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Le roman est, au XIIème siècle, un récit en vers français. A partir du XIVème siècle, le roman renvoie à des textes en prose. Selon son sens moderne, le roman est une « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »
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2. Quelles sont les différentes formes du roman ?
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Le roman de chevalerie et les fabliaux (de petites histoires en vers simples et amusants) au Moyen-âge
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Le roman comique au XVIIème
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Le roman épistolaire et le roman picaresque (dont le héros est un aventurier ou un vaurien) au XVIIIème
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Le roman historique, le roman de mœurs, le roman d’aventures, et le roman fantastique au XIXème
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Le roman policier, le roman de science-fiction, le roman analyse et le « nouveau roman » au XXème.
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3. Quelles sont les interrogations romanesques essentielles ?
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La passion amoureuse
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L’apprentissage du monde et la découverte du réel
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Le jeu de la mémoire et du temps
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L’interrogation devant la condition humaine.
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4. Quelles sont les fonctions du roman ?
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La fonction ludique (se divertir, s’évader, s’identifier…)
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La fonction didactique :
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o le roman comme connaissance du monde (roman historique, roman social, roman témoignage…)
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o Le roman comme connaissance de l’homme
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o Le roman comme leçon (le roman engagé, la morale)
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o Le roman comme interrogation
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5. Donner des exemples de romans à fonction didactique?.
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Romans didactiques : Les lettres persannes de Montesquieu Les liaisons dangereuses de Laclos Le rouge et el noir de Stendhal
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6. Qu’est-ce que le schéma actantiel ?
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Le schéma actantiel s’applique parfois parfaitement à l’intrigue, et pour certaines œuvre, il ne coïncide que partiellement avec l’action. Les personnages principaux, qui ont une place importante dans le déroulement du récit (parmi eux, le héros) sont classés en deux catégories qui s’opposent :
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o Les personnages adjuvants, qui aident le héros dans sa quête (de même, peuvent être adjuvants des objets, des évènements…)
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o Les personnages opposants, qui sont en conflit avec le héros, et tentent de le mettre en échec.
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Le héros, entourés des personnages principaux, subit une épreuve principale avant d’atteindre son but.
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7. Comment la caractérisation des personnages est-elle réalisée ?
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Elle est directe pour les descriptions, les renseignements explicites sur l’identité du personnage
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Elle est indirecte quand il s’agit de déduire les traits de la personnalité du héros, de son comportement, ou ses paroles.
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On appelle « effet personnage » l’illusion de réalité que donne le roman, le lecteur assemblant mentalement au fil du récit des éléments dispersés qui construisent peu à peu le personnage. Pourtant, celui-ci n’est rien au départ.
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8. Quelles sont les fonctions des personnages dans un roman ? Représentation : le portrait des personnages donne au lecteur l’image d’une réalité.
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Symbole : Le personnage symbolise souvent toute une catégorie de personnes, il dépasse les perspectives individuelles.
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Interprétation : c’est à travers le personnage que se construit le sens du récit.
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Identification : les comportements d’un personnage peuvent influencer le lecteur qui a tendance à s’identifier à lui.
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Esthétique : il existe un art de la composition du personnage, et de le créer au fil du récit.
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Information : Le personnage transmet des indices, des valeurs au lecteur.
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9. Qu’est-ce qu’un héros ?
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Le personnage principal d'un roman est la personne sur laquelle sont fondée toute l'action, et toute la cohérence de l'histoire contée. Dans notre langage quotidien, nous appelons toujours le personnage principal le héros de l'histoire ; or le véritable héros est l'individu qui parvient à vaincre les difficultés et à régler les problèmes par l'intermédiaire de sa force, son pouvoir ou son intelligence. Les vrais héros de romans vivent de multiples aventures racontées dans de nombreux ouvrages, ils ont déjà des capacités ou des facultés particulières qui autorisent ces aventures. Le mot « héros » désigne à l’origine, un demi-dieu, qui accomplie des exploits, et incarne le courage et des valeurs moral. Cependant, il existe des personnages principaux appelés des antihéros.
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10. Qu’est-ce qu’un antihéros ?
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On peut distinguer quatre types principaux d’antihéros:
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o le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire
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o le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.
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o le héros négatif, porteur de valeurs antihéroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques ».
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o le héros déceptif, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises.
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11. Quelles sont les différents types de héros, et leurs caractéristiques ?
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Au XVIIème siècle, prédominent les héros raffinés des romans précieux, les héros joyeux des romans comiques, et les héros parfaits du roman classique.
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Au XVIIIème siècle, on assiste à la naissance du héros de roman moderne, avec les personnages entreprenants du réalisme, les héros hédonistes du roman libertin, les héros philosophes du roman des lumières, les héros sensibles des romans du courant pré-romantique.
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Au XIXème, le personnage idéalisé du roman romantique apparaît, ainsi que le héro moderne des romans réalistes, et le héro expérimental du roman naturaliste.
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Au XXème siècle, on retourne à des personnages forts (vers les années 30), ce sont des héros engagés, aux prises avec les conflits de leur temps. Dans les années 50, les personnages dans le nouveau roman sont remis en question, par exemple en rendant le personnage principal anonyme, ou en ne se focalisant pas sur un personnage principal.
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12. Qu’est –ce que la focalisation ?
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Pour raconter une histoire, on doit choisir un point de vue, la focalisation : le romancier décide qui perçoit les événements rapportés. (le mot « focalisation » est issu du vocabulaire photographique : c’est le foyer à partir duquel une photo est prise.
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13. Quels sont les différents points de vue utilisés dans un roman ?
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Le point de vue externe = perception « du dehors », sans connaître les pensées des personnages.
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Le point de vue interne = perception d’un seul personnage, dont on suit les pensées, les sensations.
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Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) = perception de l’ensemble des sentiments et des sensations de tous les personnages, ainsi que du passé et de l’avenir.
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14. Qu’est-ce que les modalités du récit ? Quelles sont-elles dans un roman ?
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Le temps romanesque n’est pas linéaire comme le temps réel : le récit peut accélérer ou ralentir l’action, revenir en arrière, s’arrêter brusquement. Les personnages ont dans le roman une vie plus ou moins complète, certains ne font que des apparitions épisodiques, la façon dont ils s’inscrivent dans le temps peut donc être importante dans l’étude du roman. Ce sont ces « effets » que l’on appelle modalités.
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La scène : (Elle est calquée sur les évènements.)
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La pause : Comme son nom l’indique, c’est un arrêt du déroulement des évènements.
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Le sommaire : Les évènements sont énumérés ou résumés.
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Analepse : c’est un retour en arrière (qui provoque une pause dans le récit. Le temps n’avance plus, mais des renseignements qui font avancer le récit sont dévoilés.)
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Prolepse : anticipation du futur
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Ellipse : passage sous silence d’une période plus ou moins longue.
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Modalité itérative : action répétée une seule fois.
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15. Quelle est la structure du récit dans le roman ?
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Le récit romanesque est composé de :
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o La situation initiale : définit le cadre de l'intrigue, met en place le lieu, l'époque, les personnages... le héros vit une situation d’équilibre.
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o L’élément perturbateur : C'est l'élément qui fait basculer la situation du début, remet en cause l'état initial: rencontre, découverte, événement inattendu...
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o Les péripéties : c’est une suite de transformations qui modifie la situation des personnages.
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o L’élément de résolution : il annonce la résolution de l’intrigue. C’est le dénouement.
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o La situation finale : Le personnage principal trouve une nouvelle situation d'équilibre, sur laquelle s’achève le roman/le récit.
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Ce modèle, à l'origine de toute invention narrative, peut être plus ou moins modifié; certaines étapes peuvent être difficiles à reconnaître, ou leur ordre changé. Mais retrouver et analyser ce schéma permet d'enrichir l'étude du roman.
Bel ami, Maupassant :
*** Toutes les réponses aux questions sont dans le commentaire
Problématique :
- Comment cet extrait met-il en place la renaissance de G. Duroy ?
Plan de l'étude :
- I) La mise en scène d’un dédoublement
- a) De la réalité…
- b) au reflet
- II) La naissance d’un autre
- a) la mise en scène d’un autre lui- même
- b) Ambition
Questions sur l'extrait :
I -
A -
- - Relevez le champ lexical de la perception?
- - Que peut-on dire des verbes?
- - Peut-on affirmer que George Duroy porte un nouveau regard sur lui-même?
- - Justifiez votre réponse en citant
B -
- - Montrez qu'il cherche à donner une bonne image de lui?
- - A t'-il confiance en lui?
- - Expliquez et citez
- - Cherche t'-il à plaire et à remplir un rôle?
II -
A -
- - Peut-on parler d'une mise en scène d'un autre lui-même?
- - Relevez les expressions du texte qui le montrent
B-
- - Quel désir profond habite George Duroy?
- - Quelle est son aspiration sociale?
- - Peut-on le qualifier d'ambitieux?
- - Quelles sont les expressions de l'extrait qui trahissent son désir d'évoluer dans l'échelle sociale?
- - Relevez une accumulation
- - Peut-on parler à la fin du texte d'un nouvel homme?
- - Sur quoi repose selon Duroy, la réussite sociale?
- - Expliquez le rôle du miroir dans l'extrait et par rapport à tout le roman?
- - Est-ce un outil pour Maupassant de valoriser ainsi le miroir, reflet de son personnage?
- - Etudiez la symbolique
Questions sur le naturalisme et le réalisme
Naturalisme
Crée en même temps que le romantisme (De Balzac à Stendhal), le réalisme ne prend vraiment son essort que dans la période 1850-1900 (par Flaubert et Maupassant) et se retrouve dans le naturalisme crée par Zola. 1) Réalisme et Naturalisme (à travers l'histoire) - Les romans emprunts de réalisme s'identifient à l'époque traversée: des révolutions de 1848 (qui se retrouve dans "L'Education sentimentale" de Flaubert, du coup d'état de L-N Bonaparte (conteste de "La Fortune des Rougon" de Zola) ou de la politique stable du 2ème Empire (1852 à 1870). -Les Années 1850-1900 virent la vraie naissance du capitalisme moderne: Zola le décrit à travers les grands magasins dans "Au bonheur des dames" paru en 1883, et à travers la bourse dans "l'Argent" paru en 1891. C'est une époque de fortes évolutuions tant sociales (naissance de la classe ouvrière) que urbaines (à travers le Paris du Préfet Haussmann). -C'est enfin le grand moment du positivisme, qui use de l'expérience scientifique comme fondement à tout savoir. Les romanciers écrivent aussi sur les avancées en médecine et en psychologie, Maupassant disserte sur la folie ("Le Horla" en 1887), les frères Goncourt s'expriment sur l'hystérie féminine ("Germine Lacerteux" en 1865), ou encore Zola sur les valeurs de l'hérédité, servant de base à ses "Rougon-Macquart" (de 1871 à 1893), période romanesque sous titrée "Histoire Naturelle et social d'une famille sous le second Empire".
Réalisme et naturalisme :
- A quel moment le naturalisme prend t'-il son essor?
- Citez deux romans réalistes
- Quelles sont les caractéristiques du réalisme?
- Quelles en sont les sources?
- Quel est le cadre historique?
2) Les clés du réalisme et du naturalisme: -Les principes généraux de la vision réaliste naissent chez Balzac qui crée, avec "La comédie Humaine" le roman total, vrai "concurrence à l'Etat-civil" (préambule de 1842) et chez Stendhal qui crée le roman assimilé à "une glace qui déambule sur une grande-route" ("Le Rouge et le Noir" en 1830). Les 2 écrivains affirment retranscrire la réalité de manière fidèle. -Le mot "réalisme survient, au début de manière péjorative pour enfin définir une nouvelle création de description, constituée autour de Gustave Courbet. Plus tard, Champfleury et Duranty se l'approprient en littérature en affirmant l'objectivité sur base romantique, et ses qualités de description. Le réalisme n'est cependant qu'au second plan comme courant en littérature: et même Flaubert, pourtant son affirmé (Chef de file, ne se disait-il pas comme non-réaliste. -Par contre, le naturalisme a bien représenté une école littéraire, avec les frères Goncourt et Zola ("Thérése Raquin", en 1867, puis les "Rougon Macquart" à partir de 1871). Les écrits de ce dernier écrivain, Le Roman d'expérience (en 1880) et les Romanciers (1881) apportent leur fondement au naturalisme; ils revendiquent un réalisme extrémiste par leur expérimentation du modèle scientifique. Ils s'attirent toutefois des avis mesurés, chez Maupassant (exemple: la préface de "Pierre et Jean", en 1887) ou chez Huysmans "exemple: la préface de "A retours", en 1903).
Les clés du réalisme et du naturalisme :
- Quels sont les deux écrivains qui posent les clés du réalisme?
- Définissez "réalisme"
- Le naturalisme a t'-il représenté une école littéraire?
- Quels écrits sont à l'origine du fondement du naturalisme?
- Quel réalisme les écrivains fondateurs revendiquent-ils?
- De quel modèle s'inspirent-ils?
3) Les genres réalistes et naturalistes: - Le roman est le genre le plus retenu: on estime qu'il décrit le mieux la réalité. Balzac avec "La Comédie Humaine", et Zola , avec les "Rougon-Macquart" racontent de grandes épopées familiales, empreintes de social et d'histoire. Contrairement aux romantiques avec le roman sur fond d'histoire, les réalistes et les naturalistes s'intéressent eux au présent et tirent leur inspiration de la vie réelle (Stendhal écrit aussi son roman "Le Rouge et le Noir" en se basant sur un fait divers relaté dans un journal). -Le descriptif a une grande importance, car il permet de décrire la réalité: il repète les "petits faits avérés" (Stendhal) et cela donne un effet de réalité. -Enfin, se focaliser dans ce genre de romans, autorise des effets complexes, entre narrateur présent en permanence, image du démiurge qui crée tout un monde (Balzac), et le "se focaliser" propre à Zola, qui permet au narrateur de se dissimuler derrière ses personnages.
Les genres réralistes et naturalistes :
- Parmi les genres réalistes et naturalistes, quel est le genre le plus reconnu? Pourquoi?
- Que racontent Balzac et Zola dans la Comédie humaine et les Rougon Macquart?
- Quelle est la base de l'inspiration de ces genres littéraires?
- Quelle est la place du descriptif?
4) Les Thèmes réalistes et naturalistes: -Le réalisme s'attaque d'abord au romantisme, qu'on accuse d'éloigner de la réalité. Flaubert dans "Madame Bovary", décrit les effets néfastes de l'illusion romantique sur l'héroisme de son roman). Par contre, réalistes et naturalistes revendiquent la réalité des villes, politique et sociale. Les héros de ces romans sont ordinaires, qu'ils soient de la classe bourgeoise de Flaubert ou de la classe ouvrière de Zola- Zola décrit aussi, dans les "Rougon-Macquart" le monde des prostituées, l'alcool et le crime. -C'est la réalité que les romans décrivent. C'est pourquoi le réalisme a souvent été qualifié d' inesthétique et parfois même manquant de moralité et apportant la subversion: en 1857; un procés a même été intenté contre Flaubert "Madame Bovary" sous l'accusation suivante: "Atteinte à la morale des gens et aux bonnes moeurs".
Les thèmes réalistes et naturalistes :
- A quoi le réalisme s'attaque t'-il?
- Donnez un exemple
- Que revendiquent les réalistes et les naturalistes?
- Citez trois thèmes reccurrents chez Zola
- Le réalisme est -il associé à la moralité ou au manque de moralité?
- Que pouvons-nous dire à ce propos sur Madame Bovary?
Date de dernière mise à jour : 17/05/2019