Maupassant, l'incipit, Bel ami, l'oral bac
Entretien de 23 questions avec réponses en commentaire sur Bel ami de Maupassant
Première partie de l'entretien : Bel ami, Maupassant, l'incipit
Anlayse de l'incipit
Questions sur Maupassant :
-
De quel siècle Maupassant est-il?
- Guy de Maupassant, né Henry-René-Albert-Guy de Maupassant le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1893 à Paris, est un écrivain français.
- Citez trois de ses oeuvres
- Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888
- Citez deux de ses contemporains
- José Maria de Heredia et Flaubert
- A quel mouvement littéraire appartient-il?
- Au mouvement réaliste
- A t'-il marqué la littérature français?
- Oui, il a marqué la littérature, ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste.
- A quel âge Maupassant est-il décédé?
- Il meurt à 43 ans. Il sombre peu à peu dans la folie;
Bel-ami de Maupassant : l'incipit
Problématique
En quoi le personnage de roman est-il porteur de l’image d’une société?
George Duroy
Extrait partie I, chapitre 1 de « la caissière » à « des hommes de familles »
Incipit: portrait de Duroy
-Physique: beau
-Caractère (implicite): résolu
-son quotidien.
A la fin du texte, il est dans l’attente d’un changement, renouveau « un désir aussi le travaillait », « il attendait aussi autre chose, d’autres baisers, moins vulgaires ».
Son trajet des Bois de Boulogne vers les Champs-Elysées correspond à son ascension sociale qu’il souhaite atteindre.
I) Un portrait contrasté
a)La sensualité:
Georges Duroy est beau, naturel et charmant (il le sait), il attire les femmes, il aime la chair, il a les manières des bourgeois.
« regard de joli garçon », « uniforme des hussards », « poitrine bombée », « garder une certaine élégance tapageuse ».
Il est beau ce qui l’ avantage pour sa quête amoureuse « il volait un peu d’amour ».
b) la pauvreté:
Mais aussi un homme pauvre, contraint de compter ses moindres dépenses avant même de les faire « il lui restait juste 3 francs quarante… », « cela représentait … boulevard », « quoique habillé…60 francs ».
La pauvreté est un handicap, George aime les endroits renommés « gagnait les Champs- Elysée », l.37 on trouve le champ lexical de la saleté qui souligne le mépris de Duroy dans le lieu où il vit.
II) Le portrait d’un ambitieux
a) Caractère arrogant résolu
« frisa sa moustache », « il avait l’air de toujours défier quelqu’un », « coup d’épervier », G. Duroy se sent supérieur aux autres.
b)Envie de renouveau
« quand Georges…arbres », il va du milieu populaire vers le milieu bourgeois, il ne veut plus compter ses repas, il veut gagner plus d’argent. « Il attendait depuis 3 mois », « une rencontre amoureuse », « il attendait… d’autres baisers moins vulgaires » Duroy veut rencontrer une femme pour ne plus avoir à côtoyer les rodeuses. Il ne veut pas n’importe quelle femme.
Conclusion:
Cet incipit nous pose les bases du roman, comment G.Duroy va-t-il user de son charme pour rencontrer une vraie femme et connaître une ascension sociale?
Texte:
Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant.
Comme il portait beau, par nature et par pose d’ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d’un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire, un de ces regards de joli garçon, qui s’étendent comme des coups d’épervier.
Les femmes avaient levé la tête vers lui, trois petites ouvrières, une maîtresse de musique entre deux âges, mal peignée, négligée, coiffée d’un chapeau toujours poussiéreux et vêtue toujours d’une robe de travers, et deux bourgeoises avec leurs maris, habituées de cette gargote à prix fixe.
Lorsqu’il fut sur le trottoir, il demeura un instant immobile, se demandant ce qu’il allait faire. On était au 28 juin, et il lui restait juste en poche trois francs quarante pour finir le mois. Cela représentait deux dîners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners, au choix. Il réfléchit que les repas du matin étant de vingt-deux sous, au lieu de trente que coûtaient ceux du soir, il lui resterait, en se contentant des déjeuners, un franc vingt centimes de boni, ce qui représentait encore deux collations au pain et au saucisson, plus deux bocks sur le boulevard. C’était là sa grande dépense et son grand plaisir des nuits ; et il se mit à descendre la rue Notre-Dame-de-Lorette.
Il marchait ainsi qu’au temps où il portait l’uniforme des hussards, la poitrine bombée, les jambes un peu entr'ouvertes comme s’il venait de descendre de cheval ; et il avançait brutalement dans la rue pleine de monde, heurtant les épaules, poussant les gens pour ne point se déranger de sa route. Il inclinait légèrement sur l’oreille son chapeau à haute forme assez défraîchi, et battait le pavé de son talon. Il avait l’air de toujours défier quelqu’un, les passants, les maisons, la ville entière, par chic de beau soldat tombé dans le civil.
Quoique habillé d’un complet de soixante francs, il gardait une certaine élégance tapageuse, un peu commune, réelle cependant. Grand, bien fait, blond, d’un blond châtain vaguement roussi, avec une moustache retroussée, qui semblait mousser sur sa lèvre, des yeux bleus, clairs, troués d’une pupille toute petite, des cheveux frisés naturellement, séparés par une raie au milieu du crâne, il ressemblait bien au mauvais sujet des romans populaires.
C’était une de ces soirées d’été où l’air manque dans Paris. La ville, chaude comme une étuve, paraissait suer dans la nuit étouffante. Les égouts soufflaient par leurs bouches de granit leurs haleines empestées, et les cuisines souterraines jetaient à la rue, par leurs fenêtres basses, les miasmes infâmes des eaux de vaisselle et des vieilles sauces.
Les concierges, en manches de chemise, à cheval sur des chaises en paille, fumaient la pipe sous des portes cochères, et les passants allaient d’un pas accablé, le front nu, le chapeau à la main.
Quand Georges Duroy parvint au boulevard, il s’arrêta encore, indécis sur ce qu’il allait faire. Il avait envie maintenant de gagner les Champs-Élysées et l’avenue du bois de Boulogne pour trouver un peu d’air frais sous les arbres ; mais un désir aussi le travaillait, celui d’une rencontre amoureuse.
Comment se présenterait-elle ? Il n’en savait rien, mais il l’attendait depuis trois mois, tous les jours, tous les soirs. Quelquefois cependant, grâce à sa belle mine et à sa tournure galante, il volait, par-ci, par-là, un peu d’amour, mais il espérait toujours plus et mieux.
La poche vide et le sang bouillant, il s’allumait au contact des rôdeuses qui murmurent, à l’angle des rues : « Venez-vous chez moi, joli garçon ? » mais il n’osait les suivre, ne les pouvant payer ; et il attendait aussi autre chose, d’autres baisers, moins vulgaires.
Il aimait cependant les lieux où grouillent les filles publiques, leurs bals, leurs cafés, leurs rues ; il aimait les coudoyer, leur parler, les tutoyer, flairer leurs parfums violents, se sentir près d’elles. C’étaient des femmes enfin, des femmes d’amour. Il ne les méprisait point du mépris inné des hommes de familles.
Deuxième partie de l'entretien sur Bel-ami : Entretien de 23 questions avec réponses en commentaire
*** Toutes les réponses aux questions sont dans le commentaire joint
Questions sur l'incipit :
- Problématique: En quoi le personnage de roman est-il porteur de l’image d’une société?
Plan de l'étude :
- Lecture du texte
- Introduction
- I- Un portrait contrasté
- A - La sensualité
- B - La pauvreté
- II - Le portrait d'un ambitieux
- A - Un caractère arrogant
- B - Envie de renouveau
L'oral du bac : questions sur le texte :
I -
A-
- - Faites le portrait physique de Duroy
- - Citez pour justifier votre réponse
- - Quel rapport peut-on faire entre son aspect physique et son rapport avec les femmes?
B-
- - Quel est son niveau social?
- - Comment vit-il?
- - Citez et justifiez votre réponse
- - A quoi aspire t'-il?
- - Cherche t'-il à avoir une meilleure qualité de vie?
- - Relevez le champ lexical de la saleté
- - Que lui aspire le lieu où il vit?
II -
A -
- - Quels sont les traits de caractère de Duroy?
- - Citez pour justifier votre réponse
- - Commen se perçoit-il?
- - Peut-on évoquer un complexe de supériorité?
B -
- - A quoi aspire t'-il?
- - Comment expliquer cet envie de renouveau?
- - L'estimez-vous exigeant? En quoi?
- - Pensez-vous qu'il s'agit d'un personnage complexe?
- - Peut-on dire que cet incipit pose les bases du roman?
- - Est-il atypique? Traditionnel?
- - Faites un rappel des caractéristiques de l'incipit traditionnel
- - De l'incipit atypique?
- - Citez parmi vos références littéraires, un exemple de chaque.
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Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde, série de questions
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1. Donner une définition du roman.
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Le roman est, au XIIème siècle, un récit en vers français. A partir du XIVème siècle, le roman renvoie à des textes en prose. Selon son sens moderne, le roman est une « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »
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2. Quelles sont les différentes formes du roman ?
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Le roman de chevalerie et les fabliaux (de petites histoires en vers simples et amusants) au Moyen-âge
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Le roman comique au XVIIème
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Le roman épistolaire et le roman picaresque (dont le héros est un aventurier ou un vaurien) au XVIIIème
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Le roman historique, le roman de mœurs, le roman d’aventures, et le roman fantastique au XIXème
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Le roman policier, le roman de science-fiction, le roman analyse et le « nouveau roman » au XXème.
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3. Quelles sont les interrogations romanesques essentielles ?
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La passion amoureuse
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L’apprentissage du monde et la découverte du réel
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Le jeu de la mémoire et du temps
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L’interrogation devant la condition humaine.
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4. Quelles sont les fonctions du roman ?
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La fonction ludique (se divertir, s’évader, s’identifier…)
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La fonction didactique :
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o le roman comme connaissance du monde (roman historique, roman social, roman témoignage…)
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o Le roman comme connaissance de l’homme
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o Le roman comme leçon (le roman engagé, la morale)
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o Le roman comme interrogation
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5. Donner des exemples de romans à fonction didactique?.
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Romans didactiques : Les lettres persannes de Montesquieu Les liaisons dangereuses de Laclos Le rouge et el noir de Stendhal
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6. Qu’est-ce que le schéma actantiel ?
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Le schéma actantiel s’applique parfois parfaitement à l’intrigue, et pour certaines œuvre, il ne coïncide que partiellement avec l’action. Les personnages principaux, qui ont une place importante dans le déroulement du récit (parmi eux, le héros) sont classés en deux catégories qui s’opposent :
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o Les personnages adjuvants, qui aident le héros dans sa quête (de même, peuvent être adjuvants des objets, des évènements…)
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o Les personnages opposants, qui sont en conflit avec le héros, et tentent de le mettre en échec.
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Le héros, entourés des personnages principaux, subit une épreuve principale avant d’atteindre son but.
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7. Comment la caractérisation des personnages est-elle réalisée ?
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Elle est directe pour les descriptions, les renseignements explicites sur l’identité du personnage
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Elle est indirecte quand il s’agit de déduire les traits de la personnalité du héros, de son comportement, ou ses paroles.
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On appelle « effet personnage » l’illusion de réalité que donne le roman, le lecteur assemblant mentalement au fil du récit des éléments dispersés qui construisent peu à peu le personnage. Pourtant, celui-ci n’est rien au départ.
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8. Quelles sont les fonctions des personnages dans un roman ? Représentation : le portrait des personnages donne au lecteur l’image d’une réalité.
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Symbole : Le personnage symbolise souvent toute une catégorie de personnes, il dépasse les perspectives individuelles.
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Interprétation : c’est à travers le personnage que se construit le sens du récit.
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Identification : les comportements d’un personnage peuvent influencer le lecteur qui a tendance à s’identifier à lui.
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Esthétique : il existe un art de la composition du personnage, et de le créer au fil du récit.
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Information : Le personnage transmet des indices, des valeurs au lecteur.
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9. Qu’est-ce qu’un héros ?
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Le personnage principal d'un roman est la personne sur laquelle sont fondée toute l'action, et toute la cohérence de l'histoire contée. Dans notre langage quotidien, nous appelons toujours le personnage principal le héros de l'histoire ; or le véritable héros est l'individu qui parvient à vaincre les difficultés et à régler les problèmes par l'intermédiaire de sa force, son pouvoir ou son intelligence. Les vrais héros de romans vivent de multiples aventures racontées dans de nombreux ouvrages, ils ont déjà des capacités ou des facultés particulières qui autorisent ces aventures. Le mot « héros » désigne à l’origine, un demi-dieu, qui accomplie des exploits, et incarne le courage et des valeurs moral. Cependant, il existe des personnages principaux appelés des antihéros.
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10. Qu’est-ce qu’un antihéros ?
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On peut distinguer quatre types principaux d’antihéros:
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o le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire
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o le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.
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o le héros négatif, porteur de valeurs antihéroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques ».
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o le héros déceptif, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises.
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11. Quelles sont les différents types de héros, et leurs caractéristiques ?
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Au XVIIème siècle, prédominent les héros raffinés des romans précieux, les héros joyeux des romans comiques, et les héros parfaits du roman classique.
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Au XVIIIème siècle, on assiste à la naissance du héros de roman moderne, avec les personnages entreprenants du réalisme, les héros hédonistes du roman libertin, les héros philosophes du roman des lumières, les héros sensibles des romans du courant pré-romantique.
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Au XIXème, le personnage idéalisé du roman romantique apparaît, ainsi que le héro moderne des romans réalistes, et le héro expérimental du roman naturaliste.
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Au XXème siècle, on retourne à des personnages forts (vers les années 30), ce sont des héros engagés, aux prises avec les conflits de leur temps. Dans les années 50, les personnages dans le nouveau roman sont remis en question, par exemple en rendant le personnage principal anonyme, ou en ne se focalisant pas sur un personnage principal.
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12. Qu’est –ce que la focalisation ?
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Pour raconter une histoire, on doit choisir un point de vue, la focalisation : le romancier décide qui perçoit les événements rapportés. (le mot « focalisation » est issu du vocabulaire photographique : c’est le foyer à partir duquel une photo est prise.
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13. Quels sont les différents points de vue utilisés dans un roman ?
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Le point de vue externe = perception « du dehors », sans connaître les pensées des personnages.
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Le point de vue interne = perception d’un seul personnage, dont on suit les pensées, les sensations.
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Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) = perception de l’ensemble des sentiments et des sensations de tous les personnages, ainsi que du passé et de l’avenir.
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14. Qu’est-ce que les modalités du récit ? Quelles sont-elles dans un roman ?
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Le temps romanesque n’est pas linéaire comme le temps réel : le récit peut accélérer ou ralentir l’action, revenir en arrière, s’arrêter brusquement. Les personnages ont dans le roman une vie plus ou moins complète, certains ne font que des apparitions épisodiques, la façon dont ils s’inscrivent dans le temps peut donc être importante dans l’étude du roman. Ce sont ces « effets » que l’on appelle modalités.
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La scène : durée du récit = vie du personnage. (Elle est calquée sur les évènements.)
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La pause : Comme son nom l’indique, c’est un arrêt du déroulement des évènements.
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Le sommaire : Les évènements sont énumérés ou résumés.
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Analepse : c’est un retour en arrière (qui provoque une pause dans le récit. Le temps n’avance plus, mais des renseignements qui font avancer le récit sont dévoilés.)
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Prolepse : anticipation du futur
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Ellipse : passage sous silence d’une période plus ou moins longue.
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Modalité itérative : action répétée une seule fois.
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15. Quelle est la structure du récit dans le roman ?
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Le récit romanesque est composé de :
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o La situation initiale : définit le cadre de l'intrigue, met en place le lieu, l'époque, les personnages... le héros vit une situation d’équilibre.
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o L’élément perturbateur : C'est l'élément qui fait basculer la situation du début, remet en cause l'état initial: rencontre, découverte, événement inattendu...
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o Les péripéties : c’est une suite de transformations qui modifie la situation des personnages.
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o L’élément de résolution : il annonce la résolution de l’intrigue. C’est le dénouement.
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o La situation finale : Le personnage principal trouve une nouvelle situation d'équilibre, sur laquelle s’achève le roman/le récit.
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Ce modèle, à l'origine de toute invention narrative, peut être plus ou moins modifié; certaines étapes peuvent être difficiles à reconnaître, ou leur ordre changé. Mais retrouver et analyser ce schéma permet d'enrichir l'étude du roman.
Date de dernière mise à jour : 01/08/2021