Deleuze, Vendredi ou un monde sans autrui
Robinson dit Gilles Deleuze est «l'homme sans autrui sur son île».
Tournier dans son roman Vendredi ou les limbes du Pacifique demande «que va t'-il arriver dans le monde insulaire sans autrui?»
Deleuze répond: il faut restructurer le monde pour ne pas sombrer dans la folie. Robinson vivant seul sur son île voit s'effondrer toute la structure du monde. Pourquoi? Il est seul = absence total d'autrui.
Quand autrui n'est plus là ma perception du monde est faussée, je perd les autres points de vue potentiels et pourtant nous dit Tournier: «Autrui est la pièce maîtresse de mon univers». Autrui structure le monde au point que lorsqu'il disparaît, le monde perd son épaisseur, je n'ai plus la même perception des choses.
Il y a donc déstructuration du monde sans autrui, la folie menace. La solution pour Deleuze: restructurer le monde mais une autre structure que celle qui était rendue possible par autrui.
Date de dernière mise à jour : 31/07/2021