La vie de Georges Perec face aux grands événements politiques et culturels
Séquence 1: Le roman
classe de 1ère S
Construction, déconstruction du personnage.
Objet d'étude: le personnage de roman du XVII ème siècle à nos jours
Problématiques:
Comment s'organise une portrait et que nous dit-il des personnages?
Quelle place le personnage occupe t'-il dans le roman?
I – Groupement de textes: différentes techniques de portraits
le portrait de Mlle de Chartres, la Princesse de Clèves, Mme de La Fayette. XVIIème - Lecture analytique n°1
Incipit, Jacques le fataliste et son maître, Diderot, XVIIIème - Lecture complémentaire
Excipit, le sacre de Georges Duroy, Bel-ami, Maupassant, XIXème - Lecture analytique n° 2
Les choses, Pérec, Xxème - Lecture complémentaire
Pérec à propos de son livre, "les choses"
L'écriture de Pérec
Perec n’aime pas commencer. Parce que commencer c’est déjà admettre qu’il se passe quelque chose, ou qu’il peut se passer quelque chose. Or Perec doit ceci à Flaubert qu’il ne croit pas à l’action. C’est un peintre de la vie désertée (Un homme qui dort), de la vie fantôme où l’on est agi plus qu’on n’agit (Les Choses), en un mot un écrivain du spectacle désincarné de la vie plus que de la vie elle-même. Même La Vie mode d’emploi est le reflet de la vie agitée, voire frénétique, des autres sur l’existence sans vagues d’un peintre sans ambition. La mort, réelle ou métaphorique par renoncement à sa vie, survole les existences des personnages et les paralyse. Car si une chose est claire, chez Perec, c’est la fin : presque toujours teintée de mort, elle répond à l’incertitude des commencements par une certitude macabre. Comme disait Romain Gary : « les mots de la fin sont toujours les mêmes »1, ou, pour reprendre la dernière phrase de La Disparition : « la mort nous a dit la fin du roman »2. Mais, contrairement à Gary, que ce constat galvanise dans le défi, l’ombre de cette fin inéluctable paralyse les récits de Perec : c’est particulièrement vrai de ses premiers romans, les Choses, Un homme qui dort, qui sont des romans de l’attente angoissée. L’angoisse d’être arrête les personnages au seuil de leur existence. Pas de destin. Ils sont condamnés à rester dans les limbes de leur vie.
Julien Roumette, "Quand la fin paralyse le début, ou l’impossibilité de commencer chez Perec, des Choses à La Vie mode d’emploi", Le début et la fin. Roman
Si les contraintes littéraires lui permettent d’explorer et d’inventer sans limite, elles sont aussi un moyen d’exprimer ce manque irrémédiable. Georges Perec a laissé une œuvre multiple et atypique où tous ses textes entrent en résonnance les uns avec les autres.
Date de dernière mise à jour : 31/10/2018