Voltaire, Candide, ch.3, oral bac

ORAUX EAF
 
 
 
 
 
L’oral du baccalauréat de français : l’entretien préparé
 
 
Séquence "argumentation"
Voltaire : Candide, le chapitre 3, la guerre
 
 
 
La préparation :
Les questions et la ou les problématiques sont toujours en rapport avec la séquence, vous pouvez donc vous aider des fiches bac qui vous proposent des éléments de réponses sans pour autant les réciter. Les questions peuvent porter sur les textes et les introductions des séquences.
 
 
Conseils pour réussir : petit guide méthodologique
 
La préparation :
Toujours tenir compte de la question
Adapter les axes proposés dans le cadre de l’étude à la problématique donnée par l’examinateur
Faire une introduction, reprendre la problématique, préciser le genre littéraire sans oublier de faire une petite biographie de l’auteur
Une conclusion avec une ouverture
 
 
 
Quelques types de questions :
Repérer le ou les points communs des différents textes du corpus (thèmes, genres, registres)
Comparer les genres et les registres des documents qui se définissent en fonction de l’effet produit sur le lecteur, comique, tragique, ironique, lyrique… (Voir les fiches bac)
Comparer les argumentations, la situation d’énonciation : thèse, arguments, exemples, les connecteurs logiques, les types de raisonnement 
Relever et comparer un champ lexical
Etudier la structure d’une argumentation et comparer les stratégies argumentatives . Il faut partir de la thèse générale puis les parties du texte en précisant s’il s’agit de l’expression de la thèse, d’arguments à l’appui de cette thèse : d’exemples qui soutiennent les arguments
 
 
 
Questions sur textes : les procédés des lumières pour dénoncer l’absurdité de la guerre
 
*** Entretien sur le chapitre 3 de Candide : la guerre
 
 
Descriptif de l’entretien
  1. Questions sur Voltaire
  2. Questions sur le siècle des lumières
  3. Questions sur l’argumentation
  4. Questions sur l’extrait
Les exposés contiennent les éléments de réponses et sont donc à consulter de manière incontournable.
  1. Biographie sur Voltaire
  2. Exposé sur le siècle des lumières
  3. Ouverture du chapitre 3 : thématique commune aux philosophes des lumières : la dénonciation de la guerre

 

 ORAUX EAF

 

Chapitre 3, la guerre, Candide, Voltaire

Analyse : Lecture en ligne
Voltaire, Candide
 
 
*** Lecture du texte
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque coté; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque
Enfin tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum, chacun dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village voisin; il était en cendres; c’était un village abare que les Bulgares avaient brulé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes; là, des filles, éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les derniers soupir ; d’autres, à demi brulées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à coté de bras et de jambes coupés.
Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village; il appartenait à des Bulgares; et les héros abares l’avaient traité de même.
 
 
 
 
Problématique :
  • En quoi cet extrait est-il un extrait de la guerre?
 
Plan de l’étude :
  • Introduction
  • I - Le champ de bataille
  • a - Un plan d’ensemble pour cadrer les deux armées, la logique du zoom
  • b - Le bilan de la guerre, la vision de Candide, la guerre perçue comme un jeu
  • II - Tableau réaliste de la guerre
  • a - L’horreur de la guerre
  • b - L’absurdité de la guerre : la religion comme légitimation de la guerre
  • Conclusion
 

 

L'argumentation

1) Définir l’argumentation.

Argumenter, c’est rechercher l'adhésion de la personne visée pour l'amener sur le même point de vue que lui, mais, il existe plusieurs manières d'y arriver: on peut expliquer la véracité de la position que l'on présente, lui montrer que la position que l'on présente, lui montre que c'est la meilleur position, ou emporter son adhésion.

2) Quelle est la différence entre convaincre et persuader ?

Convaincre, consiste à défendre une thèse contestable, de façon logique et rationnelle, dans le but d’amener la personne visée à adhérée à cette thèse ; tandis que persuader utilise, dans le même but, utilise les sentiments, fait appelle aux émotions de la personne visée.

3) Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif ?

Tout d’abord le thème : c'est le sujet du texte argumentatif ou encore la question à laquelle le locuteur va répondre à travers sa thèse. La thèse, placée en introduction ou en conclusion le plus fréquemment, engage la position du locuteur, c'est l'idée du texte dont il s'agit de convaincre ou de persuader le destinataire. Une thèse peut être soutenue ou rejetée. Ensuite, l’argument permet de justifier sa thèse ou de la réfuter (dans ce cas on parle de contre argument). On peut définir l'argument comme une proposition donnée comme vraie. Ils s’enchainent grâce à des liens logiques. Ils sont illustrés par des exemples, qui viennent renforcer l'argument.

4) De quelle façon peut-on prendre en compte la thèse adverse, pour en tirer partie ?

On peut aussi tenir compte des arguments de l'adversaire et les intégrer dans le raisonnement, on peut le faire de trois façons.

- Le raisonnement concessif : il permet de donner raison à l'adversaire sur quelques points avant de réfuter l'essentiel de son argumentation.

- Le raisonnement par l'absurde : Il fait mine d'adopter la thèse adverse pour en tirer par déduction des conséquences ridicules : cela permet au locuteur de montrer que l'idée de départ, autrement dit la thèse adverse est illogique.

- L'ironie : La thèse adverse est prise en compte, elle feint d'adopter les arguments de l'adversaire pour mieux les tourner en dérision

 5) Quel philosophe Voltaire critique t’il tout au long de Candide?

- Leibniz et sa philosophie de l’optimisme illustrée par "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes".
 

 

Questions sur Voltaire :

  • - Quel est le nom de Voltaire?
  • Français Marie Arouet dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris et mort le 30 mai 1778. Il a marqué son siècle et représente l'intellectuel au service de la tolérance et de la vérité qui comprend la liberté de penser pour l'homme trop asservi et soumis aux préjugés et au fanatisme religieux.
  • - De quel siècle est-il?
  • 18ème
  • - Citez deux ouvrages du philosophe
  • Candide et Zadig : apologues philosophiques
  • - Citez deux contemporains
  • Voltaire est un philosophe encyclopédiste contemporain de Rousseau, Montesquieu, Diderot. Ils défendaient l'idéal des lumières.
  • - Quel est l'idéal des lumières
  • Pour répondre à cette question, vous disposez d'un exposé sur le siècle des lumières afin d'approfondir les réponses aux questions pour l'oral du baccalauréat de français.
  • Quelle place Voltaire occupe t-'il dans la mémoire collective française?
  • Il occupe une place essentielle dans la mémoire collective française car il est l’intellectuel qui s’est battu pour la vérité et la liberté de pensée
  • Fait-il figure d'un intellectuel engagé? Quelles valeurs défend t’-il?
  • Il fait figure d’intellectuel engagé au niveau de la quête de la vérité, du combat contre le fanatisme religieux et de la liberté de penser.
  • Peut-on dire qu'il représente l'idéal des lumières?
  • Il défend les valeurs des lumières comme ses contemporains qui ont tous participé à la révolution intellectuelle du 18ème siècle. Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, son combat est aussi consacré à défendre la tolérance et en particulier la tolérance religieuse.
  • Quelle était son opinion concernant le fanatisme religieux?
  • Ainsi que le suggère l’affaire Calas, Voltaire défend les victimes du fanatisme et de l’intolérance religieuse. Il s’implique et s’engage intellectuellement pour une véritable liberté de religion. Lui-même était déiste.
  • Que signifie déiste?
  • Le fait de croire en une entité sans pour autant adhérer à une religion révélée. Ex de religion révélée : le christianisme.

 

Le siècle des Lumières

I - L'esprit des lumières Définition des lumières :

Les penseurs du 18ème siècle éclairaient les hommes en les aidant à lutter contre l'ignorance ainsi qu'en témoigne le projet de l'Encyclopédie. Les philosophes veulent asseoir le règne de la raison.

Contexte historique : on voit la philosophie de John Locke s'imposer progressivement en France. Le peuple est selon lui le souverain véritable et l'homme a des droits naturels inaliénables. Nous sommes dans ce contexte historique, sous Louis XIV qui meurt en 1715. La régence s'ouvre mais au début du règne de Louis XV, la France est secouée par les guerres et les famines, guerre de sept ans. Louis XVI tente de réorganiser les finances du royame en s'appuyant sur Turgot et Necker. Mais les difficultés persistent, nous arrivons à la crise de 1789 et à la convocation des Etats généraux.

Le philosophe éclairé : L'état d'esprit des lumières est très particulier, le philosophe doit s'engager et proposer des solutions pour réformer le système politique. La réflexion critique permet de libérer l'homme des croyances diverses. La tyrannie est ainsi pensée comme indissociable de l'ignorance. Voilà comment Kant définit les lumières : "Qu'est ce que les lumières? La sortie de l'homme de sa minorité dont il est lui même responsable. Minorité, c'est à dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d'autrui, monorité dont il est lui même responsable, puisque la cause en réside non dans un défaut de l'entendement, mais dans un manque de décision et de courage de s'en servir sans la direction d'autrui. "

II - Le projet de l'encyclopédie

"Monument des progrès de l'esprit humain" dit Voltaire pour décrire le projet de l'encyclopédie. Il s'agit d'une entreprise collective de longue haleine qui veut rassembler l'ensemble des connaissances pour proposer une connaissance universelle, un savoir encyclopédique. Diderot et D'Alembert deviennent ersponsables de sa publication et recrutent des collaborateurs, comme Rousseau, Montesquieu, Voltaire... Le 28 juin 1751, parait le premier volume de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences des arts etdes métiers. Le 23 janvier 1759, le parlement de Paris présente L'Encyclopédie comme subversive. Mais Diderot continue son travail et le dernier volume parait en 1722. Elle se présente comme une apologie des progrès; une dénonciation du fanatisme, de la superstition de la tyrannie et des entraves à la liberté et au bonheur.

III - Les principes des lumières

- La raison : il y a une mise en avant de la raison et des sciences dans le but de lutter et de combattre l'ignorance. On voit Voltaire se battre contre le fanatisme et l'intolérance, traité sur la tolérance, 1763, il met en avant le respect de toutes les religions et le droit à la dignité humaine.

- Le modèle naturel : Montesquieu considère que l'homme doit s'inspirer pour fonder la société civile, des lois naturelles qui nous viennent de Dieu. On voit Rousseau distinguer l'homme de l'animal par sa perfectibilité. L'homme est bon selon le penseur, c'est la société civile qui l'a corrompu, il lui faut donc retrouver les lois naturelles.

- La critique de la religion : La religion est remise en question, on le voit avec le déisme de Voltaire, la question du mécanisme classique, de la théorie qui assimile l'univers à une mécanique, est remise en cause. Rousseau pense que l'homme est doté d'une conscience morale innée, il propose une religion naturelle.

 

  • L'exposé sur le siècle des lumières vous permet de répondre aux questions suivantes :
  • Définir les lumières
  • Situez le contexte historique
  • Qu'est-ce qu'un philosophe éclairé?
  • Quel est le projet de l'encyclopédie
  • Quels sont les principes des lumières?

 

Questions sur le siècle des lumières : 22 questions

  • I - L'esprit des lumières
  • Donnez une définition des lumières
  • Quel est le contexte historique?
  • Quel est l'état d'esprit des lumières?
  • Comment la réflexion critique est-elle perçue?
  • Quelle en est la finalité?
  • A quoi l'ignorance est-elle associée?
  • Quelle définition Kant donnait-il des lumières?
  • II - Le projet de l'encyclopédie
  • Comment Voltaire décrit-il le projet de l'encyclopédie?
  • Quel est son but?
  • Donnez un synonyme de savoir encyclopédique
  • Qui sont les responsables de la publication de l'encyclopédie?
  • Citez trois collaborateurs
  • Quand le premier volume parait-il?
  • Comment l'encyclopédie a t'-elle été présentée par le parlement de Paris?
  • Quand le dernier volume parait-il?
  • III - Les principes des lumières
  • Quel concept est-il mis en avant?
  • A quoi la raison et les sciences sont-elles associées?
  • Vers quels idéaux Voltaire se tourne t'-il?
  • Quel est son combat?
  • Que met-il en avant?
  • Que pouvez-vous dire du concept de "modèle naturel"?
  • Comment Montesquieu le perçoit-il?
 
 

 

Questions sur l’extrait :

I a
Etudier la chronologie de la bataille :
La description et le déroulement de la bataille dominent .On a une chronologie, des articulations temporelles: « d’abord » , « ensuite «

relever une énumération
« Rien n’était si, la répétition de "si" donne 1 cadence . "si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné". Décasyllabe= tres belle cadence avec des échos . Les armées sont présentées dans une parfaite symétrie : Nous les découvrons ensemble par le pluriel et tous les adjectifs. Dans la phrase 2 , il y a le même effet = pas de différenciation entre les deux armées . L’énumeration imite la logique du défilé
 
Etudiez l’ironie : Comment Voltaire la fait-il valoir?
L’ironie est présente des la 1ere phrase = Nous avons donc un premier degré de satire. Les figures de rhétorique utilisées pour mettre en avant l’ironie sont l’antiphrase, l’hyperbole pour les plus fréquentes. Au niveau du deuxième effet, nous mettrons en avant la rencontre des mots qui n’ont rien à faire ensemble, l’harmonie, les canons.. - L’armée est comme un orchestre: la bataille se présente à lui d’une manière esthétique, comme "une harmonie". Le mot renvoie en outre à la doctrine de "l’harmonie préétablie" de Leibniz. Ce qui souligne la discordance avec l’énumération des instruments.
 
Relevez les figures de rhétorique qui renforcent l’ironie : oxymores, énumérations, hyperboles
 
Quelle figure de style Voltaire utilise t’il le plus pour faire valoir l’ironie en général? L’antiphrase, elle consiste à dire le contraire de ce que l’on pense, il l’utilise dans tous ses apologues philosophiques.
 
Comment l’effet de discordance est il restitué? L’armée est comme un orchestre, ce qui souligne la discordance avec l’énumération des instruments un peu choquante et hors contexte guerrier.
 
 
I - b
Etudier la logique d’addition
Elle a commencé avec les canons et se construit avec unelogique d’addition = Canon: / 6000 hommes fois 2 ( symétrie) + 9 à 10 millions de coquins , quelques 1000 hommes
Addition = le tout pouvait bien se monter à 30 000 hommes . Il pose l’opération . Cette opération est résumée par un bel oxymore = boucherie heroique . - L’expression : "à peu près six mille hommes" traduit avec humour le regard détaché du jeune homme et accorde peu d’importance à la mort des soldats, donc dédramatise complètement la guerre. Quant à l’évaluation vague: "le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes" confirme que pour l’élève de Pangloss la guerre n’a rien de choquant et se réduit à un simple décompte de victimes; la guerre est même quelque chose d’utile: "la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface". La guerre sert d’œuvre sanitaire, elle permet de nettoyer la terre en faisant disparaître la vermine. Nous avons donc le point de vue naif et intellectuel du jeune philosophe.
 
relever un oxymore
"La boucherie héroique" : effet de renforcement
 
 
 
II a
Relevez les termes qui mettent en scène l’agonie -
"mourants", "regarder mourir", "rendre leur dernier soupir", "crier", "acheva de donner la mort", et dans l’autre village, "les membres palpitants".
 
Quel est le ton du texte?
La satire est très claire. On a le vocabulaire du massacre. Voltaire critique au passage, avec l’expression ironique "selon les lois du droit public une idée courante à son époque. il fait de l’héroisme une fausse valeur, idée renforcée par l’oxymore "boucherie héroique", le ton est donc satirique :
 
Que dénonce Voltaire?
Voltaire dénonce ici la réalité de toutes les guerres
 
Relever les figures de style qui accentuent le ton déjà très ironique
L’énumération de la première phrase, "si.....", l’oxymore, "la boucherie héroique", l’expression, "il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes" qui peut être interprétée comme un euphémisme pour dire qu’il déserte, l’expression "rendre leur dernier soupir" est aussi une atténuation d’une vérité pénible pour dire : il meurt.
 
 
II b
 
Comment l’absurdité de la guerre est elle dénoncée?
Définir le déisme

Quelle est la position de Voltaire
  • -Phrase 1 =2 fois 6000 morts
  • - Un village de chaque côté = Héros en antithèse des 2 cotés
  • - Abares ./ Bulgares
  • - La religion se rapporte aux différents camps : deux rois, te deum, et chacun dans son camp
  • L’effet de symétrie contribue à mettre en relief l’absurdité de la guerre. Pour Voltaire, la guerre est sans raison suffisante, rien ne peut selon lui justifier le recours à la guerre. Chaque camp croit en Dieu, or pour le penseur, cela est absurde, la religion ne peut justifier la guerre. Dieu existe mais délaisse l’homme, les ironies sont multiples. Les églises sont complices des guerres. Voltaire afffirme donc sa conception déiste. Il croit en une entité divine sans pour autant adhérer à une religion révélée. Les deux camps chantent les "Te Deum" en même temps, ce qui prouve, pour Voltaire, que la religion n’est pas digne de foi.
 
 
 
 
 
 

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

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