Exposé sur le théâtre
Le théâtre : un genre littéraire
Définition :
Le théâtre est à la fois l'art de la représentation d'un drame, un genre littéraire particulier
Jadis, le mot désignait également la scène ou le plateau, c'est-à-dire toute la partie cachée du public par le rideau
Il s'agit de spectacles dans lesquels des acteurs, mis dans les circonstances et les situations créées par un texte et la vision d'un metteur en scène/réalisateur, incarnent des personnages pour un regard extérieur (le public), dans un temps et un espace limités. Les dialogues écrits sont appelés pièces de théâtre, mais il peut y avoir également du théâtre sans texte écrit ou même sans aucune parole. Dans la création contemporaine, les frontières entre les différents arts de la scène (théâtre, mime, cirque, danse...) sont de plus en plus ténues, si bien que certains professionnels n'hésitent pas à remplacer le mot théâtre par les mots spectacle pluridisciplinaire ou spectacle vivant, mettant ainsi l'accent sur le métissage des disciplines.
Histoire :
Bien que la première représentation théâtrale connue, une représentation grecque ( ou bien égyptienne selon les versions ) du Dieu Dionysosاةثحي, date de VI avant Jésus-Christ 3, c'est d'abord à l'époque grecque antique qu'apparaît le Theatron (θέατρον, qui vient de θεάομαι : regarder, contempler). Le terme désigne alors l'hémicycle destiné aux spectateurs. Un théâtre est donc à l'origine un lieu d'où le public observe un spectacle. À la Renaissance, la signification s'étend non seulement à l'ensemble de l'édifice de spectacle, scène comprise, mais également à l'art dramatique. Ce n'est qu'après la période du théâtre classique que le terme désigne aussi la littérature écrite spécialement pour la représentation théâtrale.
Le théâtre est né en Grèce, où des concours tragiques existent depuis le VIe siècle av. J.‑C.. Il est apparu à Rome à la fin du IIIe siècle av. J.‑C. Les représentations font partie des « jeux » (ludi), fêtes officielles de la cité. À Rome, on édifie d'abord des théâtres en bois, où seuls les spectateurs des premiers rangs sont assis, puis des théâtres en pierre : théâtre de Pompée en 55 av. J.-C., de Balbus en 13 av. J.-C., de Marcellus en 12 ou 11 av. J.-C. En Campanie, par exemple à Pompéi, on construit des théâtres en pierre dès le IIIe siècle. À l'époque impériale, chaque ville romaine a son théâtre, comme Ostie en Italie, Orange en Gaule ou Sabratha en Afrique.
Dans le théâtre romain, plus anciennement dans le théâtre grec, les acteurs portaient un masque : cet accessoire leur permettait d'être mieux vu des spectateurs assis sur les gradins parfois éloignés et d'en être mieux entendus, leur voix étant amplifiée comme par des porte-voix. Il y avait des masques tragiques (un visage triste) ou comiques (un visage fendu d'un large rire) ainsi que des masques doubles (un côté tragique, un côté comique); les acteurs qui se servaient de ces derniers devaient jouer de profil. L'acteur, exclusivement masculin, porte aussi des vêtements aux rembourrages voyants et cloturaux ainsi qu'une coiffure très haute, censés évoquer le gigantisme des dieux et des héros qu'il incarne.
Le genre théâtral : définition et exemples
Molière disait, traduisant ainsi une devise de Santeul : le but de la comédie est de corriger les mœurs (castigat ridendo mores), ce qui vaut aussi pour la tragédie. Ces deux formes théâtrales ont en effet une portée édifiante.
La comédie se propose de « corriger les vices des hommes en les divertissant », dit Molière. Cet auteur célèbre français, tout en faisant rire les spectateurs par des passages comiques tirés de la farce, un genre qu'il a longtemps joué, tournait en ridicule les travers humains. Il le dit lui-même : « On veut bien être méchant, mais on ne veut pas être ridicule ». Il s'est ainsi moqué entre autres du pédantisme dans Les Femmes savantes, des faux dévots et des crédules dans Tartuffe ou l'Imposteur, de l'avarice dans L'Avare et des faux savants - il y vise en particulier la médecine - dans Le Malade imaginaire.
La tragédie tente, elle aussi, de corriger les vices des hommes, ou plutôt leurs passions, de deux manières : d'abord en montrant les dégâts que peuvent provoquer les passions : dans les tragédies, les passionnés se font tuer, tuent ou se suicident (comme dans Phèdre où cette dernière s'empoisonne à cause d'un amour illégitime), deviennent fous, tel Oreste à la fin d'Andromaque de Racine (hors de la scène, par respect de la règle des trois unités) ;
ensuite, les dramaturges comptent sur la « catharsis » (du grec κάθαρσις : purification), ou purgation des passions : les spectateurs d'une tragédie sont ainsi censés se purger, se purifier des passions en les vivant par procuration, en éprouvant terreur et pitié, comme l'écrit Aristote dans sa Poétique.
Exposé wikipédia
Voici une fiche sur le vocabulaire du théâtre afin d'approfondir l'exposé sur ce genre littéraire :
le vocabulaire du théâtre
1 - organisation
action : évènements de la pièce, intrigues
coup de théâtre : un évènement imprévu modifie le cours de l'action
acte : une poièce de théâtre est divisée en actes
l'entracte : temps qui sépare un acte d'un autre
l'exposition : permet aux spectateurs de connaitre les personnages et les faits qui expliquent la situation au début de la pièce; la première scène d'une pièce est une scène d'exposition
noeud : point culminant de l'action
dénouement : fin de l'intrigue
2 règles d'unité :
l'unité d'action : une histoire à la fois
l'unité de lieu : un seul lieu
l'unité de temps : une seule journée
2 - le texte théâtral
dialogue :
réplique : une prise de parole
tirade : longue suite de phrases dite par un acteur sans interruption
monologue : un personnage parle seul
didascalies : indications scéniques sur le décor, les déplacemetns et les gestes.
3 - la représentation théâtrale
un théâtre comprend une scène, lieu où les acteurs jouent.
plateau : l'espace où les décors sont plantés
coulisses : partie située derrière le décor
metteur en scène : personne qui organise la représentation théâtrale
Une pièce de théâtre
La pièce de théâtre est une suite de dialogues, sans narrateur. Il peut s'agir de comédie, de tragédie ou (au XIXème) de drame.
Ce texte est fait pour être joué, vu et entendu. Il faut donc être attentif à toutes les indications dans le texte -registres de langue, répartition de la parole, types de phrases- permettant de comprendre les intentions et sentiments des personnages ou les didascalies permettant de mieux comprendre certains points comme le lieu, le temps, le ton.
I Composition d'une pièce
Au début le changement d'acte était lié à la nécessité de changer les bougies donnant la lumière. Chaque acte doit constituer une unité. Une pièce est généralement constituée de trois ou cinq actes.
Le premier acte est celui de l'exposition dans lequel l'auteur présente le contexte (où et quand), les personnages, le héros, le noeud de l'intrigue, les obstacles(opposants) et les "aides" (adjuvants) du héros.
Le dernier acte est celui du dénouement, dans lequel l'intrigue trouve sa solution.
On change de scène quand un personnage entre ou sort. Les scènes n'ont pas toutes la même importance pour l'intrigue.
II Composition du texte
Il faut distinguer le texte dit par les comédiens : les répliques, et les indications scéniques : les didascalies.
Si une réplique est longue, c'est une "tirade". Si le personnage parle seul en scène (ou se croit seul), c'est un "monologue". Une réplique dite à part (sans que l'interlocuteur ne l'entende) est un "aparté".
Les didascalies renseignent sur le décor, les mouvements, le ton à prendre... Elles permettent de faciliter la mise en scène.
BILAN EXPRESS LES GENRES LITTERAIRES : LE THEATRE
Ce qu’il faut retenir:
L'analyse du langage théâtral permet de mettre en évidence les caractéristiques du langage dramatique, dialogue, monologue, stances, aparté, didascalies, et celles de l'action dramatique (avec ses trois moments : exposition, noeud dramtique et dénouement). La scène et le jeu choisi par les acteurs ou le metteur en scène participent également de ce langage et font sens. On distingue deux formes théâtrales majeures : la comédie, héritée de la farce et de la commedia dell"arte, et la tragédie issue de l'antiquité. La comédie se donne pour but de divertir en dénonçant les vices et en tentant de les corriger, comme le montrent les pièces de Molière et de Marivaux. La tragédie, régie par la bienséance et la vraissemblance, présente une action noble, une "tristesse majestueuse", (Racine, préface de Bérénice). Elle s'épanouit en France au XVIIè avec des auteurs comme Racine ou Corneille. Le drame romantique se développe au XIXè avec Victor Hugo, Alfred de Vigny et Musset, comme l'expression théâtrale de la passion et la revendication d'une liberté face aux classiques. Le XXè siècle multiplie les entorses aux règles du langage théâral et donne naissance au théâtre de l'absurde. Ionesco exploite ainsi la crise du langage et la déconstruction du personnage.