Texte de Platon : le Phédon

Aussi longtemps que nous aurons notre corps et que notre âme sera pétrie avec cette chose mauvaise, jamais nous ne posséderons en suffisance l'objet de notre désir. Or cet objet, c'est disons-nous, la vérité. Et non seulement mille et mille tracas nous sont en effet suscités par le corps à l'occasion des nécessités de la vie ; mais, des maladies surviennent-elles, voilà pour nous de nouvelles entraves dans notre chasse au réel ! Amours, désirs, craintes, imaginations de toute sorte, innombrables sornettes, il nous en remplit si bien, que par lui (oui, c'est vraiment le mot connu) ne nous vient même, réellement, aucune pensée de bon sens ; non, pas une fois ! Voyez plutôt : les guerres, les dissensions, la bataille, il n'y a pour les susciter que le corps et ses convoitises ; la possession des biens, voilà en effet la cause originelle de toutes les guerres, et, si nous sommes poussés à nous procurer des biens, c'est à cause du corps, esclaves attachés à son service ! Par sa faute encore, nous mettons de la paresse à philosopher à cause de tout cela. Mais ce qui est le comble, c'est que, sommes-nous arrivés enfin à avoir de son côté quelque tranquillité, pour nous tourner alors vers un objet quelconque de réflexion, nos recherches sont à nouveau bousculées en tous sens par cet intrus qui nous assourdit, nous trouble et nous démonte, au point de nous rendre incapables de distinguer le vrai. Inversement, nous avons eu réellement la preuve que, si nous devons jamais savoir purement quelque chose, il nous faudra nous séparer de lui et regarder avec l'âme en elle-même les choses en elles-mêmes. C'est alors, à ce qu'il semble, que nous appartiendra ce dont nous nous déclarons amoureux : la pensée ; oui, alors que nous aurons trépassé, ainsi que le signifie l'argument, et non point durant notre vie !

Les notions essentielles du texte de Platon

Condamne les désirs du corps et privilégie les désirs de l'âme

Notre âme a un désir : rechercher la vérité
Le corps est responsable de :
1- de nos besoins ,maladies, tendances mauvaises,
2- émotions, sentiments, affections
3- rythmes hormonaux
4- Il met la faute sur le corps = toutes les possessions visées sont matérielles
5- le corps nous met dans la paresse à philosopher, il nous fait adhérer à une croyance, l'affection , adhésion au corps
Le corps est responsable des problèmes de concentration, de fatigue

6- mais le comble c'est qu'on ne peut pas dominer le corps on ne le maîtrise jamais

Obstacle à la pensée ! Il faut se débarrasser du corps

Pour Platon le corps est un intrus il vient de l'extérieur ! Il nous rend incapable de trouver la vérité!
Vivement la mort pour se séparer du corps
1- on ne peut pas trouver la vérité de notre vivant
2- non seulement le corps est condamné mais  l'âme est libre après la mort.

Et on apprend la définition et objet du désir
"Le dont nous nous déclarons amoureux"==> tendance qui nous pousse vers qqch c'est la dynamique soit le désir
Mauvais désirs = ceux du corps!
Amour du corps ! Faux amour !
Amour de l'âme = vrai amour

Souffrir
==> en s'en rend compte  grâce à la conscience
==> douleur consciente ( causes, csq, enjeux, dangers, ...)
==> fait mal
==> je vais survivre? Combien de temps ça dure?

Épicure : on essaye d'éviter la souffrance mais certaines souffrances sont bonnes ( chimiothérapie, vaccin...)
Il y a des souffrances que l'on recherche

Définition en extension:

- le fonctionnement du corps Platon les désirs
- la trahison
- l'amour
- la souffrance morale
- la conscience de la mort
- souffrance existentielle
- souffrance affective
Colère = désir ==> une passion==> subir passif==> désir excessif==> souffrance

Désirer= manquer, excessif=passif ==> déception.

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