Camus, l'Etranger, l'aumônier, oral EAF

 

ORAUX EAF

 

"L’ETRANGER" DE CAMUS"

Préparation de la deuxième partie de l'entretien

*** L'oral du bac de français : EAF

 

*** L'aumônier

L'Etranger d'Albert Camus

 

Questionnaire sur Albert Camus :

*** Camus :

1 -

Quand Albert Camus est-il né?

Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie

2 -

Quand est-il décédé?

Il est  mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin dans l'Yonne

3 -

Qui est Camus?

C' est un écrivain  dramaturge, essayiste et philosophe français.

4 -

Quel est le thème dominant de l'ensemble de son oeuvre?

Il a développé dans son œuvre très diverse un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine.

5 -

A t'-il reçu le prix Nobel de littérature en 1957?

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1957.

6 -

Citez trois de ses oeuvres

Il est l’auteur de l’étranger, la chute, le mythe de Sisyphe

7 -

Quand commence t'-il son travail sur le "cycle de l'absurde"?

– À partir de 1940, début de son travail sur le « cycle de l’absurde » (L’Étranger, roman, Le Mythe de Sisyphe, essai, et Caligula, théâtre) : face à une existence dont ils ne perçoivent pas le sens, les héros de Camus s’enfoncent dans l’indifférence et ne croient en rien.

8 -

Quand Camus s'installe t'-il à Oran?

Il s’installe en 1941 à Oran, et commence à recueillir des documents sur la peste. Il s’engage dans la Résistance en 1944 (travaille au journal clandestin Combat).

9 -

Le roman "la Peste" connait-il un grand succès?

– 1947 : publication de La Peste qui remporte un grand succès. On y voit une allégorie de la France sous l’Occupation (dans une lettre à Barthes, Camus affirme que son roman a «comme contenu évident la lutte européenne contre le nazisme»).

10 -

Quand publie t'-il l'Homme révolté?

– 1951 : publication  de L’Homme révolté, qui constitue le dernier volet d’un « cycle de la révolte », avec La Peste et L’État de siège. L’homme – dont le docteur Rieux est l’archétype – appartient à une collectivité dont il lui faut partager les luttes.

Ce second cycle exalte la solidarité humaine face au mal, ce qui montre l’évolution de la pensée de Camus.

11 -

De quoi Camus décède t'-il?

– 1960 : Camus meurt dans un accident de voiture

12 -

Quel roman inachevé laisse t'-il à sa mort?

il laisse inachevé un roman autobiographique, Le Premier Homme

ORAUX EAF

 

 

Questionnaire sur  l'Etranger : Meursault ou la révolte lucide

1 -

Quand le roman, l'Etranger est-il paru?

En 1942

2-

Dans quel cycle ce roman s'inscrit-il?

Dans le "cycle de l'absurde" : philosophie de Camus

3 -

Quels ouvrages cette tétralogie comprend t'-elle?

Le Mythe de Sisyphe, Caligula, le Malentendu

4 -

Ce roman a t'-il fait l'objet d'une adaptation cinématographique?

Oui une adaptation cinématographique a été réalisée par Luchino Visconti en 1967.

5-

Quelle phrase tirée de l'Etranger est l'une des plus célèbre dans la littérature contemporaine?

« Aujourd'hui, maman est morte. »

6 -

De quelle nature la narration de Meursault est-elle?

Il fait le plus souvent l'inventaire de ses actes et de ses désirs du moment, la narration s'apparente en ce sens à celle d'un journal intime. Il n'y a pas d'analyse de ses pensées ou de ses actes dans la première partie du roman. Elle change dans la seconde partie et  ressemble davantage à un récit qu'à un journal intime

7 -

Est-il représentatif de l'homme absurde du Mythe de Sisyphe? Meursault est-il un héros absurde?

Oui, il est représentatif de l'homme absurde du Mythe de Sisyphe. Inspiré par la mythologie grecque, Camus fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à l'absurde, et Sisyphe, héros de la mythologie grecque. Le héros absurde fait face à l'absurdité de la vie. Le héros absurde est un archétype de l'absurdité Camus entend montrer que la révolte est le seul moyen de vivre sa vie dans un monde absurde

Le fait de « vivre le supplice de Sisyphe » signifie que l’on vit une situation absurde répétitive dont on ne voit jamais la fin ou l’aboutissement.

8-

Meursault est-il déshumanisé?

Oui, le lecteur ne connaît ni  son prénom et son nom l'apparente à un personnage secondaire car il est peu employé tout au long du roman.

9 -

Camus a t'-il transposé sur un plan romanesque la dimension absurde du Mythe de Sisyphe? Justifiez votre réponse

Oui on peut parler d'une transposition de la théorie du Mythe de Sisyphe sur le plan romanesque; Camus cherche à montrer que l'existence n'a pas de sens et que l'homme est victime d'une sorte de fatalité. C'est pourquoi dans L'Etranger, les évènements s'enchaînent et Meursault en fait une sorte d'inventaire sans analyse et sans s'investir.

10 -

Quel épisode de l'Etranger nous montre que Meursault est le jouet de la fatalité?

L'épisode où il tue l'arabe mais il n'est pas pour autant présenter comme un meurtrier. C'est un simple jouet du soleil et de la lumière qui le pousse à tuer. La situation est d'autant plus tragique qu'il  n'a pas son destin en mains, cela renforce la dimension tragique.  Les responsables indirects seraient la lumière et le soleil qui sont omniprésents dans le roman de Camus.

11 -

Meursault devient-il l'homme révolté? Pourquoi ? Expliquez la pensée de Camus

Meursault devient l’homme révolté  « Le contraire du suicidé, écrit Camus dans Le Mythe de Sisyphe, c’est le condamné à mort », car le suicidé renonce, alors que le condamné se révolte.

Refusant le suicide, Camus propose trois genres :

  • Le héros absurde fait face à l'absurdité de la vie comme  Don Juan en recherchant toujours cette première passion de femme en femme.
  • Le suicidaire qui renonce
  • Le croyant qui cherche un sens à la vie hors de la vie elle-même

la révolte est le seul moyen de vivre sa vie dans un monde absurde = solution proposée par Camus.

« Je tire ainsi de l’absurde trois conséquences qui sont ma révolte, ma liberté et ma passion. Par le seul jeu de la conscience, je transforme en règle de vie ce qui était invitation à la mort — et je refuse le suicide. »  Camus

12 - Le procès : la découverte de l'absurde

A quel moment, Meursault découvre t'-il l'absurde? Quand est-il lucide?

Au départ, Meursault vit sa vie comme un éternel recommencement sans se poser de questions dans la plus grande indifférence. Il n'a aucune conscience de l'absurde et reste prisonnier de son meurtre.

Meursault découvre l'absurdité de son rapport au monde au moment du procès. Il s'élève à la lucidité du sort de l'existence humaine, il se rend compte qu'il est condamné à mort, il rejette l'hypothèse religieuse, l'idée d'un Dieu qui guiderait l'homme. A ce moment, le héros est seul face à son destin, il n'a plus d'espoir et il est lucide de  « cette confrontation entre l'appel humain (le désir de vie) et le silence déraisonnable du monde (ce que Meursault appelle "la tendre indifférence du monde"  ) » (Camus). « je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. ... ». L'absurde au moment du procès, Meursault en a conscience et à la fin du roman, cette lucidité l'enfermera dans la plus grande des solitudes. Le monde absurde c'est le monde quotidien mais déchargé de sa signification, débarassé de ses conventions, codes et lois. Il se différencie, vit son indifférence et devient une menace pour les valeurs du monde quotidien et pour autrui

 

ORAUX EAF

Lecture de la lecture anatytique en PDF

 

l-etranger-1.pdf l-etranger-1.pdf

 

  • Lecture analytique de l'aumônier, L'Etranger de Camus
  • Commentaire en vue d'une préparation orale
  • Très bonne analyse
  • Format PDF

 

Plan de l'étude :

  • Introduction
  • Problématique possible  :
  • Dans le cadre de notre étude, nous tenterons de voir comment et en quoi, au-delà de ce monologue tragique et cathartique, Meursault se réconcilie avec le monde et avec lui même
  • I - La réaction de Meursault
  • Transition
  • II - Conception de la vie du personnage
  • Conclusion

 

 

TEXTE :

Alors, je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui a crevé en moi. Je me suis mis à crier à plein gosier et je l’ai insulté et je lui ai dit de ne pas prier. Je l’avais pris par le collet de sa soutane. Je déversais sur lui tout le fond de mon cœur avec des bondissements mêlés de joie et de colère. Il avait l’air si certain, n’est-ce pas ? Pourtant, aucune de ses certitudes ne valait un cheveu de femme. Il n’était même pas sûr d’être en vie puisqu’il vivait comme un mort. Moi, j’avais l’air ‘avoir les mains vides. Mais j’étais sûr de moi, sûr de tout, plus sûr que lui, sûr de ma vie et de cette mort qui allait venir. Oui, je n’avais que cela. Mais du moins, je tenais cette vérité autant qu’elle me tenait. J’avais eu raison, j’avais encore raison, j’avais toujours raison. J’avais vécu de telle façon et j’aurais pu vivre de telle autre. J’avais fait ceci et je n’avais pas fait cela. Je n’avais pas fait elle chose alors que j’avais fait cette autre. Et après ? C’était comme si j’avais attendu pendant tout le temps cette minute et cette petite aube où je serai justifié. Rien, rien n’avait d’importance et je savais bien pourquoi. Lui aussi savait pourquoi. Du fond de mon avenir, pendant toute cette vie absurde que j’avais menée, un souffle obscur remontait vers moi à travers des années qui n’étaient pas encore venues et ce souffle égalisait sur son passage tout ce qu’on me proposait alors dans les années pas plus réelles que je vivais. Que m’importaient la mort des autres, l’amour d’une mère, que m’importaient son Dieu, les vies qu’on choisit, les destins qu’on élit, puisqu’un seul destin devait m’élire moi-même et avec moi des milliards de privilégiés qui, comme lui, se disaient mes frères. Comprenait-il, comprenait-il donc ? Tout le monde était privilégié. Il n’y avait que des privilégiés. Les autres aussi, on les condamnerait un jour. Lui aussi, on le condamnerait. Qu’importait si, accusé de meurtre, il était exécuté pour n’avoir pas pleuré à l’enterrement de sa mère ? Le chien de Salamano valait autant que sa femme. La petite femme automatique était aussi coupable que la Parisienne que Masson avait épousée ou que Marie qui avait envie que je l’épouse. Qu’importait que Raymond fût son copain autant que Céleste qui valait mieux que lui ? Qu’importait que Marie donnât aujourd’hui sa bouche à un nouveau Meursault ? Comprenait-il donc, ce condamné, et que di fond de mon avenir… J’étouffais en criant tout ceci. Mais, déjà, on m’arrachait l’aumônier des mains et les gardiens me menaçaient. Lui, cependant, les a calmés et m’a regardé un moment en silence. Il avait les yeux pleins de larmes. Il s’est détourné et il a disparu.

Lui parti, j’ai retrouvé le calme. J’étais épuisé et je me suis jeté sur ma couchette. Je crois que j’ai dormi parce que je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage. Des bruits de campagne montaient jusqu’à moi. Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes. La merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi comme une marée. A ce moment, et à la limite de la nuit, des sirènes ont hurlé. Elles annonçaient des départs pour un monde qui maintenant m’était à jamais indifférent. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pensé à maman. Il me semblait que je comprenais pourquoi à la fin d’une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer. Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s’éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. Si près de la mort, maman devait s’y sentir libérée et prête à tout revivre. Personne, personne n’avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m’avait purgé du mal, vidé d’espoir, devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine.

 

Questions sur le roman : La séquence

ORAUX EAF

  • Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde, série de questions
  • 1. Donner une définition du roman.
  •  Le roman est, au XIIème siècle, un récit en vers français. A partir du XIVème siècle, le roman renvoie à des textes en prose. Selon son sens moderne, le roman est une « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »
  • 2. Quelles sont les différentes formes du roman ?
  •  Le roman de chevalerie et les fabliaux (de petites histoires en vers simples et amusants) au Moyen-âge
  •  Le roman comique au XVIIème
  •  Le roman épistolaire et le roman picaresque (dont le héros est un aventurier ou un vaurien) au XVIIIème
  •  Le roman historique, le roman de mœurs, le roman d’aventures, et le roman fantastique au XIXème
  •  Le roman policier, le roman de science-fiction, le roman analyse et le « nouveau roman » au XXème.
  • 3. Quelles sont les interrogations romanesques essentielles ?
  •  La passion amoureuse
  •  L’apprentissage du monde et la découverte du réel
  •  Le jeu de la mémoire et du temps
  •  L’interrogation devant la condition humaine.
  • 4. Quelles sont les fonctions du roman ?
  •  La fonction ludique (se divertir, s’évader, s’identifier…)
  •  La fonction didactique :
  • o le roman comme connaissance du monde (roman historique, roman social, roman témoignage…)
  • o Le roman comme connaissance de l’homme
  • o Le roman comme leçon (le roman engagé, la morale)
  • o Le roman comme interrogation
  • 5. Donner des exemples de romans à fonction didactique?.
  • Romans didactiques : Les lettres persannes de Montesquieu Les liaisons dangereuses de Laclos Le rouge et el noir de Stendhal
  • 6. Qu’est-ce que le schéma actantiel ?
  •  Le schéma actantiel s’applique parfois parfaitement à l’intrigue, et pour certaines œuvre, il ne coïncide que partiellement avec l’action. Les personnages principaux, qui ont une place importante dans le déroulement du récit (parmi eux, le héros) sont classés en deux catégories qui s’opposent :
  • o Les personnages adjuvants, qui aident le héros dans sa quête (de même, peuvent être adjuvants des objets, des évènements…)
  • o Les personnages opposants, qui sont en conflit avec le héros, et tentent de le mettre en échec.
  •  Le héros, entourés des personnages principaux, subit une épreuve principale avant d’atteindre son but.
  • 7. Comment la caractérisation des personnages est-elle réalisée ?
  •  Elle est directe pour les descriptions, les renseignements explicites sur l’identité du personnage
  •  Elle est indirecte quand il s’agit de déduire les traits de la personnalité du héros, de son comportement, ou ses paroles.
  •  On appelle « effet personnage » l’illusion de réalité que donne le roman, le lecteur assemblant mentalement au fil du récit des éléments dispersés qui construisent peu à peu le personnage. Pourtant, celui-ci n’est rien au départ.
  • 8. Quelles sont les fonctions des personnages dans un roman ? Représentation : le portrait des personnages donne au lecteur l’image d’une réalité.
  •  Symbole : Le personnage symbolise souvent toute une catégorie de personnes, il dépasse les perspectives individuelles.
  •  Interprétation : c’est à travers le personnage que se construit le sens du récit.
  •  Identification : les comportements d’un personnage peuvent influencer le lecteur qui a tendance à s’identifier à lui.
  •  Esthétique : il existe un art de la composition du personnage, et de le créer au fil du récit.
  •  Information : Le personnage transmet des indices, des valeurs au lecteur.
  • 9. Qu’est-ce qu’un héros ?
  •  Le personnage principal d'un roman est la personne sur laquelle sont fondée toute l'action, et toute la cohérence de l'histoire contée. Dans notre langage quotidien, nous appelons toujours le personnage principal le héros de l'histoire ; or le véritable héros est l'individu qui parvient à vaincre les difficultés et à régler les problèmes par l'intermédiaire de sa force, son pouvoir ou son intelligence. Les vrais héros de romans vivent de multiples aventures racontées dans de nombreux ouvrages, ils ont déjà des capacités ou des facultés particulières qui autorisent ces aventures. Le mot « héros » désigne à l’origine, un demi-dieu, qui accomplie des exploits, et incarne le courage et des valeurs moral. Cependant, il existe des personnages principaux appelés des antihéros.
  • 10. Qu’est-ce qu’un antihéros ?
  •  On peut distinguer quatre types principaux d’antihéros:
  • o le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire
  • o le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.
  • o le héros négatif, porteur de valeurs antihéroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques ».
  • o le héros déceptif, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises.
  • 11. Quelles sont les différents types de héros, et leurs caractéristiques ?
  •  Au XVIIème siècle, prédominent les héros raffinés des romans précieux, les héros joyeux des romans comiques, et les héros parfaits du roman classique.
  •  Au XVIIIème siècle, on assiste à la naissance du héros de roman moderne, avec les personnages entreprenants du réalisme, les héros hédonistes du roman libertin, les héros philosophes du roman des lumières, les héros sensibles des romans du courant pré-romantique.
  •  Au XIXème, le personnage idéalisé du roman romantique apparaît, ainsi que le héro moderne des romans réalistes, et le héro expérimental du roman naturaliste.
  •  Au XXème siècle, on retourne à des personnages forts (vers les années 30), ce sont des héros engagés, aux prises avec les conflits de leur temps. Dans les années 50, les personnages dans le nouveau roman sont remis en question, par exemple en rendant le personnage principal anonyme, ou en ne se focalisant pas sur un personnage principal.
  • 12. Qu’est –ce que la focalisation ?
  •  Pour raconter une histoire, on doit choisir un point de vue, la focalisation : le romancier décide qui perçoit les événements rapportés. (le mot « focalisation » est issu du vocabulaire photographique : c’est le foyer à partir duquel une photo est prise.
  • 13. Quels sont les différents points de vue utilisés dans un roman ?
  •  Le point de vue externe = perception « du dehors », sans connaître les pensées des personnages.
  •  Le point de vue interne = perception d’un seul personnage, dont on suit les pensées, les sensations.
  •  Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) = perception de l’ensemble des sentiments et des sensations de tous les personnages, ainsi que du passé et de l’avenir.
  • 14. Qu’est-ce que les modalités du récit ? Quelles sont-elles dans un roman ?
  •  Le temps romanesque n’est pas linéaire comme le temps réel : le récit peut accélérer ou ralentir l’action, revenir en arrière, s’arrêter brusquement. Les personnages ont dans le roman une vie plus ou moins complète, certains ne font que des apparitions épisodiques, la façon dont ils s’inscrivent dans le temps peut donc être importante dans l’étude du roman. Ce sont ces « effets » que l’on appelle modalités.
  •  La scène : durée du récit = vie du personnage. (Elle est calquée sur les évènements.)
  •  La pause :  (Comme son nom l’indique, c’est un arrêt du déroulement des évènements.)
  •  Le sommaire : . (Les évènements sont énumérés ou résumés.)
  •  Analepse : c’est un retour en arrière (qui provoque une pause dans le récit. Le temps n’avance plus, mais des renseignements qui font avancer le récit sont dévoilés.)
  •  Prolepse : anticipation du futur
  •  Ellipse : passage sous silence d’une période plus ou moins longue.
  •  Modalité itérative : action répétée une seule fois.
  • 15. Quelle est la structure du récit dans le roman ?
  •  Le récit romanesque est composé de :
  • o La situation initiale : définit le cadre de l'intrigue, met en place le lieu, l'époque, les personnages... le héros vit une situation d’équilibre.
  • o L’élément perturbateur : C'est l'élément qui fait basculer la situation du début, remet en cause l'état initial: rencontre, découverte, événement inattendu...
  • o Les péripéties : c’est une suite de transformations qui modifie la situation des personnages.
  • o L’élément de résolution : il annonce la résolution de l’intrigue. C’est le dénouement.
  • o La situation finale : Le personnage principal trouve une nouvelle situation d'équilibre, sur laquelle s’achève le roman/le récit.
  •  Ce modèle, à l'origine de toute invention narrative, peut être plus ou moins modifié; certaines étapes peuvent être difficiles à reconnaître, ou leur ordre changé. Mais retrouver et analyser ce schéma permet d'enrichir l'étude du roman.

 

 

DEFINITION DU ROMAN:

Les origines du roman sont liées à la langue romane et à l’affirmation de la langue française. Issus de l’épopée en vers, les premiers romans évoquent le monde de la chevalerie.

Le genre du roman adopte progressivement ses caractéristiques narratives. Mais il est longtemps considéré comme un genre mineur. C’est au XIXème siècle, reconnu comme l’âge d’or du roman, qu’il acquiert ses lettres de noblesse, au moment où la bourgeoisie affirme ses codes dans la société.

Le roman met toujours en scène un ou plusieurs individus qui cherchent à s’intégrer dans la société.

Le XXème siècle voit la remise en cause des codes traditionnels du roman, en particulier dans ce que l’on a appelé le nouveau roman.

Le roman, souvent inclassable, admet toutefois différentes catégories : le roman de chevalerie, le roman libertin, le roman épistolaire, le roman historique, le roman naturaliste, le roman d’initiation, le roman policier… reconnaissables à la structure narrative développée.

Questionnaire sur le passage à présenter à l'oral :

ORAUX EAF

 

Camus, oral EAF

L’Étranger, l'aumônier et le monologue de Meursault

 

  • Support: «Alors je ne sais pourquoi.... Il n'y avait que des privilèges»
  • Problématique:
  • Comment et en quoi au delà du monologue tragique et cathartique, Meursault se  réconcilie t'-il avec le monde et lui-même?
  • Plan de l'étude:
  • Introduction
  • I – réaction de Meursault
  • II – Conception de la vie du personnages
  • Conclusion

 

 

 

Questions sur le commentaire en fonction du plan:

 

*** toutes les réponses aux questions sont dans le commentaire

 

  • Questions sur l'introduction:
  •  
  • Quelle est la situation de ce passage?
  • Quels sont les personnages en présence?
  • Quelle est la réaction de Meursault à l'arrivée de l'aumônier?
  • La violence n'est-elle que physique?
  • La violence du discours tenu va t'-elle être révélatrice de sa conception de la vie?
  • Qui est le narrateur dans la scène finale?
  • L'arrivée de l'aumônier correspond t'-elle au stade de la révolte de Meursault? Meursault au début de l'excipit a t'-il eu la révélation  nécessaire pour être en accord avec lui-même?
  • Sommes-nous dans une phase de révolte ou de réconciliation?

 

 

 

Questions sur le développement dans le respect des axes d'étude:

 

I – La réaction de Meursault

 

  • Relevez l'expression qui montre la violence physique de la réaction de Meursault
  • Relevez le champ lexical de la violence verbale
  • A quels niveaux se manifeste t'-elle?
  • Comment Meursault réagit-il face à l'aumônier?
  • Quels sont les verbes représentatifs de son besoin de libération?
  • Est-ce la première fois que Meursault paraît s'impliquer?
  • Quelle est la structure du monologue?
  • 2 parties, 2 paragraphes
  • 1ère partie: «alors....» DIL
  • 2ème partie: «Lui parti...» DD
  • Le monologue est-il cathartique: libérateur? Tragique? Expliquez et justifiez
  • Héros face à lui-même dans sa révolte refusant la confession: phase de négation et de séparation avec le monde

  • Harmonie retrouvée: effet cathartique du monologue.( retour sur soi) L'aumônier joue le rôle de projection, purification des maux par les mots. Meursault se découvre lui-même dans la conscience et la paix, «j'ai retrouvé le calme». «Merveilleuse paix». «Pour la première fois depuis longtemps»

  • Le lecteur a t'-il l'impression que Meursault existe et s'affirme pour la première fois?
  • L'éveil de Meursault grâce au conflit avec le prêtre se voit-il renforcé par l'énonciation? Étudiez la
  • Quelle vision l'aumônier a t'-il de Meursault? Justifiez votre réponses en citant
  • Relevez les indices qui trahissent l'opposition très nette entre Meursault et Dieu
  • Montrez en quoi la parole de Meursault gagne en éloquence
  • Relevez les répétitions, un rythme ternaire et les effets de symétrie qui reflètent l'éloquence verbale du héros

 

II – Conception de la vie du personnages

 

  • Qu'attend Meursault?
  • A quoi la mort est-elle assimilée?
  • Relevez les citations qui renvoient à l'idée d'acceptation, de renaissance et de purification des maux et des souffrances
  • Le fait de renaître par la mort: cela fait-il de Meursault un héros tragique?
  • La mort prochaine est-elle synonyme de destin universel de l'homme? Relevez la citation du texte qui le prouve
  • Devons-nous comprendre: condamnation à mort? Ou prise de conscience du sens de la vie?
  • Analysez le schéma binaire et répétitif de la phrase suivante: «j'avais vécu de telle façon... j'avais fait cette autre....»
  • Soulignez la construction en chiasme de la phrase. Que traduit cette figure de style?
  • Que met en évidence la DIL?
  • Quel ton est alors employé par Meursault?
  • Devient-il provocateur? Justifiez votre réponse en citant le texte
  • Relevez la phrase du texte qui montre qu'à présent Meursault est maître de son destin par la conscience de ce qu'il est

 

Le concept de mort libératrice et salvatrice:

 

  • Cette mort qui le fait renaître dans la lucidité et la conscience de ce qu'il est le rapproche t'-il aussi de sa mère morte au début du roman?
  • En ce sens pouvons nous dire qu'il s'agit d'un roman circulaire?
  • Le bonheur est acceptation de la mort: est-ce exact?
  • La philosophie de Camus est-elle présente dans ce monologue?
  • Dépassement du stade de la révolte vers une acceptation de soi, dans l'absurdité de la condition humaine, renaissance par la mort. Salut de l'homme.
  • « la mort! A continuer ainsi, je finirai bien par mourir heureux»

 

 

 

 

Recherches personnelles: la catharsis

 

Terminologie Aristotélicienne de la cathartique. La tragédie est libératrice grâce à la purification des sentiments par l'identification.

 

 

Préparez vous à ces questions pour l'oral:

 

  • En quel sens peut-on parler de catharsis?
  • A quoi l'idée de catharsis renvoie t'-elle?
  • Donnez- en une définition
  • Qui en est l'auteur?

 

Les connotations religieuses:

 

  • Meursault incarne t'-il selon vous le renoncement ou la révolte?
  • Quel point de vue sur la religion devinons-nous à la lecteur de l'extrait concernant Camus?
  • Cet extrait a t'-il une connotation religieuse?
  • Est-il question d'un rachat de l'âme?
  • Quelle vie Meursault valorise t'-il?
  • De cette manière Camus affirme t'-il ses propres convictions philosophiques?

 

 ORAUX EAF

Étude comparative: l'incipit et l'excipit

  • Montrez l'évolution de Meursault à trois niveaux entre l'incipit et l'excipit
  • Par rapport à sa mère

  • Par rapport aux autres

  • par rapport au monde

 

Etude comparative

1)Meursault et sa mère
 
Entre le début et la fin du roman , il y a des oppositions.

Au début Meursault pense à sa mère car il reçoit un télégramme, puis nous apprenons à la fin par Meursault qu'il pense à sa mère non plus en référence à un évènement extérieur comme au début le télégramme :" Pour la première fois , depuis bien longtemps , j'ai pensé à maman".

Au moment des obsèques il fait le nécessaire et pense à sa mère mais à la fin, il comprend et réalise l'importance de sa vie et affirme :"maman était prête à tout revivre...elle a joué à recommencer"

Nous voyons que Meursault fait preuve d'indifférence et de froideur à l'annonce de la mort et de l'enterrement de sa mère. Tout s'enchaine ensuite comme un automatisme, tout est calculé : "je prendrai l'autobuz","j'ai demandé deux jours de congé". Il n'exprime en rien son chagrin et change pas ses habitudes "j'ai mangé chez céleste, comme aujourd'hui". Il laisse seulement entrevoir une certaine culpabilité : "ce n'est pas de ma faute".

2)Meursault et les autres

Au début : Il y a dans un premier temps son patron, puis les habitués du restaurant, Céleste... La communication semble difficile pour Meursaut et la culpabilité domine. A la fin du livre, on voit Meursault dans une complète solitude. Il y a donc une évolution dans les rapports avec l'autre vers les cris de haine lors de son éxécution. Meursault est devenu un Etranger.

3)Meursault dans le monde

Nous voyons l'histoire évoluer et passer au début, du jour à la nuit pour la fin de l'ouvrage. La chaleur domine mais la fin annonciatrice de l'exécution de Meursault traduit une paix intérieure :"la merveilleuse paix entrait en moi comme une marée". La mort approchant Meursault semble renaître au monde et entrer en harmonie avec l'univers. D'agressif au début, le monde devient apaisé et fraternel. Il est enfin libre et libéré


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Date de dernière mise à jour : 13/02/2020

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