Germinal, Zola, l'oeuvre intégrale, 5 extraits

DNBAC

 

 

Oral EAF, l'explicit de Germinal, Zola

*** Séquence roman, un roman naturaliste

Naturalisme de Zola : réalités, symboles et critique sociale

 

Objet d'étude

 « Le roman et la nouvelle au XIXe siècle : réalisme et naturalisme »

Problématique et objectifs

A travers des textes représentatifs de l'écriture naturaliste du romancier, il s'agit d'étudier comment l'écrivain opère la transfiguration d'une réalité particulière en symboles, le plus souvent porteurs d'une critique sociale. critique de la société corrompue du second Empire.

Questions sur Zola :

 

  • Qui est Zola?

Émile Zola est un écrivain et journaliste français

  • Quelles sont ses dates?

né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902

  • De quel courant littéraire est-il le représentant?

Considéré comme le chef de file du naturalisme, c’est l'un des romanciers français les plus

  • Citez trois de ses œuvres

Germinal, Nana, L’Assommoir

  • Quelle est son œuvre majeure? Que pouvez-vous en dire?

Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman.

  • Quel engagement a marqué la fin de sa vie?

Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'accuse » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres dans la même année.

 

Questions sur le naturalisme et le réalisme

Naturalisme

Crée en même temps que le romantisme (De Balzac à Stendhal), le réalisme ne prend vraiment son essort que dans la période 1850-1900 (par Flaubert et Maupassant) et se retrouve dans le naturalisme crée par Zola.

1) Réalisme et Naturalisme (à travers l'histoire) - Les romans emprunts de réalisme s'identifient à l'époque traversée: des révolutions de 1848 (qui se retrouve dans "L'Education sentimentale" de Flaubert, du coup d'état de L-N Bonaparte (conteste de "La Fortune des Rougon" de Zola) ou de la politique stable du 2ème Empire (1852 à 1870). -Les Années 1850-1900 virent la vraie naissance du capitalisme moderne: Zola le décrit à travers les grands magasins dans "Au bonheur des dames" paru en 1883, et à travers la bourse dans "l'Argent" paru en 1891. C'est une époque de fortes évolutuions tant sociales (naissance de la classe ouvrière) que urbaines (à travers le Paris du Préfet Haussmann). -C'est enfin le grand moment du positivisme, qui use de l'expérience scientifique comme fondement à tout savoir. Les romanciers écrivent aussi sur les avancées en médecine et en psychologie, Maupassant disserte sur la folie ("Le Horla" en 1887), les frères Goncourt s'expriment sur l'hystérie féminine ("Germine Lacerteux" en 1865), ou encore Zola sur les valeurs de l'hérédité, servant de base à ses "Rougon-Macquart" (de 1871 à 1893), période romanesque sous titrée "Histoire Naturelle et social d'une famille sous le second Empire".

Réalisme et naturalisme :

  • A quel moment le naturalisme prend t'-il son essor?
  • Citez deux romans réalistes
  • Quelles sont les caractéristiques du réalisme?
  • Quelles en sont les sources?
  • Quel est le cadre historique?

 

2) Les clés du réalisme et du naturalisme: -Les principes généraux de la vision réaliste naissent chez Balzac qui crée, avec "La comédie Humaine" le roman total, vrai "concurrence à l'Etat-civil" (préambule de 1842) et chez Stendhal qui crée le roman assimilé à "une glace qui déambule sur une grande-route" ("Le Rouge et le Noir" en 1830). Les 2 écrivains affirment retranscrire la réalité de manière fidèle. -Le mot "réalisme survient, au début de manière péjorative pour enfin définir une nouvelle création de description, constituée autour de Gustave Courbet. Plus tard, Champfleury et Duranty se l'approprient en littérature en affirmant l'objectivité sur base romantique, et ses qualités de description. Le réalisme n'est cependant qu'au second plan comme courant en littérature: et même Flaubert, pourtant son affirmé (Chef de file, ne se disait-il pas comme non-réaliste. -Par contre, le naturalisme a bien représenté une école littéraire, avec les frères Goncourt et Zola ("Thérése Raquin", en 1867, puis les "Rougon Macquart" à partir de 1871). Les écrits de ce dernier écrivain, Le Roman d'expérience (en 1880) et les Romanciers (1881) apportent leur fondement au naturalisme; ils revendiquent un réalisme extrémiste par leur expérimentation du modèle scientifique. Ils s'attirent toutefois des avis mesurés, chez Maupassant (exemple: la préface de "Pierre et Jean", en 1887) ou chez Huysmans "exemple: la préface de "A retours", en 1903).

Les clés du réalisme et du naturalisme :

  • Quels sont les deux écrivains qui posent les clés du réalisme?
  • Définissez "réalisme"
  • Le naturalisme a t'-il représenté une école littéraire?
  • Quels écrits sont à l'origine du fondement du naturalisme?
  • Quel réalisme les écrivains fondateurs revendiquent-ils?
  • De quel modèle s'inspirent-ils?

 

3) Les genres réalistes et naturalistes: - Le roman est le genre le plus retenu: on estime qu'il décrit le mieux la réalité. Balzac avec "La Comédie Humaine", et Zola , avec les "Rougon-Macquart" racontent de grandes épopées familiales, empreintes de social et d'histoire. Contrairement aux romantiques avec le roman sur fond d'histoire, les réalistes et les naturalistes s'intéressent eux au présent et tirent leur inspiration de la vie réelle (Stendhal écrit aussi son roman "Le Rouge et le Noir" en se basant sur un fait divers relaté dans un journal). -Le descriptif a une grande importance, car il permet de décrire la réalité: il repète les "petits faits avérés" (Stendhal) et cela donne un effet de réalité. -Enfin, se focaliser dans ce genre de romans, autorise des effets complexes, entre narrateur présent en permanence, image du démiurge qui crée tout un monde (Balzac), et le "se focaliser" propre à Zola, qui permet au narrateur de se dissimuler derrière ses personnages.

Les genres réralistes et naturalistes :

  • Parmi les genres réralistes et naturalistes, quel est le genre le plus reconnu? Pourquoi?
  • Que racontent Balzac et Zola dans la Comédie humaine et les Rougon Macquart?
  • Quelle est la base de l'inspiration de ces genres littéraires?
  • Quelle est la place du descriptif?

 

4) Les Thèmes réalistes et naturalistes: -Le réalisme s'attaque d'abord au romantisme, qu'on accuse d'éloigner de la réalité. Flaubert dans "Madame Bovary", décrit les effets néfastes de l'illusion romantique sur l'héroisme de son roman). Par contre, réalistes et naturalistes revendiquent la réalité des villes, politique et sociale. Les héros de ces romans sont ordinaires, qu'ils soient de la classe bourgeoise de Flaubert ou de la classe ouvrière de Zola- Zola décrit aussi, dans les "Rougon-Macquart" le monde des prostituées, l'alcool et le crime. -C'est la réalité que les romans décrivent. C'est pourquoi le réalisme a souvent été qualifié d' inesthétique et parfois même manquant de moralité et apportant la subversion: en 1857; un procés a même été intenté contre Flaubert "Madame Bovary" sous l'accusation suivante: "Atteinte à la morale des gens et aux bonnes moeurs".

 

Les thèmes réalistes et naturalistes :

  • A quoi le réalisme s'attaque t'-il?
  • Donnez un exemple
  • Que revendiquent les réalistes et les naturalistes?
  • Citez trois thèmes reccurrents chez Zola
  • Le réalisme est -il associé à la moralité ou au manque de moralité?
  • Que pouvons-nous dire à ce propos sur Madame Bovary?
 
 

Questions sur le naturalisme:

Recherches :
  • Donnez une définition du naturalisme
  • Donnez une définition du réalisme
  • Justifiez votre analyse en proposant des exemples d’œuvres littéraires pour les deux genres

 

Expliquez la notion d'hérédité et de déterminisme de milieu, déterminisme social

Déterminisme:

tout phénomène dépend d'un ensemble de conditions antérieures: les mêmes causes produisent les mêmes effets. On peut prévoir les effets.

Ex:

Un fils d'ouvrier sera fatalement ouvrier

Hérédité:

prédisposition

  • Avons-nous un héros ordinaire dans Germinal par exemple?

Oui; Un héros issu de la classe ouvrière.

Les réalistes et naturalistes présentent toujours des héros ordinaires.

  • Le naturalisme a t'-il représenté une école littéraire?

Oui, avec les frères Goncourt et Zola, Thérèse Raquin puis les Rougon Macquart

  • Quels sont les genres réalistes et naturalistes?

Ex: Zola; Rougon Macquart. Zola raconte les épopées familiales empreintes de social et d'histoire.

  • A quel mouvement littéraire s'oppose t'-il?

Au romantisme car il éloigne de la réalité. Ex: Flaubert, Mme Bovary

  • Quelle est la source d'inspiration des naturalistes et réalistes?

La vie réelle

  • Le descriptif a t'-il de l'importance?

Oui car il permet de décrire la réalité. Un roman naturaliste ou réaliste n'est pas esthétique. Il se contente de décrire et de rendre compte de la réalité.

 

Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde, série de questions

1. Donner une définition du roman.

 Le roman est, au XIIème siècle, un récit en vers français. A partir du XIVème siècle, le roman renvoie à des textes en prose. Selon son sens moderne, le roman est une « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »

2. Quelles sont les différentes formes du roman ?

 Le roman de chevalerie et les fabliaux (de petites histoires en vers simples et amusants) au Moyen-âge

 Le roman comique au XVIIème

 Le roman épistolaire et le roman picaresque (dont le héros est un aventurier ou un vaurien) au XVIIIème

 Le roman historique, le roman de mœurs, le roman d’aventures, et le roman fantastique au XIXème

 Le roman policier, le roman de science-fiction, le roman analyse et le « nouveau roman » au XXème.

3. Quelles sont les interrogations romanesques essentielles ?

 La passion amoureuse

 L’apprentissage du monde et la découverte du réel

 Le jeu de la mémoire et du temps

 L’interrogation devant la condition humaine.

4. Quelles sont les fonctions du roman ?

 La fonction ludique (se divertir, s’évader, s’identifier…)

 La fonction didactique :

o le roman comme connaissance du monde (roman historique, roman social, roman témoignage…)

o Le roman comme connaissance de l’homme

o Le roman comme leçon (le roman engagé, la morale)

o Le roman comme interrogation

5. Donner des exemples de romans à fonction didactique?.

Romans didactiques : Les lettres persannes de Montesquieu Les liaisons dangereuses de Laclos Le rouge et el noir de Stendhal

6. Qu’est-ce que le schéma actantiel ?

 Le schéma actantiel s’applique parfois parfaitement à l’intrigue, et pour certaines œuvre, il ne coïncide que partiellement avec l’action. Les personnages principaux, qui ont une place importante dans le déroulement du récit (parmi eux, le héros) sont classés en deux catégories qui s’opposent :

o Les personnages adjuvants, qui aident le héros dans sa quête (de même, peuvent être adjuvants des objets, des évènements…)

o Les personnages opposants, qui sont en conflit avec le héros, et tentent de le mettre en échec.

 Le héros, entourés des personnages principaux, subit une épreuve principale avant d’atteindre son but.

7. Comment la caractérisation des personnages est-elle réalisée ?

 Elle est directe pour les descriptions, les renseignements explicites sur l’identité du personnage

 Elle est indirecte quand il s’agit de déduire les traits de la personnalité du héros, de son comportement, ou ses paroles.

 On appelle « effet personnage » l’illusion de réalité que donne le roman, le lecteur assemblant mentalement au fil du récit des éléments dispersés qui construisent peu à peu le personnage. Pourtant, celui-ci n’est rien au départ.

8. Quelles sont les fonctions des personnages dans un roman ? Représentation : le portrait des personnages donne au lecteur l’image d’une réalité.

 Symbole : Le personnage symbolise souvent toute une catégorie de personnes, il dépasse les perspectives individuelles.

 Interprétation : c’est à travers le personnage que se construit le sens du récit.

 Identification : les comportements d’un personnage peuvent influencer le lecteur qui a tendance à s’identifier à lui.

 Esthétique : il existe un art de la composition du personnage, et de le créer au fil du récit.

 Information : Le personnage transmet des indices, des valeurs au lecteur.

9. Qu’est-ce qu’un héros ?

 Le personnage principal d'un roman est la personne sur laquelle sont fondée toute l'action, et toute la cohérence de l'histoire contée. Dans notre langage quotidien, nous appelons toujours le personnage principal le héros de l'histoire ; or le véritable héros est l'individu qui parvient à vaincre les difficultés et à régler les problèmes par l'intermédiaire de sa force, son pouvoir ou son intelligence. Les vrais héros de romans vivent de multiples aventures racontées dans de nombreux ouvrages, ils ont déjà des capacités ou des facultés particulières qui autorisent ces aventures. Le mot « héros » désigne à l’origine, un demi-dieu, qui accomplie des exploits, et incarne le courage et des valeurs moral. Cependant, il existe des personnages principaux appelés des antihéros.

10. Qu’est-ce qu’un antihéros ?

 On peut distinguer quatre types principaux d’antihéros:

o le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire

o le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.

o le héros négatif, porteur de valeurs antihéroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques ».

o le héros déceptif, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises.

11. Quelles sont les différents types de héros, et leurs caractéristiques ?

 Au XVIIème siècle, prédominent les héros raffinés des romans précieux, les héros joyeux des romans comiques, et les héros parfaits du roman classique.

 Au XVIIIème siècle, on assiste à la naissance du héros de roman moderne, avec les personnages entreprenants du réalisme, les héros hédonistes du roman libertin, les héros philosophes du roman des lumières, les héros sensibles des romans du courant pré-romantique.

 Au XIXème, le personnage idéalisé du roman romantique apparaît, ainsi que le héro moderne des romans réalistes, et le héro expérimental du roman naturaliste.

 Au XXème siècle, on retourne à des personnages forts (vers les années 30), ce sont des héros engagés, aux prises avec les conflits de leur temps. Dans les années 50, les personnages dans le nouveau roman sont remis en question, par exemple en rendant le personnage principal anonyme, ou en ne se focalisant pas sur un personnage principal.

12. Qu’est –ce que la focalisation ?

 Pour raconter une histoire, on doit choisir un point de vue, la focalisation : le romancier décide qui perçoit les événements rapportés. (le mot « focalisation » est issu du vocabulaire photographique : c’est le foyer à partir duquel une photo est prise.

13. Quels sont les différents points de vue utilisés dans un roman ?

 Le point de vue externe = perception « du dehors », sans connaître les pensées des personnages.

 Le point de vue interne = perception d’un seul personnage, dont on suit les pensées, les sensations.

 Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) = perception de l’ensemble des sentiments et des sensations de tous les personnages, ainsi que du passé et de l’avenir.

14. Qu’est-ce que les modalités du récit ? Quelles sont-elles dans un roman ?

 Le temps romanesque n’est pas linéaire comme le temps réel : le récit peut accélérer ou ralentir l’action, revenir en arrière, s’arrêter brusquement. Les personnages ont dans le roman une vie plus ou moins complète, certains ne font que des apparitions épisodiques, la façon dont ils s’inscrivent dans le temps peut donc être importante dans l’étude du roman. Ce sont ces « effets » que l’on appelle modalités.

 La scène : durée du récit = vie du personnage. (Elle est calquée sur les évènements.)

 La pause :  (Comme son nom l’indique, c’est un arrêt du déroulement des évènements.)

 Le sommaire : . (Les évènements sont énumérés ou résumés.)

 Analepse : c’est un retour en arrière (qui provoque une pause dans le récit. Le temps n’avance plus, mais des renseignements qui font avancer le récit sont dévoilés.)

 Prolepse : anticipation du futur

 Ellipse : passage sous silence d’une période plus ou moins longue.

 Modalité itérative : action répétée une seule fois.

15. Quelle est la structure du récit dans le roman ?

 Le récit romanesque est composé de :

o La situation initiale : définit le cadre de l'intrigue, met en place le lieu, l'époque, les personnages... le héros vit une situation d’équilibre.

o L’élément perturbateur : C'est l'élément qui fait basculer la situation du début, remet en cause l'état initial: rencontre, découverte, événement inattendu...

o Les péripéties : c’est une suite de transformations qui modifie la situation des personnages.

o L’élément de résolution : il annonce la résolution de l’intrigue. C’est le dénouement.

o La situation finale : Le personnage principal trouve une nouvelle situation d'équilibre, sur laquelle s’achève le roman/le récit.

 Ce modèle, à l'origine de toute invention narrative, peut être plus ou moins modifié; certaines étapes peuvent être difficiles à reconnaître, ou leur ordre changé. Mais retrouver et analyser ce schéma permet d'enrichir l'étude du roman.

DNBAC

 

GERMINAL

Première partie chapitre 1 : l'arrivée d'Etienne

l'incipit du roman d'Émile Zola Germinal constitue une épanadiplose : le même personnage marche seul sur la même route

Lecture

Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n'avait la sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une mer, glacées d'avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune ombre d'arbre ne tachait le ciel, le pavé se déroulait avec la rectitude d'une jetée, au milieu de l'embrun aveuglant des ténèbres. L'homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d'un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup; et il le serrait contre ses flancs, tantôt d'un coude, tantôt de l'autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que les lanières du vent d'est faisaient saigner. Une seule idée occupait sa tête vide d'ouvrier sans travail et sans gîte, l'espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant au plein air, et comme suspendus. D'abord, il hésita, pris de crainte; puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains. Un chemin creux s'enfonçait. Tout disparut. L'homme avait à droite une palissade, quelque mur de grosses planches fermant une voie ferrée; tandis qu'un talus d'herbe s'élevait à gauche, surmonté de pignons confus, d'une vision de village aux toitures basses et uniformes. Il fit environ deux cents pas. Brusquement, à un coude du chemin, les feux reparurent près de lui, sans qu'il comprît davantage comment ils brûlaient si haut dans le ciel mort, pareils à des lunes fumeuses. Mais, au ras du sol, un autre spectacle venait de l'arrêter. C'était une masse lourde, un tas écrasé de constructions, d'où se dressait la silhouette d'une cheminée d'usine; de rares lueurs sortaient des fenêtres encrassées, cinq ou six lanternes tristes étaient pendues dehors, à des charpentes dont les bois noircis alignaient vaguement des profils de tréteaux gigantesques; et, de cette apparition fantastique, noyée de nuit et de fumée, une seule voix montait, la respiration grosse et longue d'un échappement de vapeur, qu'on ne voyait point.

Germinal - extrait de la première partie chapitre 1 - Zola

Lecture analytique

L'incipit retrace,durant la nuit, l'arrivée à la mine d'Etienne Lantier qui vient d'être embauché.
Le personnage est ici encore anonyme et vu en situation de déplacement dans un contexte hostile.Le récit au passé suit l'évolution spatiale et temporelle de ce personnage encore inconnu du lecteur.
 
Comment Zola let-il en scène son personnage dans l'incipit?
 
1)L'évolution du personnage dans un univers hostile
 
Le texte est construit en fonction du déplacement du personnage grâce aux indications spatio-temporelles et à la récurrence des verbes de mouvement.
Ex:  "dans la plaine rase" CCL( complément circonstanciel de lieu)
"grande route " voie empruntée + "10km" distance précisée.
La progression du personnage est montrée par des repères: "devant lui"  ;"sur la gauche"
Nous avons également des Toponymes (vrais lieux) "Montsou"
Le contexte temporel est présent dès le début : "sous la nuit " ;  "vers 2h" ;  "depuis 1h"
les verbes de mouvement aussi : ex:"suivait" ; "était parti" ; "marchait" ;"avançait"
Zola accorde ici une importance au contexte spatio-temporel qui permet la mise en scène et l'entrée du personnage dans le roman.Les lieux traversés , le moment et la raison créent un univers inhospitalier qui conduit le lecteur à s'interroger sur le personnage et son devenir.
Il y a également la présence de connotations dépréciatives qui nous montrent que les lieux sont vides et obscures.ex:rase,  "terres nues" ; "aucune"
le champ lexical de l'obscurité : "sans étoiles";  "sol noir" ; "ténèbres"
Ce qui renforce la nudité  :métaphore de la mer
Les éléments naturels ,hostiles "le ciel noir" "l'air" "vent froid" " souffle de vent de mai" "rafales" (mots en pluriels donnent de la puissance.
Il y a également la violence du froid:  "lanière du vent d'est faisait saigner""glacer  ;"grellotant" ;etc. C'est un contexte violent , douloureux pour le personnage
de la ligne 5 à 11 nous avons un passage interne:ce point de vue permet au de mieux percevoir ce que le personnage ressent.
 
Transition:La marche du personnage semble le rapprocher progressivement du lecteur et Zola , en plaçant ce personnage en situation , va susciter , créer une attente.
 
2)Un personnage en situation
 
Le personnage est présenté au début du récit de manière indéterminée:"un homme"
Cependant  il y a l'emploi d'un déterminant qui donne de la  précision relativement au personnage "L'homme", il est progressivement plus accessible.
Nous avons accès à ses sensations ( de froid) : "contre ses flancs" ; "les mains gourdes"
Le verbe voir et les verbes de sensation sont présents : "grelottait"
Le premier paragraphe met l'accent sur les perceptions du personnage qui sont visibles et progressivement des signes ajoutent encore des précisions: ex l'indigence,chômeur, coton amincie, petit paquet, mains gourdes
  les choses changent : il y a apparition de la lumière et évocation de la chaleur ", brasier" , elle se fait de façon soudaine
Deux  interprétations sont possibles :
un aspect rassurant de la chaleur
aspect inquiétant " feu , brasier" --> l'enfer (de ce travail)
le personnage hésite , on commence donc par de la crainte.
 
Conclusion
 
L'ouverture de Germinal met en place un personnage dont l'identité n'est pas encore révélée.Zola attise les attentes du lecteur , quant à la suite de l'histoire il lui permet d'élaborer différentes hypothèses:
Soit une suite réconfortante
soit une suite périlleuse
Par la mise en situation du personnage et l'accès à ses sensations il donne à voir le personnage.
 
 

Oral EAF, l'incipit de Germinal

 

Problématique: Comment Zola met-il en scène son personnage dans l'incipit?

 

Plan de l'étude:

 

1 – l'évolution du personnage dans un univers hostile

2 – Un personnage en situation

 

Questions sur l'introduction du commentaire:

*** Réponses dans l'introduction du commentaire

 

Quel est le personnage en présence?

Quelle est la situation de l'incipit?

Comment le personnage est-il perçu?

Dans quel contexte?

Comment le récit à lire est-il donné au lecteur?

Que sait le lecteur du personnage?

 

Questions sur le développement en fonction des axes d'étude:

*** Réponses dans le commentaire

 

I -

Comment le texte est-il construit?

Relevez un exemple du texte qui montre que l récit suit l'évolution spatio-temporelle du personnage

Quels sont les repères caractéristiques de la progression du personnage

Relevez un toponyme

Que mettent en avant les verbes du mouvement?

Le cadre spatio-temporel contribue t'-il à mettre en place la mise en scène et l'entrée du personnage dans le roman?

De quel nature l'univers créé est-il?

Relevez le champ lexical de l'obscurité et montrez qu'il renforce la nudité

Que traduit la métaphore de la mer?

Quels sont les termes et expressions qui connotent la puissance? La violence du froid?

Quelle est la focalisation? Justifiez votre réponse en citant

Le personnage est-il proche ou non du lecteur

Cela contribue t'-il à créer une attente?

 

II -

Comment le personnage est-il nommé au début de l'incipit?

A partir de quel moment dans le texte le personnage devient-il relativement plus accessible?

Relevez les expressions qui traduisent les sensations du personnage

Comment évolue t'-il? Le lecteur évolue t'-il très progressivement avec lui?

Qu'apprend ensuite le lecteur concernant le personnage au niveau social?

Quelles sont les deux interprétations possibles de la chaleur?

 

 

Recherches complémentaires:

*** Travail personnel

 

L'incipit: les premières pages d'un roman par opposition à la dernière page appelée explicit ou excipit.

Fonctions de l'incipit:

 

  • Fonction informative: il renseigne sur le décor, la situation, le cadre spatio-temporel, les personnages....

  • Fonction ludique: Il divertit et incite le lecteur à poursuivre la lecteur

 

Questions possibles à l'oral:

 

  • Cet incipit remplit-il ses fonctions?

  • Est-il annonciateur de la suite de l'histoire?

 

Travail à faire: à l'aide et après relecture du commentaire, tentez de répondre à ces deux questions.


 

DNBAC

 

La découverte du « Voreux » (Germinal (1885), Émile Zola )

Dans son œuvre Germinal, Zola décrit les conditions effroyables dans lesquelles travaillent les ouvriers dans les mines à la fin du XIXe siècle. L'extrait proposé met en scène Étienne Lantier, ouvrier sans ressources, qui découvre  le « Voreux », le plus grand puits de la mine qui deviendra son lieu de travail.

 

La découverte du « Voreux » (lecture analytique)

Objectifs

: Il s'agit de montrer que la description réaliste, en se transformant en vision monstrueuse et épique, se charge d'une dimension symbolique et critique.

réalisme dépassé par l'imaginaire zolien (vision monstrueuse et épique de la mine) et la visée symbolique (le « Voreux » : symbole du Capital qui exploite les ouvriers) et critique (dénonciation de la condition ouvrière et du système capitaliste).

En quoi cette description dépasse-t-elle le simple réalisme ?

Alors, l’homme reconnut une fosse. Il fut repris de honte : à quoi bon ? il n’y aurait pas de travail. Au lieu de se diriger vers les bâtiments, il se risqua enfin à gravir le terri sur lequel brûlaient les trois feux de houille, dans des corbeilles de fonte, pour éclairer et réchauffer la besogne. Les ouvriers de la coupe à terre avaient dû travailler tard, on sortait encore les déblais inutiles. Maintenant, il entendait les moulineurs pousser les trains sur les tréteaux, il distinguait des ombres vivantes culbutant les berlines, près de chaque feu.

 

« Bonjour », dit-il en s’approchant d’une des corbeilles.

 

Tournant le dos au brasier, le charretier était debout, un vieillard vêtu d’un tricot de laine violette, coiffé d’une casquette en poil de lapin9 ; pendant que son cheval, un gros cheval jaune, attendait, dans une immobilité de pierre, qu’on eût vidé les six berlines montées par lui. Le manœuvre employé au culbuteur, un gaillard roux et efflanqué, ne se pressait guère, pesait sur le levier d’une main endormie. Et, là-haut, le vent redoublait, une bise glaciale, dont les grandes haleines régulières passaient comme des coups de faux.
« Bonjour », répondit le vieux.

 

Un silence se fit. L'homme, qui se sentait regardé d’un œil méfiant, dit son nom tout de suite.

 

« Je me nomme Étienne Lantier, je suis machineur... Il n’y a pas de travail ici ? »

 

Les flammes l’éclairaient, il devait avoir vingt et un ans, très brun, joli homme, l’air fort malgré ses membres menus.

 

Rassuré, le charretier hochait la tête.

 

« Du travail pour un machineur, non, non... Il s’en est encore présenté deux hier. Il n’y a rien. »

 

Une rafale leur coupa la parole. Puis, Étienne demanda, en montrant le tas sombre des constructions, au pied du terri :

 

« C'est une fosse, n’est-ce pas ? »

 

Le vieux, cette fois, ne put répondre. Un violent accès de toux l’étranglait. Enfin, il cracha, et son crachat, sur le sol empourpré, laissa une tache noire10.

 

« Oui, une fosse, le Voreux... Tenez ! le coron est tout près. »

 

À son tour, de son bras tendu, il désignait dans la nuit le village dont le jeune homme avait deviné les toitures. Mais les six berlines étaient vides, il les suivit sans un claquement de fouet, les jambes raidies par des rhumatismes ; tandis que le gros cheval jaune repartait tout seul, tirait pesamment entre les rails, sous une nouvelle bourrasque, qui lui hérissait le poil.
Le Voreux, à présent, sortait du rêve. Étienne, qui s’oubliait devant le brasier à chauffer ses pauvres mains saignantes, regardait, retrouvait chaque partie de la fosse, le hangar goudronné du criblage, le beffroi du puits, la vaste chambre de la machine d’extraction, la tourelle carrée de la pompe d’épuisement. Cette fosse, tassée au fond d’un creux, avec ses constructions trapues de briques, dressant sa cheminée comme une corne menaçante, lui semblait avoir un air mauvais de bête goulue, accroupie là pour manger le monde. Tout en l’examinant, il songeait à lui, à son existence de vagabond, depuis huit jours qu’il cherchait une place ; il se revoyait dans son atelier du chemin de fer, giflant son chef, chassé de Lille, chassé de partout ; le samedi, il était arrivé à Marchiennes, où l’on disait qu’il y avait du travail, aux Forges ; et rien, ni aux Forges, ni chez Sonneville, il avait dû passer le dimanche caché sous les bois d'un chantier de charronnage11, dont le surveillant venait de l’expulser, à deux heures de la nuit. Rien, plus un sou, pas même une croûte : qu’allait-il faire ainsi par les chemins, sans but, ne sachant seulement où s’abriter contre la bise ? Oui, c’était bien une fosse, les rares lanternes éclairaient le carreau, une porte brusquement ouverte lui avait permis d’entrevoir les foyers des générateurs, dans une clarté vive. Il s’expliquait jusqu’à l’échappement de la pompe, cette respiration grosse et longue, soufflant sans relâche, qui était comme l’haleine engorgée du monstre.

 

 

 

LA DECOUVERTE DU VOREUX GERMINAL

 

Notes introductives :

1 -

Où se situe ce roman dans la série des Rougon-Macquart?

C’est le treizième roman

2 -

A quelle époque l’action se situe t’-elle? Une famille pendant le second empire 1852 -1870

3 -

Peut-on parler d’une fresque dans une fresque? C'est le plus intéressant car germinal est une fresque dans la fresque.

4 -

Quand Zola commence t’-il Germinal?

Le 2 avril 1884

5 -

Quand Zola le publie t’-il?

En 1885

6 -

Que pouvez-vous dire du titre?

GERMINAL : mois de mars dans le calendrier républicain dans l'explicite de germinal il y a une image de la révolution (germination de la révolution, révolution française).

7 -

Comment Etienne est-il décrit?

Par son hérédité

8 -

Est-ce le personnage principal?

Catherine devait être le personnage principal mais ensuite Zola  choisit Étienne qui devait être le maniaque de l'assassinat. Il change ce portrait en se rendant compte que les grévistes sont calmes.

9 -

Que veut décrire Zola?

Le naturalisme s'ancre dans le réalisme : tentative de décrire scientifiquement la réalité sociale

Différence avec le réalisme

L'accent  est mis  sur l'hérédité. C’est un roman expérimental.

  • Problématique :
  • Dans quelle mesure cet extrait est conforme aux thèses de Zola sur le naturalisme ?
  • Plan possible pour un commentaire :
  • I-Une description focalisée
  • 1- Le mystère
  • 2- La perception
  • 3- Le réel
  • II- Un personnage complet
  • 1- Un corps
  • 2- Une voix
  • 3- Une fonction
  • III- Du lieu au symbole
  • 1- La machine
  • 2- Le monstre
  • 3- Le héros

Questionnaire en fonction des axes du plan :

I-

Une description focalisée

1-

Le mystère

1 -

Pourquoi Zola propose t’-il une description focalisée?

Pour que le lecteur se représente et comprenne ce qui se passe dans la mine  Zola propose une description focalisée pour ne pas ennuyer le lecteur

2 -

Quel est le mystère?

Le mystère est l'état dans lequel est le lecteur quand Étienne entre dans la mine  :  L’homme au milieu de l’extrait, il sera nommé mais avant on ne sait pas qui il est.

3 -

Que traduit le discours indirect libre?

Discours indirect libre, il montre que le narrateur connait le personnage mais il cache des informations au lecteur et ne  les montre que lorsque le personnage est près à les dire

4 -

De quelle nature la focalisation est-elle?

Focalisation omnisciente : on a une tension entre la focalisation externe et omnisciente

5 -

Y a t’-il une identification du lecteur?

Les perceptions sont à l'imparfait  :  on le ressent en même temps que le personnage --> identification du lecteur

Le lecteur voit à travers Étienne ce que pense Bonnemort  : cela contribue au mystère car il n'a jamais été à la mine

6 -

Relevez la dimension cosmique de la scène

La dimension cosmique de la scène  :  "ténèbres, Nuit, Vent" comparaisons "comme des coups de faux"

I-

Une description focalisée

2-

La perception

1 -

Comment découvre t’-on la mine?

On voit la mine avec les yeux détienne et l'ensemble de ses sens. C'est sa perception qui nous initie à ce monde étrange, à ce milieu.

2 -

Comment Zola a t’-il découvert ce milieu qu’est la mine et le monde des ouvriers?

Zola le connait car il a fait des recherches, enquêtes :  on a dans ce texte tout un ensemble d'informations de Zola. La perception d'Etienne  permet manière de réinjecter les connaissances objectives de Zola en perceptions romanesques / subjectives.

3 -

Citez le texte pour justifier votre réponse

on peut le remarquer en regardant les verbes. "L'homme reconnu. L'homme se sentait, l'éclairait, sortait du rêve"  - Cela montre que le monde de Germinal nous est évoqué et décrit par la conscience d'Étienne

I-

Une description focalisée 3-

Le réel

1 -

Comment le réel est-il transcrit?

Le premier et dernier paragraphes sont des endroits où Zola  a retranscris  des information recueillies. Derrière la perception du personnage, il y a  le réel

2 -

Est-ce une écriture qui imite le réel? Pourquoi le personnage ne connait pas le langage technique alors qu'il est utilisé dans le texte à travers sa conscience ? Il y a deux narrateurs :  le personnage et celui qui sait tout. Le roman est truqué ! C'est une illusion d'optique

Déictique : les mots qui n’ont du sens que lorsqu'ils sont dans le contexte : ici là-bas, par là ....

"Le degré zéro de l'écriture" 1953 le naturalisme n'est pas une écriture qui imite le réel car c'est plutôt une écriture qui repose sur des conventions réalistes : "une convention de réel"

"L'effet de réel" Barthes : il explique que les détails dans un texte renvoient au réel non pas parce qu'ils renvoient au réel mais parce qu'ils sont inutiles comme dans le réel --> ils n'ont pas de fonction mais ont un effet de réel dans l'inutilité des choses dans la vie .

=> Ca ne sert tellement a rien c'est alors vrai

II-

Un personnage complet

1-

Un corps

1 -

Comment le roman nous présente t’-il les corps?

"Le roman est un songe" Philippe Dufours 2010

le motif chronosomatique =le roman nous présente des corps dans un temps, le personnage apparaît d'abord comme un corps plongé dans un temps

Corps : des yeux, des jambes (marcher dans le temps), des mains, il a peut être pas de pancréas . Il a des besoins, fatigue, corps qui extrait  la valeur de son énergie

Il y a un opposition entre les corps jeunes et les corps vieux.

Opposition entre l'organique et le mécanique Ce n'est pas qu'un corps mais aussi une voix

II -

Un personnage complet

2 -

la voix

1 -

Montrez que la voix complète le personnage

Le personnage a une voix car il a une perception polyphonique et la voix en tant qu'organe vocal ( discours indirect libre) et discours direct :  six répliques -

2 -

Comment le langage se traduit-il? Quelle est l’intention de Zola?

vocabulaire minimal, reprise des mots dans les répliques : les phrases sont tournées de manière interrogative ce qui traduit son pessimisme.

La syntaxe est coupée, on a des phrases adverbiales, beaucoup de ponctuation, des répétitions,....

Il s'agit de reproduire l'insignifiance d'un dialogue réel. ( ce que dit Barthes un dialogue qui ne sert à rien comme dans la réalité ) mais on apprend quand même le nom du personnage

Met en scène des hommes qui parlent peu c'est une grande force de Zola : la capacité de faire de l'insignifiance un grand art !!

II-

Un personnage complet 3-

Une fonction

1 -

Quelle est la fonction du personnage?

D’introduire le réel au lecteur

2 -

Quelles autres fonctions ou types de fonctions pourraient être cités dans l’ouvrage de Zola?

On peut concevoir deux types de fonctions : sociale par rapport aux travailleurs et narrative dans l'économie du roman

Vocabulaire du travail : les êtres se définissent par leur fonction sociale mais d'un autre côté il n'y a pas de travail, c'est la crise

Fonction sociale : travail, lié au fait que le personnage représente une personne (incarnation dans le texte de ce que serait une personne)

Balzac : des personnages types

Le personnage sert à faire quelque chose : faire apparaître la mine au lecteur = fonction narrative

III-

Du lieu au symbole

1-

La machine

1 -

Que désigne la machine?

Elle désigne le lieu et la machine à la fois.

Rapport à la machine donne le lieu qui  est aussi un milieu au sens sociologique

2 -

Comment est-elle évoquée?

A l’aide d’un vocabulaire technique. "Terri" c'est la première fois que l'on trouve une utilisation littéraire de ce mot dans la littérature française

"Julbuteur" appareil en forme de heurtoir sur lequel buttent pour être vidés les wagons à bornes mobiles, charges de ballast de minerais de houille, on le retrouve sous forme de polyptote "culbutant" --> réseau polyphonique.

“Berlinne” wagonnet permettant de transporter la houille

En face de ces objets techniques, on a un corps, un face à face, une lutte qui fatigue les hommes

3 -

Quelle est l’intention de Zola à ce niveau de notre étude?

le roman est en même temps une description des conditions réelles du travail. Le projet de Zola est aussi un projet de description précise des conditions des ouvriers à la mine, il veut informer les bourgeois

III-

Du lieu au symbole

2-

le monstre

1 -

Comment la découverte du Voreux est-elle transcrite?

La découverte du Voreux : la mine

Il est décrit comme un monstre à la faveur de la méditation nocturne d’Etienne.  "le Voreux sortait du rêve" : on va nous le décrire de manière fantastique.

"Qui solubilisait..." : Le rythme des phrases est travaillé, propositions longues, alexandrins blancs et hexamètre blanc  : c'est un alexandrin  auquel succèdent deux verbes à l'imparfait qui font trois pieds, ensuite un rythme ternaire

La précision du vocabulaire n'empêche pas la comparaison fantastique du Voreux à un monstre "il s'échappait.......monstre" ==> métaphore fantastique "la respiration grosse et longue d'un échappement de vapeur, qu'on ne voyait point" --> la métaphore filée  : entre haleine, gorge, monstre

Gradation "rien .... Croûte" Cette superposition de la description technique et de la rêverie fantastique est permise grâce à l'usage d'une syllepse sémantique : "la pompe d'épuisement"

III-

Du lieu au symbole

3-

le héros

1 -

Comment le héros apparaît-il?

Le héros a une figure christique de sauveur : l'homme (référence à Jésus "le fils de l'homme")  : renvoyer l’explication  à d'Ombeline et Julia

Les mains saignantes : Jésus à travers ses mains : il exemplifie  : deux propriétés de Jésus :

- les mains sur la croix et

-  la pauvreté

Héros de la pauvreté mais aussi personnage violent « ayant giflé son chef« . Zola fait de lui un personnage christique mais aussi un héros socialiste

 

DNBAC

 

 

 

Oral EAF, Germinal, Zola

*** Commentaire et oral préparé

"C'était au plan des Dames... Jouir enfin"

 

  • Problématique:
  • Par quels procédés Zola rend t'-il le discours d’Étienne à la fois convaincant et réaliste?

 

  • Plan de l'étude:
  • Introduction
  • I- Efficacité du discours
  • A – Le charisme, la force de conviction.
  • B – L'utopie des propositions
  • II – Le point de vue de Zola
  • Conclusion

 

Etude du passage

 

Introduction

 

Cet extrait de Germinal est une harangue d’Étienne adressée aux mineurs

Le contexte est tel que la disette se généralise, ce qui donne lieu à la grève. Les mineurs rassemblés dans la forêt de Vandame sont à l'écoute du meneur Étienne qui prononce son discours face à 3000 charbonniers. Il est question de poursuivre la grève.

Une grève dure depuis plusieurs semaines et la direction de la mine est sur le point de faire appel à des mineurs étrangers. Étienne , le personnage central du roman , appelle ses camarades, à une assemblée clandestine.

 

Questions sur l'introduction

  • A qui Étienne s'adresse t'-il dans cet extrait?
  • Quel est le rôle d’Étienne?
  • Quel est le contexte social?
  • Est-ce selon vous un passage représentatif de Germinal?
  • Reflète t'-il bien les difficultés propres aux travailleurs ouvriers?

 

 

 

Problématique:

Par quels procédés Zola rend-t-il le discours d’Étienne à la fois convaincant et réaliste?

 

1)Efficacité du discours: le charisme du discours

 

A -  la force de conviction

Étienne apparaît comme une personne autoritaire

Emploi d'un adjectif péjoratif "prétendue" l 23

nous avons un argument politique où Étienne dit que l'abolition du salariat passe par la destruction de l’État.

Détruire la famille et la transformer.

Idée arrêtée d’Étienne: réformer le salariat dans un premier temps et finalement le supprimer, «il aboutissait à l'idée politique de la supprimer». Ses convictions s'accompagnent d'un programme à mettre en œuvre, «cela entraînait une refonte totale de la vieille société pourrie... siècles morts».

L'espoir d'une société meilleure transparaît, l'idéal d'une société reconstruite pour les travailleurs nécessite la destruction de la société existante. La longue phrase suggère des expressions antithétiques autour de l'idée de la déconstruction et de la reconstruction. Les énumérations traduisent la force et le charisme de son discours. Il cherche à convaincre mais aussi à persuader ainsi que le suggèrent les expressions: «dernier éclat», «tension cérébrale». Le discours alterne les Discours directs et discours indirectes libres et met en évidence l'évolution du discours de l'amélioration à la suppression du salariat. Cette évolution de l'argumentation est encore soulignée par les connecteurs logiques.

 

sa position physique renforce également l'efficacité de son discours L11 "haut" et "dominant"

Étienne utilise une sorte de slogan avec des images fortes et simples, il raisonne également par analogie  et  montre l'efficacité du discours avec un rythme qui renforce celle-ci.

De plus la lune illumine Étienne = donne plus d'impression et de pouvoir.

 

I - Questionnaire : les réponses sont dans le commentaire. Les questions respectent les axes du commentaire

 

A -

  • Comment Étienne est-il perçu par le lecteur?
  • Expliquez l'adjectif péjoratif «prétendue». Quel poids donne t'-il au discours?
  • Quel est l'argument politique d’Étienne concernant la liberté et l'abolition du salariat?
  • Quelle orientation donne t'-il au discours?
  • De quelle nouvelle structure de la société est-il question concernant l'égalité pour les familles?
  • Qu'en est-il des valeurs sociales?

Comment l’efficacité du discours est-il encore renforcé?

  • Cela donne t'-il du poids aux paroles d’Étienne?
  • Quel est le slogan mis en place?
  • Relevez et analysez la portée du discours analogique d’Étienne
  • Le discours d’Étienne tente t'-il de convaincre ou de persuader?
  • Faire un rappel des différents arguments et de leur nature. Relevez sous forme d'un tableau:
  • Argument politique

  • Argument social......

  • Montrez que le discours est évolutif.
  • Comment percevez-vous en tant que le lecteur le discours d’Étienne? Y êtes-vous sensible?

 

 

B – L'utopie des propositions

 

L'équation est posée. La liberté suppose la destruction de l’État ainsi que le suggère l'énumération des réformes. Le futur «futur humanité» fera table rase de l'ancienne.

Révolution anarchiste: le programme proposé s'apparente au programme communiste, «collectivisation».

La question de l'héritage et du droit à la propriété privée permet à Étienne de dénoncer les faiblesses et les vices de la société «pourrie»: terme péjoratif.

L'idéal du meneur est d'obtenir une égalité absolue au niveau politique, civil, social et économique.

L'assurance d’Étienne est excessive et manque de rationalité, il s'emporte «il avait tout prévu, il en parlait comme une machine qu'il monterait en deux heures». Cette phrase reflète le manque de conscience et de lucidité du personnage trop emporté.

 

I -

 

B -

  • Étienne remet-il tout en question?
  •  
  • Son discours est-il révolutionnaire? Anarchiste? Vous parait-il utopique? Idéaliste?
  •  
  • Étienne maîtrise t'-il son sujet?
  •  
  • Quel verbe traduit la volonté d'une réforme totale?
  •  
  • Y a t'-il une évolution de la violence dans le discours du meneur?
  •  
  • La ponctuation met-elle en avant cette fougue et cette violence?
  •  
  • Quel rôle l'impératif «Entendez-vous» joue t'-il?
  •  
  • En quoi les pronoms personnels sujets et compléments, «nous».... soulignent-ils la solidarité entre les hommes?
  •  
  • De quoi la liberté est-elle synonyme? Citez pour justifier votre réponse
  •  
  • En quel sens peut-on parler d'une révolution anarchiste?
  •  
  • A quoi le programme proposé par le meneur s'apparente t'-il?
  •  
  • Quel est l'idéal du meneur concernant l'égalité?
  •  
  • Étienne a t'-il toute la rationalité nécessaire pour mesurer la conséquence de ses paroles?
  •  
  • Citez la phrase qui prouve qu'il se croit invincible et à la tête de la révolution à venir.

 

 

 

Transition:Le discours d’Étienne séduit la foule des mineurs par sa force de conviction.En même temps le lecteur est sensible aux différents indices que Zola met en œuvre pour faire comprendre sa position à l'égard de son personnage.

 

 

2)Le point de vue de Zola

l21:le mot "perdait" montre qu’Étienne  ne maîtrise pas son sujet :mise en évidence de son inexpérience.

Le jugement de Zola transparaît à travers le fanatisme d’Étienne, Zola en donne l'image d'un idéaliste.

  • L'assimilation à l'image du faucheur pour ce qui est de son désir de détruire l'ancienne société pour une nouvelle

  • L'expression « la barbarie le grattait délicieusement» traduit le jugement de Zola concernant l'inconscience d’Étienne en proie à ses idées fixes.

mise en évidence de l'exaltation du personnage "sa raison chancelait"

,le narrateur animalise son personnage avec la comparaison et le verbe "mordre"

Nous remarquons également que Zola juge le programme de son personnage ("compliqué")

Au-delà de cette image négative, Zola le révèle comme celui qui montre le chemin à suivre emportant la foule de son exaltation quasi religieuse. «Quel rêve! Être les maîtres, cesse de souffrir, jouir enfin!»

Zola utilise une comparaison entre cette réunion clandestine et celle des premiers chrétiens qui se rassemblaient la nuit pour pratiquer leur culte. L'aspect religieux du texte est souligné par des comparaisons et de métaphores

"une colonnade blanche"-->temple

"les premiers chrétiens de l'église"

"comme pour les chrétiens"

 

II -

  • Quelle image d’Étienne le jugement de Zola donne t'-il?
  •  
  • Que traduit l'image du faucheur?
  •  
  • Analysez le terme «barbarie». Que traduit-il?
  •  
  • Zola s'applique t'-il à mettre en avant pour mieux la juger, l'exaltation du personnage?
  •  
  • Comment le narrateur animalise t'-il Étienne? Citez le texte pour justifier votre réponse
  •  
  • Comment le programme est-il évalué par Zola?
  •  
  • Zola ne juge t'-il son personnage que négativement?
  •  
  • Comment est-il également révélé par Zola?
  •  
  • La connotation est-elle religieuses? Citez les termes et expressions qui soulignent l'exaltation
  •  
  • Comment Zola met-il en évidence l'aspect religieux du texte?
  •  
  • Relevez les trois formules représentatives à cet égard.

 

 

Conclusion

C'est un discours riche et convaincant dans lequel de manière originale , le narrateur marque sa présence.

Étienne est vu comme un prophète pour la classe ouvrière.

Dénonciation de l'utopie sociale.

Dénonciation de Zola: idéalisme quasi fanatique d’Étienne.

Zola: écrivain engagé, prise de position dans les réflexions relatives au social et à la politique.

 

Conclusion:

 

  • En quoi pouvons-nous dire que ce passage soit riche et convaincant? 
  •  
  • Quelle est l'image dominante d’Étienne?
  •  
  • Zola fait-il figure d'écrivain engagé concernant l'aspect social et politique de la question?
  •  
  • Reformulez la double dénonciation
  •  
  • Cet extrait est-il annonciateur de la suite de l'histoire?

 

 

DNBAC

 

Support : Lecture du texte

Le mal héréditaire, chapitre 5

Une nouvelle journée s’achevait, et Chaval s’était assis près de Catherine, partageant avec elle sa dernière moitié de tartine. Elle mâchait les bouchées péniblement, il les lui faisait payer chacune d’une caresse, dans son entêtement de jaloux qui ne voulait pas mourir sans la ravoir, devant l’autre. Épuisée, elle s’abandonnait. Mais, lorsqu’il tâcha de la prendre, elle se plaignit.

– Oh ! laisse, tu me casses les os.

Étienne, frémissant, avait posé son front contre les bois, pour ne pas voir. Il revint d’un bond, affolé.

– Laisse-la, nom de Dieu !

– Est-ce que ça te regarde ? dit Chaval. C’est ma femme, elle est à moi peut-être !

Et il la reprit, et il la serra, par bravade, lui écrasant sur la bouche ses moustaches rouges, continuant :

– Fiche-nous la paix, hein ! Fais-nous le plaisir de voir là-bas si nous y sommes.

Mais Étienne, les lèvres blanches, criait :

– Si tu ne la lâches pas, je t’étrangle !

Vivement, l’autre se mit debout, car il avait compris, au sifflement de la voix, que le camarade allait en finir. La mort leur semblait trop lente, il fallait que, tout de suite, l’un des deux cédât la place. C’était l’ancienne bataille qui recommençait, dans la terre où ils dormiraient bientôt côte à côte ; et ils avaient si peu d’espace, qu’ils ne pouvaient brandir leurs poings sans les écorcher.

– Méfie-toi, gronda Chaval. Cette fois, je te mange.

Étienne, à ce moment, devint fou. Ses yeux se noyèrent d’une vapeur rouge, sa gorge s’était congestionnée d’un flot de sang. Le besoin de tuer le prenait, irrésistible, un besoin physique, l’excitation sanguine d’une muqueuse qui détermine un violent accès de toux. Cela monta, éclata en dehors de sa volonté, sous la poussée de la lésion héréditaire. Il avait empoigné, dans le mur, une feuille de schiste, et il l’ébranlait, et il l’arrachait, très large, très lourde. Puis, à deux mains, avec une force décuplée, il l’abattit sur le crâne de Chaval.

Celui-ci n’eut pas le temps de sauter en arrière. Il tomba, la face broyée, le crâne fendu. La cervelle avait éclaboussé le toit de la galerie, un jet pourpre coulait de la plaie, pareil au jet continu d’une source. Tout de suite, il y eut une mare, où l’étoile fumeuse de la lampe se refléta. L’ombre envahissait ce caveau muré, le corps semblait, par terre, la bosse noire d’un tas d’escaillage.

Et, penché, l’œil élargi, Étienne le regardait. C’était donc fait, il avait tué. Confusément, toutes ses luttes lui revenaient à la mémoire, cet inutile combat contre le poison qui dormait dans ses muscles, l’alcool lentement accumulé de sa race. Pourtant, il n’était ivre que de faim, l’ivresse lointaine des parents avait suffi. Ses cheveux se dressaient devant l’horreur de ce meurtre, et malgré la révolte de son éducation, une allégresse faisait battre son cœur, la joie animale d’un appétit enfin satisfait.

 

Questionnaire EAF en fonction des axes proposés du commentaire :

LE MAL HEREDITAIRE GERMINAL

Plan possible pour un commentaire :

  • I. Le combat bestial
  • 1. Le territoire 2. Les personnages
  • 3. L'outil
  • II. Le naturalisme 1. Une description réaliste
  • 2. L'hérédité 3. L'anti-idéalisme
  • III. Une apologie de La violence
  • 1. La violence de la situation 2. La violence de parole 3. La violence de gestes

 

Notes introductives :

C'est un des quelques textes dans lequel on voit apparaître de manière explicite l'hérédité qui structure toute la théorie zolienne du naturalisme.

Cette question d'hérédité apparaît lorsque Étienne boit (au moment où il boit de l'alcool de genièvre et il veut déjà tuer Chaval) / c'est une scène de dénouement

Problématique :

Comment cette scène à travers une représentation naturaliste d'un combat bestial semble nous donner une apologie de la violence?

Questionnaire :

I.

Le combat bestial

1.

Le territoire

1

Pourquoi les ouvriers sont-ils bloqués au fond de la mine? Ils sont au fond de la mine bloqués à cause de l'éboulement

2 -

Comment la mine est-elle décrite? Quelle impression le lecteur a t’-il?

Caractère sommaire de l'endroit : du bois, du schiste, galerie :

quelques éléments  montrent un environnement frustré pas fait pour y vivre.

I.

Le combat bestial

2 - Un trio amoureux

1 -

Montrez qu’il y a un trio amoureux en citant le texte.

2 -

Comment la brutalité de Chaval se justifie t’-elle? Les motifs du geste brusque de Chaval c'est la jalousie or cette jalousie est paradoxale car Catherine est sa femme --> motif de trio amoureux

l'Illusion comique, les romans de la table ronde

3 -

Montrez qu’il y a un parallélisme de construction dans le texte. Que souligne t’-il?

L 2-5 sujets des phrases : alternances de « elle » et de « il » :

propositions conséquentes les unes des autres qui sont reliées par des ils et des elles, cela  donne l'impression qu'ils ne sont pas proches (parallélisme de construction)

4 -

Comment la dispute est-elle mise en avant dans ce passage?

Étienne  intervient à la l7 et ensuite la dispute dans le dialogue est un autre outil pour faire intervenir les personnages : La dispute est virulente, animée à l’aide de la ponctuation, des interjections, des menaces et des impératifs.

I.

Le combat bestial

3 -

L’outil

1 -

Quelle image avons-nous du combat?

Un combat violent avec des outils primitifs

« Il avait empoigné, dans le mur, une feuille de schiste, et il l’ébranlait, et il l’arrachait, très large, très lourde »

L’outil, « la feuille de schiste » est rudimentaire :

2 -

Comment la force est-elle connotée?

répétition de "très" sert  à renforcer la force de celui qui le prend. La force est implicite --> Elle est connotée métonymiquement par la description de l'outil qui s'appuie sur la répétition de l'adverbe très

3 -

Comment estimez-vous la description elle-même?

Le description elle-même est rudimentaire --> ce qui n'est pas digne d'un romancier naturaliste --> il augmente le côté rudimentaire.

Retardement de la description de l'outil avec les adjectifs en fin de phrase --> rapidité de l'action et ça met en valeur la description de l'outil.

==> souligne la force détienne

Outil à la base : produit du travail humain

II.

Le naturalisme 1.

Une description réaliste

1 -

Comment la contingence du réel est-elle dénotée?

Couleurs : rouge , pourpre , blanche

Théorie de Barthes du réel : contingence du réel, inutilité des éléments pour prouver que c'est du réel

"L'étoile fumeuse de la lampe se reflète" --> inutile  : "Moitié de tartine" ==> permettent de dénoter la contingence du réel

Détails techniques : "tas d'escaillage" le fait d'utiliser de vocabulaire technique  donne un effet de réel "Camarade" --> registre communiste

2 -

Les dialogues sont-ils réalistes?

Dialogues réalistes : effet de réel c'est-à-dire qu’ils sont confus sans logique . Ton, rythme naturels, registre familier  : "non de dieux" expressions idiomatiques :  "fait nous le plaisir de voir là- -bas si nous y sommes" - "oh" -

II.

Le naturalisme

2.

L'hérédité

1 -

De quel tare héréditaire le personnage est-il atteint?

L’alcoolisme

2 -

De quel déterminisme cette tare relève t’-elle?

Du déterminisme génétique

Zola s’est également penché sur l’étude du déterminisme social

3 -

Germinal est-il le livre le plus expérimental de Zola?

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, germinal est le livre le moins expérimental de Zola  :  on le trouve à quelques endroits : quand ils mènent la grève Étienne boit. Et dans le bar lorsque Étienne boit.

Cependant dans cet extrait il est question de cette hérédité. L20

Isotopie du déterminisme (nous ne sommes pas responsables de nos actes --> objet de la science ) "le besoin"  avec en incise l'hyperbole irrésistible. "En dehors de sa volonté sous la pousse de la lésion héréditaire"

4 -

Etienne deviendra t’-il spectateur de son destin?

il faut qu’ Étienne soit un criminel, qu'il tue Chaval dans une grotte sans alcool, «il n'était ivre que de faim».

"Cet inutile combat contre le poison qui dormait dans ses muscles" inversion de inutile et combat -->mettre lacent sur l'adjectif. "L'alcool lentement accumulé de sa race"

"C'était donc fait il l'avait tué" --> idée d'accomplissement du destin. Discours indirect libre. Étienne est spectateur de son propre destin.

5 -

Tente t’-il de lutter contre sa nature? Tragique car il essaye de lutter contre sa nature mais il ne peut rien faire contre il est impuissant.

6 -

Comment le texte progresse t’-il?

Syllepse sur le mot appétit : le fait de ne plus avoir faim en tuant. Le texte progresse en passant de l'appétit réel vers l'appétit héréditaire =

Un renvoi vers les textes théoriques qui parlent de l'hérédité.

II.

Le naturalisme 3.

L'anti-idéalisme

1 -

En voulant décrire la société dans son ensemble, les écrivains réalistes et naturalistes mettent-ils aussi en avant un certain goût pour ce qui est abject ?

il y a une complaisance pour l'abject chez Zola : on peut le voir dans les adjectifs de la description et la description de ma face écrasée.... Complaisance pour le mauvais goût, pour ce qui est sordide

Jet de sang = jet d'une source Étoile dans la marre de sang

le fait de se complaire dans la description d'un meurtre est une entrave à la bienséance. Ici, il s’agit de mettre en spectacle le meurtre.

2 -

La condamnation d’Etienne vient-elle de l’histoire elle-même ou de Zola?

Elle vient de Zola.

III.

Une apologie de La violence

1.

La violence de la situation

1 -

Quelles sont les différentes dimensions de la violence proposées par le texte? Ce texte nous propos un spectacle de la violence.

Violence de gestes, violence de paroles, violence de situation. --> expliciter ce qu'on est en train de faire donc on utilise les catégories du comique pour exprimer la violence.

-Violence de situation : ils sont au bord de la mort sans rien à manger. Il y a l'idée du trio amoureux -->tous les éléments explosifs --> violence de la situation

Éléments dramatiques : "cette dernière moitié de tartine" --> dernier petit bout  "Péniblement" --> dramatisation de la scène très intense

Isotopie de la mort --> dramatisation du duel -->lutte à mort

“Il y avait si peu d'espèce"

"Étienne devint fou" = élément final

La folie ressemble aux symptômes d'une maladie -->sera liée au naturalisme car c'est un élément scientifique.

Isotopie de la maladie

Jouissance = plaisir extrême /violent  : "Allégresse faisait  battre son cœur… « 

III.

Une apologie de La violence 2.

La violence de parole

1 -

Montez que la violence est inhérente à la parole en citant le texte : relevez toutes les expressions et termes représentatifs de la violence de la parole

"Oh laisse tu me casses les os" --> impératif, interjection, métaphore, hyperbole. La violence est à l'intérieur même de la parole

"Laisse la non de dieu" :  impératif et juron "Est ce que ça te regarde" tutoiement usage de ça à la place de cela, cela  montre la violence :  ça te regarde = expression très vulgaire. "C'est ma femme peut être" -  "fiche nous la paix hein" ?

Impératif : "fait nous le plaisir de voir là- bas si nous y sommes" expression idiomatique

"Si tu ne la lâches pas …" --> menaces

"Méfie toi cette fois je te mange" --> met en évidence le caractère bestial

III.

Une apologie de La violence 3.

La violence de gestes

1 -

Montrez la violence dans les gestes

La violence des gestes est très présente .

La violence de Chaval avec Catherine "il fait payer chacune des caresse": un acte amoureux qui devient une torture -

cette violence est liée à la jalousie. Il y a compétition donc il y a de la violence. Le désir est mimétique, la violence est la conséquence du sacrifice.

Violence sexuelle, violence de Chaval et Lantier.

"le camarade allait en finir", "batailler" = ils vont assouvir leur vilence sous forme de combat, de rituel à mort.

Violence de la feuille de schiste

 

DNBAC

Lecture du texte

l’explicit de Germinal: le départ d’Etienne.

Etienne prit à gauche le chemin de Joiselle. Il se rappela, il y avait empêché la bande de se ruer sur Gaston-Marie. Au loin, dans le soleil clair, il voyait les beffrois de plusieurs fosses, Mirou sur la droite, Madeleine et Crèvecoeur, côte à côte. Le travail grondait partout, les coups de rivelaine qu'il croyait saisir, au fond de la terre, tapaient
5 maintenant d'un bout de la plaine à l'autre. Un coup, et un coup encore, et des coups toujours, sous les champs, les routes, les villages, qui riaient à la lumière: tout l'obscur travail du bagne souterrain, si écrasé par la masse énorme des roches, qu'il fallait le savoir là-dessous, pour en distinguer le grand soupir douloureux. Et il songeait à présent que la violence peut-être ne hâtait pas les choses. Des câbles coupés, des rails
10 arrachés, des lampes cassées, quelle inutile besogne! Cela valait bien la peine de galoper à trois mille, en une bande dévastatrice! Vaguement, il devinait que la légalité, un jour, pouvait être plus terrible. Sa raison mûrissait, il avait jeté la gourme de ses rancunes. Oui, la Maheude le disait bien avec son bon sens, ce serait le grand coup: s'enrégimenter tranquillement, se connaître, se réunir en syndicats, lorsque les lois le
15 permettraient; puis, le matin où l'on se sentirait les coudes, où l'on se trouverait des millions de travailleurs en face de quelques milliers de fainéants, prendre le pouvoir, être les maîtres. Ah! quel réveil de vérité et de justice! Le dieu repu et accroupi en crèverait sur l'heure, l'idole monstrueuse, cachée au fond de son tabernacle, dans cet inconnu lointain où les misérables la nourrissaient de leur chair, sans l'avoir jamais vue.
20 Mais Etienne, quittant le chemin de Vandame, débouchait sur le pavé. A droite, il apercevait Montsou qui dévalait et se perdait. En face, il avait les décombres du Voreux, le trou maudit que trois pompes épuisaient sans relâche. Puis, c'étaient les autres fosses à l'horizon, la Victoire, Saint-Thomas, Feutry-Cantel; tandis que, vers le nord, les tours élevées des hauts fourneaux et les batteries des fours à coke fumaient dans l'air
25 transparent du matin. S'il voulait ne pas manquer le train de huit heures, il devait se hâter, car il avait encore six kilomètres à faire. Et, sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés des rivelaines continuaient. Les camarades étaient tous là, il les entendait le suivre à chaque enjambée. N'était-ce pas la Maheude, sous cette pièce de betteraves, l'échine cassée, dont le souffle montait
30 si rauque, accompagné par le ronflement du ventilateur? A gauche, à droite, plus loin, il croyait en reconnaître d'autres, sous les blés, les haies vives, les jeunes arbres. Maintenant, en plein ciel, le soleil d'avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. De toutes parts, des graines se
35 gonflaient, s'allongeaient, gerçaient la plaine, travaillées d'un besoin de chaleur et de lumière. Un débordement de sève coulait avec des voix chuchotantes, le bruit des germes s'épandait en un grand baiser. Encore, encore, de plus en plus distinctement, comme s'ils se fussent rapprochés du sol, les camarades tapaient. Aux rayons enflammés de l'astre, par cette matinée de jeunesse, c'était de cette rumeur que la

40 campagne était grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre.

 

 

Analyse et questionnaire  de l'explicit:

 

Plan de l'étude

  • I- Un nouveau commencement ?
  • A- la connaissance du passe
  • B- la perception du présent
  • C- l'anticipation. De l'avenir
  • II- un naturalisme épique
  • 1- la nature
  • 2- le chant
  • 3- le peuple
  • III- politique de la littérature
  • A- le sens de l'histoire
  • B- de la violençe aux institutions
  • C- l'acte politique du roman

 

Notes introductives :

l'incipit du roman d'Émile Zola Germinal constitue une épanadiplose : le même personnage marche seul sur la même route. Dans l'explicit, il y a aussi une épanadiplose narrative.

Il faut attendre la dernière phrase pour comprendre le sens du titre : Germinal le mois du calendrier révolutionnaire : Mois de la germination mois pendant lequel se passe l'histoire -  C'est la germination d'un nouveau futur, l'ouverture d'un futur fleuri.
Questionnaire sur les notes introductives :
  • Comment l'incipit et l'explicit du roman s'ouvrent-ils? Expliquez
  • Quand comprenons-nous le sens du titre? Justifiez
 
Problématique :
 
Dans quelle mesure Zola nous présente t'-il un nouveau commencement par le moyen d'un naturalisme épique qui décrit un aspect politique de la littérature?
 
I-
Un nouveau commencement
1 -
la connaissance du passé
 
Texte caractérisé par la présence d'analepses l.1/2
L.12 Verbes au passé simple, à l' imparfait et au plus que parfait
L.11 L.21/22 Donne limpression qu'on fait un retour dans le temps
Nous avons une connaissance des lieux qui montre qu'il y a vécu : beaucoup de toponymes, (fosses) champs lexical de la géographie ( chemin, champs campagnes,…)Indications de lieux ( kilomètres, ....)
Noms des personnages, ( la maheude, camarades, Étienne,....)
Vocabulaire de mineur ( fourneaux , batterie des l24, l22, l9-10)
Champs lexical de la réflexion (songeais, saisir,...)

Questionnaire :

  • Relevez les analepses du texte
  • Analysez les temps du texte : quel est l’effet voulu ?
  • Avons-nous une connaissance des lieux? Justifiez votre réponse en citant
  • Relevez le champ lexical de la géographie
  • Quels sont les personnages en présence?
  • Relevez le champ lexical de la réflexion
 
I-
Un nouveau commencement
2 -
la perception du présent
 

Le roman est une expérience qui s'arrête quand le personnage quitte le milieu, c'est aussi une expérience : une scène --> le texte est centré sur le présent : imparfait qui donne l'impression de penser avec le personnage, flux de conscience d'Etienne (stream of counciousness : style d'écriture anglophone James joyce "Ulysses", "mrs. Dalloway" Virginia Wolf, critique qui a etudié ce style : Jean Louis Chrétien dans conscience et roman  dit que le stream of counsiousness est une manière de prendre la place de Dieu pour  le romancier car on est dans un société de moins en moins religieuse : technique littéraire dans un monde ou on ne croit plus en Dieu.

L2 l27 discours indirect libre qui est une technique moderne qui est mise en lien avec le stream of conciousness. Les effets des rythmes et de répétitions + Rythmes ternaires, binaires, --> on mime ce qui se passe

Questionnaire :

  • Comment le flux de conscience est-il traduit  dans le passage?
  • Quelle est l’intention véhiculée par le style d’écriture choisi?
  • Citez  un ouvrage littéraire dans lequel on retrouve ce style d’écriture
  • Que vise le romancier en adoptant un tel style d’écriture selon Jean Louis Chrétien? Pourquoi?
  • Avec quel discours ce style d’écriture s’accorde t’-il? Relevez les expressions du texte représentatives de cette technique moderne
  • Relevez les rythmes binaires, ternaires. Quel rôle remplissents-il?

 

I-
Un nouveau commencement
3 -
l'anticipation de l'avenir
Prolepse de la germination :  Deuxième moitié du 2ème paragraphe
Ce serait --> conditionnel : Valeur du futur du passé --> conditionnel --> prolepse
Champ lexical de la révolution au futur -->révolution qui repose sur l'usage des institutions politiques (syndicats, lois,...) Idée du futur thématisée. Parallélisme entre le futur politique et le cycle des saisons,  en effet ce parallèle se retrouve dans l'idée de germination --> mûrissait.
La première partie de l'explicite parle de la politique et la deuxième partie parle des saisons.

Les saisons recommencent mais le temps avance.  les révolutionnaires pensent que c'est le fait de revenir --> repartir à zéro comme les saisons : (germination cyclique des plantes) nouvelle naissance.  Marx disaiT que le communisme est un retour de l'homme --> communisme primitif

Questionnaire :

  • Que traduit le conditionnel?
  • Relevez le champ lexical de la révolution du futur
  • Sur quoi repose la révolution
  • Définissez les institutions politiques
  • L’idée du futur est-il thématisée?
  • Montrez en citant qu’il y a un parallélisme entre le futur politique et le cycle des saisons
  • Expliquez la notion de germination. Analysez le concept de germination cyclique en justifiant votre réponse par le texte.
  • A quoi se rapporte la première partie de l’explicit? A quoi se rapporte la seconde?

 

II-

Un naturalisme épique

1 -

la nature -

La nature est importante de deux manières dans le naturalisme : Comme mileu, comme biologie du point de vue des espèces : Les hommes sont  comparés à des plantes qui germinent --> fusion de l'homme et de la nature La nature comme milieu : Omniprésente : les champs, betteraves, hais, feuilles vertes,.... Champ lexical du printemps --> vieux thème de la littérature : la reverdie (nature entrain de renaître)
La nature comme biologie : Fusion homme nature : L'homme est naturalisé : mûrissait l12, hommes poussaient, armée germait, le travail écrase par les roches

La nature est humanisée :  on retrouve cette idée dans le poème de Nerval, vers Dorés.

Questionnaire

  • De quelles manières la nature est-elle valorisée dans le mouvement littéraire du naturalisme?
  • Quels en sont les effets dans le texte?
  • Peut-on en ce sens parler de fusion entre l’homme et la nature?
  • Relevez le champ lexical du printemps
  • Est-ce un thème récurrent dans la littérature?
  • L’homme est-il naturalisé comme la nature est humanisée? Expliquez en justifiant
  • Chez quel poète retrouve t’-on cette idée d’une nature humanisée?

 

II-

Un naturalisme épique

2 -

le chant

Zola -  L'épopée dispositif politique --> comme récit destiné à éduquer le peuple : Brecht L'épopée comme production historique --> narration collective chantée racontant les histoires d'anciens héros : Homère Guerre.

Questionnaire

  • Montrez que l’on peut parler d’un naturalisme épique en justifiant votre réponse par le texte
  • Relevez le registre épique

 

II -

Un naturalisme épique

3 -

Le peuple

Sujet collectif : le peuple

Registre épique dans ce texte : "des millions de travailleurs" --> sujet collectif, hyperbole, le peuple Zola considérait que " les ouvriers qui travaillent sur les boulevard périphériques sont les Achilles et Ulysses de notre temps", "quelques milliers de fendants" "une armée noire".  Le peuple est sujet d'énonciations dans l'épopée.  

Le travail grondait partout --> désigne par métonymie tout le peuple

peuple devient sujet dénonciation d'une rumeur qui gronde "les voix chuchotantes" dans l'épopée  : on peut dire que le sujet d'énonciation est le peuple à travers la rumeur

Questionnaire

  • Quel est le sujet de l’épopée?
  • Relevez les expressions caractéristiques et représentatives dans le texte
  • Relevez la métonymie du peuple
  • Donnez la définition de la métonymie
  • Montrez que le peuple est associé à une rumeur
  • Quelle expression est-elle suggestive de cette idée?

 

III-
la politique de la littérature

1 -

Le sens de l'histoire

Nous pouvons trois sens - la révolution : Le sens de l'histoire.  L'acte du roman *le sens de l'histoire : le Fait que l'histoire a un sens , Marx(Hegel) le matérialisme historique  : l'idée que la lutte des classes est le moteur de l'histoire, la lutte de classe va disparaître pour laisser place à une terre sans capitalisme juste communiste et égalitaire.

"L15 "  Nous avons à la fois l'idée d'une lutte des classes entre le fendant et les travailleurs ( dimension polyphonique : on a trois voix). Sont ainsi mises en valeurs les idées  de  lutte des classe, d'exploitation (antithèse entre travailleurs et fainéants et hyperbole en face d'un euphémisme )

le capital est le nouveau dieu "le dieu repu et accroupi en crèverait sur l'heure"

"Ou trônait le dieu inconnu au fond de son tabernacle" -  Isotopie de la violence : cela montre la lutte;  Sens de l'histoire : on est dans le conditionnel qui a une valeur de futur et par ailleurs l'idée que les travailleurs deviendraient les maîtres, ce sens de l'histoire se retrouve avec la germination donc on peut affirmer que le sens de l'histoire ramène au sens de la vie.    Caractère inéducable du sens de l'histoire à travers la métaphore filée biologique : reprise du darwinisme social ( idée d'application de la biologie au niveau social)

Questionnaire

  • Quels sont les trois sens de l’histoire évoqués?
  • L’idée de lutte des classes est-elle mise en avant dans le texte? Justifier
  • Y a t’-il une isotopie de la violence?
  • Quelle est la valeur du conditionnel?
  • Quel sens de l’histoire trouvons -nous dans le concept de germination?

 

III-
La politique de la littérature
2 -
de la violence aux institutions

Tout le premier paragraphe dit que avant c'était la violence mais maintenant c'est les lois et l'institution qui font la révolution : il passe de souveraine à une position plus modérée du patron."il songeait que la violence peut être ne hâtait pas les choses", "la légalité pouvait être plus terrible" “sans réglementer  tranquillement,…L14”

Vision violente de Zola car c’est le début des syndicats. En ce sens, nous pouvons dire que Zola est Visionnaire et prophétique :

Il voit que le XXeme siècle serait un siècle communiste (Russie). 
institulialisation des syndicats "S'enrégimenter tranquillement" --> adverbe s'oppose à violemment , verbe pronominal --> négatif, être aliéné par l'armée mais le fait qu'il soit  pronominal montre que c'est volontaire.  Le syndicat est une structure qui retire de la liberté mais on le fait volontairement "Se connaître, se réunir" :  le sujet est un sujet collectif : nous nous connaissons les uns les autres, dimension lyrique de ce passage politique

Questionnaire :

  • Comment la révolution est-elle perçue ? A quels autres concepts est-elle associée?
  • La vision de Zola est-elle violente? Justifier en citant le texte
  • Pouvons-nous dire de Zola qu’il est à la fois visionnaire et prophète? Pourquoi? Justifiez
  • Comment Zola anticipe t’-il le Xxème siècle?
  • Que traduit l’adverbe « tranquillement »? A quel autre s’oppose t’-il?
  • La dimension de ce passage est-elle lyrique? Pourquoi? Expliquez

 

III-
La politique de la littérature
3 -
L'acte politique du roman
L'acte du texte :  L'effort : concept qui n'existe pas, c'est ce qu' Aristote a appelé : l'energeia.
Le lecteur de Zola est le bourgeois auquel il révèle la condition ouvrière et la révolution :
--> dimension prophétique, il s'agit de préparer le lecteur au XXeme siècle. Cette fin cosmique fait de Zola un prophète qui prépare le monde à venir : le travail polyphonique de germinal ressemble en quelque sorte  l’épopée guerrière qui confronte plusieurs postures politiques pour penser ce qui est à venir : Il s'agit de susciter la réflexion chez le lecteur. 

Questionnaire :

  • Quel est le profil du lecteur de Zola? Expliquez
  • A quoi Zola prépare t’-il le monde?
  • En quel sens peut-on assimiler Germinal à une épopée guerrière?
  • Zola tente t’-il de susciter la réflexion chez le lecteur?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

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