Les objets et les personnages, rapport avec le réel. Sq roman Zola, Pérec
Les Choses
Pérec
Analyse littéraire et oral EAF sur l'incipit
incipit du roman Les choses de Perec.
Texte (incipit)
L'oeil, d'abord, glisserait sur la moquette grise d'un long corridor, haut et étroit. Les murs seraient des placards de bois clair, dont les ferrures de cuivre luiraient. Trois gravures, représentant l'une Thunderbird, vainqueur à Epsom, l'autre un navire à aubes, le Ville-de-Montereau, la troisième une locomotive de Stephenson, mèneraient à une tenture de cuir, retenue par de gros anneaux de bois noir veiné, et qu'un simple geste suffirait à faire glisser. La moquette, alors, laisserait place à un parquet presque jaune, que trois tapis aux couleurs éteintes recouvriraient partiellement.
Ce serait une salle de séjour, longue de sept mètres environ, large de trois. A gauche, dans une sorte d'alcôve, un gros divan de cuir noir fatigué serait flanqué de deux bibliothèques en merisier pâle où des livres s'entasseraient pêle-mêle. Au-dessus du divan, un portulan occuperait toute la longueur du panneau. Au-delà d'une petite table basse, sous un tapis de prière en soie, accroché au mur par trois clous de cuivre à grosses têtes, et qui ferait pendant à la tenture de cuir, un autre divan, perpendiculaire au premier, recouvert de velours brun clair, conduirait à un petit meuble haut sur pieds, laqué de rouge sombre, garni de trois étagères qui supporteraient des bibelots : des agates et des œufs de pierre, des boîtes à priser, des bonbonnières, des cendriers de jade, une coquille de nacre, une montre de gousset en argent, un verre taillé, une pyramide de cristal, une miniature dans un cadre ovale. Puis, loin, après une porte capitonnée, des rayonnages superposés, faisant le coin, contiendraient des coffrets et des disques, à côté d'un électrophone fermé dont on n'apercevrait que quatre boutons d'acier guilloché, et que surmonterait une gravure représentant le Grand Défilé de la fête du Carrousel. De la fenêtre, garnie de rideaux blancs et bruns imitant la toile de Jouy, on découvrirait quelques arbres, un parc minuscule, un bout de rue. Un secrétaire à rideau encombré de papiers, de plumiers, s'accompagnerait d'un petit fauteuil canné. Une athénienne supporterait un téléphone, un agenda de cuir, un bloc-notes. Puis, au-delà d'une autre porte, après une bibliothèque pivotante, basse et carrée, surmontée d'un grand vase cylindrique à décor bleu, rempli de jaunes, et que surplomberait une glace oblongue sertie dans un cadre d'acajou, une table étroite, garnie de deux banquettes tendues d'écossais, ramènerait à la tenture de cuir.
Tout serait brun, ocre, fauve, jaune : un univers de couleurs un peu passées, aux tons soigneusement, presque précieusement dosés, au milieu desquelles surprendraient quelques taches plus claires, l'orange presque criard d'un coussin, quelques volumes bariolés perdus dans les reliures. En plein jour, la lumière, entrant à flots, rendrait cette pièce un peu triste, malgré les roses. Ce serait une pièce du soir. Alors, l'hiver, rideaux tirés, avec quelques points de lumière – le coin des bibliothèques, la discothèque, le secrétaire, la table basse entre les deux canapés, les vagues reflets dans le miroir – et les grandes zones d'ombres où brilleraient toutes les choses, le bois poli, la soie lourde et riche, le cristal taillé, le cuir assoupli, elle serait havre de paix, terre de bonheur.
Séquence Roman
Pérec, les Choses 1965
Le personnage de roman et sa vision du monde du XVI à nos jours
Pérec
Notes sur sa biographie
(1936-1982)
Pérec est né à Paris de parents juifs polonais. Ces derniers décèdent tôt . Sa mère est déportée.
Très vite, le jeune Pérec se découvre une passion pour les mathématiques. Il aime l'Oulipo = Ouvroir de littérature potentielle. C'est une association fondée en 1960 et qui a comme co fondateur, Raymond Queneau
L'Ouvroir de littérature potentielle, généralement désigné par son acronyme OuLiPo (ou Oulipo), est un groupe international de littéraires et de mathématiciens se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir. »
L'écrivain est perçu comme un ouvrier, artisan qui utilise les possibilités offertes par les contraintes. Les Oulipiens redécouvrent le lipogramme qui est un texte dans lequel on refuse d'utiliser une ou plusieurs lettres ou encore le palindrome qui est un mot pouvant se lire dans les deux sens (gag). Ils inventent de nouvelles contraintes comme par exemple la méthode du S+7 qui consiste à remplacer chaque substantif d'un texte existant par le septième substantif qui le suit dans le dictionnaire. Pérec considère les contraintes comme une force de production. Il entre à L'Oulipo en 1967 = exemples d'exercices oulipiens = palindrome, anagramme, lipogramme ou son contraire, le monovocalisme (une seule voyelle autorisée).
Son ouvrage, la vie mode d'emploi est le fruit de ses recherches sur les contraintes et les modèles mathématiques.
Extrait de La disparition, Pérec
Exemple de lipogramme
*** Absence d'une lettre, en l'occurrence, la voyelle e
"Anton Voyl n'arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s'assit dans son lit, s'appuyant sur son polochon. Il prit un roman, il l'ouvrit, il lut; mais il n'y saisissait qu'un imbroglio confus, il butait à tout instant sur un mot dont il ignorait la signification.
Il abandonna son roman sur son lit. Il alla à son lavabo; il mouilla un gant qu'il passa sur son front, sur son cou.
Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu'un glas, plus sourd qu'un tocsin, plus profond qu'un bourdon, non loin, sonna trois coups. Du canal Saint-Martin, un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait.
Sur l'abattant du vasistas, un animal au thorax indigo, à l'aiguillon safran, ni un cafard, ni un charançon, mais plutôt un artison, s'avançait, traînant un brin d'alfa. Il s'approcha, voulant l'aplatir d'un coup vif, mais l'animal prit son vol, disparaissant dans la nuit avant qu'il ait pu l'assaillir."
Exercices de style est un exemple d'une contrainte littéraire (écrire 99 fois la même histoire) = texte précurseur du mouvement Oulipo dont Raymond Queneau sera l'un des fondateurs. La présence d'une deuxième contrainte (chaque version de l'histoire doit illustrer un genre stylistique bien particulier) apparaît à la lecture des titres des 99 versions de l'histoire :Raymond Queneau
Questionnaire sur la vie de Pérec et L'Oulipo
*** Les réponses sont dans l'exposé qui précède
Quelles sont les dates de l'écrivain ?
Qu'est-ce que l'Oulipo ?
Quand cette association a t'-elle été fondée ?
Qui en est le co fondateur ?
Comment les membres littéraires et mathématiciens de l'Oulipo se définissent-ils ?
Donnez quelques exemples d'exercices oulipiens
Proposez une définition du lipogramme, du palindrome
Donnez un exemple de lipogramme bien connu de Pérec = citez le roman écrit sans la lettre « e »
Comment les contraintes dans l'art d'écrire sont-elles perçues par Pérec ?
Quand Pérec entre t'-il à L'Oulipo ?
Citez deux œuvres de Pérec
Quel ouvrage sera pour Pérec le fruit de ses recherches sur les contraintes et les modèles mathématiques ?
Donnez un exemple d'une contrainte littéraire de Raymond Queneau
Les Choses
Récit des années de la vingtaine d'un couple de psycho-sociologues parisiens = roman de formation, roman d'éducation.
Récit d'un échec = les personnages sont nés dans un milieu déclassé et tentent de s'élever socialement, ils y parviennent mais se sentent en détresse malgré tout.
Récit d'une expérience = les personnages font l'expérience de la vie, de la réalité
Roman expérimental = l'auteur fait vivre une expérience à ses personnages et les observe dans leurs réactions.
Récit écrit sous contrainte = usage de temps verbaux prédéfinis, hommage au roman de Flaubert, Education sentimentale
Récit qui propose une réflexion sur la société de consommation. A la fin les personnages sont envahis par les objets et confondent avoir et être. Les personnages deviennent publicitaires et sont aveuglés par les signes. On peut à cet égard faire un lien avec Roland Barthes, on rejoint donc la critique que fait Barthes dans Mythologies et la critique sociale de Zola.
Questionnaire sur les Choses
*** Les réponses sont dans l'exposé qui précède
Pourquoi peut-on dire de ce roman que c'est un roman de formation ?
Est-ce le récit d'un échec ? Pourquoi ?
En quoi peut-on en parler comme un récit d'expérience ? Ou encore comme un récit expérimental ?
Ce roman propose t'-il une réflexion sur la société de consommation ?
Quelle importance revêtent les signes à la fin de l'ouvrage pour les personnages ?
Quel auteur a remis en question la société bourgeoise en la dénonçant à l'aide de signes ? Dans quel ouvrage ?
Les choses = est-ce un roman Oulipien ou un roman inscrit dans le programme du Nouveau Roman ?
L'incipit d'un roman
Il a deux fonctions
= Informer le lecteur sur le cadre spatio-temporel, les personnages et les actions à venir. C'est la première fonction = informative.
La deuxième fonction est incitative, c'est-à-dire, qu'elle doit donner envie au lecteur de poursuivre la lecteur en éveillant sa curiosité. L'auteur doit donc créer des horizons d'attente.
Questionnaire
Quelles sont les deux fonctions possibles d'un incipit?
L'incipit, les choses
Commentaire littéraire
Introduction
Cet ouverture du roman de Pérec intitulé Les choses et publié en 1965 est centré sur le thème de l'habitation dont l'auteur nous livre une description. Nous ne savons pas encore qu'il s'agit de l'appartement idéal du couple et que cette vision nous renvoie à l'image qu'ils se font d'un bonheur utopique.
Nous sommes dans le mouvement du Nouveau Roman qui remet en question les principales normes du roman établies. Ainsi le rôle du narrateur est revu par Nathalie Sarraute et Georges Pérec avec la notion du personnage qui perd progressivement son identité. La description psychologique est passée au second plan.
Les Choses (1965) de Georges Perec peut se lire comme une mise en œuvre du programme du nouveau roman où les objets de consommation courante deviennent le vrai héros du roman plus que les protagonistes.
Questionnaire sur l'introduction
*** Les réponses sont dans l'introduction
Quand le roman a t'-il été publié ?
Sur quel thème l'ouverture du roman est-elle centrée ?
S'agit-il d'un Nouveau roman ?
Que remet en question le Nouveau roman ? Donnez deux caractéristiques
Citez deux auteurs appartenant au Nouveau roman
Quelle place Pérec laisse t'-il à ses personnages ? Qu'en est-il de leur identité ?
Qui est le vrai héros du roman les choses ?
Pérec joue t'-il dans cet incipit avec les codes du roman traditionnel ?
Problématiques possibles
Quelles sont les fonctions de cet incipit?
Quelle vision du bonheur Pérec propose t'-il dans cet incipit?
Plan proposé
I - Fonctions informatives et incitatives de l'incipit
1 - Un cadre spatio-temporel et des personnages
2 - Un éveil de la curiosité = des horizons d'attente
3 - Un éveil de l'imagination = une aventure à venir
II - Dérouter le lecteur
1- En faisant des hypothèses
2 - En décrivant au lieu de raconter
3 - Un voyage immobile
III - Une réflexion sur le genre romanesque
1 - En traitant les objets comme des personnages
2 - Un fragment du réel
3 - En jouant avec les codes du roman traditionnel
I – Fonction informative et incitative de l'incipit
Relevez les expressions informatives du cadre spatial.
Quels sont les renseignements relatifs à l'époque ?
Quel est le sous-titre du roman ? Est-il représentatif de l'époque ?
Quels renseignements avons-nous sur les personnages ? Citez pour justifier votre réponse
Les signes d'un confort bourgeois dominent-ils ? Pérec déchiffre t'-il ces signes comme des renseignements sociologiques ?
Pérec parvient-il selon vous à créer des horizons d'attente pour faire de cet incipit un incipit incitatif ? Donnez quelques exemples en citant le texte
Comment le lecteur perçoit-il la notion d'objet(s) dès l'incipit du roman ? Cela remet-il en cause l'importance accordée aux personnages ? Est-ce caractéristique du Nouveau roman ?
Cela est-il significatif à l'égard du titre ?
Relevez et expliquez la métaphore du voyage
Questionnaire
II – Dérouter le lecteur
Quels sont les indices qui cherchent à susciter l'étonnement
Les personnages sont-ils à la fois vraisemblables mais absents = citez le texte pour justifier votre réponse
Le descriptif domine t'-il sur le récit ? Quel est l'effet voulu ?
Comment la description est-elle conduite ? Qui parle ?
Le narrateur se laisse t'-il facilement identifier ?
Montrez que nous avons une poétique de l'espace, expliquez et justifiez en citant le texte
Comment l'idée d'un voyage immobile est-elle suggérée ?
L'incipit n'est-il qu'un parcours de l'oeil ?
La pièce n'est-elle qu'une utopie ?
Questionnaire
III – Une réflexion sur le genre romanesque
Relevez les termes, expressions et idées qui montrent que les objets sont traités comme des personnages
La notion de personnage est-elle remise en question au point d'en faire une poétique des objets ?
Les personnages vous semblent-ils chosifiés ?
Les choses sont-elles personnifiées ?
Les objets deviennent-ils inquiétants ?
Quelle image cela donne t'-il du réel, de la réalité au lecteur ?
Peut-on en rendre compte fidèlement ? Objectivement ?
Y a t-il une insistance sur la technique chère au Nouveau Roman ?
Devons-nous voir une référence à Gustave Flaubert, L'Education sentimentale ?
Comment en tant que lecteur percevez-vous cet incipit ?
Peut-on parler d'une aventure en tant que lecteur ? Un déchiffrage de la réalité, voire de la vérité ? Un déchiffrage des signes ?
Conclusion
Nous avons donc un incipit très éloigné des incipits traditionnels. Nous sommes loin des ouvertures romanesques conventionnelles. La description n'est pas seulement informative, elle est aussi symbolique = L'incipit nous ouvre à la vision d'un monde qui est celui de la société de consommation à travers un jeune couple. Le bonheur reste au conditionnel car la vision du bonheur du couple suppose une certaine richesse. Nous n'avons qu'une image d'un bonheur utopique. Pérec met en avant le non-sens et l'absurdité de cette conception du bonheur purement et simplement matérielle et confortable.
Questionnaire sur la conclusion
Cet incipit est-il éloigné des incipits traditionnels ?
La vision proposée du bonheur est-elle utopique ?
Que critique Pérec ?
Souligne t'-il selon vous l'absurdité, le non-sens d'une conception du bonheur purement matérielle et confortable ?
Ouverture
Retrouvons-nous cette même critique de la société de consommation chez Roland Barthes dans Mythologies?
Le personnage de roman et sa vision du monde du XVI à nos jours
Analyse littéraire et questionnaire EAF
Introduction
Nous allons étudier la dernière page du l'ouvrage de Pérec intitulé Les Choses publié en 1965.
Nous sommes dans le mouvement du Nouveau Roman qui remet en question les principales normes du roman établies. Ainsi le rôle du narrateur est revu par Nathalie Sarraute et Georges Pérec avec la notion du personnage qui perd progressivement son identité. La description psychologique est passée au second plan.
Cet excipit est un récapitulatif du roman.
Problématique et annonce du plan =
Nous nous interrogerons sur les fonctions de cet excipit.
Pour répondre à notre question, nous verrons dans un premier temps en quoi l'explicit termine le roman, comment il surprend le lecteur et à quels niveaux et enfin, en quoi il fait réfléchir le lecteur sur le genre romanesque.
Questionnaire sur l'introduction =
*** Les réponses sont dans l'introduction
A quelle date l'ouvrage de Pérec, Les Choses, a t'-il été publié ?
A quelle mouvement littéraire appartient-il ?
Que remet en question le Nouveau Roman ?
Quel rôle est attribué au narrateur ?
Citez un autre auteur que Pérec représentant le Nouveau Roman
Comment qualifieriez-vous la dernière page du livre ?
Est-elle représentative du roman ?
Qu'en avez-vous pensé ?
Problématique :
Quelles sont les fonctions de l'explicit ?
Plan proposé =
I - Finir le roman
1 - En récapitulant le roman
2 – En délivrant une triple leçon au lecteur
3 – En proposant un résultat
II – Surprendre le lecteur
1 – Fin ouverte
2 – Triomphe, échec
3 – «Les Choses, un livre sur rien « Flaubert
III – Faire réfléchir le lecteur sur le genre romanesque
1 – «En ne proposant pas l'écriture d'une aventure mais l'aventure d'une écriture»Ricardou
2 – En se demandant où s'arrête le roman
3 – En faisant de la parole romanesque «un mentir vrai» Aragon
Commentaire littéraire
Commentaire de la dernière page du livre en trois fichiers
A quel autre explicit, la dernière page du livre de Pérec ressemble t'-elle ?
Quels sont les thèmes principaux du roman ? Citez le texte pour justifier votre réponse
Cette fin de roman célèbre t'-elle la conquête des objets réalisée ?
Relevez deux figures de style qui le montrent
Peut-on dire qu'il s'agit d'une leçon philosophique ?
Quelle phrase clôt le roman ? Quelle réflexion cela amène t'-il ?
En quoi peut-on parler de leçon de morale ?
Relevez un rythme ternaire pour justifier votre réponse
Montrez qu'il s'agit d'une leçon politique
A quel auteur cela fait-il penser ?
A quelle quête tendent les personnages du livre ? Cette dernière page en est -elle l'achèvement ?
Citez les expressions du texte qui le prouvent
Citez le champ lexical de la réussite sociale
Quel est le résultat annoncé par la phrase de Karl Marx ?
Reformulez le syllogisme
Rappeler la définition du syllogisme
Est-ce une fin de roman de formation ?
Le roman est-il le récit d'une modification ?
II – Surprendre le lecteur
Montrez qu'il s'agit d'une fin ouverte au sens d'une liquidation et d'une nouvelle aventure
A quel temps, cette dernière page est-elle écrite ? Pourquoi selon vous ?
Etudiez les points de vue
Que traduisent les verbes de mouvement ?
A quel autre personnage de Balzac, du père Goriot, peut-on comparer Jérôme et Sylvie?Pourquoi ? Expliquez en citant le texte.
Sylvie est-elle encore une héroine à la fin du livre ?
Relevez les marques d'ironie du narrateur
Peut-on parler du tragique de la condition des petits bourgeois
La modification opérée est-elle une victoire ? Justifiez votre réponse
La réussite est-elle véritablement une réussite ou plutôt un échec ? Pourquoi ?
Citez deux romans qui ont répondu à la question = qu'est-ce que réussir sa vie ?
Cet excipit dit-il l'épuisement du roman Les Choses ? Pourquoi ?
Quel est le résultat des choses obtenues ?
La citation de Flaubert est-elle justifiée ? Les Choses, un «livre sur rien »
Quel autre ouvrage serait à rapprocher de celui de Pérec ?
Peut-on dire que Les Choses est l'exacte transcription romanesque des Mythologies de Roland Barthes ?
III – Faire réfléchir le lecteur sur le genre romanesque
Ce roman propose t'-il le récit d'une aventure ?
Est-ce plutôt l'aventure d'une écriture ?
Commentez la citation de Ricardou
Quelle est la place laissée au réel dans cette fin de roman ?
Le roman de Pérec remet-il en question le genre romanesque ?
Quelles sont les limites du roman ?
Le romancier doit-il conclure ?
Quelle est la place laissée au lecteur ?
Le roman devient-il avec Pérec le moyen d'accéder à la vérité ?
La fin du livre est-elle déjà pressentie par le lecteur dès l'incipit ?
La parole romanesque est-elle vraie ou fausse ? Que pouvez-vous en dire ?
Quelle est la vérité du roman ? Quel est le message de Pérec ?
Conclusion
La dernière page des Choses de Pérec est une fin de roman qui surprend le lecteur et qui fait réfléchir sur le genre romanesque.
Ce roman est la transcription romanesque des Mythologies de Roland Barthes qui remet en question le genre romanesque en laissant une place considérable au lecteur et en faisant de la lecture non pas le récit d'une aventure mais «l'aventure d'une écriture » Ricardou.
Ouvertures possibles
Retrouve t'-on les personnages de Jérôme et Sylvie dans Rastignac du Père Goriot de Balzac?
Retrouve t'-on la dénonciation de la société bourgeoise dans les Mythologies de Roland Barthes?
*** Séquence roman, un roman naturaliste
Naturalisme de Zola : réalités, symboles et critique sociale
Objet d'étude
« Le roman et la nouvelle au XIXe siècle : réalisme et naturalisme »
Problématique et objectifs
A travers des textes représentatifs de l'écriture naturaliste du romancier, il s'agit d'étudier comment l'écrivain opère la transfiguration d'une réalité particulière en symboles, le plus souvent porteurs d'une critique sociale. critique de la société corrompue du second Empire.
Questions sur Zola :
Qui est Zola?
Émile Zola est un écrivain et journaliste français
Quelles sont ses dates?
né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902
De quel courant littéraire est-il le représentant?
Considéré comme le chef de file du naturalisme, c’est l'un des romanciers français les plus
Citez trois de ses œuvres
Germinal, Nana, L’Assommoir
Quelle est son œuvre majeure? Que pouvez-vous en dire?
Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman.
Quel engagement a marqué la fin de sa vie?
Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'accuse » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres dans la même année.
L'assommoir de Zola
Questions générales sur l'oeuvre =
Quel est le sujet principal du livre ?
Le sujet principal est l'alcoolisme
A quoi l'Assommoir est-il assimilé ?
A un lieu de débauche
C'est un lieu de boissons
Qui tient ce débit de boissons ?
Le père Colombe, un marchand de vin
Que peut-on dire quant au choix de son nom ?
Il est ironique. Le cafetier qui sert des boissons alcoolisées source de violence et de problèmes divers est bien loin du symbole de paix qu'apporte la colombe.
Qu'est-ce qui trône au milieu du café ?
L'alambic
De quoi l'alambic est-il le symbole dans l'ouvrage ?
Il symbolise le monstre qui avale et dévore ses victimes. C'est aussi la machine qui va retirer à Gervaise toute chance d'être heureuse. Puis Lantier, puis Coupeau.
Une citation pour justifier la déchéance de Gervaise dans l'alcool et la misère =
« Gervaise est représentative de toute une classe sociale dont Zola brosse le portrait littéraire et scientifique. Le monde ouvrier que donne à voir Zola est un monde de misère si réaliste que l’on croirait pouvoir le toucher du bout des doigts. ».
Quelle est la place de l'Assommoir dans les Rougon Macquart ?
C'est le septième roman de la fresque
L'Assommoir est-il le premier roman à traiter de la condition ouvrière ?
Oui. 19e. Siècle.
Qui est Gervaise ?
C'est la fille d'Antoine Macquart et de Joséphine Gavaudan.
De qui est-elle la sœur ?
De Jean et de Lisa Macquart
Quels sont les thèmes principaux du livre ?
La condition ouvrière = Zola dénonce la misère du peuple ouvrier
« C’est de la connaissance seule de la vérité que pourra naître un état social meilleur ».
L'alcoolisme et ses ravages à travers ses personnages.
Zola, l'assommoir, l'incipit romanesque et naturaliste
le texte :
Gervaise avait attendu Lantier jusqu'à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d'être restée en camisole à l'air vif de la fenêtre, elle s'était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes. Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l'envoyait se coucher avec les enfants et ne reparaissait que tard dans la nuit, en racontant qu'il cherchait du travail. Ce soir-là, pendant qu'elle guettait son retour, elle croyait l'avoir vu entrer au bal du Grand-Balcon, dont les dix fenêtres flambantes éclairaient d'une nappe d'incendie la coulée noire des boulevards extérieurs ; et, derrière lui, elle avait aperçu la petite Adèle, une brunisseuse qui dînait à leur restaurant, marchant à cinq ou six pas, les mains ballantes comme si elle venait de lui quitter le bras pour ne pas passer ensemble sous la clarté crue des globes de la porte.
Quand Gervaise s'éveilla, vers cinq heures, raidie, les reins brisés, elle éclata en sanglots. Lantier n'était pas rentré. Pour la première fois, il découchait. Elle resta assise au bord du lit, sous le lambeau de perse déteinte qui tombait de la flèche attachée au plafond par une ficelle. Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes, elle faisait le tour de la misérable chambre garnie, meublée d'une commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d'une petite table graisseuse, sur laquelle traînait un pot à eau ébréché. On avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui barrait la commode et emplissait les deux tiers de la pièce. La malle de Gervaise et de Lantier, grande ouverte dans un coin, montrait ses flancs vides, un vieux chapeau d'homme tout au fond, enfoui sous des chemises et des chaussettes sales ; tandis que, le long des murs, sur le dossier des meubles, pendaient un châle troué, un pantalon mangé par la boue, les dernières nippes dont les marchands d'habits ne voulaient pas. Au milieu de la cheminée, entre deux flambeaux de zinc dépareillés, il y avait un paquet de reconnaissances du mont-de-piété, d'un rose tendre. C'était la belle chambre de l'hôtel, la chambre du premier, qui donnait sur le boulevard.
Cependant, couchés côte à côte sur le même oreiller, les deux enfants dormaient. Claude, qui avait huit ans, ses petites mains rejetées hors de la couverture, respirait d'une haleine lente, tandis qu'Étienne, âgé de quatre ans seulement, souriait, un bras passé au cou de son frère. Lorsque le regard noyé de leur mère s'arrêta sur eux, elle eut une nouvelle crise de sanglots, elle tamponna un mouchoir sur sa bouche, pour étouffer les légers cris qui lui échappaient. Et, pieds nus, sans songer à remettre ses savates tombées, elle retourna s'accouder à la fenêtre, elle reprit son attente de la nuit, interrogeant les trottoirs au loin.
L'hôtel se trouvait sur le boulevard de la Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière. C'était une masure de deux étages, peinte en rouge lie de vin jusqu'au second, avec des persiennes pourries par la pluie. Au-dessus d'une lanterne aux vitres étoilées, on parvenait à lire entre les deux fenêtres : Hôtel Boncoeur, tenu par Marsoullier, en grandes lettres jaunes, dont la moisissure du plâtre avait emporté des morceaux. Gervaise, que la lanterne gênait, se haussait, son mouchoir sur les lèvres. Elle regardait à droite, du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants; et le vent frais apportait une puanteur par moments, une odeur fauve de bêtes massacrées. Elle regardait à gauche, enfilant un long ruban d'avenue, s'arrêtant presque en face d'elle, à la masse blanche de l'hôpital de Lariboisière, alors en construction.
Analyse littéraire
Introduction
Nous allons étudier l'incipit de L'Assommoir de Zola, écrivain naturaliste de la deuxième moitié du XIXème siècle. Dans cet ouvrage tiré de la fresque des Rougon-Macquart, série d'une vingtaine de romans, l'auteur analyse la société de son temps. L'Assommoir est le septième roman de la fresque des Rougon dans lequel l'écrivain s'interroge sur le monde ouvrier et met en avant la question de l'alcoolisme, au sens d'un déterminisme génétique. L'analyse naturaliste du sujet de l'alcoolisme est centrée sur l'origine sociale ouvrière.
Dans cette première page, les personnages principaux sont présentés, Gervaise, l'héroine de l'histoire et Lantier son amoureux.
Problématique :
Quelle est la ou les fonction(s) de cet incipit ?
Annonce du plan =
Dans le but de répondre à la question, nous verrons dans un premier temps en quoi cet incipit est informatif, comment il répond aux critères du roman naturaliste et enfin dans quel sens sa politique de l'objet favorise l'enfermement et l'aliénation des personnages vers une critique sociale du milieu ouvrier
Plan choisi =
I – Informer le lecteur
Le cadre spatio-temporel
Les personnages
L'action
II – Un roman naturaliste
Le milieu
Le réalisme
L'écriture
III – Une politique de l'objet = rapport des objets aux personnages
Les objets signifient l'enfermement des personnages
Marquent-ils une progression de la scène nocturne ?
A quelle époque l'action se situe t'-elle ? Citez le texte pour justifier votre réponse
Quel est le premier personnage présenté ?
Comment est-il présenté ?
Relevez le champ lexical de l'attente relatif à la Gervaise
Montrez que la description de Lantier est celle d'un anti-héros
Citez le texte pour justifier votre réponse
Quelle image le lecteur a t'-il des enfants ?
Avons-nous un incipit in media res ?
Relevez les indices qui le montrent en citant les éléments du texte
Le narrateur s'efface t'-il devant son personnage ?
Quel point de vue avons-nous alors dans la description ?
Expliquez le regard panoramique
Comment le suspens est-il créé ? Relevez les éléments indicatifs à cet égard
II - Un roman naturaliste
Quelle impression le milieu naturel dégage t'-il ?
Relevez les expressions péjoratives du passage
Donnez une définition du naturalisme
Que veut montrer Zola ?
Comment le déterminisme génétique se traduit-il dans ce roman ? A travers quel thème ?
Peut-on parler d'un roman sur le peuple ?
L'incipit renvoie t'-il également à la description d'un milieu social ?
Dans quel quartier les prolétaires citadins vivent-ils ?
Cela traduit-il le misérabilisme des Goncourt ?
Comment se traduit la mobilisation de différents points de vue ?
Comment se manifeste la recherche d'objectivité
Comment les précisions sont-elles ajoutées ?
Relevez les déterminants numéraux et les références aux couleurs à tendance impressionniste.
Comment la description se structure t'-elle dans l'espace ?
La scène est-elle conçue comme un tableau ?
Peut-on parler d'impressionnisme de la description ? Justifiez votre réponse en citant le texte
Relevez un rythme ternaire qui va dans le sens de l'impressionnisme de la description
Analysez l'aspect pittoresque de la scène
III - Une politique de l'objet = rapport de l'objet aux personnages
Comment les objets signifient-ils l'enfermement des personnages ?
Montrez que l'intérieur de la chambre n'offre aucune échappatoire
En quoi le motif du mur est-il symbolique à cet égard ?
Quel rôle joue la barrière ?
Peut-on dire que les objets soient animalisés ?
Relevez les expressions et termes qui traduisent la personnification des bâtiments
Relevez une métaphore qui reflète l'animalisation des objets
Relevez un rythme ternaire qui marque l'aspect hybrique, hommes, objets, animaux
Comment les autres déterminismes enferment-ils l'héroïne ?
Comment sa trajectoire est-elle ponctuée et sa vie tracée ? Citez le texte pour justifier votre réponse
Les premières lignes du livre connotent-elles l'aspect tragique de la destinée du personnage ?
Comment la précarité du foyer transparaît-elle ?
Les êtres humains sont-ils déterminés par ce qu'ils possèdent ?
Les objets sont-ils des métonymies des personnages ?
(Rappel, la casquette de Charles Bovary devient des les premières pages du livre une description métonymique du personnage)
Qu'annonce la «camisole » de Gervaise ?
Que traduit le «lit » de Gervaise ?
Que signifie «la malle... grande ouverte aux flancs vides » ?
«La commode... dont un tiroir manquait » ?
Que connote le «mouchoir » de Gervaise ?
Quels sont les objets qui ne font que traduire un simple effet de réel ?
Devons-nous y voir malgré tout une certaine fonction symbolique ?
L'héroïne elle-même est-elle traitée comme un objet par le romancier ?
Les verbes d'action associés aux objets leur confèrent-ils une histoire? Citez quelques exemples
Quelle atmosphère, les objets donnent-ils ? Citez au moins deux expressions du texte
En quoi peut-on parler d'une poétique de l'objet ?
En quoi peut-on parler d'une politique de l'objet ?
Conclusion =
Cet incipit remplit sa fonction informative car il situe l'histoire dans un cadre spatio-temporel bien défini, Paris dans la deuxième moitié du XIXème siècle, la nuit. Le portrait de Gervaise et de Lantier est dressé, il situe la question de l'alcoolisme au cœur de l'histoire ouvrière à travers Lantier . Il remplit aussi son rôle incitatif. Le lecteur a envie de poursuivre la lecture. Nous sommes dans l'écriture naturaliste de Zola. Cette première page fera écho à la dernière puisque Gervaise meurt dans la plus grande solitude et la misère du fait de son alcoolisme. Cet incipit annonce l'enfermement du personnage dans une situation sociale misérable et dominée par le problème de l'alcool. L'enfermement du personnage est aussi suggéré par la politique de l'objet qui l'aliène et autorise Zola à dresser une critique virulente du milieu social ouvrier.
*** Travailler l'ouverture
Il est possible de proposer une ouverture en comparant la description métonymique de Gervaise et la chambre et Madame Vauquer avec la pension dans le père Goriot ou encore la casquette avec Charles dans l'incipit de Mme Bovary de Flaubert.
On formule l'ouverture sous forme d'une question :
Retrouve t'-on dans le père Goriot avec Madame Vauquer, une telle description métonymique qui réduit en osmose le personnage et l'objet qui le caractérise? (ici la pension).
Questions sur le naturalisme et le réalisme
Naturalisme
Crée en même temps que le romantisme (De Balzac à Stendhal), le réalisme ne prend vraiment son essort que dans la période 1850-1900 (par Flaubert et Maupassant) et se retrouve dans le naturalisme crée par Zola.
1) Réalisme et Naturalisme (à travers l'histoire) - Les romans emprunts de réalisme s'identifient à l'époque traversée: des révolutions de 1848 (qui se retrouve dans "L'Education sentimentale" de Flaubert, du coup d'état de L-N Bonaparte (conteste de "La Fortune des Rougon" de Zola) ou de la politique stable du 2ème Empire (1852 à 1870). -Les Années 1850-1900 virent la vraie naissance du capitalisme moderne: Zola le décrit à travers les grands magasins dans "Au bonheur des dames" paru en 1883, et à travers la bourse dans "l'Argent" paru en 1891. C'est une époque de fortes évolutuions tant sociales (naissance de la classe ouvrière) que urbaines (à travers le Paris du Préfet Haussmann).-C'est enfin le grand moment du positivisme, qui use de l'expérience scientifique comme fondement à tout savoir. Les romanciers écrivent aussi sur les avancées en médecine et en psychologie, Maupassant disserte sur la folie ("Le Horla" en 1887), les frères Goncourt s'expriment sur l'hystérie féminine ("Germine Lacerteux" en 1865), ou encore Zola sur les valeurs de l'hérédité, servant de base à ses "Rougon-Macquart" (de 1871 à 1893), période romanesque sous titrée "Histoire Naturelle et social d'une famille sous le second Empire".
Réalisme et naturalisme :
A quel moment le naturalisme prend t'-il son essor?
Citez deux romans réalistes
Quelles sont les caractéristiques du réalisme?
Quelles en sont les sources?
Quel est le cadre historique?
2) Les clés du réalisme et du naturalisme: -Les principes généraux de la vision réaliste naissent chez Balzac qui crée, avec "La comédie Humaine" le roman total, vrai "concurrence à l'Etat-civil" (préambule de 1842) et chez Stendhal qui crée le roman assimilé à "une glace qui déambule sur une grande-route" ("Le Rouge et le Noir" en 1830). Les 2 écrivains affirment retranscrire la réalité de manière fidèle. -Le mot "réalisme survient, au début de manière péjorative pour enfin définir une nouvelle création de description, constituée autour de Gustave Courbet. Plus tard, Champfleury et Duranty se l'approprient en littérature en affirmant l'objectivité sur base romantique, et ses qualités de description. Le réalisme n'est cependant qu'au second plan comme courant en littérature: et même Flaubert, pourtant son affirmé (Chef de file, ne se disait-il pas comme non-réaliste. -Par contre, le naturalisme a bien représenté une école littéraire, avec les frères Goncourt et Zola ("Thérése Raquin", en 1867, puis les "Rougon Macquart" à partir de 1871). Les écrits de ce dernier écrivain, Le Roman d'expérience (en 1880) et les Romanciers (1881) apportent leur fondement au naturalisme; ils revendiquent un réalisme extrémiste par leur expérimentation du modèle scientifique. Ils s'attirent toutefois des avis mesurés, chez Maupassant (exemple: la préface de "Pierre et Jean", en 1887) ou chez Huysmans "exemple: la préface de "A retours", en 1903).
Les clés du réalisme et du naturalisme :
Quels sont les deux écrivains qui posent les clés du réalisme?
Définissez "réalisme"
Le naturalisme a t'-il représenté une école littéraire?
Quels écrits sont à l'origine du fondement du naturalisme?
Quel réalisme les écrivains fondateurs revendiquent-ils?
De quel modèle s'inspirent-ils?
3) Les genres réalistes et naturalistes: - Le roman est le genre le plus retenu: on estime qu'il décrit le mieux la réalité. Balzac avec "La Comédie Humaine", et Zola , avec les "Rougon-Macquart" racontent de grandes épopées familiales, empreintes de social et d'histoire. Contrairement aux romantiques avec le roman sur fond d'histoire, les réalistes et les naturalistes s'intéressent eux au présent et tirent leur inspiration de la vie réelle (Stendhal écrit aussi son roman "Le Rouge et le Noir" en se basant sur un fait divers relaté dans un journal). -Le descriptif a une grande importance, car il permet de décrire la réalité: il repète les "petits faits avérés" (Stendhal) et cela donne un effet de réalité. -Enfin, se focaliser dans ce genre de romans, autorise des effets complexes, entre narrateur présent en permanence, image du démiurge qui crée tout un monde (Balzac), et le "se focaliser" propre à Zola, qui permet au narrateur de se dissimuler derrière ses personnages.
Les genres réralistes et naturalistes :
Parmi les genres réralistes et naturalistes, quel est le genre le plus reconnu? Pourquoi?
Que racontent Balzac et Zola dans la Comédie humaine et les Rougon Macquart?
Quelle est la base de l'inspiration de ces genres littéraires?
Quelle est la place du descriptif?
4) Les Thèmes réalistes et naturalistes: -Le réalisme s'attaque d'abord au romantisme, qu'on accuse d'éloigner de la réalité. Flaubert dans "Madame Bovary", décrit les effets néfastes de l'illusion romantique sur l'héroisme de son roman). Par contre, réalistes et naturalistes revendiquent la réalité des villes, politique et sociale. Les héros de ces romans sont ordinaires, qu'ils soient de la classe bourgeoise de Flaubert ou de la classe ouvrière de Zola- Zola décrit aussi, dans les "Rougon-Macquart" le monde des prostituées, l'alcool et le crime. -C'est la réalité que les romans décrivent. C'est pourquoi le réalisme a souvent été qualifié d' inesthétique et parfois même manquant de moralité et apportant la subversion: en 1857; un procés a même été intenté contre Flaubert "Madame Bovary" sous l'accusation suivante: "Atteinte à la morale des gens et aux bonnes moeurs".
Les thèmes réalistes et naturalistes :
A quoi le réalisme s'attaque t'-il?
Donnez un exemple
Que revendiquent les réalistes et les naturalistes?
Citez trois thèmes reccurrents chez Zola
Le réalisme est -il associé à la moralité ou au manque de moralité?
Que pouvons-nous dire à ce propos sur Madame Bovary?