Molière Dom Juan ou le Festin de pierre
Le texte théâtral et sa représentation
Dom Juan ou le Festin de pierre
Problématique : pourquoi le Dom juan ou le Festin de Pierre de Molière est-il une pièce inclassable?
Lectures analytiques
Dom Juan ou le Festin de Pierre, Molière, I, 2
Dom Juan ou le Festin de Pierre, Molière, V, 5 et 6
Tirso de Molina, le Trompeur de Séville et l'invité de pierre, la scène de dénouement : "DON GONZALE. - Tel est le vin qui sort de nos pressoirs." "CATHERINON. - Dieu me protège! Qu'est ceci? Toute la chapelle est en flammes..."
Etudes d'ensemble :
La séquence théâtre
- Qu'est-ce que le monologue?
- Définir la didascalie
- Quelles formes le dialogue peut-il prendre?
- L'action dramatique
- La structure interne
Le mythe de Don Juan :
- Les caractéristiques du mythe
- Molière, Schmitt, Tirso de Molina
Questions sur la séquence le théâtre :
le langage théâtral
Qu'est ce qu'un monologue?
Il manifeste la présence d'un personnage seul sur scène qui se parle à lui même ou éventuellement à quelqu'un d'absent. Il permet au spectateur de connaitre les pensée du personnage.
Définir la didascalie
Indications scéniques en italique le plus souvent qui donnent des information au metteur en scène ou au lecteur; On distingue les didascalies initiales, elles donnent le titre de la pièce, les listes des personnages, les indications scéniques de lieu et du décor. Les didascalies internes accompagnent le dialogue.
Quelle forme le dialogue peut il prendre?
- Il manifeste la présence d'au moins deux personnages sur scène. Il prend différentes formes :
- - la réplique : elle constitue la réponse d'une personne à l'autre
- - la répartie : c'est une réplique brève qui répond à une attaque
- -stichomythie : dialogue où les personnages se répondent vers par vers et qui donne un style à l'échange
L'action dramatique :
- quelles sont les règles des trois unités? Les règles ont été élaborées tout au long du 17 ème siècle
- - règle du temps : l'action ne doit pas dépasser 24 heures
- - règle du lieu : un décor de palais pour une tragédie
- un intérieur bourgeois pour la comédie
- - l'action : tenir l'intrigue à une action principale
- - la vraisemblance : vise ce que le public peut croire
- - la bienséance : elle interdit de faire couler le sang sur scène
- - découpage d'une pièce de théâtre : les actes sont en général au nombre de 5 , il n'y en a que 3 parfois dans les comédies.
La structure interne :
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- l'exposition : elle informe le spectateur de la situation initiale par des renseignements sur le lieu et le temps, les personnages et l'action.
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- le noeud dramatique : il situe les obstacles et les conflits qui empêchent la progression de l'action. Celle ci est ponctuée de péripéties comme les sentiments de situation, les coups de théâtre, les quiproquos qui retardent l'action et les rebondissements qui compliquent l'intrigue.
-
- le dénouement : Il permet de résoudre les conflits présents dans l'intrigue.
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La scène théâtrale :
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Un espace de jeu : les décors, les costumes, les maquillages contribuent au symbolisme de la scène en soulignant les choix du metteur en scène.
-
Questions sur le mythe de Don Juan : la réécriture du mythe
- **Le nom de Don Juan est entré dans la langue française et désigne désormais un libertin et un séducteur. Tirso de Molina En 1630 Tirso de Molina crée un Don Juan baroque.
- Faire un résumé du mythe de Don Juan
- Don Juan est un mythe qui raconte l’histoire d’un homme qui recherche et vit dans le plaisir et la jouissance de l’instant présent, en s'opposant aux contraintes et aux règles sociales, morales et religieuses, ainsi qu'en ignorant volontairement autrui. Il est donc à la fois jouisseur et cynique, également égoïste et destructeur.
- Après Tirso de Molina, qui a écrit sur Don Juan au théâtre, en poésie, pour l’opéra?
- Le Trompeur de Séville et le Convive de pierre attribué à Tirso de Molina, dramaturge espagnol est publié en 1630
- Molière reprend le texte et l’adapte en 1665, Mozart avec l’opéra, Don Giovanni, Baudelaire en poésie avec Don Juan aux enfers
- Quels sont les éléments qui ont contribué à la création du mythe?
- Les éléments surnaturels ont contribué à la création du mythe
- De quel thème moral dominant s’agit-il?
- On peut parler d’un thème moral au sens où l’idée de punition domine, il s’agit de punir le débauché (idée fréquente à l’époque dans les collèges religieux et les ballades populaires.
- Quelle est la date de publication du trompeur de Séville de Tirso de Molina?
- 1630
- Ce texte a t’-il été intégré à la commedia dell’arte?
- Oui
- Qui réadapte le texte en 1665?
- Molière
- Qui le personnage de Don Juan a t’-il fasciné?
- Mozart, Molière, Baudelaire
- Malgré l’évolution des mœurs, le personnage de Don Juan au-delà des réécritures change t’-il?
- Il évolue mais ses caractéristiques restent identiques : refus des règles morales et sociales, défi à l’autorité et à Dieu, séduction des femmes mariées.
- La trame de fond reste t’-elle la même?
- Oui.
- Quels sont les éléments communs à toutes les réécritures?
- Don Juan reste un marginal, libertin, débauché
- Quel mouvement littéraire fait apparaître un Don Juan libertin repenti?
- Le romantisme
- Quel auteur est à l’origine de ces changements?
- Mérimée
- Faire une fiche sur : recherches personnelles
- Analysez les différences et les points communs sous forme d’un tableau synthétique
- Les caractéristiques de Don Juan chez Tirso de Molina
- Don Juan chez Tirso de Molina est en quête de plaisir, il fait abstraction des autres pour satisfaire de manière égoiste et cynique ses intérêts et son propre plaisir. Il manipule et ne se remet pas en question au point de porter au plus haut ses tendances aux défis à l’autorité, à Dieu. Il est antisocial, matérialiste, il ne vit que dans l’instant et pour le plaisir et remet à plus tard son repentir mais il se repent trop tard car il est déjà plongé dans les flammes de l’enfer.
- Les caractéristiques de Don Juan chez Molière
- Don Juan de Molière reprend le personnage de Molina, il est toujours celui qui est en quête de femmes à séduire soucieux de son plaisir charnel, égoiste et cynique, manipulateur et séducteur, défiant Dieu et l’ordre établi, antisocial, marginal, libertin impie mais il ne se repent jamais même plongé dans les flammes de l’enfer.
- . Dans quel ouvrage, Schmitt propose t’-il une réécriture originale de Dom Juan avec un héros humain?
- La Nuit de Valognes : Schmitt
- Montrez en quoi
- Don juan a trouvé dans l’amour une dimension qui n’est pas sexuelle , physique . Il trouve le bonheur dans l’amour des autres et non dans l’amour de l’autre On peut observer une quête intérieure de la part du personnage. Il se cherche en passant par l’amour des autres en général Prise de conscience face à cette nouvelle conception de l’amour, il ressent une angoisse métaphysique. Ce personnage est devenu fragile, ce n’est plus un « sur- homme » .Don juan reste un homme qui s’interroge sur la vie et sur l’amour. Un nouveau Don juan voit le jour mais en même temps il est troublé (= pas heureux) Cette nouvelle conception de l’amour passe par un questionnement (questions à la duchesse) Don juan s’éloigne de Sganarelle = une nouvelle confiance en lui commence (= nouveau costume) L’ancien Don juan a disparu
- L’ ancien Don juan a disparu, nous avons une fin originale, en ce sens, nous pouvons parler d‘une réécriture originale. Ouverture sur Tirso de Molina ou sur le dénouement de don juan de Molière
OBJET D’ETUDE : LE TEXTE THEATRAL ET SA REPRESENTATION
SEQUENCE : DOM JUAN
LECTURES ANALYTIQUES:
LA : Acte I, scène 2:
a- Dans quelle mesure peut-on dire que la première apparition de Dom Juan dans la pièce est une pièce de bravoure dans le domaine de l'éloquence? Comment le dramaturge s'y prend-il pour convaincre de la virtuosité rhétorique de son personnage?
b- Montrez que cet éloge de l'infidélité dresse un portrait ambigu de Dom Juan?
LA : Acte V, scènes 5 et 6:
a- Interprétez et discutez le sens de ce dénouement final.
b- Comment est représenté ce dénouement foudroyant?
c- Quelle est la singularité spectaculaire de ce dénouement?
THÈMES:
Hédonisme / épicurisme
Libertinage / Inconstance
Maître et valet
Hypocrisie
Athéisme
Cynisme
Libre-pensée et rationalisme
Surnaturel
- Tirade de l’inconstance
- Problématique :
- En quoi cette tirade est-elle paradoxale?
- Plan de l'étude :
- I - La gravité de l'éloge
- II - Le caractère de l'éloge
- III - Les arguments de Don Juan
¨Première partie de l'entretien :
Présentation et étude de la scène
La tirade de l'inconstance : les questions possibles à l'oral EAF
Thème : La diversité des mises en scène possibles grâce aux registres mêlés dans le texte de Molière (comique, tragique et fantastique)
Problématique : en quoi cet éloge est il paradoxal?
Textes complémentaires possibles :
- la représentation du conflit au théâtre
- Question d'ensemble : par quels moyens le dramaturge et le metteur en scène présentent ils le conflit au théâtre?
- Molière, Dom Juan, I, 3
- Beaumarchais, le mariage de Figaro, 16-19, acte II
- Giraudoux, Electre, II , 2
Questions :
- Plan de l'étude : tirade de l'inconstance
- Un éloge paradoxal
- 1 - Des arguments pour louer l'infidélité
- un éloge de l'inconstance
- 2 - un éloge paradoxal
- 3 - Don Juan : un libertin perfide et habile rhéteur
La tirade de Don Juan est un élog paradoxal de l'inconstance ou Don Juan apparait comme un libertin perfide et un habile rhéteur
1 - Questionnaire : les réponses sont dans le commentaire
- pourquoi pouvons nous parler d'éloge de l'inconstance?
- quels sont les arguments qui le montrent?
- quelle fonction remplit l'hyperbole, "si j'en avais 1000 je les donnerai tous" en faisant allusion au coeur
- cela traduit il la démesure du carctère adultère de Don Juan?
- Nous donne t'il une impression d'immoralité par rapport à son éloge?
- Quelle est la réaction de Sganarelle?
2 - Questionnaire
- pourquoi parler d'un éloge paradoxal ?
- A travers quelle figure rhétorique le caractère paradoxal de l'éloge apparait il ?
- "douce violence"
- que traduit cet oxymore?
- Définir l'oxymore
3 - Questionnaire
- Définir le concept de libertinage
- En quel sens pouvons nous dire que Don Juan est un libertin?
- COmment manie t'il l'art oratoire?
- Dans quel but? convaincre Sganarelle et le spectateur
- Relevez le champ lexical de la guerre, que traduit il ? la conquête amoureuse est un asservissement de la femme.
- Que montre la comparaison à Alexandre le Grand?
- Etendre les conquêtes, exercer sa puisssance dans le domaine des conquêtes
- la pièce est elle classique ou baroque?
Dom Juan : Molière : Entretien préparé et commentaire des scènes 5 et 6 de l'acte V
Dom Juan, Molière, acte V, 5 et 6
Séquence : le théâtre
Thème : La diversité des mises en scène possibles grâce aux registres mêlés dans le texte de Molière (comique, tragique et fantastique)
Problématique : En quoi pouvons nous parler d'un dénouement original?
Plan de l'étude :
- I - Le spectre : la mort et la machine
- 1 - apparition du surnaturel
- 2 - L'épreuve héroique
- II - Le châtiment : un dénouement merveilleux
- 1 - Un châtiment exemplaire
- 2 - Dénouement spectaculaire, très théâtral
- III - La solitude de Sganarelle
- 1 - La disparition du méchant homme
- 2 - Le contraste bouffon
Le dénouement
Introduction:
Situation:
L’acte V met en scène les sommations finales du destin et la chute de DJ aux Enfers ; l’acte s’ouvre sur un double coup de théâtre: la conversion de DJ: après avoir menti à son père(scène 1 ), et avoir fait l’éloge de l’hypocrisie(scène 2), DJ révèle sa stratégie. Il utilise la religion pour masquer son immoralité.
Pendant un long moment dans la pièce, DJ est empêché de souper : il a de plus en plus de mal à manger, de plus en plus mal à réussir ses séductions. C’est à un repas qu’il invite la statue de pierre ( d’où le titre espagnol « el convidado de piedra » contre toute attente, la statue accepte l’offre et retourne l’invitation de manière à placer DJ dans les circonstances d’un repas que le commandeur a préparé spécialement pour le damné.
Il s’endurcit dans sa faute, jusqu’à vouloir abattre d’un coup d’épée le spectre, qui, le dernier voudra convaincre de renoncer. Arrêté par le fantôme de la femme voilée qui redouble le retour d’Elvire revêtue elle aussi d’un voile. La femme voilée se mue en image du Temps pour signifier que la vie de Dom Juan va dans l’instant être terrassée.
Texte :
Scène 5 :
DOM JUAN, UN SPECTRE en femme voilée, SGANARELLE.
LE SPECTRE, en femme voilée.- Dom Juan n'a plus qu'un moment à pouvoir profiter de la miséricorde du Ciel, et s'il ne se repent ici, sa perte est résolue.
SGANARELLE.- Entendez-vous, Monsieur?
DOM JUAN.- Qui ose tenir ces paroles? Je crois connaître cette voix.
SGANARELLE.- Ah, Monsieur, c'est un spectre, je le reconnais au marcher.
DOM JUAN.- Spectre, fantôme, ou diable, je veux voir ce que c'est.
Le Spectre change de figure, et représente
le temps avec sa faux à la main.
SGANARELLE.- Ô Ciel! voyez-vous, Monsieur, ce changement de figure?
DOM JUAN.- Non, non, rien n'est capable de m'imprimer de la terreur, et je veux éprouver avec mon épée si c'est un corps ou un esprit.
Le Spectre s'envole dans le temps que
Dom Juan le veut frapper.
SGANARELLE.- Ah, Monsieur, rendez-vous à tant de preuves, et jetez-vous vite dans le repentir.
DOM JUAN.- Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu'il arrive, que je sois capable de me repentir, allons, suis-moi.
Scène 6:
LA STATUE, DOM JUAN, SGANARELLE.
LA STATUE.- Arrêtez, Dom Juan, vous m'avez hier donné parole de venir manger avec moi.
DOM JUAN.- Oui, où faut-il aller?
LA STATUE.- Donnez-moi la main.
DOM JUAN.- La voilà.
LA STATUE.- Dom Juan, l'endurcissement au péché traîne* une mort funeste, et les grâces du Ciel que l'on renvoie, ouvrent un chemin à sa foudre.
DOM JUAN.- Ô Ciel, que sens-je? Un feu invisible me brûle, je n'en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent, ah!
Le tonnerre tombe avec un grand bruit et de grands éclairs
sur Dom Juan, la terre s'ouvre et l'abîme, et il sort
de grands feux de l'endroit où il est tombé.
SGANARELLE.- Ah! mes gages! mes gages! Voilà par sa mort un chacun satisfait: Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout; tout le monde est content: il n'y a que moi seul de malheureux! Mes gages! mes gages! mes gages!
Commentaire des scènes 5 et 6
I) Le spectre : la mort et la machine.
a) L’apparition du surnaturel
DJ voit passer un spectre devant lui : fantôme de toutes les femmes déshonorées et perdues par DJ, il offre une dernière chance à DJ : « Dj n’a plus qu’un moment à pouvoir profiter de la miséricorde du Ciel ; et s’il ne se repent ici, sa perte est résolue » ; voix difficilement identifiable : « Qui ose tenir ces paroles? Je crois connaître cette voix » Dj veut « voir » ce qu’est le spectre, il veut dévoiler les apparences pour connaître la vérité; au nom de la raison souveraine, il veut identifier le phénomène qu’il voit : « spectre, fantôme ou diable, je veux voir ce que c’est » Spectre = allégorie du Temps (« changement de figure ») qui s’envole.
Moins rationaliste, plus proche de la superstition qui accrédite les mystères extravagants de l’univers, Sganarelle, lui, croit. Pour lui, cette apparition est la marque de la puissance invisible de Dieu : « Ah ! Monsieur, rendez vous à tant de preuves, et jetez-vous vite dans le repentir. » Il insiste auprés de DJ pour qu’il évite la tragédie. Le valet joue deux fonctions ici: il introduit le comique dans ce moment fantastique et dramatique; mais il est aussi impuissant à faire entendre raison à son maître.
b) L’épreuve héroïque
Par une métamorphose fantastique, le spectre revêt l’habit du Temps; DJ se heurte donc au Temps qu’il a outrageusement méprisé. Il croyait pouvoir se maintenir dans la répétition de ses instants de jouissance. Homme du présent, du plaisir le plus immédiat, Dj ignore le passé ( Il oublie ses victimes et ne regrette rien) et le futur ( il ne prend pas garde à sauver son âme.) DJ, le libertin, ne peut plus rien face à l’irrationnel. Opiniâtreté orgueilleuse de Dj: « rien n’est capable de m’inspirer de la terreur »; « Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu’il arrive, que je sois capable de me repentir » : éprouve de la fierté à ne pas faillir à sa réputation, à son propre mythe. > Le repentir ne dépend pas d’un coup de théâtre.
L’épreuve de la mort est vécue comme une preuve héroïque : tandis qu’au cours de l’acte V, DJ avait accepté l’artifice du masque, celui de l’hypocrisie conformiste, il apparaît ici grandi par le combat perdu de la mort.
Acte de Dj, qui s’élève à la hauteur de son mythe. Homme de la négation absolue, ( à Dieu, aux usagers sociaux, aux croyances…), DJ prononce par 2 fois le non du refus (« Non, non »scène 5 et 6)
II) Le châtiment : un dénouement merveilleux.
a) Un châtiment exemplaire.
Intervention de la statue du commandeur : arrête DJ dans son élan « Arrêtez Don Juan » (scéne 6) Représentation du divin et de la loi; invité de pierre > confère rigidité, caractère inébranlable ; lien avec la mort qui rigidifie le vivant. L’inconstance et la légèreté existentielles de DJ, se heurtent à l’impassibilité de la permanence. Dureté inébranlable de la statue: elle parle de façon ferme et autoritaire : « Arrêtez; donnez-moi la main » ; dernière sentence à la 3ème personne > façon d’accroître la solennité de la mise en demeure + façon de prendre à témoin le public, de lui annoncer dès le début de la pièce et de le rendre ainsi plus exemplaire.
La statue exprime le point de vue de Dieu, dont la miséricorde n’est pas infinie. Le christianisme affirme que toute faute peut être pardonnée si elle suscite un repentir sincère. Sinon, châtiment divin sévère.
Dernière transgression, sacrilège supplémentaire commis par DJ : il accepte de manger avec un mort, il franchit la ligne de partage entre le monde des vivants et celui des morts. Il brave la force qui l’assaille : « Oui. Où faut-il aller?La voilà »
Pour la première fois, DJ respecte la parole donnée. Pour la premiere fois, il agit.
b) Dénouement spectaculaire, très théâtral:
- Les éclairs symbolisent la colère de Dieu (souvent les éclairs sont les attributs de Zeus)
-Le corps de DJ s’embrase = cf. les représentants traditionnels de la damnation et de la chute aux Enfers.( Feu d’en bas, enfer imaginé comme un éternel brasier) > dimension tragique à la mort de DJ ; public de l’époque impatient de voir ce spectacle.
Propos de DJ, 2 fonctions:
- Justifier la surprise qu’il éprouve en montrant que jusqu’au dernier moment, DJ se montre incrédule : « Ô Ciel ! Que sens-je? »
- Informer le public de la terrible souffrance que subit le héros pour pouvoir juger de la pertinence du chatîment et s’en effrayer. « un feu invisible me prend, je n’en puis plus »
Didascalie indique que DJ n’est plus présent = le sujet de la pièce a disparu
III) La solitude de Sganarelle
a)La disparition du « méchant homme »
Traditionnellement, le dénouement réunit tous les personnages de la pièce qui s’achève par une réconciliation de tous les protagonistes dont le conflit est résolu, Or, ici Sganarelle est seul.
Cf pluriel dans la tirade de Sganarelle : « Lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parent outragé, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content » > montre qu’une multitude d’individus a été outragé par DJ, et pas seulement les personnages de la pièce. Sganarelle exprime ainsi la cause des valeurs humaines, classées par ordre d’importance décroissante. Disparition de DJ peut cependant laisser un sentiment de frustration car si le montre est puni, ses victimes ne sont pas dédommagées.
b)Le contraste bouffon
« Mes gages, mes gages » : considération de Sganarelle bassement matérielle ; cette réplique détruit l’effet moralisateur du dénouement et crée un contraste bouffon avec la solennité du moment. Elle relativise la nécessité du châtiment : après tout, DJ était utile, il faisait vivre Sganarelle.
Réplique ambiguë, qui manifeste aussi l’hypocrisie de Sganarelle, qui après avoir crié sans cesse à l’immoralité, fait passer ici son intérêt matériel avant la justice divine. DJ a encore une dette « post-mortem » à payer…
Solitude de Sganarelle « il n’y a que moi seul de malheureux »: registre pathétique ou bouffon ?
Phrase censurée dans plusieurs versions : subversive
Conclusion:
Fin très ambiguë :
Molière a satisfait la morale traditionnelle en châtiant DJ : Le problème est traité matériellement par un coup de théâtre… dénouement moral établit l’ordre social et moral en châtiant le coupable.
Mais, Sganarelle = Molière a fait en sorte d’écrire cette réplique ; « Mes gages » pour un dramaturge = ma recette, Molière pose ainsi le problème de l’argent : est-ce que ma pièce va faire recette ?
Ouvertures possibles :
- - Intertextualité possible avec I, 1
- - Le personnage d'Antigone, il reste fidèle à lui même jusqu'au bout et refuse de sacrifier son intégrité pour vivre. Il vaut mieux mourir que de renoncer à soi même
Deuxième partie de l'entretien :
Questions sur l'extrait de la pièce :
*** Toutes les réponses sont dans le commentaire et suivent les axes d'étude
I - Questionnaire
- 1 - En quoi peut on parler d'apparition du surnaturel?
- Quels sont les éléments du surnaturel?
- Que symbolise le spectre : allégorie du temps
- Quel est le point de vue de Sganarelle concernant l'apparition du spectre?
- Quelle fonction le valet joue t'il? Il introduit le comique dans ce moment fantastique et dramatique mais il est impuissant à faire entendre raison à son maître.
- 2 - Quelle est l'attitude de Don Juan face à l'irrationnel?
- Comment l'épreuve de la mort est elle vécue?
- Peut on parler d'une épreuve héroique?
- Est il toujours l'homme de la négation absolue?
II - Questionnaire
- 1 - Que représente la statue du commandeur?
- La statue exprime t'elle le point de vue de Dieu?
- Quel est le dernier sacrilège de Don Juan?
- 2 - Peut on parler d'un dénouement spectaculaire et théâtral?
- Quels éléments contribuent à offrir un tel dénouement?
- Relevez une didascalie
III - Questionnaire
- 1 -Relativement à la disparition de Don Juan, comment Sganarelle se sent il?
- 2 - Expliquez le contraste bouffon à travers les mots de Sganarelle : "mes gages, mes gages"
- Quel est le registre de ce passage : "il n'y a que moi seul de malheureux..." pathétique ou bouffon?
- Avec un tel dénouement, peut on dire que Molière a satisfait la morale traditionnelle?
Tirso de Molina
, Le Trompeur de Séville et l’invité de pierre, 1630
*** Entretien préparé
Lecture de la scène
(Dans la chapelle funéraire, où Don Juan a répondu à la contre-invitation du Commandeur : ce sera la troisième apparition du Mort, offrant à son invité un repas noir et parodique de scorpions et de vinaigre, repas immangeable pour le vivant.( Don Gonzale est le Commandeur, Catherinon
le valet de Don Juan)
DON GONZALE. - Tel est le vin qui sort de nos pressoirs.
(On chante :)
Que le bras justicier se prépare à faire exécuter la vengeance de Dieu, car il n'est pas de délai qui n'arrive, ni de dette qui ne se paie
CATHERINON. – Oh ! la la ! ça va mal. Par le Christ. J'ai compris ce refrain, et qu'il parle de nous.
DON JUAN. - Mon coeur se glace à en être brûlé.
(On chante:)
Tant qu'en ce monde on est vivant, il n'est pas juste que l'on dise : Bien lointaine est votre échéance! alors qu'il est si bref le temps
du repentir.
CATHERINON. - Qu'est-ce qu'il y a dans ce petit ragoût?
DON GONZALE. - Des griffes.
CATHERINON. - II doit se composer de griffes de tailleur, si c'est un ragoût d'ongles.
DON JUAN. - J'ai fini de souper. Dis-leur de desservir.
DON GONZALE. - Donne-moi cette main, n'aie pas peur, donne-moi donc la main.
DON JUAN. - Que dis-tu? Moi! Peur? Ah ! je brûle! ne m'embrase pas de ton feu!
DON GONZALE. - C'est peu de chose au prix du feu que tu cherchas. Les merveilles de Dieu, Don Juan, demeurent insondables,
et c'est ainsi qu'il veut que tu paies tes fautes entre les mains d'un mort, et si tu dois ainsi payer, telle est la justice de Dieu : « Oeil
pour ail, dent pour dent ».
DON JUAN. – Ah ! je brûle! Ne me serre pas tant! Avec ma dague je te tuerai. Mais... Ah !... Je m'épuise en vain à porter des
coups dans le vent. Je n'ai pas profané ta fille. Elle avait démasqué ma ruse avant que je...
DON GONZALE. - II n'importe, puisque tel était bien ton but.
DON JUAN. - Laisse-moi appeler quelqu'un qui me confesse et qui me puisse absoudre.
DON GONZALE. - Il n'est plus temps, tu te repens trop tard.
DON JUAN. –Ah ! je brûle! Mon corps est embrasé! Je meurs!
(Il tombe mort.)
CATHERINON. - Il n'y a personne qui puisse s'échapper : ici je vais mourir, moi aussi, pour t'accompagner.
DON GONZALE. - Telle est la justice de Dieu : « Oeil pour oeil, dent pour dent
(Le sépulcre s’enfonce avec fracas, engloutissant Don Juan et Don Gonzade, tandis que Catherinon se sauve en se
traînant.)
CATHERINON. - Dieu me protège! Qu'est ceci? Toute la chapelle est en flammes...
Etude du passage à présenter à l'oral
Notes introductives
Don Juan
Le nom de Don Juan est entré dans la langue française et désigne désormais un libertin et un séducteur.
Tirso de Molina En 1630 Tirso de Molina crée un Don Juan baroque.
Il écrit donc deux drames opposés et complémentaires :
Le Damné par manque de confiance et Le Trompeur de Séville et l’Invité de pierre
. La première pièce montre le manque de confiance, de foi et le héros est
damné parce qu’il a péché contre l’espérance. La deuxième pièce montre un héros qui pèche
par excès de confiance, qui est insouciant et inaccessible à la repentance
Le Don Juan de Tirso de Molina est donc un inconstant
Don Juan est un personnage légendaire qui a eu dans la littérature et au théâtre une très grande destinée. Son origine est espagnole. Don Juan tua un commandeur, Ulloa après avoir enlevé sa fille.
Les franciscains, dans la chapelle desquels, le commandeur avait été enterré, attirèrent Don Juan dans leur couvent, et le tuèrent puis, ils firent croire que Don Juan était venu pour insulter le commandeur sur son tombeau et que de ce fait, il avait été englouti par la statue vers l’enfer. Nous avons donc la version des franciscains qui ont attribué le châtiment au ciel.
Tirso de Molina adopta cette version (un moine) composa la comédie : "El Burlador de Seville y el Convidado de Piedra".
La légende chez Tirso de Molina et Molière n’est pas la même cependant,
Don Juan tout comme Don Quichotte sont Espagnols et sont devenus des symboles universels.
- Notes introductives : Petit questionnaire
- Que désigne Don Juan?
- Faire un portrait de Don Juan de Tirso de Molina
- Quelle version de Don Juan Tirso de Molina adopte t’-il?
- Peut-on dire de Don Juan qu’il est un symbole universel?
- Citez un autre symbole littéraire universel
Le trompeur de Séville et l’invité de Pierre
Tirso de Molina est un écrivain espagnol du 16ème siècle, qui a écrit le trompeur de Séville et l’invité de pierre en 1630. Cette pièce de théâtre reprend une histoire qui aurait réellement existé. Dans celle-ci le personnage principal est Don juan, homme sans scrupules qui payer à sa manière du fait de sa manière de se comporter à la fin de la pièce. L’extrait que nous étudions est situé à l’acte trois scène 20 ou Don Juan après avoir assassiné don Gonzalo qui était un commandeur prend plaisir à insulter la statue du commandeur. Elle s’anime et l’invite a manger. Il accepte et y va avec son valet. Dans cette dernière scène, il est amené au enfer.
Problématique : nous verrons comment ce dénouement fait de Don juan un héros mythique
I la mise en scène du châtiment
a) L’invitation forcée aux enfers
b) Une tension dramatique
II l’attitude de don juan
a) Une forme de courage particulière
b) La religion
III la leçon
a) Le commandeur comme donneur de leçon
b) La réception de la leçon par don juan
I
A )
on rappelle que Don juan ne recule devant rien, il a fallu qu’il soulève la dalle d’un tombeau pour rentrer dans le royaume des morts
présence du ciel de l’enfer
présence de l’impératif « donne moi la main »
le ragout nous montre que l’ on est en enfer
didascalie : on chante, cela annonce la mort de Don juan et le châtiment du ciel
B)
le froid glacial contribue à cette montée dramatique point final assez brutal au repas mis par Don Juan la pression de Don Gonzalo sur Don juan la souffrance de Don juan « je brule : sensibilise le lecteur atmosphère oppressante C’est une punition à la hauteur de Don juan donc la tension est à la hauteur de ses crimes
II
A)
Son courage se résume à ne rien entendre Il ne veut pas entendre les menaces ( chant ) chez lui tout est un jeu Le froid glacial n’est pas une réaction à la peur On insiste sur son corps pour rappeler que c’est un être de chair Son courage donne des indices sur l’orgueil de Don juan Son courage le fait agir de manière irréfléchie, il est inconséquent Il cherche a négocier = ne comprend pas que son heure soit arrivée Il veut gagner du temps A un moment, on a l’impression qu’il y a une prise de conscience de la gravité de la situation mais il reste le même finalement. Il restera fidèle en actes à inconstance et son athéisme.
b) Pour la première fois à la fin don juan utilise un langage religieux il fait appel a la pitié du commandeur Le thème de la religion suscite de l’intérêt pour catalinon qui associe son sort à celui de son maitre catalinon souligne la toute puissance de Dieu ( Tirso veut fixer l’importance de Dieu dans l’esprit du lecteur , spectateur )
III la leçon
A ) la leçon
chacun paye ses actes et cela revient comme un refrain Il s’agit de montrer a Don juan que chaque acte est puni et pris en compte donc chaque faute doit être expiée Selon Tirso il faut y penser avant d’agir, savoir mesurer les conséquences de nos actes. Châtiment : cette notion, l’expiation des fautes est le concept dominant du dénouement. L’homme doit payer pour ses fautes : connotations religieuses. Dénouement à une valeur d’exemple pour le spectateur
b) Don juan ne semble pas comprendre cette leçon, il réagit comme un enfant pris en flagrant délit, réaction d’un homme très attaché à la vie . Plutôt que de comprendre la leçon , il cherche à réduire au silence la statue et à mettre en doute sa détermination
On ne sait pas si Don juan a vraiment peur de mourir ou s’ il joue la comédie , il fait preuve d’habilité La justice divine quoiqu’il arrive est inflexible Catalinon a compris la leçon « pas moyen d’y échapper » Il est la voix de la sagesse et doit tourner l’homme vers la sagesse, il est humble, respectueux
Conclusion
Don juan perd toute sa splendeur ( de son exception )car il veut gagner du temps , il essaye d’échapper à la statue , il réclame un confesseur , contrairement à Molière, il ne va pas jusqu’au bout du libertinage on peut supposer peut –être qu’il prenne conscience de son erreur . Mais il est trop tard Ce dénouement a pour but de marquer par son aspect spectaculaire et de montrer la puissance de Dieu au sens du châtiment divin incontournable. Le public espagnol était croyant et il ne fallait pas les choquer Il faudra attendre Molière pour voir un Don juan incapable de se repentir
- Questions sur Tirso de Molina
- Quelles sont ses dates?
- 24 mars 1583 - 12 mars 1648
- Quel est son vrai nom?
- Gabriel Téllez
- A t’-il marqué son siècle?
- l'un des grands auteurs de théâtre du Siècle d'or espagnol
- Grâce à quelle pièce a t’-il connu la célébrité?
- El Burlador de Sevilla
- Était-il un grand homme de théâtre?
- très grande popularité comme homme de théâtre
- Pourquoi a t’-il été condamné?
- de corrompre les mœurs par des « comédies profanes », c'est pourquoi il sera condamné à quitter la Cour et interdit d'écrire pour le théâtre
Questions sur le commentaire en fonction du plan de l’étude :
I -
A -
Quelle est la situation du passage?
Comment la mise en scène du châtiment s’organise t’-elle?
L’invitation aux enfers est-elle forcée?
Comment Don Juan réagit-il?
Quels sont les signes de l’enfer? Citez pour justifier votre réponse
Quel rôle la didascalie « on chante » joue t’-elle?
Que souligne l’impératif « donne moi la main »?
B -
De quel ordre la tension est-elle?
Justifiez votre réponse en citant
A quoi la montée de la tension dramatique tient-elle?
Montrez que l’atmosphère est oppressante
Analysez le champ lexical de la souffrance
Comment le lecteur peut-il la ressentir?
II -
A -
Comment se traduit le courage de Don Juan?
Joue t’-il jusqu’au bout?
A quoi est-il réduit?
Garde t’-il son orgueil jusqu’au bout?
Vous semble t’-il lucide et conscient de ce qui se passe réellement?
Réalise t’-il qu’il approche de la mort?
Reste t’-il fidèle à lui-même jusqu’au bout?
B -
Qu’utilise Don Juan pour la première fois?
Justifiez en citant
Qu’implore Don Juan? A qui?
Quelle est l’intention de Tirso?
III -
A -
Quelle image le lecteur a t’-il du commandeur?
Sur quel aspect Tirso de Molina insiste t’-il?
L’image de l’homme est-elle selon valorisée si l’on considère que chaque mauvaise action comme moralement condamnable?
L’expiation des fautes est mise en avant : la sanction est-elle selon vous plus « religieuse » ou imprégnée de religion que dans le Don Juan de Molière?
Le dénouement doit-il selon Tirso de Molina servir d’exemple pour le lecteur?
Comment la leçon est-elle comprise par Don Juan?
B -
Quelle est l’attitude de Don Juan?
Ressent-il le besoin d’expier ses fautes?
Comment se comporte t’-il vis-à-vis de la statue?
A cet instant précis, selon vous, Don Juan a t’-il peur de mourir ou est-il encore en train de jouer?
Questions sur la conclusion
Don Juan face à la mort :
- Quelles sont les différences entre le Don Juan de Molière et celui de Tirso de Molina
- Va t’-il jusqu’au bout de son libertinage?
A t’-il selon vous compris ses erreurs?
Analysez l’aspect spectaculaire de la scène
Pour aller plus loin : je fais d'autres recherches personnelles
Pour orienter vos recherches
QUESTIONS D'ENSEMBLE:
1- En quoi, selon vous le choix d'un valet comme défenseur de la religion est-il ambigu de la part de Molière?
- Pourquoi l'attitude impuissante de Sganarelle est-elle comique?
- Quels risques Molière a-t-il pris dans cette pièce?
2- Don Juan est-il un héros comique ?
3- La présence de Sganarelle aux côtés de Dom Juan donne une tonalité comique aux scènes de l'acte I, de l'exposition. Indiquez quel(s) type(s) de comique ce personnage introduit?
4- Expliquez comment les Romantiques ont anobli la figure du "grand seigneur méchant homme"?
5- Si le thème de la séduction n'est plus repris après l'acte II par Molière, c'est qu'il ne constitue qu'un trait secondaire du héros. Quel est selon vous le trait de caractère principal de Dom Juan?
6- Selon vous, la présence sur scène quasi constante de Dom Juan et de son serviteur est-elle signifiante? Quel rôle joue-telle?
7- L'acte V, acte du dénouement, doit résoudre toutes les intrigues. Il doit avoir été préparé, et en même temps convaincre le spectateur par sa force et par son évidence.
- Le châtiment qui frappe le héros a été annoncé à plusieurs reprises dans la pièce: où et par qui? Relevez une citation de chacun de leurs avertissements.
- L'acte est construit sur un effet de crescendo. Comment celui-ci s'inscrit-il dans les avertissements adressés à Dom Juan? Et dans l'endurcissement de ce dernier?
- Expliquez la difficulté de la représentation de ce dénouement spectaculaire (éclairage, son, mouvements, ton).
- Expliquez la nécessité des paroles de Dom Juan dans la dernière scène, leur relation au spectacle (dire ce qu'on ne peut pas montrer).
- Expliquez la tirade finale de Sganarelle, le rôle du dernier mot: "Mes gages" et les raisons de la censure au XVème siècle.
8- En quoi est-ce une pièce d'essence baroque?
9- La pièce respecte-t-elle les 3 règles d'unité d'une pièce classique?
10- Un "éloge paradoxal" est un discours rhétorique qui entreprend de louer un objet que le sens commun et l'opinion publique blâment ordinairement.
- Indiquez les 3 extraits de la pièce où le personnage en scène prononce un éloge paradoxal.
- Quel est le thème de chacun d'entre eux?
11- Dans la scène 2 de l'acte V, Dom Juan ajoute un nouveau vice à son tableau de chasse. Lequel? Dans quelle mesure l'éloge de ce vice à la mode constitue-t-il une attaque en règle des milieux dévots?
12- Par quelle action récurrente se termine les trois premiers actes de la pièce?
13- La bouffonnerie de la farce se mêle au tragique. Relevez deux scènes, l'une dans l'acte I et l'autre à l'acte IV, où le rire et la gravité sont étroitement associés.
14- Molière a déjà fait la satire des hypocrites religieux dans une pièce précédente. De quelle pièce s'agit-il? Que pouvez-vous dire de la réception de la pièce?
15- Le début de l'acte V présente un faux rebondissement. Expliquez lequel et montrez qu'il constitue un signe de "l’endurcissement au péché " de Dom Juan.
16- Qu'a retenu la postérité de Dom Juan de Molière?
17- Le nom du héros est entré dans la langue courante. Que désigne-t-on par un don Juan de nos jours? Quels traits de caractère emprunté-t-il au protagoniste moliéresque?
18- Quelle a été la réception de la pièce à l'époque de Molière? (accueil du public)
19- Que pouvez-vous dire des choix pris par le metteur en scène de la pièce dans la version que vous avez regardée?
20- Est-il aisé de mettre en scène cette pièce de Molière?
21- Comment Eric-Emmanuel Schmidt a-t-il repris la figure de Dom Juan dans sa pièce La Nuit de Valognes?
VOCABULAIRE:
Pièce à machines / Deus ex machina
Baroque / Classicisme
Mythe
Comédie de mœurs / comédie de caractère / farce / burlesque / satire / tragi-comédie
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Date de dernière mise à jour : 17/05/2019