Oral et étude du chapitre 30, Candide, le jardin, Voltaire
Première et deuxième partie de l'entretien de français sur le chapitre 30 de Candide, le jardin, Voltaire
- Le jardin, chapitre 30 Candide, Voltaire Le devoir intégralement corrigé fait 3 pages word, il comprend une introduction, un développement en deux parties avec plusieurs arguments pour chacune, une transition, une conclusion avec ouverture.
- Texte
Candide, en retournant dans a métairie, fit de profondes réflexion sur le discours du Turc. Il dit à Pangloss et à Martin : « Ce bon vieillard me paraît s’être fait un sort bien préférable à celui des six rois avec qui nous avons eu l’honneur de souper. – Les grandeurs, dit Pangloss, sont fort dangereuses selon le rapport de tous les philosophes ; car enfin Eglon, roi des Moabites fut assassiné par Aod ; Absalon fut pendu par les cheveux et percé de trois dards ; le roi Nadab, fils de Jéroboam, fut tué par Baasa ; le roi Ela, par Zambri ; Ochosias, par Jéhu . Athalia, par Joida ; les rois Joachim, Jéchonnias, Sédécias furent esclaves. Vous savez comment périrent Crésus, Astyage, Darius, Denys de Syracuse, Pyrrhus, Persée, Annibal, Jugurtha, Arioviste, César, Pompée, Néron, Othon, Vitelius, Domitien, Richard II d’Angleterre, Edouard II, Henri VI, Ricard III, Marie Stuart, Charles Ier, les trois Henri de France, l’empereur Henri IV ? Vous savez… - Je sais aussi, dit Candide, qu’il faut cultiver notre jardin. Vous avez raison, dit Pangloss ; car quand l’homme fut mis dans le jardin d’éden, il y fut mis ut operaretur eum, pou qu’i y travaillât ; ce qui prouve que l’homme n’est pas né pour le repos. – Travaillons sans raisonner, di Martin ; c’est le seul moyen de rendre la vie supportable. »Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était, à la vérité, bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda ; la vieille eut soin du linge. Il n’y eut pas jusqu’à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : « Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles : car enfin, si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches ; - Cela est bien dit, répondit Candide mais il faut cultiver notre jardin. »
L'argumentation
1) Définir l’argumentation.
Argumenter, c’est rechercher l'adhésion de la personne visée pour l'amener sur le même point de vue que lui, mais, il existe plusieurs manières d'y arriver: on peut expliquer la véracité de la position que l'on présente, lui montrer que la position que l'on présente, lui montre que c'est la meilleur position, ou emporter son adhésion.
2) Quelle est la différence entre convaincre et persuader ?
Convaincre, consiste à défendre une thèse contestable, de façon logique et rationnelle, dans le but d’amener la personne visée à adhérée à cette thèse ; tandis que persuader utilise, dans le même but, utilise les sentiments, fait appelle aux émotions de la personne visée.
3) Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif ?
Tout d’abord le thème : c'est le sujet du texte argumentatif ou encore la question à laquelle le locuteur va répondre à travers sa thèse. La thèse, placée en introduction ou en conclusion le plus fréquemment, engage la position du locuteur, c'est l'idée du texte dont il s'agit de convaincre ou de persuader le destinataire. Une thèse peut être soutenue ou rejetée. Ensuite, l’argument permet de justifier sa thèse ou de la réfuter (dans ce cas on parle de contre argument). On peut définir l'argument comme une proposition donnée comme vraie. Ils s’enchainent grâce à des liens logiques. Ils sont illustrés par des exemples, qui viennent renforcer l'argument.
4) Quels sont ces liens logiques ?
Les liens logiques sont de différentes natures grammaticales et permettent d'organiser un texte argumentatif.
Il y a :
- la disjonction, qui autorise l’alternative
- l’addition et l’analogie, qui permettent d’ajouter un élément
- la cause et l’hypothèse, qui posent l’origine d’une idée
- la conséquence et le but. La conséquence permet de préciser l'effet, la suite logique d'une idée ou d'un fait. Le but explicite la finalité d'une idée ou d'une action, sa visée et son objectif.
- L’opposition, qui réfute une idée et introduit sa contradiction. Elle permet de proposer un contre argument.
5) Qu’est-ce qu’un schéma argumentatif ?
C'est ce qui permet de reconstituer l'agencement de la thèse, des arguments et des exemples.
6) Quels sont les différents types de raisonnement ?
Il existe logiques de raisonnement dans un texte argumentatif :
- La déduction: commence par une loi générale pour terminer sur un fait particulier. (Exemple : le syllogisme)
- L'induction est le contraire de la déduction, on part d'une action particulière pour aboutir à une loi générale.
7) Quels sont les différents types d’arguments ?
- L'argument d'autorité : s'agit d'une idée émise d'un groupe que l'on ne peut généralement pas contester.
- L'argument ad hominem qui est utilisé pour une raison personnelle pour attaquer l'hypothèse de l'adversaire.
Quels sont les procédés du discours argumentatif ?
- La thèse rejetée: utilisée pour opposer deux thèses accentuée par cette opposition.
- La concession: utilisée pour faire semblant d'approuver sa thèse pour mieux soutenir la sienne. On peut la repérer facilement grâce à des connecteurs logiques.
- L'organisation logique: utilisée pour relier des arguments, grâce à des connecteurs logiques, pouvant exprimer de multiples rapports logiques. (voir question 4)
9) Quels sont les procédés de l’argumentation ?
Aussi appelées figure de style, ou de rhétoriques, voici les principales :
- Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif
- Métaphore : image et comparaison sans comparatif
- Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème
- Allégorie : C’est le fait de représenter une idée par une image
- Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personnification, d’une allégorie
- La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène
Elle désigne le contenu par le contenant
C’est l’œuvre par son auteur
(Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.)
- Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques
- Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul
- Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques
- Antithèse : confrontation de deux thèses opposées
- Prolepse : mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom.
- Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense.
(On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie)
- Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble.
- Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal.
- Hyperbole : Exagération.
- Enumération : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture
- Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité
- Litote : atténuation d’une idée
- Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible
- Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de propositions de vers se succédant
- Chiasme : C’est un croisement.
- Ellipse : C’est la Suppression d’un mot.
10) Qu’est-ce qu’un argument de mauvaise foi ?
Les arguments de mauvaise foi n'ont pas de valeur logique mais donnent une apparence rationnelle au discours. Ce sont donc de faux arguments qui permettent de dissimuler la faiblesse de l'argumentation.
11) Quels sont-ils ?
- Le prétexte : il invoque une raison inventée pour justifier une décision ou un comportement, par exemple ce que fait le loup dans la fable de La Fontaine "le loup et l'agneau" : il prend prétexte du fait que l'agneau le gêne en buvant dans la même rivière que lui pour justifier sa décision de le dévorer.
- La tautologie : On peut traduire la tautologie par le discours du même, c'est le fait de dire deux fois la même chose, c'est un raisonnement sans fondement qui se contente de répéter la même idée et relève donc de l'évidence, exemple, je monte en haut.
- L'argument ad hominem : il consiste à discréditer la personne de l'adversaire plutôt que ses propos et ses arguments.
12) De quelle façon peut-on prendre en compte la thèse adverse, pour en tirer partie ?
On peut aussi tenir compte des arguments de l'adversaire et les intégrer dans le raisonnement, on peut le faire de trois façons.
- Le raisonnement concessif : il permet de donner raison à l'adversaire sur quelques points avant de réfuter l'essentiel de son argumentation.
- Le raisonnement par l'absurde : Il fait mine d'adopter la thèse adverse pour en tirer par déduction des conséquences ridicules : cela permet au locuteur de montrer que l'idée de départ, autrement dit la thèse adverse est illogique.
- L'ironie : La thèse adverse est prise en compte, elle feint d'adopter les arguments de l'adversaire pour mieux les tourner en dérision.
- Plan de l'étude :
I/ Rejet de la philosophie optimiste Leibnizienne
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1 – Discours dogmatique et tautologique de Pangloss
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2 - Providentialisme et optimisme Transition
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II/ La philosophie de Candide : il faut cultiver son jardin
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1 - Une philosophie à maturité
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2 - Le symbole du jardin
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Conclusion avec ouverture
Analyse
Introduction
Nous allons étudier le dernier chapitre de Candide intitulé le jardin. Candide est un conte philosophique de Voltaire, auteur et encyclopédiste du siècle des lumières contemporain de Diderot, D'alembert et de Rousseau. Ce roman philosophique fut écrit en 1759 dans le respect de l'idéal des lumières, la lutte contre l'obscurantisme, l'intolérance et le manque de liberté d'expression.
Le passage qui nous intéresse nous dévoile un Candide arrivé à maturité, détaché de l'enseignement de Pangloss et libéré de ses discours tautologiques et vides de sens. Les personnages du jardin ont trouvé la paix, ils sont réunis dans une métairie. Cependant, ils s'ennuient et cherchent toujours un sens à leur vie. Un derviche ou religieux est alors interrogé qui n'apporte pas de réponse, puis en deuxième rencontre un vieillard qui les oriente vers une philosophie pratique, le travail comme remède aux interrogations humaines. Candide met en pratique cet idéal de vie, il acquiert alors le vrai savoir, le savoir théorique et le savoir pratique, s'éloignant définitivement de la connaissance purement théorique et pseudo philosophique de Pangloss, représentant de Leibniz.
Dans un premier temps nous verrons que le rejet de la philosophie optimiste leibnizienne est total et enfin en quoi la morale du conte philosophique consiste à cultiver son jardin.
Questions sur le commentaire : Les réponses sont dans l'introduction du commentaire
Questions sur l’introduction :
- A quelle genre littéraire l’ouvrage de Voltaire appartient-il?
- Définir le conte philosophique
- Citez un autre conte philosophique de Voltaire ( Zadig, Micromégas)
- Quand ce conte a t’-il été écrit?
- Dans ce passage, les personnages sont-ils tous réunis?
- Ont-ils trouvé le sens de leur vie?
- Que décident-ils de faire?
- Quelles sont les deux rencontres importantes? Citez pour justifier votre réponse
- Quelle sera en conséquence la décision du héros?
I/ Le rejet de l'optimisme
I - Le rejet de l’optimisme et de la pseudo-philosophie de Pangloss : Questionnaire. Les réponses sont dans le commentaire
Dans ce chapitre, Pangloss est toujours fidèle à ses convictions qui se résument à de longs discours tautologiques, vides de sens, purement théoriques. Il est l'incarnation de Leibniz contre lequel Voltaire s'insurge. Ses discours sont pseudo philosophiques. Le personnage est involutif.
- 1 - Discours dogmatique et tautologique de Pangloss
- Quelle position Voltaire adopte t’-il tout au long du conte ainsi que dans le chapitre 30 concernant les discours vides de sens de Pangloss?
- Qui Pangloss représente t’-il? Leibniz
- Peut-on considérer Pangloss comme le personnage involutif?
2- Le providentialisme et l'optimisme
Pangloss ne rejoint pas Candide quant à la définition du concept de travail. En effet il a une conception chrétienne du travail, "ut operaretur eum", c'est un fardeau. Il n'est pas en accord avec le travail au sens d'une philosophie appliquée, une philosophie de vie de Candide. Nous constatons en outre que tous les malheurs de notre héros sont selon Pangloss le résultat du dessein de Dieu, perçus comme nécessaires. Tout est nécessairement enregistré dans le plan divin, rien n'y échappe. A ce stade le lecteur ressent le comique du discours de Pangloss qui fait une très longue énumération des malheurs du héros en terminant de manière ridicule et hors de propos. Cela a un effet comique. Son dicours s'apparent à un pseudo commentaire sur l'homme et sa condition. L'énumération est une suite de personnages. Candide l'interrompt dans le but de le sortir de sa léthargie théorique, il tente de le tourner vers une aspiration plus pratique, une philosophie de l'action. L'élève a pris le dessus sur le maître qu'il contredit, il a d'ailleurs le mot de la fin et donne la leçon du livre "il faut cultiver son jardin".
Pangloss est vraiment l'incarnation du personnage involutif qui recherche toujours les mêmes réponses aux mêmes questions. Il n'a que des aprioris et des réponses toutes faites. Candide au contraire est un héros évolutif dans un roman d'apprentissage. De naif il devient son propre maître. Il est à l'image de Voltaire pour qui l'homme véritable n'est pas purement et simplement un homme de discours mais un homme d'action.
- 2 - Le providentialisme et l’optimisme : les réponses sont dans le commentaire
- Les développements de Pangloss :
- Comment Pangloss perçoit-il la notion de travail?
- Que signifie « ut operaretur eum »?
- Quelle connotation cette interprétation a-t-elle?
- En ce sens, peut-on affirmer que Pangloss interprète de travers le conseil de Candide?
- Comment les malheurs de Candide sont-ils perçus?
- Donnez une définition du providentialisme
- Expliquez « cédrats confits et pistaches »
- Relevez l’aspect comique du passage
- L’énumération prend t’-elle la forme d’un discours?
- A quel moment comprenons-nous que Pangloss n’est plus désormais le maître à penser?
- Quelle est l’intention de Candide lorsqu’il met fin au dernier développement de Pangloss?
- Candide donne le leçon du livre : quelle est-elle?
- Expliquez en quelques phrases les oppositions majeures entre Pangloss, involutif et dogmatique et Candide, d’abord très naïf et arrivé à maturité philosophique
- Quelle image Voltaire donne t’-il du philosophe?
- Est-il seulement un homme de discours?
- Doit-il être un homme d’action?
- Dans quel autre passage du livre l’idée du philosophe, homme d’action a t’-elle déjà été suggérée?
II/La philosophie de Candide, il faut cultiver son jardin
1 – La maturité de Candide :
L'autonomie intellectuelle de Candide se traduit par "de profondes réflexions". Il revient sur les paroles du vieillard, conseiller en matière de travail au sens d'une philosophie, d'un retour sur soi, d'un mode simple de vie favorisant l'autonomie et l'autarcie. La terre devient symbole de liberté par le travail, de libération, fruit d'une réflexion bien conduite. Savoir penser, vivre dans la plus grande autonomie, voici la philosophie nouvelle d'un Candide devenu adulte intellectuellement. La métairie symbolise le retour sur soi. Il contredit de manière définitive son précepteur Pangloss et s'oppose en outre à Martin qui prétend : "il faut travailler sans raisonner". Le héros trouve son équilibre dans le travail réfléchi entre l'action et la réflexion.
II - La philosophie de Candide : il faut cultiver son jardin : Questionnaire
- 1 - La maturité de Candide
- Quelle expression traduit la maturité de Candide?
- Que symbolise le retour à la terre?
- Le retour dans sa métairie peut-il être assimilé à un retour sur soi?
- Comment Candide perçoit-il les paroles du vieillard?
- Pouvons-nous dire que Candide soit devenu philosophe?
- En cela reflète t-’il le projet voltairien? Le projet des lumières?
- Expliquez le rapport du travail « cultiver son jardin » et le raisonnement « cultiver son esprit » : se cultiver intellectuellement
2 – Un lieu emblématique
Le jardin devient un autre lieu emblématique après le château des Thunder-ten-tronchk, puis l'Eldorado et son utopie. Le monde idéal est à présent le jardin, symbole de la liberté et de la libération : le bonheur de pouvoir vivre et penser par soi-même. Une fin de conte digne d'un roman d'apprentissage avec une évolution exemplaire du héros à la hauteur de l'idéal des lumières. Candide n'a plus besoin de précepteur, il a quitté le château, renoncé à l'Eldorado et compris que l'enseignement de son maître n'était qu'une illusion de philosophie. Il sait à présent. Sa sagesse est pratique « chacun se mit à exercer ses talents». Le jardin succède aux autres lieux emblématiques et illusoires, il est la valeur sûre lorsqu'on aspire à un peu de bonheur et de paix. La simplicité de cette métamorphose du héros est surprenante et exemplaire. Une autre transformation intervient au niveau dees personnages. Par exemple Cunégonde, autrefois laide, « devint une excellente pâtissière», Frère Giroflée « fut un très bon menuisier, et devint même honnête homme». La connotation du dernier chapitre est philosophique, l'homme est perfectible et le jardin devient le nouvel Eden.
- 2 - Un lieu emblématique : Questionnaire
- Le jardin est devenu le troisième lieu emblématique : quels sont les deux premiers?
- A quel symbole chacun de ces lieux est-il rattaché?
- Expliquez : la sagesse est pratique
- Le travail devient-il la valeur sûre?
- Montrez en citant qu’il favorise la transformation des personnages du conte
Conclusion
On retrouve dans le chapitre 30, le jardin l'idéal philosophique des lumières qui consiste à vivre sous la conduite de la raison. Candide a trouvé la juste mesure entre l'idéal philosophique purement théorique et la sagesse pratique d'une vie simple tournée vers le travail.
Questions sur Voltaire :
- - Quel est le nom de Voltaire?
- Français Marie Arouet dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris et mort le 30 mai 1778. Il a marqué son siècle et représente l'intellectuel au service de la tolérance et de la vérité qui comprend la liberté de penser pour l'homme trop asservi et soumis aux préjugés et au fanatisme religieux.
- - De quel siècle est-il?
- 18ème
- - Citez deux ouvrages du philosophe
- Candide et Zadig : apologues philosophiques
- - Citez deux contemporains
- Voltaire est un philosophe encyclopédiste contemporain de Rousseau, Montesquieu, Diderot. Ils défendaient l'idéal des lumières.
- - Quel est l'idéal des lumières
- Pour répondre à cette question, vous disposez d'un exposé sur le siècle des lumières afin d'approfondir les réponses aux questions pour l'oral du baccalauréat de français.
-
Quelle place Voltaire occupe t-'il dans la mémoire collective française?
-
Il occupe une place essentielle dans la mémoire collective française car il est l’intellectuel qui s’est battu pour la vérité et la liberté de pensée
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Fait-il figure d'un intellectuel engagé? Quelles valeurs défend t’-il?
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Il fait figure d’intellectuel engagé au niveau de la quête de la vérité, du combat contre le fanatisme religieux et de la liberté de penser.
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Peut-on dire qu'il représente l'idéal des lumières?
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Il défend les valeurs des lumières comme ses contemporains qui ont tous participé à la révolution intellectuelle du 18ème siècle. Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, son combat est aussi consacré à défendre la tolérance et en particulier la tolérance religieuse.
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Quelle était son opinion concernant le fanatisme religieux?
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Ainsi que le suggère l’affaire Calas, Voltaire défend les victimes du fanatisme et de l’intolérance religieuse. Il s’implique et s’engage intellectuellement pour une véritable liberté de religion. Lui-même était déiste.
Le siècle des Lumières
I - L'esprit des lumières Définition des lumières :
Les penseurs du 18ème siècle éclairaient les hommes en les aidant à lutter contre l'ignorance ainsi qu'en témoigne le projet de l'Encyclopédie. Les philosophes veulent asseoir le règne de la raison.
Contexte historique : on voit la philosophie de John Locke s'imposer progressivement en France. Le peuple est selon lui le souverain véritable et l'homme a des droits naturels inaliénables. Nous sommes dans ce contexte historique, sous Louis XIV qui meurt en 1715. La régence s'ouvre mais au début du règne de Louis XV, la France est secouée par les guerres et les famines, guerre de sept ans. Louis XVI tente de réorganiser les finances du royame en s'appuyant sur Turgot et Necker. Mais les difficultés persistent, nous arrivons à la crise de 1789 et à la convocation des Etats généraux.
Le philosophe éclairé : L'état d'esprit des lumières est très particulier, le philosophe doit s'engager et proposer des solutions pour réformer le système politique. La réflexion critique permet de libérer l'homme des croyances diverses. La tyrannie est ainsi pensée comme indissociable de l'ignorance. Voilà comment Kant définit les lumières : "Qu'est ce que les lumières? La sortie de l'homme de sa minorité dont il est lui même responsable. Minorité, c'est à dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d'autrui, monorité dont il est lui même responsable, puisque la cause en réside non dans un défaut de l'entendement, mais dans un manque de décision et de courage de s'en servir sans la direction d'autrui. "
II - Le projet de l'encyclopédie
"Monument des progrès de l'esprit humain" dit Voltaire pour décrire le projet de l'encyclopédie. Il s'agit d'une entreprise collective de longue haleine qui veut rassembler l'ensemble des connaissances pour proposer une connaissance universelle, un savoir encyclopédique. Diderot et D'Alembert deviennent ersponsables de sa publication et recrutent des collaborateurs, comme Rousseau, Montesquieu, Voltaire... Le 28 juin 1751, parait le premier volume de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences des arts etdes métiers. Le 23 janvier 1759, le parlement de Paris présente L'Encyclopédie comme subversive. Mais Diderot continue son travail et le dernier volume parait en 1722. Elle se présente comme une apologie des progrès; une dénonciation du fanatisme, de la superstition de la tyrannie et des entraves à la liberté et au bonheur.
III - Les principes des lumières
- La raison : il y a une mise en avant de la raison et des sciences dans le but de lutter et de combattre l'ignorance. On voit Voltaire se battre contre le fanatisme et l'intolérance, traité sur la tolérance, 1763, il met en avant le respect de toutes les religions et le droit à la dignité humaine.
- Le modèle naturel : Montesquieu considère que l'homme doit s'inspirer pour fonder la société civile, des lois naturelles qui nous viennent de Dieu. On voit Rousseau distinguer l'homme de l'animal par sa perfectibilité. L'homme est bon selon le penseur, c'est la société civile qui l'a corrompu, il lui faut donc retrouver les lois naturelles.
- La critique de la religion : La religion est remise en question, on le voit avec le déisme de Voltaire, la question du mécanisme classique, de la théorie qui assimile l'univers à une mécanique, est remise en cause. Rousseau pense que l'homme est doté d'une conscience morale innée, il propose une religion naturelle.
-
L'exposé sur le siècle des lumières vous permet de répondre aux questions suivantes :
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Définir les lumières
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Situez le contexte historique
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Qu'est-ce qu'un philosophe éclairé?
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Quel est le projet de l'encyclopédie
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Quels sont les principes des lumières?
Questions sur le siècle des lumières : 22 questions
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I - L'esprit des lumières
- Donnez une définition des lumières
- Quel est le contexte historique?
- Quel est l'état d'esprit des lumières?
- Comment la réflexion critique est-elle perçue?
- Quelle en est la finalité?
- A quoi l'ignorance est-elle associée?
- Quelle définition Kant donnait-il des lumières?
- II - Le projet de l'encyclopédie
- Comment Voltaire décrit-il le projet de l'encyclopédie?
- Quel est son but?
- Donnez un synonyme de savoir encyclopédique
- Qui sont les responsables de la publication de l'encyclopédie?
- Citez trois collaborateurs
- Quand le premier volume parait-il?
- Comment l'encyclopédie a t'-elle été présentée par le parlement de Paris?
- Quand le dernier volume parait-il?
- III - Les principes des lumières
- Quel concept est-il mis en avant?
- A quoi la raison et les sciences sont-elles associées?
- Vers quels idéaux Voltaire se tourne t'-il?
- Quel est son combat?
- Que met-il en avant?
- Que pouvez-vous dire du concept de "modèle naturel"?
- Comment Montesquieu le perçoit-il?
Réflexions personnelles : De l’incipit à l’épilogue
Etude comparative
Questions sur Candide, le jardin, ch. 30 et l’incipit
- -En quoi peut-on dire que le chapitre 30 soit un épilogue du conte philosophique?
- -Faut-il regarder rétrospectivement les chapitres précédents pour le dire?
- Réponse :
- On peut affirmer que plusieurs rencontres ont préparé ce dénouement.
- Les différentes rencontres de Candide :
- Rencontre avec Pococuranté : on anticipe progressivement l’idée d’un bonheur possible
- Rencontre avec les rois déchus du chapitre 26 qui ont tout perdu : Candide ne les voit pas comme les garants du bonheur pour cette raison précise
- Au chapitre 30 : Le derviche est essentiel. Au même chapitre, Candide fait la connaissance d’un vieillard musulman qui vit en toute indépendance, voire en autarcie et qui considère que « le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».
- -Le jardin a succédé au château : le derviche remplace Pangloss. Le monde n’est plus limité à la Westphalie du début du conte.
- -Considérez-vous que ce passage du château à la métairie soit une progression? Oui
- -L’orient est-il ici le symbole d’un retour aux origines, à la sagesse?
- -Le baron trouve t’-il sa place à la fin du conte?
- Réponse :
- Non, car il est encore attaché à ses préjugés aristocratiques avec tout ce que cela suppose
- - De quelle double nécessité le travail est-il ?
- Réponse :
- Morale, on s’éloigne du vice et économique car par le travail on fait face aux besoins
- - Peut-on affirmer que la parabole du jardin s’oppose aux discours tautologiques, dogmatiques et inutiles de Pangloss?
- Réponse :
- Oui car cultiver son jardin signifie travailler et se cultiver intellectuellement. L’activité s’oppose aux discours inutiles de Pangloss
- C’est aussi une leçon de modestie qui s’accompagne d’une satisfaction personnelle.
- - Peut-on dire qu’il y ait un renversement de rôle par rapport à l’incipit?
- Réponse :
- Candide a le dernier mot. Pangloss n’est plus le maître à penser de Candide.
- - En ce sens : Candide est un apologue philosophique initiatique. Candide est devenu philosophe, il peut penser par lui-même. Donc? Le chapitre 30 reflète le projet des lumières.
- L’homme devient maître de sa vie et pense par lui-même.
Date de dernière mise à jour : 16/05/2019