Questions corrigées sur corpus, Corrigé EAF, série littéraire, l'épistolaire, corpus sur Apollinaire
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Questions corrigées sur corpus, Corrigé EAF, série littéraire, l'épistolaire, corpus sur Apollinaire
Série littéraire
- Objets d’étude : l’épistolaire
- *** Sujet EAF corrigé
- la poésie
TEXTES
- A. Guillaume Apollinaire [1880-1918], »Lettre du 18 janvier 1915 »(extrait), Lettres à Lou, 1990.
- B. Guillaume Apollinaire [1880-1918], « Lettre du 19 janvier 1915 », Lettres à Lou, 1990.
- C. Guillaume Apollinaire [1880-1918], « Adieu !», Lettres à Lou ,1990.
A. Présentation du sujet
Le sujet 13 est destiné aux séries littéraires ; trois lettres du même auteur le composent. Il
présente, par delà la convergence historique et thématique, une différence générique. Cette
pluralité, désignée par les deux objets d’étude (le sujet croise l’épistolaire et la poésie), se
recentre autour d’une problématique commune : les lettres du sujet justifient-elles toutes une
publication ? D’autre part, la réflexion peut se fixer sur les liens intertextuels que ces textes
entretiennent les uns avec les autres : comment un texte peut-il informer l’autre ? comment
chacun contribue-t-il à construire une partie du sens des autres ?
B. Question
Quelle est la fonction essentielle de ces trois lettres ?
La question posée engage un classement précis et justifié pour chaque texte.
On attend que les élèves montrent que ces trois lettres ont un même destinataire et que
c’est toujours la même personne qui lui écrit. Leur point commun est de parler à Lou de l’amour
qu’éprouve pour elle Guillaume Apollinaire. Ils devraient également noter la proximité des dates
et montrer qu’ils ont compris que le scripteur des trois lettres est à Nîmes, dans une caserne,
alors que Lou séjourne à Nice dans les deux premières et qu’elle part en voyage dans la
troisième lettre.
Une fois cette situation clarifiée, la réponse attendue pour le texte A est de mettre à jour
l’engagement personnel du scripteur pour l’écriture poétique : « Je te dis tout cela », « Je te
prie », « Voilà, Lou ».
Pour le texte B le scripteur cherche à avoir prise sur les actes de Lou et à obtenir d’elle
qu’elle vienne l’attendre à la gare : « donc sois à la gare », « donc couche au P.L.M ».
Cependant le désordre de la présentation des faits est révélatrice de l’émotion d’Apollinaire à
l’idée de retrouver celle qu’il aime.
Pour le texte C la fonction poétique est portée par la forme choisie. La forme rimée et
rythmée joue de la répétition du prénom de la femme aimée qui parcourt l’espace de la page et
inscrit sa présence dans l’esprit d’Apollinaire. Répétition aussi et insistance avec le rappel de
son amour qui joue le rôle d’un refrain « Un coeur le mien te suit ». Le texte poétique affiche la
richesse de sa facture formelle ; sa présence permet de rendre sensible la constance de la
pensée et de l’amour par delà l’absence de l’être aimé.
Date de dernière mise à jour : 26/07/2021