L'école Ionienne, l'école d'Italie, l'Epicurisme
L’école ionienne, l’école d’Italie et l’épicurisme
Héraclite, Pythagore et Épicure
Les différentes écoles philosophiques
Introduction
L’activité de l’académie et du lycée, enseignement rhétorique, se situent vers le 6ème siècle après Jésus Christ. L’influence de la pensée de Platon et d’Aristote marqua tout d’abord la scolastique et toute la philosophie. L’opposition de Platon et d’Aristote donne naissance à d’autres questions. La fin du monde antique se situe traditionnellement vers 529. La philosophe se transporte à Alexandrie. Des historiens comme Aristée, Philon au premier siècle s’efforcent de conserver la mémoire de Platon. Les néo-platonistes reprennent l’œuvre de Platon afin de la poursuivre, nous pouvons citer à cet égard, Plotin, Porphyre et Jamblique. La rencontre du christianisme et du judaïsme allait signifier la fin de la philosophie grecque jusqu’à la renaissance qui créé un langage nouveau. Dans un premier temps, nous étudierons l’épicurisme, puis le pythagorisme et enfin le représentant de l’école ionienne, Héraclite.
L’épicurisme
Épicure est sans doute né à Samos, fin du 4ème siècle, après la mort de Platon. Vint ensuite l’enseignement de l’académie à Athènes puis celui du lycée. Il fut marqué par un élève de Pyrrhon, Nausiphanès qui enseignait l’absence de troubles pour l’âme et Démocrite qui a fait de lui un rationaliste et un atomiste. Il enseigne à Athènes après avoir fondé une école. Il voulait débarrasser les hommes des superstitions religieuses. Il considérait que seules deux choses étaient essentielles dans l’univers, les atomes et le vide qui sont nécessaires au mouvement des corps. La qualité des formes se transforme par opposition à l’atome qui est non changeant et indissoluble. Il estime également que l’âme ne peut exister sans corps, elle est nécessairement corporelle donc mortelle. Les odeurs, les sons et les lumières le sont également. La substance spirituelle est formée d’atomes. Le tout est une infinité d’atomes dans l’infinie grandeur du vide. Il y a une infinité de mondes, une infinité d’atomes, il s’oppose à l’atomisme mais se rattache à l’axiome de l’atomisme. Lucrèce estime que les éléments matériels sont un simulacre, une image. D’une façon plus générale et représentative du mouvement, nous pouvons affirmer que c’est l’absence de troubles qui constitue la sagesse épicurienne. Comme la physique, la morale se présente sous un double aspect. Le principe de tout bien tend vers le plaisir. Le mouvement est rendu possible dans l’univers de la physique par la présence du vide. De la même façon, tout ce qui ébranle l’âme et la fait se mouvoir est le vide moral. C’est pourquoi l’image du plaisir suppose le repos de l’âme. Le plaisir est absence de souffrances physiques et de troubles de l’âme, l’ataraxie. Cela s’oppose aux plaisirs des débauchés. La morale conseille de fuir l’excès, si le plaisir est un bien. Il y a donc satisfaction d’humbles besoins, de plaisirs naturels comme l’apaisement de la faim, de la soif. Le plus grand bien est une vertu qui consiste à savoir se suffire à soi-même, c’est l’autosuffisance.
L’école ionienne, Héraclite
Le feu comme élément essentiel
Pour le philosophe, le monde est un feu vivant se nourrissant des choses qu’il dévore, il se transforme sans cesse en produisant inversement des corps. Nous avons des points communs avec Thalès dans la tentative inspirée par l’ésotérisme des mystères. Le penseur affirme, nous avons une « dégradation du feu premier en la mer dont la moitié terre et l’autre un élément violent, c’est-à-dire, ouragan brûlant », il définit l’histoire, au cours de ce parcours, se dissocient et se distinguent les éléments, c’est la voie de la discorde puis la voie de la concorde, le chemin inverse où les éléments se rassemblent, retournent au feu universel, la terre devient eau, le devenir est donc une succession de naissances et de morts. Le feu est par conséquent l’élément premier, c’est de là que s’échappent les âmes. La mort définitive est marquée par l’état terreux. Mourir pour les âmes, c’est se changer en eau. Il pose ainsi un devenir au sens d’un mouvement circulaire, la fin et le commencement se confondent, c’est la permanence et la pérennité du cercle. Héraclite cesse d’être physicien pour être philosophe, nous accédons ainsi à la connaissance, à la compréhension du mouvement rattaché au principe unique, à un logos unique d’explication constitué par le feu. L’essence du destin est le logos engendré et inengendré, mortel et immortel. Cette raison qui nous pénètre fait de nous des êtres raisonnables. C’est le critère de la vérité. Mais la pensée est commune à tous, il est permis à tous les hommes de se connaitre, cela vaut comme un principe rationnel.
Selon Héraclite, il ne convient pas de garder le détail du système d’Empédocle. Il combine quatre éléments selon deux principes, amour et haine par répulsion et attraction, deux moments complémentaires de l’univers porté dans un cycle éternel. Héraclite conserve les deux formes de dualisme pythagoricien, la métempsychose et le monde dominé tour à tour par deux principes. Nous avons ainsi la terre, principe support de l’état solide et de la sécheresse. Vient ensuite, l’élément eau, principe support de l’état liquide plus froid. L’air renvoie au volatile plus gazeux et enfin le feu traduit la chaleur et le mouvement des particules du corps. C’est la notion fluide de l’éthérée, support symbole de la lumière. Le penseur est le fondateur d’une doctrine classique de la théorie des quatre éléments.
L’école d’Italie
Le pythagorisme
C’est avec Pythagore qu’apparaît la notion de « l’essence des choses « mais avant tout, domine le théorème de Pythagore, dans tout triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés. C’est la propriété de l’essence du triangle rectangle. La science pythagoricienne est le modèle à partir duquel il est possible de construire des représentations et archétypes, ce que les philosophes ont appelé « l’essence ». C’est sur le modèle offert par les triades que l’univers est construit. Ainsi l’infini entre t’il dans la science des nombres, ce que l’école d’’Elée ne va pas prendre en compte. Les pythagoriciens sont les premiers qui puissent être appelés dualistes, ils enseignaient que toutes choses sont composées de contraires comme par exemple, l’un et le multiple, le limité et l’illimité. Ils prennent en considération la métempsychose, la distinction de l’âme et du corps. Héraclite combat de dualisme.
Date de dernière mise à jour : 16/05/2019