Sartre, l'existentialisme est un humanisme
L’EXISTENTIALISME
l’ existentialisme est un humanisme
Jean Paul Sartre
Introduction
Nous allons étudier la philosophie existentialiste de Sartre à travers son ouvrage, l’existentialisme est un humanisme. Sartre est un philosophe, représentant de la philosophie existentialiste athée, qui nie l’existence de Dieu et de toute divinité. C’est un écrivain et philosophe français né en 1905 et mort en 1980; l’existentialisme est une doctrine qui rend la vie humaine possible et dans laquelle la subjectivité domine. Le point de départ de la réflexion sartrienne est le suivant : « l’existence précède l’essence ». Il faut partir de la subjectivité. L’existentialisme ne conduit pas à la philosophie contemplative, par opposition aux philosophies de l’action. En outre l’existentialisme n’enferme pas l’homme dans la solitude du cogito cartésien, dans le solipsisme. Concernant la critique chrétienne, l’existentialisme nie la réalité, c’est-à-dire, le commandement divin et les valeurs rattachées à l’éternité. En réponse à ces trois critiques, il y a la justification du titre, « l’existentialisme est un humanisme ».
Plan de notre étude
Dans un premier temps pour élucider le titre de l’ouvrage de Sartre nous poserons l’existentialisme comme une doctrine qui rend la vie humaine possible et dans laquelle la subjectivité domine. Nous verrons tout d’abord par rapport à l’existentialisme athée, les explications du philosophe, puis en second lieu, nous nous réfèrerons pour avancer dans notre étude, à l’existentialisme chrétien avec Jaspers et Gabriel Marcel. Nous verrons qu’avec Sartre, il n’y a pas de Dieu, il y a suppression de la notion de Dieu tout comme chez Voltaire par exemple mais avec des nuances ,car Voltaire estime que l‘homme est un concept, c‘est un exemple particulier d‘un concept universel; nous avancerons dans notre étude en développant une opposition enter l’existentialisme et les valeurs morales laïques. Nous verrons que Sartre refuse toutes les notions a priori et à ce propos, nous réfuterons le déterminisme de Gide et poserons l’acte totalement gratuit de Sartre. Nous expliquerons ensuite comment et pourquoi l’homme est condamné à être libre et enfin nous conclurons sur les notions essentielles de l’existentialisme.
« l’existence précède l’essence »
Sartre
Nous reprenons le point de départ de la réflexion sartrienne, « l’existence précède l’essence »; cela signifie qu’il faut partir de la subjectivité; l’homme existe d’abord et se définit après par des concepts, c’est le choix de l’essence. L’homme n’est rien tout d’abord. Il n’est pas définissable et il sera tel qu’il se sera fait. L’homme est tel qu’il se conçoit et tel qu’il se veut. Il se conçoit après l’existence comme essence particulière.l’homme est un projet et rien n’existe préalablement à ce projet.
Justification de l’existentialisme athée
L’homme est un projet qui se vit subjectivement
« l’existence précède l’essence » est une justification de l’athéisme : l’existentialisme athée. l’homme existe en premier lieu, ensuite il se définit comme essence. Il se conçoit comme il veut. Il est responsable de ce qui fait. L’homme est un projet qui se vit subjectivement. Il n’y a donc pas de Dieu pour concevoir la nature humaine.
L’existentialisme chrétien
Jaspers et Gabriel Marcel
Si l’on affirme au contraire que l’essence précède l’existence, on justifie l’existentialisme chrétien avec Jaspers et Gabriel Marcel. Sartre prend l’exemple du coupe papier, il illustre ainsi pour mieux le dénoncer que l’essence précède l’existence, cela signifie qu’il est déterminé à telle utilité bien définie. Dieu serait l’artisan créateur du coupe papier. Le créateur du monde engendre l’homme de façon déterminée et le concept d’homme dans l’esprit de Dieu est assimilable au concept du coupe papier dans l’esprit de l’artisan. L’homme réalise un certain concept qui est dans l’esprit divin. La création est d’après une définition. L’essence précède l’existence chez Voltaire par exemple, il y a suppression de la notion de Dieu; l’homme est un concept, chaque homme est une exemple particulier d’un concept universel, l’homme; chez Kant il résulte de cette universalité que touts les hommes sont astreints à la même définition.
L’existentialisme par opposition à la morale laïque
Refus des notions a priori
L’existentialisme s’oppose à la morale laïque, cette dernière supprime Dieu et pourtant elle conserve des valeurs existant a priori comme la nécessité d’être honnête de ne pas mentir, de ne pas voler, de ne pas battre sa femme etc. pour l’existentialisme, il n’y a pas de bien a priori, aucune valeur a priori ne déternine mon choix. Il n’y a pas de conscience parfaite pour le penser. Il n’est écrit nulle part qu’il faille être honnête, juste. Il y a seulement des hommes. Nous sommes en opposition avec la théorie gidienne de l’acte gratuit, par exemple tel qu’il est exposé dans les caves du vatican. Les motifs de nos actes inconscients dominent, la liberté n’existe
pas, le déterminisme annihile la liberté. Cela s’oppose à Sartre et à la gratuité de nos actes, il n’y a pas de déterminisme pour le philosophe sartrien.
L’homme est condamné à être libre
Une morale de l’action
Par opposition au point de vue chrétien, Dostoïevski affirme, « si Dieu n’existait pas tout serait permis ». C’est aussi le point de départ de l’existentialisme. Dieu n’existe pas et l’homme est délaissé. Il n’y a pas de nature humaine donnée. Il n’y a pas de déterminisme. L’homme est libre, il est liberté, l’homme est selon les mots de Sartre condamné à être libre. Il est impossible de ne pas choisir; nous avons toujours le choix. L’homme est responsable, il choisit lui-même son être. Il n’y a de réalité que dans l’action, l’homme n’est rien d’autre que son projet. « l’homme est son acte ». Un homme n’est pas faible, lâche par hérédité, par l’action du milieu ou de la société. Le lâche est responsable de sa lâcheté pour l’existentialisme. Il s’est construit comme lâche par ses actes. Ce qui fait la lâcheté, c’est l’acte de renoncer ou de céder. On ne naît pas lâche ou héros. On se fait lâcher ou héros; mais il y toujours une possibilité pour le lâche de ne plus être lâche. l’existentialisme n’est pas une philosophie du quiétisme car il définit l’homme par l’action. la morale d’action et d’engagement s’oppose à l’attentisme. La vie n’a pas de sens a priori. C’est à l’homme de lui donner un sens dans l’engagement libre.
Conclusion
Les notions essentielles synthétisées
Ainsi, Dieu n’existe pas, l’homme est délaissé, il n’y a pas de déterminisme et l’homme est libre, ou plutôt, l’homme est condamné à être libre, il doit toujours faire un choix car refuser de choisir est encore faire un choix. Il est donc impossible de ne pas choisir. L’homme est responsable et il choisit lui-même son être. Il n’y a donc de réalité que dans l’action. Nous pouvons donc affirmer pour reprendre les mots de Sartre que « l’homme n’est rien d’autre que son projet », « l’homme est son acte », c’est une philosophie de l’engagement.
Date de dernière mise à jour : 16/05/2019