Questionnaire sur la religion

 

thomas-d-aquin.
 
 
 
 
 

thomas-d-aquin.

 

 

 

La Religion

1 -

Qu'est-ce que la religion? 

> C'est le fait de croire en une instance transcendantale

> Le fait de donner une explication mythologique du monde

> Cultes, rites, traditions, coutumes, morale, organisation, hiérarchie, fonctions

Quelles sont les trois instances nécessaires à la religion? 

pour avoir une religion il faut :

1- l’affirmation d;une transcendance passant par le sacré

2- une mythique/symbolique

3- une institution : une structure organisée qui regroupe les sociétés et qui leur permet de se constituer —> École, église, armée, famille, justice…

Il y a des dimensions humaines à la religion. Si nous sommes en crise, nos institutions sont en crise. 

S’il manque un de ces trois aspects, il n’y a pas de religion

2 -

Définitions : le terme de Dieu recouvre les croyances les plus diverses

Quelles sont-elles?

  • Monothéisme, Croire en un Dieu

  • déisme —> Dieu des philosophes: Voltaire était déiste

  • Polythéisme, animisme —>  Les Dieux  sont dans la nature

  • Athéisme : Négation d’un Dieu - L’athéisme se définit par la négation complète de Dieu. On suppose que Dieu n’a pas crée le monde, Dieu n’est pas transcendant par opposition au théisme, Dieu n’est pas non plus immanent par opposition au panthéisme. Aucune cause créatrice ne peut rendre compte de la matière. Il nous faut donc poser une matière éternelle qui n’a ni commencement, ni fin. La matière en mouvement permet à elle seule de rendre compte des phénomènes. Ex : Le Marxisme.

  • Agnosticisme : intermédiaire, on ne peut pas savoir - Les agnostiques considèrent qu’on ne peut se faire aucune idée de Dieu. On ne peut pas savoir s’il existe ou pas par conséquent, l’univers reste mystérieux et incompréhensible.

  • Théisme : Affirmation que Dieu existe - Le théisme se rapporte à la religion juive, chrétienne et musulmane. Il renvoie à l’idée que Dieu est le créateur de l’univers. Nous avons un Dieu qui est transcendant au monde crée. C’est une conception issue de la bible. Il est la source de tout ce qui existe, l’être parfait, tout puissant et infini.

  • Le panthéisme : PAN : tout THEOS : DIEU Il ne faut pas distinguer Dieu du monde. Dieu n’est pas le créateur du monde cela signifie qu’il n’est pas transcendant au monde bien au contraire, il se confond avec lui. La conséquence est la suivante = Dieu ne serait pas la Totalité, l’infini, ce qui est impossible. L’univers est en Dieu et non hors de lui. Dieu est immanent à l’univers. Pour reprendre les mots de Spinoza, Dieu est nature naturante tandis que l’homme est nature naturée: mode fini de la substance infinie.
     

3- Qu’est ce que le sacré ?

Sacré : le nom de Dieu, animaux, personnes, livres, lieux de culte, les reliques, les croyants, les rois, temps, plantes…

Le sacré est la présence de la transcendance dans l’immanence. C’est l’expérience de la transcendance.

-> Processus de sacralisation et il peut aussi y en avoir pour la désacralisation. —> permanent ou non.

= Une énergie dangereuse, efficace dure à manipuler —> terreur//confiance, effroi//vénération

Irrationnelle : pur//impur, sacré//profane

Le sacré suppose :

Des interdits et tabous  —> Il faut les respecter

Cela permet au croyant de faire  l’expérience du “tout autre”

Sacré et sacrifice —> Ce pour quoi on est prêt à se sacrifier

4 -

Qu'est-ce que croire chez Pascal?

Croire :On adhère à quelque chose avec le cœur : foi, confiance, fidélité

Pascal : «le cœur a des raisons que la raison elle-même ignore»

On croit sans voir = un nouvel ordre de connaissance = le cœur chez Pascal

 

Alain

 

 

Textes d'Alain

Texte n° 1

 

1-"Penser n'est pas croire. Peu de gens comprennent cela. Presque tous, et ceux-là même qui semblent débarrassés de toute religion, cherchent dans les sciences quelque chose qu'ils puissent croire. Ils s'accrochent aux idées avec une espèce de fureur ; et si quelqu'un veut les leur enlever, ils sont prêts à mordre. (...) Lorsque l'on croit, l'estomac s'en mêle et tout le corps est raidi. Le croyant est comme le lierre sur l'arbre. Penser, c'est tout fait autre chose. On pourrait dire : penser, c'est inventer sans croire.

Imaginez un noble physicien, qui a observé longtemps les corps gazeux, les a chauffés, refroidis, comprimés, raréfiés. Il en vient à concevoir que les gaz sont faits de milliers de projectiles très petits qui sont lancés vivement dans toutes les directions et viennent bombarder les parois du récipient. Là-dessus le voilà qui définit, qui calcule ; le voilà qui démonte et remonte son gaz parfait, comme un horloger ferait pour une montre. Eh bien, je ne crois pas du tout que cet homme ressemble un chasseur qui guette une proie. Je le vois souriant, et jouant avec sa théorie ; je le vois travaillant sans fièvre et recevant les objections comme des amies ; tout prêt à changer ses définitions si l'expérience ne les vérifie pas, et cela très simplement, sans gestes de mélodrame. Si vous lui demandez Croyez-vous que les gaz soient ainsi ? il répondra : Je ne crois pas qu'ils soient ainsi ; je pense qu'ils sont ainsi."

 

 2- "Penser, c'est dire non. Remarquez que le signe du oui est d'un homme qui s'endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n'est que l'apparence. En tous ces cas-là, c'est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l'heureux acquiescement. Elle se sépare d'elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n'y a pas au monde d'autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c'est que je consens, c'est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c'est que je respecte au lieu d'examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C'est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu'il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien."

 

 Alain

 

Textes d’Alain :

Texte n° 1:

1 -

Comment le croyant est-il perçu par Alain?

Le croyant est comme le lierre, étouffant, il s’accroche, repousse, il est dur de s’en débarrasser. Il est dans la lourdeur, tandis que le penseur est dans la légèreté

2 -

Penser et croire = est-ce compatible? Montrer en quoi?

Penser : Il faut cesser de croire, il n’y a pas de place pour la foi. «Penser n'est pas croire»

“je ne crois pas” : paradoxe dans une démarche philosophique. —> il observe et ne fait pas de raisonnement, il reste dans l’opinion : c’est une attitude de foi.

 

Texte n°2 :

1 -

Qu'est-ce que penser?

Penser : combattre le monde, se révolter, dire non —> dès qu’on dit oui, on se trompe

la pensée dit non à elle même —> Lutter contre soi

2 -

Qu'est-ce que croire?

Croire : adhérer, coller, consentir, il n’y a pas de doute, c'est être heureux

Respecter  = une attitude de foi—> On ne touche pas dans le sens où on ne remet pas en question  car  on a peur

3 -

Quel est le problème de la croyance pour Alain?

==> Une vraie vérité est une vérité qui est constamment remise en question, sinon elle devient une erreur.

Le croyant qui ne remet pas en question rend ses croyances fausses —> Il y a un problème

4 -

la foi garantit-elle le bonheur?

La foi garantit le bonheur : le croyant est un  imbécile heureux

 

Pascal

 

Synthèse: croire et penser

Croire

Penser

Cœur

Raison

Jérusalem

Athènes

Persuader

Convaincre

Adhérer/coller

Démontrer, réfléchir, questionner, critiquer, argumenter.

Vérité

donnée, révélée

recherchée, construite, elle est dans la démarche

Doute

On se bat contre ce doute,  réaffirme la croyance, la foi s’affirme contre le doute

dans l’incertitude permanente, refus d’accepter un résultat final, s’ouvre au doute.

 

Critiques de la religion

Philosophes du Soupçon : Allemands du 20ème, remettent tout en question : Schopenhauer, Nietzsche, Marx, Freud. + Feuerbach

Epicure

 

 

Critique de la religion chez Épicure

1 -

En quoi consiste la critique de la religion chez Épicure?

Une critique classique chez Épicure—> La religion est une invention de l’Homme pour :

Sortir de l’ignorance de la mort

Elle traduit la peur, la fragilité, le malaise

tetrapharmakon (quadruple-remède, ou "quadruple-poison": 

  1. Les dieux ne sont pas à craindre

  2. La mort n'est pas à craindre

  3. On peut atteindre le bonheur

  4. On peut supprimer la douleur.

Épicure l'avait lui-même formulé ainsi

«Et maintenant y a-t-il quelqu’un que tu mettes au-dessus du sage? Il s’est fait sur les dieux des opinions pieuses; il est constamment sans crainte en face de la mort; il a su comprendre quel est le but de la nature; il s’est rendu compte que ce souverain bien est facile à atteindre et à réaliser dans son intégrité, qu’en revanche le mal le plus extrême est étroitement limité quant à la durée ou quant à l’intensité; il se moque du destin, dont certains font le maître absolu des choses»
Feuerbach

 

 

Critique de L. Feuerbach, L’essence du Christianisme

2 -

Que signifie «croire en Dieu» pour Feuerbach?

C'est l'homme parfait. “Dieu est l’essence de l’Homme hypostasiée”

Lorsque l’Homme prie : Il s’adore lui même

La foi : rien d’autre que la croyance en la divinité de l’Homme

Dieu est une projection imaginaire. Il faut nier Dieu pour reprendre possession de la vie.

Selon Feuerbach, l’homme projette dans le ciel, le rêve de justice quil ne peut réaliser sur la terre.  Dieu est un substitut des valeurs humaines déçues ainsi que le suggère la citation, « lhomme pauvre possède un Dieu riche ».

 

karl-marx

 

Critique de K.Marx, Critique de la philosophie du droit Hegel

3  -

- Pourquoi la religion est-elle» l'opium du peuple»?

“La religion est l’opium du peuple” —> Elle a un impact sur nous et change notre vision du monde, efficace, effet éphémère, on en prend de plus en plus, l'opium abrutit, assomme, soulage les douleurs. —> Les souffrance sociales du prolétariat mais aussi des autres classes sociales

le prolétariat travaille beaucoup mais n’en bénéficie pas donc il va prier pour que l’exploitation s’arrête et  soulage sa misère : tous les dimanches, l'homme en prend une dose —> dépendance à la religion provisoire

La religion cache les causes réelles de la souffrance pour Karl Marx

Changer la société = supprimer la religion

Marx est matérialiste, il renverse la théorie du droit  d’Hegel

- La religion est-elle réelle?

La religion n’est pas réelle mais on la prend comme réelle

- la religion est-elle compatible avec une société fonctionnelle?

Le monde et la société sont disfonctionnels  : on tombe donc dans la religion —> Il faut tout changer

Religion : lieu d’expression de la détresse réelle et lieu de soulagement de la détresse réelle —> Colère plus protestation <— la religion ne les prends pas en charge

—> Il faut trouver le vrai problème : la cause, les conditions sociales

Tout problème selon Karl Marx est réductible à la condition sociale

La Religion console et participe à l’aliénation sociale

 Nietzsche.jpg

Critique de Nietzsche

4 -

En quoi consiste la critique de Nietzsche?

“Dieu est mort” —> Il est inventé par l'homme.

Selon Nietzsche, les esclaves, les vaincus ont inventé l’au-delà pour compenser leur misère. Ils ont imaginé de fausses valeurs pour se consoler. Dieu est perçu comme une consolation, une compensation. Dieu est créé pour fonder l'ordre moral, il garantit le bien et le mal. Les hommes ont ainsi forgé le mythe du salut de l'âme et le péché. La religion est considérée par Nietzsche comme l'arme des faibles.

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

Les commentaires sont clôturés