Zola, l'assommoir,
le texte :
Une noce populaire au Louvre
Emile Zola, L'Assommoir 1877
Chapitre 3
Après un mariage à la hâte, Gervaise Macquart, son nouveau mari Coupeau et tous les amis et parents invités à leurs noces voient leurs projets de promenade à la campagne se dissiper dans les torrents d'un gros orage. A la place, le cortège décide d'aller visiter le Louvre.
On s'était engagé dans la rue de Cléry. Ensuite, on prit la rue du Mail. Sur la place des Victoires, il y eut un arrêt. La mariée avait le cordon de son soulier gauche dénoué ; et, comme elle le rattachait, au pied de la statue de Louis XIV, les couples se serrèrent derrière elle, attendant, plaisantant sur le bout de mollet qu'elle montrait. Enfin, après avoir descendu la rue Croix-des-Petits-Champs, on arriva au Louvre.
M. Madinier, poliment, demanda à prendre la tête du cortège.
C'était très grand, on pouvait se perdre ; et lui, d'ailleurs, connaissait les beaux endroits, parce qu'il était souvent venu avec un artiste, un garçon bien intelligent, auquel une grande maison de cartonnage achetait des dessins, pour les mettre sur des boîtes. En bas, quand la noce se fut engagée dans le musée assyrien, elle eut un petit frisson. Fichtre ! il ne faisait pas chaud; la salle aurait fait une fameuse cave. Et, lentement, les couples avançaient, le menton levé, les paupières battantes, entre les colosses de pierre, les dieux de marbre noir muets dans leur raideur hiératique, les bêtes monstrueuses, moitié chattes et moitié femmes, avec des figures de mortes, le nez aminci, les lèvres gonflées. Il trouvaient tout ça très vilain. On travaillait joliment mieux la pierre au jour d'aujourd'hui. Une inscription en caractères phéniciens les stupéfia. Ce n'était pas possible, personne n'avait jamais lu ce grimoire. Mais M. Madinier, déjà sur le premier palier avec madame Lorilleux, les appelait, criant sous les voûtes :
--Venez donc. Ce n'est rien, ces machines... C'est au premier qu'il faut voir.
La nudité sévère de l'escalier les rendit graves. Un huissier superbe, en gilet rouge, la livrée galonnée d'or, qui semblait les attendre sur le palier, redoubla leur émotion. Ce fut avec un grand respect, marchant le plus doucement possible, qu'ils entrèrent dans la galerie française.
Alors, sans s'arrêter, les yeux emplis de l'or des cadres, il suivirent l'enfilade des petits salons, regardant passer les images, trop nombreuses pour être bien vues. Il aurait fallu une heure devant chacune, si l'on avait voulu comprendre. Que de tableaux, sacredié ! ça ne finissait pas. Il devait y en avoir pour de l'argent. Puis, au bout, M. Madinier les arrêta brusquement devant le Radeau de la Méduse ; et il leur expliqua le sujet. Tous, saisis, immobiles, ne disaient rien. Quand on se remit à marcher, Boche résuma le sentiment général : c'était tapé.
Dans la galerie d'Apollon, le parquet surtout émerveilla la société, un parquet luisant, clair comme un miroir, où les pieds des banquettes se reflétaient. Mademoiselle Remanjou fermait les yeux, parce qu'elle croyait marcher sur de l'eau. On criait à madame Gaudron de poser ses souliers à plat, à cause de sa position. M. Madinier voulait leur montrer les dorures et les peintures du plafond ; mais ça leur cassait le cou, et ils ne distinguaient rien. Alors, avant d'entrer dans le salon carré, il indiqua une fenêtre du geste, en disant :
--Voilà le balcon d'où Charles IX a tiré sur le peuple.
Cependant, il surveillait la queue du cortège. D'un geste, il commanda une halte, au milieu du salon carré. Il n'y avait là que des chefs-d'œuvre, murmurait-il à demi-voix, comme dans une église. On fit le tour du salon. Gervaise demanda le sujet des Noces de Cana ; c'était bête de ne pas écrire les sujets sur les cadres. Coupeau s'arrêta devant la Joconde, à laquelle il trouva une ressemblance avec une des ses tantes. Boche et Bibi-la-Grillade ricanaient, en se montrant du coin de l'œil les femmes nues ; les cuisses de l'Antiope surtout leur causèrent un saisissement. Et, tout au bout, le ménage Gaudron, l'homme la bouche ouverte, la femme les mains sur son ventre, restaient béants, attendris et stupides, en face de la Vierge de Murillo.
Le tour du salon terminé, M. Madinier voulut qu'on recommençât ; ça en valait la peine. Il s'occupait beaucoup de madame Lorilleux, à cause de sa robe de soie ; et, chaque fois qu'elle l'interrogeait, il répondait gravement, avec un grand aplomb. Comme elle s'intéressait à la maîtresse du Titien, dont elle trouvait la chevelure jaune pareille à la sienne, il la lui donna pour la Belle Ferronnière, une maîtresse d'Henri IV, sur laquelle on avait vu un jour un drame, à l'Ambigu.
Puis, la noce se lança dans la longue galerie où sont les écoles italiennes et flamandes. Encore des tableaux, toujours des tableaux, des saints, des hommes et des femmes avec des figures qu'on ne comprenait pas, des paysages tout noirs, des bêtes devenues jaunes, une débandade de gens et de choses dont le violent tapage de couleurs commençait à leur causer un gros mal de tête. M. Madinier ne parlait plus, menait lentement le cortège, qui le suivait en ordre, tous les cous tordus et les yeux en l'air. Des siècles d'art passaient devant leur ignorance ahurie, la sécheresse fine des primitifs, les splendeurs des Vénitiens, la vie grasse et belle de lumière des Hollandais. Mais ce qui les intéressait le plus, c'étaient encore les copistes, avec leurs chevalets installés parmi le monde, peignant sans gêne ; une vieille dame, montée sur une grande échelle, promenant un pinceau à badigeon dans le ciel tendre d'une immense toile, les frappa d'une façon particulière. Peu à peu, pourtant, le bruit avait dû se répandre qu'une noce visitait le Louvre ; des peintres accouraient, la bouche fendue d'un rire ; des curieux s'asseyaient à l'avance sur des banquettes, pour assister commodément au défilé ; tandis que les gardiens, les lèvres pincées, retenaient des mots d'esprit. Et la noce, déjà lasse, perdant de son respect, traînait ses souliers à clous, tapait ses talons sur les parquets sonores, avec le piétinement d'un troupeau débandé, lâché au milieu de la propreté nue et recueillie des salles.
M. Madinier se taisait pour ménager un effet. Il alla droit à la Kermesse de Rubens. Là, il ne dit toujours rien, il se contenta d'indiquer la toile, d'un coup d'œil égrillard. Les dames, quand elles eurent le nez sur la peinture, poussèrent de petits cris ; puis, elles se détournèrent, très rouges. Les hommes les retinrent, rigolant, cherchant les détails orduriers.
-- Voyez donc ! répétait Boche, ça vaut l'argent. En voilà un qui dégobille. Et celui-là, il arrose les pissenlits. Et celui-là, oh ! celui-là... Ah bien ! ils sont propres, ici !
-- Allons-nous en, dit M. Madinier, ravi de son succès. Il n'y a plus rien à voir de ce côté.
Analyse littéraire
Introduction
Nous allons étudier un extrait de L'Assommoir de Zola, tiré du chapitre 3, une noce populaire au Louvre, écrivain naturaliste de la deuxième moitié du XIXème siècle. Dans cet ouvrage tiré de la fresque des Rougon-Macquart, série d'une vingtaine de romans, l'auteur analyse la société de son temps. L'Assommoir est le septième roman de la fresque des Rougon dans lequel l'écrivain s'interroge sur le monde ouvrier et met en avant la question de l'alcoolisme, au sens d'un déterminisme génétique. L'analyse naturaliste du sujet de l'alcoolisme est centrée sur l'origine sociale ouvrière.
Dans ce passage, Zola propose une scène à la fois burlesque et sérieuse qui s'ajoute à une étude naturaliste et une réflexion sur l'art par sa théorie de la mimésis et ses effets recherchés par l'auteur de suggérer le roman au sens d'une peinture. C'est une scène importante dans l'Assommoir par les réflexions qu'elle propose.
Problématique :
En quoi cette parodie de visite au musée propose t'-elle une réflexion sur l'art?
Annonce du plan =
Dans le but de répondre à la question, nous verrons dans un premier temps en quoi cette scène est comique tout en étant naturaliste par l'étude qu'elle propose de l'interraction entre l'homme et son milieu et enfin en quoi ce passage est une réflexion sur l'art, la théorie, la pratique et sa réception.
Plan choisi =
I – Une scène comique
Le sérieux
Le burlesque
Le chaos
II – Une scène naturaliste
Chronique du second empire
Théorie naturaliste
Interraction de l'individu et de son milieu
Réflexion sur l'homme
III – Réflexion sur l'art, théorie, pratique et réception
Théorie de la mimésis = effet recherché par Zola
Le roman comme peinture
De la création à la réception
Analyse littéraire en trois fichiers
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Conclusion
Ainsi, cette parodie de visite au musée du Louvre propose une réflexion sur l'art. Le chapitre 3 est une scène comique et naturaliste qui est aussi une réflexion sur l'art et suggère le roman comme peinture.
Travailler l'ouverture avec les documents complémentaires
Retrouvons-nous dans le film La Haine de Matthieu Kassovitz, le même regard sur l'art révélateur du statut social ?
Questionnaire oral EAF
Questions sur le naturalisme et le réalisme
Naturalisme
Crée en même temps que le romantisme (De Balzac à Stendhal), le réalisme ne prend vraiment son essort que dans la période 1850-1900 (par Flaubert et Maupassant) et se retrouve dans le naturalisme crée par Zola.
Les clés du réalisme et du naturalisme :
- Quels sont les deux écrivains qui posent les clés du réalisme?
- Les principes généraux de la vision réaliste naissent chez Balzac qui crée, avec "La comédie Humaine" le roman total, vrai "concurrence à l'Etat-civil" (préambule de 1842) et chez Stendhal qui crée le roman assimilé à "une glace qui déambule sur une grande-route" ("Le Rouge et le Noir" en 1830). Les 2 écrivains affirment retranscrire la réalité de manière fidèle
- Définissez "réalisme"
- Volonté de rester fidèle jusque dans la description au réel.
- Le réalisme n'est cependant qu'au second plan comme courant en littérature: et même Flaubert, pourtant son affirmé (Chef de file, ne se disait-il pas comme non-réaliste
- Le naturalisme a t'-il représenté une école littéraire?
- Quels écrits sont à l'origine du fondement du naturalisme?
- le naturalisme a bien représenté une école littéraire, avec les frères Goncourt et Zola ("Thérése Raquin", en 1867, puis les "Rougon Macquart" à partir de 1871). Les écrits de ce dernier écrivain, Le Roman d'expérience (en 1880) et les Romanciers (1881) apportent leur fondement au naturalisme
Les genres réralistes et naturalistes :
- Parmi les genres réralistes et naturalistes, quel est le genre le plus reconnu? Pourquoi?
- Le roman est le genre le plus retenu, on estime qu'il décrit le mieux la réalité
- Que racontent Balzac et Zola dans la Comédie humaine et les Rougon Macquart?
- Balzac avec "La Comédie Humaine", et Zola , avec les "Rougon-Macquart" racontent de grandes épopées familiales
- Quelle est la base de l'inspiration de ces genres littéraires?
- La base de l'inspiration est la réalité
- Quelle est la place du descriptif?
- Le descriptif a une grande importance, car il permet de décrire la réalité
Les thèmes réalistes et naturalistes :
- A quoi le réalisme s'attaque t'-il?
- Le réalisme s'attaque d'abord au romantisme
- Donnez un exemple
- Flaubert dans "Madame Bovary", décrit les effets néfastes de l'illusion romantique sur l'héroisme de son roman
- Que revendiquent les réalistes et les naturalistes?
- réalistes et naturalistes revendiquent la réalité des villes, politique et sociale
- Citez trois thèmes recurrents chez Zola
- Zola décrit dans les "Rougon-Macquart" le monde des prostituées, l'alcool et le crime
- Le réalisme est -il associé à la moralité ou au manque de moralité?
- le réalisme a souvent été qualifié d' inesthétique et parfois même manquant de moralité et apportant la subversion
- Que pouvons-nous dire à ce propos sur Madame Bovary?
- un procés a été intenté contre Flaubert "Madame Bovary" sous l'accusation suivante: "Atteinte à la morale des gens et aux bonnes moeurs".
Questionnaire sur le passage
*** Les questions possibles sur le chapitre 3
I – Une scène comique
Le sérieux
Que représente le guide ?
Le parcours dans le musée est-il pensé ?
Quels sont les indicateurs de lieu ? Citez le texte après repérage des indicateurs
Que peut-on dire des œuvres ? Sont-elles des célébrités picturales ? Relevez une citation du texte qui le prouve
Le burlesque
Que marque l'irruption des personnages ? Y a t'il un effet de contraste entre le lieu sacré des galeries du Louvre et l'irruption des personnages ?
Que crée la polyphonie ? Engendre t'-elle un effet comique ? Citez le texte pour justifier votre réponse
Montrez que les personnages sont grotesques =
Grâce à la narration omnisciente en citant le texte
Comment l'esthétique du flou transparaît-elle dans le texte ?
Le chaos
Relevez les phrases qui montrent que le Louvre est présenté comme un labyrinthe
Que traduisent les énumérations des L. 2, 4. L 36-38, L 39-41, L 46-47 ?
Montrez en citant, que cette scène est une hypotypose
II – Une scène naturaliste
La chronique fidèle du Second Empire
Montrez que selon les mots des frères Goncourt, les romanciers sont bien les historiens du présent et expliquez pourquoi
Zola se fait-il l'historien du présent ?
Le roman est-il fidèle à l'aménagement du musée de l'époque ?
Quel regard le narrateur a t'-il sur les jugements portés par les personnages sur l'art assyrien ? Relevez les expressions et phrases qui justifient votre réponse
Relevez un pléonasme
Relevez une allitération en «R »
Illustration de la théorie naturaliste sur l'interaction entre l'individu et son milieu
Les personnages sont hors de leur milieu = Montrez en étudiant leurs réactions et en citant le texte, qu'ils sont les sujets d'une expérimentation
En quel sens peut-on dire que le noce forme un spectacle dans un spectacle ?
Les personnages parviennent-ils à sortir de leur condition d'hommes et de femmes du peuple ?
En quoi cela nous éclaire t'-il sur la question du déterminisme, l'interaction entre l'individu et son milieu ?
Peut-on selon Zola échapper à son destin ? Est-ce le cas de Gervaise ?
Une réflexion sur la nature de l'homme
Les personnages comprennent-ils qu'ils sont représentés dans la Kermesse de Rubens ?
Quel est leur degré de compréhension de l'histoire ?
Ont-ils conscience qu'ils en sont les acteurs ?
Relevez une métaphore qui montre que les personnages sont assimilés à des animaux
Quelle compréhension ont-ils de ce qu'ils perçoivent des tableaux ? S'y retrouvent-ils ? Expliquez.
III – Une réflexion sur l'art : théorie, pratique, réception
Théorie de la Mimésis, Aristote, l'oeuvre d'art doit imiter la nature = l'effet recherché par Zola
Comment la notion de ressemblance se traduit-elle dans le passage ?
Le détail est-il mis en valeur ?
Montrez en citant que l'effet de ressemblance est immédiat sur les personnages
Quel est l'effet recherché par Zola ?
Les personnages sont-ils des doubles du lecteur ?
Le roman comme peinture
De quelles valeurs, la Joconde, les Noces de Cana et La Vierge sont-ils représentatifs ?
Que peut-on dire du style du romancier ?
De la création à la réception
Relevez les dualités du texte
Montrez que cette scène est une mise en pratique d'une théorie de la réception
La distanciation permet-elle la peinture du peuple ?
Texte complémentaire
Basile Joubin Emile Zola, L’assommoir, Chapitre 3(visite au Louvre)en relation avec le film « La Haine » de Matthieu Kassovitz.
Le texte du troisième chapitre traite de la visite au Louvre qui se déroule pendant le mariage. Dans cette scène, tous les invites pénètrent dans le musée, on remarque qu’ils scrutaient le plancher luisant ,tête baissée au lieu d’admirer les tableaux .Zola critique le manque de culture de ses personnages en exagérant leur attitude au sein du musée
Il critique leur approche vis-à-vis de l’art et leur naïveté, il les compare a des enfants qui ne font que regarder plutôt que d’essayer de comprendre
Dans le film « La Haine », Kassovitz met en scène trois personnages venant d’un milieu défavorisé, dans un musée. Ces trois personnages n’ayant jamais eu l’occasion ou la détermination de s’intéresser à l’art, dans une scène , ils sont introduits dans un décor qui ne relève pas de leur statut social, ils n’y prêtent alors aucune affinité et se contente de saccager le lieu. Les invités du mariage dans l’assommoir ont plus ou moins les mêmes caractéristiques, ils n'ont jamais fréquenté les musées. Ils ont un point de vue immature sur les œuvres d'art et s'en contentent.
Questionnaire =
Quels sont les points entre les invités du mariage et les trois jeunes qui visitent le musée dans le film la Haise de Kassovitz ?
Le regard sur l'art est-il révélateur du statut social ?
Fiche = document complémentaire
La méthode de Zola pour écrire les Rougon-Macquart
les carnets d’enquêtes
Les Rougon-Macquart écrit par Zola entre 1871 et 1893 regroupe 20 romans; le titre originel est Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Les 20 romans sont tous liés les uns avec les autres, puisqu’il s’agit d’un «arbre généalogique» de la famille Rougon-Macquart. Zola analyse toutes les sociétés sous l’influence du Second Empire, comme les artistes, les ouvriers ou même les prostituées. Ces romans naturalistes ont pour but de décrire le plus fidèlement possible les milieux dans lesquels les personnages se trouvent et l’influence des milieux sur ces derniers. Pour cela, Zola s’équipera de carnets d’enquêtes afin de prendre des notes pour ses romans; il écrira des dizaines de carnets d’enquêtes dans lesquels se trouvent des dessins, des schémas, ou tout simplement des bouts de phrases. Par exemple, pour Germinal, Zola se trouvait dans l’obligation de descendre dans les mines afin de prendre des notes pour son roman sur les ouvriers; pour L’Assommoir, Zola visite le 18eme arrondissement de Paris dans le but de récolter des informations pour son œuvre (ex: «la puanteur des rues» → provient du carnet d’enquête de Zola).
Questionnaire =
Combien de romans les Rougon Macquart, œuvre de Zola comprend-t'-elle ?
Quel est le titre originel ?
En quoi est-ce un arbre généalogique ?
A quoi servent les carnets d'enquête ?
Qu'est-ce qu'un roman naturaliste ?
Combien de carnets d'enquête Zola a t'-il écrit ?
Vocabulaire du texte
«hiératique» (l.1) - Qui a un caractère de majesté sévère, d'immobilité ou de gravité.
«phéniciens» (l.6) - Langue sémitique ancienne parlée par les Phéniciens (peuple antique de la
Phénicie).
«huissier» (l.9) - Domestique ayant la charge d'ouvrir et de fermer une porte.
«livrée galonnée d'or» (l.9) - Désigne un habit d'un modèle particulier que portent les domestiques masculins d'une grande maison, d'un établissement. Une "livrée galonnée d'or" est recouverte d'or.
«restaient béants» (l.28) - Rester la bouche grande ouverte, par admiration ou stupeur.
«aplomb» (l.32) - Assurance, confiance en soi, aisance dans les gestes et la parole.
«l'Ambigu» (.34) - Cette expression désigne le Théâtre de l'Ambigu-Comique, construit en 1769
«primitifs» (l.40) - Relatif aux humains et groupes d’humains qui ont peuplé la terre.
«copistes» (l.41) - Plagiaires; personnes qui imitent les œuvres d'un autre.
«pinceau à badigeon» (l.42) - Brosse ronde, de gros format, pour peindre à l'eau les plafonds et grandes surfaces.
«mots d'esprit» (l.46) –Des répliques fines et subtiles, qui ne sont pas toujours bien intentionnées.
«ménager un effet» (l. 48) - Préparer, régler quelque chose avec adresse, soin.
«égrillard» (l.49) - Un peu trop libre, ayant une tendance à la gauloiserie. On qualifie d'égrillard des propos grivois ou licencieux. Argot:
«Fichtre ! » (l.1) – Argot; S'emploie, comme un juron, soit pour appuyer une déclaration, soit en matière de réponse exclamative aux propos de l'interlocuteur.
«grimoire» (l.6) - Ouvrage ou texte obscur, compliqué ou indéchiffrable.
«sacredieu !» (l.14) - Juron atténué marquant l'impatience, l'étonnement, ou appuyant une déclaration.
«c'était tapé» (l.16) - Bien fait, dit à propos, bien réussi, bien envoyé.
«dégobille» (l.42) - Vomir.
«arrose les pissenlits» (l.42) - Uriner.