Lexique de citations représentatives de Baudelaire

Baudelaire

 

 

Lexique de citations sur Baudelaire

 

  •  La nature n’enseigne rien… C’est elle aussi qui pousse l’homme à tuer son semblable, à le manger, à le séquestrer, à le torturer ; car sitôt que nous sortons de l’ordre des nécessités et des besoins pour entrer dans celui du luxe et des plaisirs, nous voyons que la nature ne peut conseiller que le crime. C’est cette infaillible nature qui a créé le parricide et l’anthropophagie… C’est la philosophie, c’est la religion qui nous ordonnent de nourrir des parents pauvres et infirmes. La nature (qui n’est pas autre chose que la voix de notre intérêt) nous commande de les assommer. Passez en revue, analysez tout ce qui est naturel, toutes les actions et les désirs du pur homme naturel, vous ne trouverez rien que d’affreux… Le crime, dont l’animal a puisé le goût dans le ventre de sa mère, est originellement naturel. La vertu, au contraire, est artificielle, surnaturelle… Le mal se fait sans effort, naturellement ; le bien est toujours le produit d’un art… Curiosités esthétiques, XI, Eloge du maquillage.
  •  Etre un homme utile m’a toujours paru quelque chose de bien hideux. Fusées, IX.
  •  Il n’existe que trois êtres respectables : le prêtre, le guerrier, le poète. Savoir, tuer et créer. Les autres hommes sont taillables et corvéables, faits pour l’écurie, c’est-à-dire pour exercer ce qu’on appelle des professions. Fusées, XXII.
  •  La mécanique nous aura tellement américanisés, le progrès aura si bien atrophié en nous toute la partie spirituelle, que rien parmi les rêveries sanguinaires ou antinaturelles des utopistes ne pourra être comparé à ses résultats positifs (…) Alors, le fils fuira la famille, non pas à dix-huit ans, mais à douze, émancipé par sa précocité gloutonne ; il la fuira, non pas pour chercher des aventures héroïques, non pas pour délivrer une beauté prisonnière dans une tour, non pas pour immortaliser un galetas de sublimes pensées, mais pour fonder un commerce, pour s’enrichir (…). Fusées, XXII.
  •  Le commerce est par son essence satanique. Le commerce, c’est le prêté-rendu, c’est le prêt avec le sous-entendu : "Rends-moi plus que je ne te donne…" Le commerce est naturel, donc il est infâme… Pour le commerçant, l’honnêteté elle-même est une spéculation de lucre. Le commerce est satanique parce qu’il est une des formes de l’égoïsme, et la plus basse, la plus vile. Mon cœur mis à nu, LXXV.
  • "La modération ne m'a jamais semblé le signe d'une nature artistique vigoureuse" L'art romantique"
  • -"tout les grands poètes deviennent naturellement, fatalement, critiques" L'art romantique
  • -"le beau est toujours bizarre" curiosités esthétiques
  • -"le mal se fait sans effort, le bien est toujours le produit d'un art" Curiosité esthétiques
  • -"l'angoisse, atroce despotique, sur son crâne incliné plante son drapeau noir" Spleen
  • -"hypocrite lecteur.mon semblable.mon frère !" Au lecteur
  • -"j'ai plus de souvenirs que si j'allais mille ans" Spleen
  • -"là, tout n'est qu'ordre et beauté luxe, calme et volupté" Invitation au voyage
  • -"les parfums, les couleurs et les sons se répondent" Correspondances
  • -"le poète est semblable au pince des nuées...Ses ailes de géant l'empêche de marcher" L'albatros
  • - «Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie.»
  • - " Le poëte est semblable au prince de nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes trop grandes l'empêchent de marcher." ”
  • - " La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de vivantes paroles ; l'homme y passe à travers des foêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers."
  • - " L'art est long et le temps est court."
  • " Homme libre, toujours tu chériras la mer."
  • - " Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, miroiter la peau ! "
  • - " Ange plein de gaîté, connaissez-vous l'angoisse ? "
  • - " Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi !"
  • - " C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre. "
  • - " Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille."
  • - "Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau !

 

 

Date de dernière mise à jour : 29/07/2021

Les commentaires sont clôturés