Dossier bac : la Raison et le Réel - La raison comme moyen privilégié d' ordonner le Réel

 

DNBAC

 

 

 

 

 

La raison pour ordonner le monde réel

 

LA RAISON ET LE REEL

 

 

Descartes

La connaissance. La raison,la vérité = Le rationalisme- Croyance et opinion- L'empirisme-Dossier le réel et le virtuel 

La connaissance. La raison,la vérité=Le rationalisme- Croyance et opinion- L'empirisme-Dossier le réel et le virtuel -Le rationalisme cartésien « Je pense donc je suis »-Y a-t-il un sens à débattre de la vérité?Faut-il démontrer pour savoir ?Faut-il toujours dire la vérité?Bac de philosophie 2020, perspective bac 2021

 

Kant

La raison comme moyen privilégié d'ordonner le Réel, programme bac de philosophie 2020 perspective 2021, la connaissance 

La raison comme moyen privilégié d'ordonner le Réel, programme bac de philosophie 2020 perspective 2021, la connaissance-La raison pour ordonner le monde réel - La relation Raison et Réel -Formes historiques de la relation-La méthode mathématique = la démonstration-Méthode herméneutique = l'interprétation

 

 

Fiche bac sur la raison

 

Cours sur la Raison et le Réel: Fiche bac

Vous pouvez retrouver ci-dessous :

 

 

 

LEXIQUE : LA RAISON

 

Citations

  • Brunschvicg : « l’intelligence humaine peut tout comprendre ».

  • Hegel : « Tout ce qui est réel est rationnel et tout ce qui est rationnel est réel ».

  • Aristote : « L’homme est un animal raisonnable ».

  • Spinoza : « le propre de la raison est de considérer les choses non comme contingentes mais comme nécessaires ». Descartes : « ce qui est conçu clairement et distinctement ne peut être faux ».

  • Descartes : « Je doute, mais tandis que je doute je ne peux doute que je pense et donc je suis car pour penser il faut être ».

  • « Cogito ergo sum ». « Que suis-je moi qui suis ? Je suis une substance pensante ».

  • Pascal : « Deux excès, exclure la raison et n’admettre que la raison ».

  • « Le cœur a des raisons que la raison ignore ».

  • « la dernière démarche de la raison est de reconnaitre qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent ».

  • Spinoza : « La vérité est à elle-même son propre signe ».

  • Les scolastiques : « La vérité est la conformité de notre pensée aux choses ».

  • Protagoras : « L’homme est mesure de toutes choses ».

 

 

Définitions :

  • Raison : Faculté de connaître et de juger. Tous les philosophes voient dans la raison le propre de l’homme.

  • Raisonnable : Doué de raison, conforme au bon sens.

  • Rationnel : fondé sur la raison.

  • Rationalisme : Doctrine qui pose que la connaissance relève de la raison.

  • Empirisme : Doctrine qui affirme que la connaissance relève des faits, de l’observation. Epistémologie : Etude des sciences.

  • Métaphysique : Théorie générale et abstraite.

    Irrationnel : Ce dont la raison ne peut rendre compte à un certain moment

  • Raison : entendement.

  • Objectivité : Universel et nécessaire.

  • Universel : qui vaut pour tous

  • Nécessaire : qui ne peut pas ne pas être différent du contingent.

  • Déduction : inférence

  • Ontologie : Etude de l’être

  • Pragmatisme : philosophie tournée vers l’utilitaire Tautologie : Etude du même. Dire deux fois la même chose.

 

 

Faut il opposer l'esprit et la matière?

 

Plan dialectique proposé pour ce sujet :

Thèse : l'esprit est un tout transcendant, extérieur à la matière

Antithèse : L'esprit est mêlé à la matière par l'intermédiaire du corps

 

Etude du sujet :

Thèse :

I - L'esprit est une entité supérieure à la matière et de nature différente. L'esprit, s'il existe, est une entité distincte du corps et de la matière. C'est à travers lui que nous percevons le monde et que nous pouvons avoir une connaissance des choses.

1 - Lemonde des sens nous trompe, l'âme nous le rend intelligible Platon distinguait l'âme immortelle et le corps mortel. Pour lui, l'âme es tle siège de la connaissance, car elle a séjourné avant notre naissance dans le monde des idées. Incarnée dans notre corps, l'âme nous permet de reconnaitre la vérité parmi les apparences trompeuses du monde des sens. Après la mort, elle retournera dans le ciel des vérités éternelles.

2 - L'âme est séparée du corps Descartes pense que le corps est une machine actionnée par l'âme. Celle ci est donc le siège de la raison, de la connaissance et de notre expérience du monde. Sous le nom de "cogito", elle constitue un sujet autonome car il n'est pas soumis à la nature ou à la matière. Kant reprend l'idée d'un sujet transcendantal. Pour lui, il faut qu'il existe un moi, un sujet de la connaissance avant que toute connaissance ou expérience du monde soit possible.

3 - l'esprit n'existe pas Les penseurs matérialistes comme Helvétius et Marx nient l'existence de l'esprit et de tout ce qui ne se réduit pas à la matière. Pour eux, la conscience n'est que le résultat de processus chimiques. Par ailleurs, ils pensent que l'on peut avoir une connaissance objec tive de la réalité et que la subjectivité n'intervient pas dans la recherche et la connaissance scientifiques.

Antithèse :

Il n'existe pas de sujet autonome au sens kantien. Du fait que l'esprit dépend du corps, il y a un rapport d'interdépendance et d'influence réciproque entre l'esprit et la matière, entre la conscience et le monde.

1 - La perception du monde vient avant la connaissance rationnelle Merleau ponty partage avec son maître Husserl une certaine méfiance envers la science et sa prétention à l'objectivité. Il ne veut pas pour autant fonder une philosophie sur la subjectivité, mais plutôt sur cette évidence première qu'est l'interdépendance entre le sujet et l'objet, entre la conscience et le monde, entre l'esprit et la matièer et qui se manifeste dans la perception. La perception est une expérience antérieure à toute connaissance rationnelle. Dans l'acte perceptif, la conscience et le monde sont donnés en même temps et de manièer inséparable. C'est ce que Husserl traduit pas la formule : "toute conscience est conscience de quelque chose".

2 - La vérité est dans les apparences : En analysant la perception, Merleau Ponty espère découvrir la vérité de l'être, car pour lui la vérité ne se chache pas derrière les apparences : elle est au contraire dedans. C'est pourquoi on ne peut rien expliquer, la causalité n'étant qu'une forme de perception : on n eput que décrire. Cela ne vuet pas dire que le monde et le moi n'existent pas en soi. Mais le monde agit sur l'esprit apr l'intermédiaire du corps, tout comme l'esprit, par son point de vue subjectif, "agit" sur la frome du monde.

Citations pour le devoir : "qu'est ce qui, en se produisant dans un corps, le rendra vivant? Ce qui le rendra vivant, c'est l'âme" Platon "Nous nous confondons avec ce corps qui en sait plus que nous sur le monde" Merleau Ponty "Le vrai spiritualisme consiste à refuser l'alternative du spiritualisme et du matérialisme... Il n'y a de philosophie que d'aujourd'hui, celle que je puis maintenant penser et vivre" Merleau Ponty

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VIDEO : La Raison

 

Mise en ligne le 2 nov. 2010

La raison - par Pierre-François MOREAU

La philo par les mots - Les essentiels - 2007

Discipline : Philosophie -Durée : 8mn -

Date : 15/10/2007

 

 

 

La vérité

 

Définitions

La première définition de la vérité repose sur la correspondance entre un énoncé, qui est dit « vrai », et la réalité. La vérité = adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense.

Deuxième définition = le critère de vérité est la cohérence des idées entre elles  et non plus la correspondance de la réalité avec l'idée.  La démonstration est un moyen d'accéder à la vérité. Ex. Le syllogisme  = raisonnement logique basé sur deux propositions et une conclusion déduite des prémisses. Il est toujours vrai d'un point de vue formel mais peut-être faux d'un point matériel. Le syllogisme est le modèle du raisonnement démonstratifs

Ex

Tous les hommes sont mortels

Or Socrate est un homme

Donc Socrate est mortel

Autre critère pour définir la vérité

L'évidence = Pour Descartes, «ce qui est clair et distinct ne peut-être faux » = la clarté et la distinction sont les deux critères de vérité = l'évidence

Ex = l'existence est la notion première du cogito, je pense donc je suis. C'est une évidence, cette notion non déduite est claire et distincte. Elle requiert la vérité.

Idem Spinoza

« Qui a une idée vraie sait en même temps qu'elle est vraie et ne peut douter de la vérité de sa connaissance. »

Éthique, Spinoza, 1677

La vérité n'est pas la doxa = l'opinion. On ne peut pas rendre compte de la doxa. L'homme croit posséder le savoir, il ignore son ignorance, il est dans l'illusion du vrai et prend l'apparence du savoir pour le savoir lui-même

L'allégorie de la caverne = Les hommes prisonniers dans la caverne prennent le reflet des choses pour les choses elles-mêmes. Cela illustre la connaissance empirique, le monde sensible, celui des apparences, le monde de la doxa. L'homme doit se détourner de sa vision sensible et empirique pour s'élever au monde des Idées, des vérités.

 

 

Deux façons d'accéder à la vérité

  • L'expérience, l'observation = l'empirisme = Hume  = vérités de fait
  • La démonstration logique sur le modèle mathématique = Descartes = vérités de raison.

 

Le relativisme =

Protagoras = «l'homme est mesure de toutes choses»

Le relativisme interdit l'accès à une vérité absolue. Pas de vérité universelle. Chacun a sa vérité. 

Le scepticisme =

L'esprit humain ne peut s'élever à aucune vérité, pas de certitude.

Le nihilisme = Rien n'est vrai = Refus des valeurs. 

 

La vérité pragmatique = Le critère de vérité est l'utilité.

Philosophie de William James. Pour le penseur la vérité est ce qui est utile.

Le pragmatisme est une doctrine philosophique qui prend pour critère de vérité le fait de fonctionner réellement, de réussir pratiquement

« Le vrai consiste simplement dans ce qui est avantageux pour la pensée. »

Le Pragmatisme, William James, 1907

 

LA FORMATION DES CONCEPTS SCIENTIFIQUES

 

 

 

La connaissance scientifique

Selon Bachelard, entre la connaissance vulgaire et la scientifique, il se produirait une mutation brusque et pas seulement un changement.

 

La science

Le mot science vient du latin scientia qui désigne le caractère ou la propriété de celui qui sait ; scire : savoir. Il y a donc un caractère subjectif dans l’origine étymologique du terme.

Définitions

Subjectivement, la science consiste dans le fait de savoir ou de connaître. Objectivement, au sens large, elle est l’ensemble des connaissances scientifiques. Au sens strict, c’est l’ensemble de vérités générales constituant un système organisé et se rapportant à un même objet.

 

Toute connaissance exige un concept.

- Le concept est considéré comme une notion générale formée par abstraction. C’est un outil qui organise le réel, qui introduit l’unité dans la diversité phénoménale. Il rassemble les matériaux sensibles et les phénomènes, il les ordonne, ainsi que toutes les données de l’expérience possible. C’est donc un instrument privilégié de la connaissance.

- Pour A. Comte, parce que le concept scientifique permet de prévoir, il permet d’agir.

- Pour Einstein, il représente une création libre de l’esprit humain. Il rend la réalité intelligible.

- Stranger évoque l’unanimité qu’il fait régner. Le concept scientifique dégage un modèle, une construction théorique. Il est commun à la société scientifique. Il ne serait d’ailleurs pas l’œuvre d’un sujet séparé, mais produit par la communauté scientifique.

 

ASPECTS DU CONCEPT SCIENTIFIQUE

Comment se crée et se transforme le concept scientifique ?

Comment comprendre sa genèse ? Est-il donné ou construit ? Est-il le fruit d’une évolution ou est-il trouvé brutalement ?

 

En savoir plus sur

 

 

 

 

N'y a t'-il de connaissance que scientifique ? Sujet 2 : série ES
Pondichéry 2015

Introduction
La connaissance est une interprétation du monde et la science n’est pas la seule approche possible. Cependant, la cohérence d’une théorie ne suffit pas à la qualifier de connaissance.


Première partie
On peut connaître l’homme et le monde sans le secours de la science.


La connaissance est une construction élaborée par l’intelligence à partir de la perception. L’interprétation scientifique n’est pas la seule connaissance possible. L’«homme d’expérience» en fait la preuve.

La science n’est pas le tout de la connaissance. Il faut opérer une distinction entre connaissance et science. Dans une culture où règne le discours mythique* il peut y avoir des connaissances ( sur la nature, les hommes, les effets bénéfiques ou maléfiques des plantes, etc.) et pourtant il n’y a pas de science au sens que nous donnons aujourd’hui à ce terme.

L’expérience peut donner une connaissance qui n’est pas scientifique. L’homme d’expérience, le sage que l’on consulte parce qu’il sait ce qu’il convient de faire n’a pas une connaissance de type scientifique. Et pourtant, il connait l’homme et n’ignore rien des mécanismes qui le régissent. Mais, pour connaître l’homme, il n’est pas indispensable d’être un spécialiste des sciences humaines.

La perception est connaissance. Pour David Hume comme pour d’autres philosophes, la perception constitue la forme la plus intense, la plus directe et la plus authentique du rapport à l’objet. Les concepts scientifiques à l’aide desquels on prétend connaître le réel ne sont que des conventions arbitraires. «Je ne sais si l’établissement de l’art d’estimer les vérisimilitudes * ne serait plus utile qu’une bonne partie de nos sciences démonstratives.» (Gottfried Wilhelm Leibniz - Nouveaux Essais )

« L’ opinion, fondée dans le vraissemblable, mérite peut -être aussi le nom de connaissance.» ( Gottfried Wilhem Leibniz - Nouveaux essais sur l’entendement humain )

La science n’est pas tout. A côté d’elle l’homme vit, souffre, aime et rêve et l’on peut connaître cet homme autrement que par la science. Il y a une connaissance sensible qui n’est pas scientifique.

Deuxième partie
Savoir, c’est incontestablement connaître scientifiquement.

Nous ne pouvons pas connaître les choses en soi, nous ne pouvons connaître que les phénomènes dans la mesure où ceux-ci sont mesurables. Or la mesure, c’est la science.

Seule la science permet d’accéder au savoir. On ne doit reconnaître comme vrai que ce que l’on connaît évidemment être tel nous dit Descartes. Or, il n’y a que la science qui puisse nous donner des certitudes car elle seule démontre et prouve. Les autres formes de «savoirs» (qui prétendent trouver ailleurs leur fondement) risquent toujours de n’être qu’illusion.

Seule la science est universelle. N’est savoir que ce qui est reconnu comme tel par l’ensemble des hommes et seule la connaissance scientifique peut prétendre à cette universalité de droit. C’est pourquoi Althusser propose de dire qu’une thèse philosophique, par exemple, peut être juste mais que seule la science est vraie parce qu’il n’y a de connaissance que scientifique.

Tout savoir est scientifique. Tout discours qui prétendrait accéder à la connaissance sans passer par la démonstration scientifique serait un faux savoir. «Connaître, disait déjà Aristote, c’est connaître par les causes». Il n’y a que la science qui peut nous apprendre que les phénomènes obéissent à des lois et que, pour cette raison, on peut calculer et prévoir.

«Une connaissance objective immédiate, du fait même qu’elle est qualitative, est nécessairement fautive.» (Gaston Bachelard - La formation de l’esprit scientifique )

Il n’y a de connaissance que la connaissance scientifique. Pour mériter le nom de connaissance, un savoir doit être vérifiable. Or, le domaine de la vérification et de l’expérimentation, c’est le domaine de la science.

Conclusion
Nous sommes tentés de tenir pour essentiel ce qui s’impose à nous dans ce que nous appelons l’évidence. Cependant ce n’est pas ce chemin là qui conduit à la connaissance parce que la connaissance exige que les apparences soient dépassées. Ce qui est immédiatement valorisé par l’observation naïve est généralement accessoire. L’avènement de la connaissance, c’est l’avènement de la mesure qui remplace le qualitatif de la subjectivité par le quantitatif de l’objectivité. Je ne connais rien lorsque je dis savoir que l’eau est fraîche ou qu’elle est chaude. Je ne connais que lorsque je sais que la température de l’eau est de tant de degrés sur telle échelle de mesure. «La connaissance devient objective dans la mesure où elle devient instrumentale». (Bachelard) Certes, il peut y avoir des «vérités» ailleurs que dans la science. Pascal, tout scientifique qu’il était, le reconnaissait: «le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point», Saint Augustin l’affirmait: «crede ut intelligas» (crois afin de comprendre). Mais, s’il y a des «vérités» non scientifiques, il n’y a pas d’autre connaissance que la connaissance scientifique.

«Une marche vers l’objet n’est pas initialement objective. Il faut donc accepter une véritable rupture entre la connaissance sensible et la connaissance scientifique.» (Gaston Bachelard - La formation de l’esprit scientifique )


Notes et commentaires

Discours mythique
Récit raconté de façon rituelle et qui prétend expliquer le monde de façon magico-religieuse.

Vérisimilitude
Terme inventé par Leibniz pour désigner ce qui est vraissemblable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bac de français

Pour aller plus loin 

Date de dernière mise à jour : 02/11/2019

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