Scène de l'aveu à M.Nemours
La Fayette, La princesse de Clèves
Séquence : Le roman : La scène de l'aveu à M . Nemours
Introduction :
La princesse de Clèves est un roman de Mme de La fayette du XVIIème siècle qui se passe au XVIème siècle à la cour d'Henri II (fils de François 1er).
Lecture du texte :
-Hélas ! Madame, répliqua-t-il, que pouvez-vous craindre qui me flatte trop, après ce que vous venez de me dire ? -Je veux vous parler encore avec la même sincérité que j’ai déjà commencé, reprit-elle, et je vais passer par-dessus toute la retenue et toutes les délicatesses que je devrais avoir dans une première conversation, mais je vous conjure de m’écouter sans m’interrompre. » Je crois devoir à votre attachement la faible récompense de ne vous cacher aucun de mes sentiments, et de vous les laisser voir tels qu’ils sont. Ce sera apparemment la seule fois de ma vie que je me donnerai la liberté de vous les faire paraître ; néanmoins je ne saurais vous avouer, sans honte, que la certitude de n’être plus aimée de vous, comme je le suis, me paraît un si horrible malheur, que, quand je n’aurais point des raisons de devoir insurmontables, je doute si je pourrais me résoudre à m’exposer à ce malheur. Je sais que vous êtes libre, que je le suis, et que les choses sont d’une sorte que le public n’aurait peut-être pas sujet de vous blâmer, ni moi non plus, quand nous nous engagerions ensemble pour jamais. Mais les hommes conservent-ils de la passion dans ces engagements éternels ? Dois-je espérer un miracle en ma faveur et puis-je me mettre en état de voir certainement finir cette passion dont je ferais toute ma félicité ? Monsieur de Clèves était peutêtre l’unique homme du monde capable de conserver de l’amour dans le mariage. Ma destinée n’a pas voulu que j’aie pu profiter de ce bonheur ; peut-être aussi que sa passion n’avait subsisté que parce qu’il n’en aurait pas trouvé en moi. Mais je n’aurais pas le même moyen de conserver la vôtre : je crois même que les obstacles ont fait votre constance. Vous en avez assez trouvé pour vous animer à vaincre ; et mes actions involontaires, ou les choses que le hasard vous a apprises, vous ont donné assez d’espérance pour ne vous pas rebuter. -Ah ! Madame, reprit monsieur de Nemours, je ne saurais garder le silence que vous m’imposez : vous me faites trop d’injustice, et vous me faites trop voir combien vous êtes éloignée d’être prévenue en ma faveur. -J’avoue, répondit-elle, que les passions peuvent me conduire ; mais elles ne sauraient m’aveugler. Rien ne me peut empêcher de connaître que vous êtes né avec toutes les dispositions pour la galanterie, et toutes les qualités qui sont propres à y donner des succès heureux. Vous avez déjà eu plusieurs passions, vous en auriez encore ; je ne ferais plus votre bonheur ; je vous verrais pour une autre comme vous auriez été pour moi. J’en aurais une douleur mortelle, et je ne serais pas même assurée de n’avoir point le malheur de la jalousie. Je vous en ai trop dit pour vous cacher que vous me l’avez fait connaître, et que je souffris de si cruelles peines le soir que la reine me donna cette lettre de madame de Thémines, que l’on disait qui s’adressait à vous, qu’il m’en est demeuré une idée qui me fait croire que c’est le plus grand de tous les maux.
Situation :
M de Clèves est mort de douleur, se croyant trompé.
Si le duc connaît les sentiments de la princesse, c'est par un concours de circonstances : il a été témoin de l'aveu qu'elle a fait à M de Clèves. Le lui dire en s'adressant à lui, en tête à tête, est très difficile.( Parallèle entre les 2 scènes d'aveu : l'intransigeante sincérité de la princesse qui se sert de l'aveu pour mieux lutter contre sa passion/ pour le duc, les 2 fois, certitude qu'il est aimé et que rien n'est possible
Plan de l'étude :
I - Une déclaration d'amour
II - Le rejet
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- La Fayette, La princesse de Clèves
- *** Entretien préparé, séquence roman
- La scène de l'aveu à M. Nemours
- Oral de 82 questions avec réponses en commentaire
- Lecture du texte :
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L'aveu à Nemours
- -Hélas ! Madame, répliqua-t-il, que pouvez-vous craindre qui me flatte trop, après ce que vous venez de me dire ? ... qu’il m’en est demeuré une idée qui me fait croire que c’est le plus grand de tous les maux.
Entretien préparé de 82 questions avec réponses en commentaire
- Les questions se présentent ainsi :
- Questions sur l'oeuvre : 10 questions
- Questions sur l'auteur : 8 questions
- Questions sur la deuxième scène d'aveu : 32 questions
- Questions sur la séquence roman : 15 questions
- Quesitons sur la première scène d'aveu : 17 questions
- Plan du commentaire
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I - Une déclaration d'amour : 10 questions
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II - Le rejet : 10 questions
- Questions sur la conclusion : 4 questions
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Date de dernière mise à jour : 26/07/2021