Georg Simmel
Georg Simmel
Naissance | Berlin, Confédération allemande |
---|---|
Décès | (à 60 ans) Strasbourg, Empire allemand |
Nationalité | Allemagne |
Profession |
philosophe et sociologue
|
Philosophie de l'argent (titre original : Philosophie des Geldes) est un ouvrage du sociologue Georg Simmel publié en 1900
Pour Simmel, l'argent émerge des relations d'échanges entre les hommes. Pour comprendre ce qu'est l'argent, il faut s'intéresser aux processus historiques des échanges, mais également aux processus de valorisation individuels et sociaux. L'argent est ce qui permet de donner une valeur objective aux objets, au sens où il est un étalon de mesure de la valeur. Cependant, la valeur n'a pas d'objectivité en soi mais résulte de l'intersubjectivité des désirs. Son approche relativiste de la valeur est sujet à critique. En effet, pour Marx, la valeur (le prix) n'est rien autre qu'un quantum de travail humain, donc quelque chose de concret et d'objectif.
Dans son journal Simmel note : « l'argent est le moyen absolu et le plus significatif des phénomènes de notre temps, dans la mesure où sa dynamique a envahi le sens de toute théorie et de toute pratique ».
L'échange, fonction originelle de la vie sociale
Georg Simmel, philosophie de l'argent
Autres questions possibles à travailler :
- Quelles sont les étapes de l'argumentation?
- Expliquez les phrases suivantes :
"la formule... que je les suive"
"Chacun... fin du texte"
Réflexion :
Toute relation à autrui est-elle un échange?
Pour vous aider :
Toute relation à autrui est-elle un échange?
Je me distingue des choses et des autres. « je suis un être avec les autres » Heidegger. Je vis et je côtoie les autres réellement et virtuellement. Notre relation au monde s'inscrit sur le mode de la relation à autrui, une rencontre possible avec autrui.
L'homme est toujours avec autrui, il coexiste avec autrui.
I - Oui la relation à autrui est un échange
- Une lutte pour la reconnaissance : cela marque l'importance de la place d'autrui dans notre beesoin de prendre conscience de nous-même et d'être reconnu pour ce que l'on est. La relation est ici basée sur une reconnaissance réciproque, l'autre valorise en l'estime. L'estime est donc un échange dans la relation la plus simple du besoin de reconnaissance : chacun d'entre nous cherche à être reconnu.
Hegel montre que l'homme ne lutte pas seulement pour conserver sa vie ( sinon il ne serait qu'un animal) mais il lutte pour être désiré, reconnu.
« je ne puis être pour soi que par un autre » Sartre. Il dit alors que j'existe dans le regard de l'autre.
II - Non, la relation à autrui n'est pas un échange
- C'est une aliénation Sartre
« l'autre est aussi certain pour nous que nous même » Sartre.
« j'ai honte de ce que je suis » Sartre
Sartre prend l'exemple de l'être dans un hôtel qui regarde à travers le trou de la serrure d'une porte par jalousie ( il devient un voyeur). Je me crois seul et je n'ai pas conscience du caractère trouble, malsain de mon attitude. L'autre me regarde et me surprend, je deviens rouge de honte. Je suis sous le regard d'autrui, il me pétrifie et il me vole ma liberté. Celui qui me regarde est le maître et moi le dominé. Autrui en me volant ma liberté me ravale au rang de chose. Si je ne fais rien je suis « englué », « pétrifié » par la présence d'autrui. Pour reconquérir ma dignité je le regarde fixement comme si je n'avais rien fait et que même lui puisse éprouver de la honte de m'avoir vu.
La relation à autrui se résume : « l'enfer c'est les autres ».
« je suis une chose jetée en pâture au regard d'autrui »Sartre.
« Le regard d'autrui me suit éternellement, on me hait, on me méprise, je suis infini et infiniment coupable » Sartre.
« je reconnais que je suis comme autrui me voit » Sartre.
Mais chez Hegel, la relation conflictuelle avec autrui n'est qu'une moment de la reconnaissance, avec Sartre au contraire elle ne peut être dépassée.
ce n'est plus une lutte pour la reconnaissance, c'est une lutte à mort : à écraser autrui, à faire disparaître deux choses : le caractère d'altérité d'autrui et agir sur la liberté d'autrui pour la détruire.
= la relation à autrui avec Sartre n'est pas fondée sur l'échange.
l 'amour est voué à l'échec.
« ce que l'amant veut par dessus-tout c'est posséder une liberté comme liberté » Sartre.
Le problème pour Sartre est :
Comment établir une relation avec autrui ?
de la sympathie à l'amitié.
On a de l'infinité pour quelques gens seulement.
Étymologie de sympathie : pathos : souffrir et sym : ensemble = ce qui donne souffrir ensemble = éprouver un sentiment ensemble.
L'échange dans l'amitié
l'amitié existe sous trois formes :
-liée à la recherche du plaisir ( quand on est jeune), ce qui est agréable. Ces amitiés liées aux plaisirs naissent et disparaissent, c'est une amitié de circonstance.
-l'amitié utile ( franc maçon), l'ami c'est celui qui me rend service en m'apportant ce qui m'est utile et je lui rendrais ce service ( gens plus âgés). Cette amitié n'est pas durable car l'utilité ne l'est pas.
-l'amitié vertueuse : chacun recherche ce qui est bien pour l'autre. Le véritable ami c'est celui qui offre véritablement le bien. Il est aussi capable de me dire non, il persévère dans le bien et m'aide de manière durable. Ce que j'aime c'est la personne de l'autre et ce que je recherche c'est son bien, ainsi s'ouvrir à l'autre.
Kant
Le paradoxe de Kant est qu'il ne parle pas d'autrui mais il montre qu'autrui en tant que personne humaine et oblige l'existence d'autrui qui fait naître chez moi une obligation morale. C'est autrui qui créé ma morale. La morale de Kant est elle désintéressée. Ce terme respect est abusé par l'humanité. Quand je respecte autrui le respect porte préjudice à l'amour propre. Le sentiment de respect tend à se suffire à soi-même. Chez Kant il y a une reconnaissance de la valeur d'autrui comme tel à travers l'analyse du respect.
lévinas
La relation à autrui se constitue à partir du toucher notamment avec la poignée de main. Dans ce fait il y a une réciprocité du senti et du sentant. Merleau- Ponty a développé cette thèse, il souligne ce rôle de la poignée de main comme acte de sensibilité, si je serre la main à quelqu'un je m'unis à autrui qui aurait pu me rester étranger. C'est une sorte de reconnaissance. Ainsi la confiance et la pacification des rapports s'installent. Mais la relation à autrui ne se réduit pas au toucher, notre vue voit un visage nu. Le visage ne se réduit pas à une figure plastique, n'est pas un masque mais au contraire il ouvre à la perception d'un autre ( Lévinas). Car le visage n'est pas couvert comme le reste de notre corps.
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Date de dernière mise à jour : 31/07/2021