La raison, fiche bac, révisions du bac de philosophie
La raison :
I. L’irrationnel : On définit l’irrationnel comme ce qui est contraire ou inaccessible à la raison. On peut considérer qu’un phénomène qui échappe à la raison comme « les miracles » est un phénomène irrationnel. Nous pouvons élargir la définition et affirmer que l’irrationnel est ce dont la raison ne peut rendre compte à un moment donné comme par exemple le tonnerre dans l’antiquité. Les irrationnels obligent l’homme à reconnaître les limites de la raison et de ce fait, la finitude de l’homme. Si les irrationnels existent alors, la connaissance est relative, la raison ne pouvant comprendre que ce qui lui est accessible. L’irrationnel peut aussi être « ce qui ne procède pas de la raison » comme, l’imagination, la passion.
II. Le rationalisme : • Définition : c’est une doctrine qui pose que la connaissance relève de la raison. On peut illustrer cette idée avec Brunschvicg : « l’intelligence humaine peut tout comprendre » ou encore, Hegel : « Tout ce qui est réel et rationnel et tout ce qui est rationnel est réel ». • Le principe de raison suffisante : le rationalisme considère que la raison peut tout comprendre, on peut alors poser une intelligibilité universelle et affirmer que : 1. Tout fait a une cause : principe de causalité. 2. Tout fait a une loi : Principe de déterminisme. 3. Tout fait a une fin : Principe de finalité. 4. Impossible qu’1 chose soit et ne soit pas : Principe de contradiction. Ainsi Belon le rationalisme, la raison peut tout comprendre selon la cause, le déterminisme, la finalité et la non-contradiction. Le principe de raison suffisante permet de rendre compte de tout et élimine le hasard et la contingence et l’irrationnel.
III. Le rationalisme cartésien : Descartes veut fonder une mathématique universelle et cherche en philosophie une vérité dont la certitude serait égale à celle des mathématiques. Il suit le raisonnement mathématique, appelé un raisonnement discursif qui comprend l’intuition et la déduction : • L’intuition : Selon Descartes suppose l’évidence, c’est une notion simple qui n’est pas déduite mais qui va permettre de déduire les autres notions. L’évidence renvoie chez Descartes à la vérité et la vérité suppose la clarté et la distinction : « ce qui est clairet distinct, ce qui est conçu clairement et distinctement ne peut être faux ». L’intuition est donc claire et distincte donc vraie car les critères de vérité sont selon Descartes la clarté et la distinction : l’évidence. • La déduction : la déduction par opposition à l’intuition n’est pas évidente. La vérité de la déduction n’est pas immédiate. Elle suppose la certitude de la mémoire. On déduit, on infère une chose d’une autre à partir d’un premier principe connu par intuition donc vrai. Les conclusions sont donc tirées d’autres choses connues avec certitude. Cependant, le premier principe est toujours connu par intuition tandis que les conclusions le sont par déduction. Comment ce schéma s’applique t’il à la philosophie ? Comment le philosophe peut-il atteindre la certitude mathématique ? Descartes nous dit que le point de départ en philosophie est le doute qui doit être méthodique, il faut suspendre son jugement et hyperbolique, poussée à l’extrême. D’où l’hypothèse d’un dieu trompeur chez Descartes doublée de la fiction d’un malin génie qui emploierait toute son énergie à nous tromper. Il représenterait donc l’illusion, source d’erreurs pour l’homme qui prend les fictions pour des réalités. L’homme doute et suspend son jugement et c’est dans l’acte de douter que s’affirme le sujet pensant. Ainsi, le malin génie peut me tromper autant qu’il voudra, s’il me trompe, c’est que je suis. « Je doute mais tandis que je doute je ne peux douter que je pense et si je pense, je suis car pour penser, il faut être ».
Nous retrouvons la notion simple, non déduite qu’est l’existence et qui sert à déduire la pensée connue par déduction. Il y a donc une conjonction nécessaire entre ma pensée et mon existence. L’existence est première, « pour penser, il faut être ». L’existence relève de l’intuition et la pensée de la déduction. L’esprit triomphe du doute. La première certitude est donc « je suis », « j’existe » et à partir de l’existence, on peut déduire la pensée. L’esprit sort du doute. On retrouve donc en philosophie une certitude égale à la certitude mathématique. On peut donc appliquer la déduction à la philosophie.
Le Scepticisme :
Le scepticisme est un courant philosophique du 4ème siècle avant J.C. Le représentant est Pyrrhon, il est impossible d’atteindre une certitude. Rien n’est juste ou injuste, beau ou laid, rien n’existe du point de vue de la vérité… Chaque chose n’est pas plus ceci que cela ». Il n’existe donc que des apparences, c'est-à-dire des phénomènes. Le Doute est donc un point de départ de la sagesse sceptique mais l’homme ne sort pas de ce doute puisqu’il ne peut rien dire sur rien, une chose par exemple n’est pas plus juste qu’injuste, pas plus ceci que cela. Le doute = point de départ + point d’arrivée. Le doute fait que l’homme ne sort pas des apparences ou des phénomènes. A la différence de : Descartes = Doute = point de départ hyperbolique, méthodique mais le doute n’est pas un point d’arrivée. L’homme sort du doute par la vérité indubitable : Il ne doute plus de son existence : « Pour penser il faut être ». • L’existence est première = je ne doute plus de l’existence, c’est une évidence • La pensée, je ne doute plus de ma pensée car elle est déduite de mon existence. Cogito = Vérité indubitable = Point d’arrivée. Selon les sceptiques, il est impossible d’établir une certitude. Les arguments sceptiques : L’argument de la discordance : On ne peut ni approuver, ni réfuter une proposition car les opinions sont variées et en constante opposition. Régression à l’infini : Pour poser une preuve, elle doit être justifiée à partir d’une autre preuve et ainsi de suite à l’infini. L’argument de la relation : il n’y a pas de vérité que relative, les choses en effets ne sont pas appréhendées par elles-mêmes mais relativement à autre chose, la grandeur par rapport à la petitesse.
IV. La raison ne peut pas tout connaître : un nouvel ordre de connaissance : le cœur : Pascal oppose la raison, un autre ordre de connaissance : le Cœur. Nous retrouvons dans ses citations la tendance à valoriser le cœur par rapport à la raison : « le cœur a des raisons que la raison ignore ».
Le penseur affirme qu’il existe une connaissance par les sentiments. La connaissance ne suppose pas seulement la raison, il faut intégrer toutes les puissances de la vie. Il faut admettre une pensée irrationnelle. La rationalité a des limites et se laisse dépasser en particulier par la spiritualité. « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent » ? Le principe de raison suffisante est donc sacrifié au profit des raisons du cœur.
Citations
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Brunschvicg : « l’intelligence humaine peut tout comprendre ».
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Hegel : « Tout ce qui est réel est rationnel et tout ce qui est rationnel est réel ».
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Aristote : « L’homme est un animal raisonnable ».
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Spinoza : « le propre de la raison est de considérer les choses non comme contingentes mais comme nécessaires ». Descartes : « ce qui est conçu clairement et distinctement ne peut être faux ».
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Descartes : « Je doute, mais tandis que je doute je ne peux doute que je pense et donc je suis car pour penser il faut être ».
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« Cogito ergo sum ». « Que suis-je moi qui suis ? Je suis une substance pensante ».
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Pascal : « Deux excès, exclure la raison et n’admettre que la raison ».
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« Le cœur a des raisons que la raison ignore ».
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« la dernière démarche de la raison est de reconnaitre qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent ».
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Spinoza : « La vérité est à elle-même son propre signe ».
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Les scolastiques : « La vérité est la conformité de notre pensée aux choses ».
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Protagoras : « L’homme est mesure de toutes choses ».
Définitions : -
Raison : Faculté de connaître et de juger. Tous les philosophes voient dans la raison le propre de l’homme.
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Raisonnable : Doué de raison, conforme au bon sens.
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Rationnel : fondé sur la raison.
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Rationalisme : Doctrine qui pose que la connaissance relève de la raison.
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Empirisme : Doctrine qui affirme que la connaissance relève des faits, de l’observation. Epistémologie : Etude des sciences.
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Métaphysique : Théorie générale et abstraite.
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Irrationnel : Ce dont la raison ne peut rendre compte à un certain moment
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Raison : entendement.
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Objectivité : Universel et nécessaire.
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Universel : qui vaut pour tous
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Nécessaire : qui ne peut pas ne pas être différent du contingent.
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Déduction : inférence
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Ontologie : Etude de l’être
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Pragmatisme : philosophie tournée vers l’utilitaire Tautologie : Etude du même. Dire deux fois la même chose.
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Date de dernière mise à jour : 31/07/2021