La religion, fiche bac révisions, prépabac
LA RELIGION
L’idée de Dieu
Introduction
Nous allons étudier le thème de la religion, ou l’idée de Dieu. Nous savons que le terme « « Dieu » recouvre les croyances les plus diverses comme le théisme, Dieu est créateur de l’univers, il est transcendant au monde créé, le panthéisme, doctrine selon laquelle Dieu est partout, il ne faut pas le distinguer du monde car il se confond avec lui. L’univers serait en Dieu et non hors de lui, Dieu serait immanent au monde. Nous avons également l’athéisme qui est la négation complète de Dieu, et l’agnosticisme qui estime que l’on ne peut se faire aucune idée de Dieu et que l’univers reste un mystère. Dans le cadre de notre étude, nous verrons dans un premier temps la critique du christianisme avec Nietzsche et Feuerbach, nous étudierons en second lieu, Dieu au sens de la cause du monde avec l’argument téléologique, par la finalité et l’objection à cet argument. Enfin, en dernier lieu, nous analyserons l’argument ontologique de la preuve de l’existence de Dieu selon Descartes.
Le concept de religion
quelques notions
Ce concept de religion vient du latin, religio; la religion nous renvoie à la piété qui relie les hommes à la divinité et pratique rituelle institutionnalisée. C’est en fait un ensemble de croyances et de rites comprenant un aspect subjectif, la foi par exemple et un aspect objectif, les cérémonies, les institutions. Il faut souligner les caractéristiques de la religion qui sont la diversité et l’universalité. En effet, la religion est inhérente à toutes les sociétés. Dans un premier temps, le terme s’applique à la religion chrétienne, ensuite, le terme s’est élargi à toute manifestation de la vie où l’on remarque une certaine ritualité et croyance. La religion est généralement associée au sacré et s’oppose au profane. Cette dualité se retrouve chez Durkheim qui l’appelle, « la forme élémentaire de la vie religieuse ». Nous pouvons nous demander en quoi consiste l’expérience du sacré. Le sacré nous conduit à une transcendance, ainsi nous pouvons dire que la religiosité est l’expression du sentiment de l’homme face à sa finitude et de sa dépendance face à une puissance qui le dépasse, cette attitude s’appelle la foi. Le fidèle s’en remet à Dieu car il connaît sa finitude et se sent impuissant face à la toute puissance divine, la nature naturante comme le dirait Spinoza. L’acte de foi se rapporte donc à des vérités relatives à l’au-delà, et plus particulièrement au-delà de ce que la raison peut comprendre, peut-être la religion commence t’elle là où la raison finit. Nous pouvons faire référence à l’ordre du cœur pascalien; en effet il pose un nouvel ordre de connaissance, à la raison s’ajoute le cœur, la religion relève de ce dernier ordre de connaissance. Les vérités qui se situent au-delà de la raison sont celles de la révélation. Il semblerait donc que la religion se fonde sur la faiblesse de la raison. La religion dépasse l’entendement. Nous ne pouvons pas de ce fait rationaliser les vérités révélées, cela serait un acte non religieux. La foi doit rester une conviction profonde qui engage l’individu et demande son adhésion totale au mystère indéchiffrable. Nous pouvons ainsi parler d’une véritable expérience religieuse.
Critique du christianisme
Nietzsche et Feuerbach
Selon Nietzsche, les esclaves, les vaincus ont inventé l’au-delà pour compenser leur misère. Ils ont imaginé de fausses valeurs pour se consoler. Dieu est perçu comme une consolation, une compensation. Les hommes ont forgé le mythe du salut de l’âme et la fiction du péché. C’est une religion superstitieuse, c’est l’arme des faibles.
Selon Feuerbach, l’homme projette dans le ciel, le rêve de justice qu’il ne peut réaliser sur la terre. Justice, amour, sagesse sont les attributs de la conscience humaine représentant l’idéal humain. Dieu est un substitut des valeurs humaines déçues ainsi que le suggère la citation, « l’homme pauvre possède un Dieu riche ». Dieu est perçu dès lors comme une projection imaginaire. Nier Dieu pour Feuerbach comme pour Nietzsche, c’est reprendre possession de sa vie. Il en est de même pour Karl Marx pour qui « la religion est l’opium du peuple ».
Dieu cause du monde
Nécessité d’une cause première
Il est nécessaire de poser une cause première sinon il y aurait une régression à l’infini. Dieu est la cause ultime des phénomènes. Il est le premier moteur de l’univers; l’univers est contingent, il n’a pas en lui-même sa raison d’être donc Dieu est l’être nécessaire. C’est l’argument de la preuve de l’existence de Dieu par la causalité ou encore l’argument téléologique, ou par la finalité.
Objection à cet argument
Le monde est organisé selon un plan; cet ordre est juste et bon. Le problème est celui de la justification du mal car il y a désordre, injustices et souffrances. Le problème du mal est posé comme un dilemme. Dieu est tout puissant donc il aurait pu éliminer le mal. Il ne l’a pas fait, il n’est pas de toute bonté.
La solution est la suivante : le mal est la faute de l’homme. Pascal affirme qu’il y a justification du mal dans le péché originel. La souffrance est la réédition de ce péché. D’après la bible, le péché d’Adam a troublé l’harmonie du monde celle de la primitive création; nous fils d’Adam, nous supportons le poids de cette faute. Donc, les hommes sont les héritiers de cette faute primitive. Nous naissons coupables; c’Est-ce qui explique que même l’innocent soit frappé. le problème du mal ne se pose pas de ce point de vue pour les athées, Stendhal disait, « la seule excuse de Dieu est qu’il n’existe pas ».
Argument ontologique de la preuve de l’existence de Dieu
Descartes
Dans la cinquième méditation, Descartes va déduire Dieu à partir de l’idée de Dieu. J’ai l’idée d’un être parfait or l’homme est incapable de perfection; douter c’est reconnaître ses limites donc un homme ne peut être parfait. La perfection appartient à Dieu. Donc, si la perfection existe, Dieu existe; l’idée de l’être parfait implique l’idée de l’existence de l’être parfait.
La foi, la croyance :
I. Introduction :
Pour qu’il y ait religion, il doit y avoir une croyance en un ou plusieurs Dieux ainsi que des pratiques et des dogmes avec une communauté de croyants, on peut remonter à l’origine latine de « religion » qui est « relegere » signifiant recueillir, on associe également la religion au verbe « religare » qui signifie réunir des individus au sein d’une communauté autour de mêmes repères et valeurs. On sait que la religion peut engendrer fanatisme, on retrouve la critique des philosophes des lumières contre la religion ( ex : Candide. Voltaire). L’obscurantisme : est une attitude de rejet de la connaissance afin de maintenir le peuple dans l’ignorance. Les philosophes des lumières ont sévèrement critiqué la religion mais il s’agit surtout d’une critique du clergé (la plupart comme Voltaire était déiste) Déiste : le fait de ne croire en aucune religion révélée : croire en dieu mais pas en ses intermédiaires. Voltaire disait : « Cet univers m’embarrasse et je ne puis concevoir que cette horloge n’ait pas d’horloger » : Voltaire critique l’inquisition et l’arbitraire des hommes d’église. Il est amené à s’interroger sur l’existence de Dieu après le tremblement de terre de Lisbonne. Si Dieu se définit par sa bonté, comment peut-il permettre de tels massacres ?
II. L’idée de Dieu :
Le terme de Dieu recouvre les croyances les plus diverses.
1. Le Théisme : Le théisme se rapporte à la religion juive, chrétienne et musulmane. Il renvoie à l’idée que Dieu est le créateur de l’univers. Nous avons un Dieu qui est transcendant au monde crée. C’est une conception issue de la bible. Il est la source de tout ce qui existe, l’être parfait, tout puissant et infini.
2. Le panthéisme :
PAN : tout THEOS : DIEU Il ne faut pas distinguer Dieu du monde. Dieu n’est pas le créateur du monde cela signifie qu’il n’est pas transcendant au monde bien au contraire, il se confond avec lui. La conséquence est la suivante = Dieu ne serait pas la Totalité, l’infini, ce qui est impossible. L’univers est en Dieu et non hors de lui. Dieu est immanent à l’univers. Pour reprendre les mots de Spinoza, Dieu est nature naturante tandis que l’homme est nature naturée: mode fini de la substance infinie.
3. L’athéisme :
L’athéisme se définit par la négation complète de Dieu. On suppose que Dieu n’a pas crée le monde, Dieu n’est pas transcendant par opposition au théisme, Dieu n’est pas non plus immanent par opposition au panthéisme. Aucune cause créatrice ne peut rendre compte de la matière. Il nous faut donc poser une matière éternelle qui n’a ni commencement, ni fin. La matière en mouvement permet à elle seule de rendre compte des phénomènes. Ex : Le Marxisme.
4. L’agnosticisme :
Les agnostiques considèrent qu’on ne peut se faire aucune idée de Dieu. On ne peut pas savoir s’il existe ou pas par conséquent, l’univers reste mystérieux et incompréhensible.
5. La critique du christianisme :
Pour Nietzche, les hommes compensent leur misère en créant de fausses valeurs pour se consoler et font de Dieu une simple consolation c’est pourquoi ils ont inventé le mythe du salut de l’âme. On retrouve cette critique chez Feuerbach pour qui l’homme projette dans le ciel les idéaux qu’il ne peut réaliser sur terre. Dieu devient dès lors un substitut des valeurs humaines déçues, une projection imaginaire. Il en est de même pour Karl Marx pour qui « la religion est l’opium du peuple ».
6. Argument téléologique de la preuve de Dieu :
Si l’on ne veut pas sombrer dans la régression à l’infini, il faut poser une cause première. Dieu devient la cause ultime des phénomènes. L’univers n’a pas sa raison d’être, il est contingent ce qui rend Dieu nécessaire. C’est l’argument de la preuve de Dieu par la causalité ou l’argument téléologique. On peut objecter à cet argument l’existence du mal sur terre, Dieu est tout puissant et pourtant le mal existe. La solution au problème du mal est la suivante : le Mal est la faute de l’homme. Le mal trouve sa justification dans le péché originel et la souffrance n’est que la réédition de ce péché. Les hommes supportent le poids de cette faute et sont coupable. Par conséquent même l’innocent est frappé par le malheur.
7. Argument ontologique de la preuve de Dieu : Descartes
Descartes déduit Dieu à partir de l’existence de Dieu . J’ai l’idée d’un être parfait, or l’homme est incapable de perfection (douter, c’est reconnaître ses limites donc un homme ne peut être parfait). Si la perfection existe, Dieu existe. Par conséquent chez Descartes, l’idée de l’être parfait implique l’idée de l’existence de l’être parfait.
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